Des factures trop salées en France ? Ce que révèle ce classement de 31 pays
Comparatif mondial des charges du quotidien

Électricité, chauffage, eau, ordures ménagères… Ces services essentiels font partie intégrante de notre quotidien. Mais leur coût varie fortement d’un pays à l’autre, allant de tarifs très abordables à des sommes parfois exorbitantes. Depuis la pandémie de Covid-19, et plus encore depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le montant des factures a grimpé en flèche dans de nombreuses régions du globe.
Grâce aux données de Numbeo, la plus grande base de données mondiale sur le coût de la vie, nous avons analysé les dépenses mensuelles types d’un appartement standard dans plusieurs pays.
Vos factures vous donnent envie de fuir à l’autre bout du monde ? On vous dit où aller.
Adaptation française par Charline Pelletier
Comment Numbeo calcule le coût moyen des charges

Inflation post-Covid, guerre en Ukraine, dérèglement climatique… Ces facteurs ont fait bondir les prix de l’énergie et des services essentiels dans le monde.
Grâce aux données croisées de Numbeo — issues de 825 000 contributeurs et de sources officielles —, nous avons comparé les coûts mensuels de l’électricité, du chauffage, de la climatisation, de l’eau et des ordures ménagères dans 97 pays. L’analyse se base sur un logement standard de 85 m².
Focus sur 31 pays sélectionnés, classés du plus abordable au plus cher.
Inde : 30,25 € par mois

L’Inde compte parmi les pays où les services essentiels sont les plus abordables, même si l’Iran reste le pays le moins cher des 97 étudiés, l’énergie y étant fortement subventionnée. En Iran, la facture mensuelle moyenne pour un appartement de 85 m2 ne dépasse pas les 15,12 €.
Le budget moyen des ménages indiens pour ces services publics est lui aussi raisonnable. Selon Numbeo, alimenter un appartement standard de deux chambres représente environ 5,3 % du salaire mensuel net moyen du pays.
Mais malgré ce coût relativement faible, l’accès à des services fiables demeure difficile : les infrastructures sont limitées et les coupures sont fréquentes.
Malaisie : 45,48 € par mois

Les ménages malaisiens allouent une part équivalente de leurs revenus aux charges domestiques : 5,2 % de leur revenu mensuel net en moyenne pour un appartement de 85 m².
Le pays est l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz naturel de la région Asie-Pacifique et exploite d’importantes quantités de charbon.
Bien que des projets visent à développer les sources d’énergies renouvelables, l’électricité en Malaisie repose encore majoritairement sur les énergies fossiles, ce qui maintient les prix bas.
Par ailleurs, l’électricité est largement subventionnée dans le pays, même si le gouvernement a récemment baissé les aides accordées aux foyers les plus aisés.
Pérou : 46,75 € par mois

Les Péruviens consacrent une part plus importante de leur salaire aux charges domestiques, soit 11,8 % du salaire net moyen pour un appartement standard de deux chambres.
Pour faire baisser les prix de l’électricité, le gouvernement péruvien cherche à ouvrir le marché à la concurrence.
Mais les obstacles sont nombreux : les coupures de courant restent fréquentes et les infrastructures hydrauliques accusent un sérieux retard.
Selon l’ONG Water.org, près de 48 % de la population n’a toujours pas accès à l’eau potable.
Chine : 50,05 € par mois

En Chine, les factures mensuelles pour un appartement de 85 m² s’élèvent en moyenne à 50,05 €, soit environ 5,6 % du salaire net moyen — un taux relativement abordable.
Mais en 2024, les ménages chinois ont dû faire face à la plus forte hausse jamais enregistrée des coûts des services publics, selon le journal singapourien The Straits Times.
La demande croissante en électricité et en eau a fait grimper les prix dans tout le pays, accentuant la pression sur des consommateurs déjà fragilisés par l’effondrement du marché immobilier et la hausse du chômage.
Mexique : 56,23 € par mois

Au Mexique, les dépenses d’un foyer pour accéder aux services essentiels représentent 8,9 % du salaire net mensuel moyen. L’électricité du pays est presque entièrement fournie par une entreprise publique et les subventions sont conséquentes, ce qui permet de maintenir des prix assez bas.
Cependant, les infrastructures mexicaines ont été mises à rude épreuve en 2024. Les vagues de chaleur qui ont frappé le Mexique ont créé une forte demande en énergie, entraînant des pénuries d’eau et des coupures de courant.
Selon l’agence de presse internationale Reuters, l’accès à l’eau et à l’électricité a constitué un enjeu majeur lors des élections générales de juin 2024.
Brésil : 60,09 € par mois

Les factures des ménages brésiliens s’élèvent en moyenne à 60,09 € par mois , un montant qui pourrait faire des envieux ailleurs dans le monde, notamment en Europe, aux États-Unis ou en Australie.
Pourtant, cela représente une part conséquente du salaire net moyen mensuel du pays, soit 15,4 %.
Ces derniers temps, les prix de l’énergie ont fortement augmenté dans le pays. Le prix du gaz naturel au Brésil figure désormais parmi les plus élevés au monde, selon la base de données GlobalPetrolPrices.com. Par ailleurs, une grave sécheresse dans le nord du pays a fortement réduit la production hydroélectrique — principale source d’électricité au Brésil —, ce qui a entraîné une hausse des tarifs pour les ménages.
Indonésie : 63,65 € par mois

En Indonésie, le salaire net moyen atteint seulement 304,10 € d’après Numbeo. Ainsi, les frais mensuels d’un appartement standard de deux chambres absorbent 20,9 % de ce revenu.
Toutefois, l’État subventionne massivement l’énergie, ce qui permet aux ménages de limiter les coûts.
Par ailleurs, le gouvernement devrait investir près de 1 621 milliards d’euros d’ici 2030 pour moderniser les infrastructures hydrauliques du pays.
Argentine : 65,60 € par mois

Jusqu’en mars 2024, l’Argentine proposait l’électricité la moins chère et l’un des gaz les plus abordables parmi les pays étudiés, selon la base de données GlobalPetrolPrices.com.
Mais en avril, le gouvernement de Javier Milei a augmenté les tarifs des services publics jusqu’à 500 %, dans le cadre de sa politique d’austérité. Les coûts de l’énergie ont ainsi bondi du jour au lendemain, suivis par une envolée spectaculaire des factures d’eau, parfois multipliées par trois.
Désormais, les charges mensuelles en Argentine atteignent en moyenne 65,60 € pour un appartement de 85 m2, soit 13,5 % du salaire net moyen du pays.
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Colombie : 74,99 € par mois

En Colombie, les factures de services publics pèsent encore plus lourd dans le budget des ménages. En moyenne, les charges d’un appartement standard de deux chambres s’élèvent à 74,99 € par mois, soit 22,1 % du salaire net moyen.
Cependant, le gouvernement colombien mise de plus en plus sur les énergies renouvelables pour faire baisser les coûts. Dernière initiative en date : l’installation prochaine de panneaux solaires dans deux quartiers défavorisés de la ville de Cali. Ce projet permettra à 2 000 familles en situation de précarité de réduire leur facture d’électricité de 30 % à 100 %.
Russie : 77,37 € par mois

Grâce à ses vastes réserves en combustibles fossiles et à des subventions généreuses, la Russie a longtemps pu proposer des factures d’énergie très abordables. En mars 2024, le prix du gaz naturel y figurait encore parmi les plus bas au monde — le troisième, précisément.
Mais depuis, les tarifs ont augmenté de 11,2 %, conséquence directe de la guerre en Ukraine. Les entreprises de services publics, en difficulté, cherchent à compenser leurs pertes. C’est notamment le cas de Gazprom, fournisseur public, qui a enregistré en 2023 la plus lourde perte nette de son histoire.
L’électricité et l’eau ont également connu de fortes hausses, faisant de Moscou l’une des villes les plus chères du monde pour ces services essentiels. Désormais, les factures d’un appartement de 85 m2 atteignent en moyenne 77,37 € par mois, soit 16,2 % du salaire net moyen.
Philippines : 98,50 € par mois

Parmi les pays étudiés, ce sont les Philippins qui consacrent la plus grande part de leur revenu aux factures : 27,2 % de leur salaire net moyen — soit 361,87 € — pour un appartement standard de deux chambres.
L’électricité pèse lourd dans les charges : sans subventions et avec une forte dépendance aux carburants importés pour alimenter leurs centrales, les Philippines affichent des prix parmi les plus élevés d’Asie — seuls Singapour et le Japon font pire.
Le gouvernement espère réduire ces coûts via son Plan énergétique 2030 – 2050, en misant sur le renouvelable et le nucléaire, selon Cebu Daily News.
Afrique du Sud : 99,68 € par mois

En Afrique du Sud, les factures sont élevées, surtout si on les compare avec d’autres pays en développement. Depuis 1996, les prix de l’eau et de l’électricité ont augmenté près de cinq fois plus vite que l’inflation.
En cause : des infrastructures délabrées, une corruption généralisée et des raccordements illégaux.
Si la crise des opérations de délestage s’est récemment calmée, Eskom, l’opérateur public désormais à bout de souffle, prévoit tout de même une hausse de 36,1 % des tarifs en 2025. En parallèle, une nouvelle loi vient d’autoriser l’ouverture du marché à la concurrence, mettant fin au monopole d’Eskom — une mesure qui pourrait, à terme, faire baisser les factures des usagers.
Chili : 111,53 € par mois

Les Chiliens paient également leurs factures au prix fort. En moyenne, les charges d’un appartement standard de deux chambres représentent 26,2 % du salaire net mensuel moyen.
Avec la fin du gel tarifaire instauré après les protestations de 2019, les prix de l’électricité ont commencé à augmenter en 2024. Les hausses se poursuivent, et pourraient atteindre 60 % d’ici 2025.
Nouvelle-Zélande : 130,46 € par mois

Les prix de l’énergie ont récemment explosé en Nouvelle-Zélande. Cependant, le pays reste l’un des moins chers du monde développé pour l’électricité domestique.
En effet, 82 % de l'électricité produite en Nouvelle-Zélande provient de sources renouvelables. La collecte des ordures est également abordable comparée à celle d’autres économies avancées, bien que son coût ait augmenté ces dernières années. L'eau, en revanche, reste relativement chère.
Néanmoins, le coût moyen mensuel pour un appartement standard de deux chambres représente seulement 4,7 % du salaire net mensuel moyen.
Espagne : 133,29 € par mois

En Espagne, les prix de l’énergie ont connu une nouvelle hausse en 2024, poussés notamment par la vague de chaleur estivale, qui a dopé la demande en climatisation. Et les factures devraient encore augmenter en 2025.
Malgré tout, les tarifs restent assez abordables pour l’Europe de l’Ouest. Les coûts liés à l’eau et à la collecte des déchets, bien que variables selon les régions, demeurent eux aussi raisonnables.
Résultat : les charges mensuelles pour un appartement de 85 m² représentent 7,7 % du salaire net moyen — un chiffre plus bas qu’en France, au Royaume-Uni ou en Allemagne.
Canada : 138,16 € par mois

Au Canada, les factures mensuelles pour un appartement standard de deux chambres représentent seulement 5,2 % du salaire net moyen. Cependant, les prix de l’énergie ont fortement augmenté depuis la pandémie, les ménages à faibles revenus étant particulièrement impactés par cette hausse.
Face à la hausse des coûts, certains ménages ont dû choisir entre se chauffer, se nourrir ou se soigner. En 2023, 15 % des Canadiens ont déclaré avoir réduit — voire supprimé — leurs dépenses en nourriture ou médicaments pendant au moins un mois pour pouvoir payer leur facture d’énergie, selon l’agence d’analyses Statistique Canada.
Dans ce contexte, certaines provinces ont mis en place un système de tarification horaire faisant varier le prix de l’électricité au cours de la journée.
Singapour : 148,26 € par mois

Comparées au reste du monde, les charges courantes à Singapour sont loin d’être bon marché. La cité-État importe une grande partie de son énergie, ce qui explique le coût particulièrement élevé de l’électricité et du gaz naturel — les plus élevés d’Asie.
Toutefois, si l’on tient compte des salaires locaux, les factures pèsent peu sur le budget des ménages. À Singapour, les charges pour un appartement standard de deux chambres représentent en moyenne seulement 3,7 % du salaire net moyen, soit la part la plus faible de cette sélection.
Japon : 163,47 € par mois

Au Japon, les factures mensuelles types pour un appartement de deux chambres représentent 8,1 % du salaire net moyen. Un chiffre qui serait bien plus élevé sans les importantes subventions accordées par le gouvernement à la population.
Le pays, insulaire et pauvre en ressources, dépend en grande partie des importations de combustibles fossiles — une dépendance coûteuse, d’autant plus pénalisante avec la faiblesse persistante du yen face au dollar américain.
Émirats arabes unis : 178,65 € par mois

Contrairement au Japon qui doit importer ses énergies, les Émirats arabes unis en produisent en grande quantité. Un avantage qui permet de maintenir des coûts relativement bas pour ses habitants.
Toutefois, les subventions aux Émirats sont moins généreuses qu’auparavant et les tarifs restent plus élevés que dans d’autres pays du Golfe comme l’Arabie saoudite ou le Qatar.
Les charges mensuelles pour un appartement de deux chambres restent faibles : elles représentent en moyenne 5,6 % du salaire net, dans un pays où les revenus ne sont pas imposés. Mais en raison d’une consommation extrêmement élevée, notamment en climatisation et en eau, les factures peuvent être bien plus élevées dans les faits.
Australie : 184,50 € par mois

Chaque mois, les Australiens dépensent en moyenne 184,50 € pour leurs factures.
Cela représente seulement 5,2 % du salaire net moyen pour un appartement de 85 m2, un taux relativement bas, même si ces coûts sont élevés à l’échelle mondiale.
En Australie, les prix de l’électricité ont récemment augmenté. Et le gaz, bien qu’un peu plus abordable qu’auparavant, reste relativement cher. L’eau, quant à elle, est particulièrement coûteuse.
Selon une étude menée par l’entreprise britannique Utility Bidder, l’Australie afficherait les tarifs d’eau les plus élevés au monde. Le pays, vaste mais pauvre en ressources hydriques, doit investir massivement dans des infrastructures d’acheminement, faute de réserves suffisantes — un coût qui se répercute inévitablement sur les factures des ménages.
France : 187,86 € par mois

En France, les prix de l’électricité restent historiquement bas grâce à une production nationale largement assurée par le parc nucléaire du pays.
Mais depuis la pandémie et la guerre en Ukraine, les tarifs de l’électricité et du gaz ont nettement augmenté. Quant à l’eau, elle est parmi les plus chères au monde.
Au total, les charges mensuelles d’un appartement de deux chambres représentent en moyenne 7,9 % du salaire net moyen des Français.
Belgique : 93,88 € par mois

Les coûts de l'énergie ont considérablement augmenté en Belgique. Depuis le Covid-19 et la guerre en Ukraine, les factures d’eau ont explosé, avec une hausse de 14,5 % en 2023 dans la région de Bruxelles.
La suppression progressive des subventions alourdit encore les coûts. La Belgique est le pays de la zone euro qui a le taux d'inflation le plus élevé.
Aujourd’hui, les factures mensuelles des Belges pour un appartement de deux chambres s’élèvent à 193,88 €, soit 8 % du salaire moyen après impôts.
États-Unis : 198,43 € par mois

Les Américains consacrent une part relativement faible de leurs revenus aux charges domestiques : pour un appartement de deux chambres, les factures représentent en moyenne 4,7 % du salaire net.
Cependant, les prix de l’énergie ont grimpé depuis la pandémie et dans le contexte de la guerre en Ukraine. Cette hausse s’explique par une combinaison de facteurs. Parmi eux, citons l’inflation, la demande croissante en énergie, les fluctuations des prix du gaz naturel et les épisodes climatiques extrêmes.
La transition vers les énergies renouvelables entraîne par ailleurs des coûts supplémentaires. Enfin, dans certaines régions du pays, les prix de l’eau et de l’assainissement ont bondi.
Irlande : 213,85 € par mois

Comme beaucoup de pays insulaires, l’Irlande dépend largement des importations, en particulier de carburants. Cette dépendance structurelle explique en partie pourquoi les prix de l’énergie y ont toujours été parmi les plus élevés au monde. La faible densité de population nécessite par ailleurs des investissements importants dans les infrastructures, ce qui alourdit encore la facture pour les ménages.
Ces dernières années, les prix de l’électricité et du gaz naturel ont fortement augmenté, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Pour atténuer l’impact de ces hausses, le gouvernement irlandais a mis en place plusieurs dispositifs d’aide, dont des crédits énergétiques.
Aujourd'hui, les charges mensuelles d'un appartement de 85 m2 représentent 7,3 % du salaire moyen après impôts.
Suisse : 235,28 € par mois

En Suisse, les ménages paient cher leur électricité et leur gaz naturel. Le pays affiche également les tarifs d’eau les plus élevés d’Europe, et les services de collecte des déchets y sont particulièrement coûteux — un choix assumé pour encourager le recyclage.
Pourtant, malgré ces coûts élevés, les factures pour un appartement standard de deux chambres ne représentent que 3,7 % du salaire net moyen. Il s’agit du taux le plus bas de ce classement, un chiffre qui en dit long sur le niveau de vie des ménages suisses.
Luxembourg : 246,14 € par mois

Les Luxembourgeois, qui ont l’un des niveaux de vie les plus élevés au monde, consacrent une part relativement modeste de leur budget aux charges.
En moyenne, en 2024, les factures mensuelles d’un appartement de 85 m² s’élèvaient à 246,14 €, soit seulement 4,5 % du salaire net moyen.
Mais depuis la fin du bouclier tarifaire au 1er janvier 2025, les prix de l’électricité ont flambé.
Pologne : 253,20 € par mois

Les prix de l’énergie ont grimpé en flèche depuis la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie dans presque tous les pays du monde.
Certains pays sont cependant plus durement touchés que d’autres, comme la Pologne. Aujourd’hui, les charges mensuelles d’un appartement de deux chambres absorbent 17,9 % du salaire net moyen des Polonais.
Face à ces coûts exorbitants, le gouvernement a instauré un plafonnement des prix de l’énergie en janvier 2023. Ce bouclier tarifaire sera prolongé jusqu’à fin septembre 2025.
Royaume-Uni : 297,28 € par mois

Le Royaume-Uni a lui aussi été particulièrement touché par la crise énergétique mondiale de ces dernières années. Malgré les plafonds instaurés par le gouvernement britannique, les ménages ont subi la flambée des prix du gaz naturel et de l’électricité de plein fouet.
Pour ne rien arranger, les infrastructures hydrauliques du Royaume-Uni sont vétustes. Et les factures, déjà très élevées, pourraient encore grimper : des hausses allant jusqu’à 73 % sont attendues entre 2025 et 2030. Cette hausse s’explique par une nouvelle régulation du secteur, qui permet aux compagnies de l’eau d’investir massivement dans la rénovation des réseaux. Quant à la taxe d’habitation, qui finance notamment la collecte des déchets, elle augmente elle aussi, à un rythme supérieur à celui de l’inflation.
Résultat : les charges mensuelles pour un appartement de deux chambres représentent aujourd’hui 10 % du salaire net moyen des Britanniques.
Allemagne : 307,39 € par mois

En Allemagne, les coûts de l’énergie ont fortement augmenté depuis le début de la guerre en Ukraine. En effet, le pays, historiquement dépendant des importations en provenance de Russie, a vu le prix de l’électricité grimper en flèche ces derniers temps, tandis que les factures de gaz naturel ont bondi de 74 %, selon le site spécialisé Clean Energy Wire.
Résultat : les Allemands consacrent aujourd’hui une part encore plus importante de leurs revenus aux charges que les Britanniques.
En moyenne, les factures mensuelles d’un appartement de 85 m² représentent 10,7 % du salaire net moyen.
Autriche : 337,58 € par mois

Selon Numbeo, l’Autriche est le pays où les factures sont les plus élevées parmi les 97 analysés.
Comme son voisin allemand, le pays était très dépendant du gaz russe. La crise énergétique mondiale déclenchée par la guerre en Ukraine l’a rendu particulièrement vulnérable, provoquant une forte hausse des prix de l’électricité et du gaz naturel.
Par conséquent, les dépenses mensuelles pour un logement standard représentent désormais 13,7 % du salaire net des Autrichiens.
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