Les nations les plus innovantes du monde se démarquent dans des domaines allant des infrastructures à l’intelligence artificielle (IA). Ces pays visionnaires repoussent les limites de l’innovation – et certains d’entre eux pourraient bien vous surprendre.

Découvrez le classement des 30 pays les plus innovants au monde selon le dernier Indice mondial de l’innovation (GII) et voyez quelle nation avant-gardiste décroche la première place.

Ce classement est établi par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) des Nations unies. Tous les montants sont indiqués en dollars américains.

Adaptation française par Laëtitia Lord

Nouvelle entrée dans le top 30, la République tchèque a gagné une place par rapport à l’Indice mondial de l’innovation (GII) 2023, malgré une légère baisse de son score global, désormais fixé à 44,0 points.

Chaque pays est évalué selon sa performance dans sept domaines : Institutions, Capital humain et recherche, Infrastructures, Sophistication du marché, Sophistication des entreprises, Production de connaissances et technologies et Production créative, à travers 78 indicateurs. Parmi ces critères, ce petit pays enclavé d’Europe centrale se distingue en matière d’infrastructures, ainsi que dans la production de connaissances et de technologies.

L’indice met en avant le dynamisme de la Tchéquie dans la fabrication et l’exportation de produits de haute technologie, ainsi que dans les industries créatives, notamment le cinéma. En revanche, la catégorie Sophistication du marché, qui évalue entre autres le financement disponible pour les start-ups, constitue un point faible notable.

Autre petit pays, Malte recule de quatre places dans le dernier classement, passant de la 25ᵉ à la 29ᵉ position. Son score total chute également : avec 44,8 points, il perd plus de quatre points par rapport à l’Indice 2023.

Cette baisse s’explique par un recul dans la catégorie Production de connaissances et technologies, qui mesure notamment le nombre de brevets déposés ainsi que la production et l’exportation de technologies de pointe.

Malgré ce repli, Malte reste bien positionnée. Ses performances en Capital humain et recherche, qui inclut l’éducation et les activités de recherche, se sont améliorées en 2024. Le pays parvient à générer plus de résultats qu’il n’investit en ressources, et l’indice estime que son niveau de performance est cohérent avec son développement économique. Malte s’est aussi imposée comme un pôle d’innovation en adoptant les cryptomonnaies et en mettant en place des subventions attractives, ainsi que des programmes de résidence pour les entrepreneurs talentueux.

Avec un score de 44,9, l’Espagne progresse d’une place par rapport à son classement de 2023, ses meilleures performances étant enregistrées dans les catégories Institutions et Infrastructures.

Le pays investit massivement dans la recherche et développement (R&D), s’appuyant sur un vaste réseau de centres de recherche, de parcs technologiques et d’universités spécialisées. Il figure également parmi les leaders mondiaux de l’agritech, se classant juste derrière les États-Unis et l’Inde en nombre d’entreprises actives dans ce secteur.

Parmi les start-ups espagnoles les plus prometteuses, Novameat se distingue avec sa viande végétale innovante, tandis que Raw Data Team exploite l’IA et le Big Data pour transformer l’agriculture traditionnelle.

Malgré sa petite taille, Chypre ne manque pas d’ambition en matière d’innovation. Avec un score de 45,1, l’île gagne une place et se hisse à la 27ᵉ position. Elle brille particulièrement dans les catégories Production de connaissances et technologies et Production créative, où elle décroche trois premières places mondiales : exportations de TIC, exportations culturelles et créatives et création d’applications mobiles.

Son système éducatif affiche également un excellent score, ce qui n’a rien de surprenant : avec seulement 1,25 million d’habitants, Chypre compte 11 universités publiques et privées, ainsi que 40 établissements d’enseignement supérieur.

Grâce à son initiative « Business Attraction Strategy », le gouvernement chypriote attire une multitude de talents internationaux, favorisant l’essor d’un écosystème de start-ups florissant. L’île abrite ainsi un nombre impressionnant de développeurs de jeux mobiles, d’entreprises spécialisées en intelligence artificielle et de sociétés fintech.

Avec des niveaux élevés de corruption et de criminalité organisée, il n’est guère étonnant que l’Italie affiche des performances en demi-teinte par rapport aux autres grandes puissances occidentales. Son pire classement concerne la catégorie Institutions, où elle se place à une modeste 55ᵉ position, tandis que son environnement des affaires dégringole jusqu’au 80ᵉ rang.

Le GII accorde à l’Italie son meilleur score en Production créative, mais avec une 18ᵉ place, ce résultat reste loin d’être remarquable.

Malgré ces points faibles, l’Italie ne manque pas d’atouts. Selon des documents officiels du gouvernement, le pays abrite 105 000 entreprises technologiques et possède le secteur des sciences de la vie à la croissance la plus rapide d’Europe. Ces mêmes sources mettent également en avant son rôle de leader dans les énergies renouvelables, l’industrie pharmaceutique et la robotique.

En gagnant une place par rapport à 2023, où elle partageait la 26ᵉ position avec l’Italie, la Nouvelle-Zélande se distingue par un excellent score dans la catégorie Institutions, mais reste à la traîne en Production de connaissances et technologies.

D’après le GII, le pays se classe 4ᵉ pour la stabilité opérationnelle des entreprises et pour l’espérance de vie scolaire, deux indicateurs prometteurs pour son avenir économique.

Parmi les entreprises historiques les plus innovantes du pays figurent ANZ Bank et Air New Zealand. La Nouvelle-Zélande est aussi un terreau fertile pour les start-ups de pointe, à l’image de Soul Machines, spécialisée dans les avatars animés par l’IA, et de Centrality, une entreprise blockchain en pleine expansion.

La Belgique perd une place dans l’Indice 2024, se classant 24ᵉ, avec un score de 47,7, en baisse de plus de deux points par rapport à 2023. Elle se distingue particulièrement dans les catégories Capital humain et recherche, ainsi que Sophistication des entreprises, grâce aux investissements massifs de ses entreprises en recherche et développement (R&D). Le pays affiche également de solides performances en Production de connaissances et technologies.

Toutefois, son classement en Infrastructures reste perfectible, avec une 44ᵉ place dans cette catégorie. Malgré ce point faible, la Belgique demeure un pôle d’innovation dynamique, comme en témoigne l’afflux d’étudiants étrangers en doctorat et la montée en puissance des innovations en gestion d’entreprise au sein des petites et moyennes entreprises (PME).

L’Australie se distingue particulièrement en Capital humain et recherche, où elle se classe 10ᵉ au niveau mondial. Plus impressionnant encore, le pays – réputé pour ses universités de premier plan et ses instituts de recherche de renom – décroche la 1ʳᵉ place mondiale en matière d’espérance de vie scolaire.

Son principal défi ? Valoriser et commercialiser les résultats de ses recherches d’excellence, un point sur lequel elle peine encore à rivaliser avec les meilleures nations innovantes. Conscient de cette faiblesse, le gouvernement australien a investi 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) sur dix ans pour accélérer la transformation de ses avancées scientifiques en innovations concrètes.

Classée par l’UE comme un « innovateur fort », l’Islande perd trois places dans le dernier GII, passant de la 19ᵉ place ex aequo à la 22ᵉ position. Malgré ce recul, le pays affiche des performances remarquables dans plusieurs domaines.

Son point fort ? La catégorie Infrastructures, où il excelle grâce à sa production énergétique et à son fort recours aux énergies bas carbone. Bien que l’accès au financement puisse être limité, l’Islande se classe 1ʳᵉ au monde pour le nombre de bénéficiaires de fonds de capital-risque par rapport à son PIB.

Le pays décroche également la 1ʳᵉ place mondiale pour la production de longs métrages et la 3ᵉ place pour le nombre de domaines Internet de premier niveau par habitant. Côté start-ups, l’Islande abrite des entreprises prometteuses comme IceWind et Laki Power, spécialisées dans la green tech, un domaine où le pays est un pionnier de la durabilité. L’écosystème innovant islandais compte aussi des acteurs majeurs comme la fintech Indo et la société d’e-mobilité Hopp.

La Norvège affiche une impressionnante capacité d’innovation, même si son classement reste en deçà de celui de certains de ses voisins nordiques.

Dans les différentes catégories du GII, le pays excelle en Institutions et Infrastructures et bénéficie d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et instruite.

À l’instar de l’Islande, la Norvège se distingue par son industrie des technologies vertes. Toutefois, certains points faibles freinent son dynamisme, notamment des droits de douane élevés, qui entravent le commerce, ainsi qu’une faible part des exportations technologiques dans son commerce total. Cela dit, compte tenu du poids du secteur des hydrocarbures, cette statistique pourrait être biaisée plutôt que refléter une véritable faiblesse structurelle.

À égalité avec la Norvège à la 20ᵉ place, avec un score de 49,1, le Luxembourg, malgré sa petite taille, rivalise avec des nations bien plus grandes en matière d’innovation. Il décroche la 1ʳᵉ place mondiale pour l’emploi dans les secteurs à forte intensité de connaissances, ainsi que pour les importations de services TIC, l’accès aux technologies de l’information, les paiements liés à la propriété intellectuelle et les exportations de services culturels et créatifs en proportion du PIB.

Le pays se distingue également par un nombre élevé de licornes (entreprises valorisées à plus d’1 milliard de dollars, soit 960 millions d’euros) et par son attractivité auprès des étudiants étrangers en doctorat. Son gouvernement pro-business et pro-innovation favorise un environnement propice à l’entrepreneuriat et à la recherche, notamment grâce à Luxinnovation, l’agence nationale dédiée à l’innovation.

Un axe d’amélioration ? Les investissements en R&D, qui restent en deçà du potentiel du pays.

L’Irlande a l’économie la plus dynamique de la zone euro et elle a encore grimpé de trois places dans le GII, atteignant un solide top 20 avec un score de 50 points. Le pays se classe particulièrement bien dans les catégories Institutions, Sophistication des entreprises et Production de connaissances et technologies.

Longtemps reconnue pour sa créativité, l’Irlande accueille les sièges et antennes stratégiques de certains des plus grands géants technologiques mondiaux, dont Google, Apple et Amazon. Parallèlement, elle s’est imposée comme un leader mondial des industries pharmaceutique et medtech.

Son principal point faible ? Le financement. Les start-ups irlandaises ont plus de difficultés à lever des fonds que dans de nombreux autres pays. Toutefois, le gouvernement tente d’y remédier à travers le programme de financement Enterprise Ireland, destiné à soutenir les jeunes entreprises innovantes.

Reconnue depuis longtemps pour son esprit d’innovation, Hong Kong est un hub stratégique pour l’entrepreneuriat et les affaires. La région brille dans le GII, notamment grâce à la facilité d’accès au financement, à l’importance de ses exportations de biens créatifs et à la valeur mondiale de ses marques. Son régime tarifaire est quant à lui classé meilleur au monde.

Toutefois, cette région administrative spéciale de la République populaire de Chine n’est pas sans failles. Son score est moins impressionnant dans certains domaines, notamment les exportations technologiques et les dépenses en éducation, qui restent en retrait par rapport à d’autres économies innovantes.

Parmi ses entreprises les plus novatrices figurent des géants établis comme HSBC Hong Kong, mais aussi des start-ups disruptives, à l’image de la fintech WeLab Bank, qui révolutionne le secteur bancaire, et de Lalamove, une entreprise de logistique en plein essor.

L’Autriche gagne une place dans le dernier classement, se hissant à la 17ᵉ position, malgré une baisse de son score total, qui passe de 53,2 à 50,3 points.

Le gouvernement autrichien mise fortement sur l’innovation, avec des initiatives visant à renforcer les infrastructures numériques, à ajuster le cadre réglementaire et à stimuler la créativité. Parmi ses priorités figurent notamment le « digital humanism  et l’intelligence artificielle éthique, des axes stratégiques au cœur de sa politique technologique.

L’Autriche se classe dans le top 10 mondial pour ses dépenses en R&D, témoignant de son engagement en faveur de la recherche. Cependant, certains défis subsistent, notamment un volume d’investissements en capital-risque relativement faible. Côté start-ups, le pays abrite des entreprises innovantes comme GoStudent, spécialisée dans l’apprentissage en ligne, et Bitpanda, une plateforme d’échange d’actifs numériques en pleine expansion.

L’Estonie s’impose comme un haut lieu de l’innovation technologique. Malgré sa petite taille, le pays a donné naissance à un nombre impressionnant d’entreprises pionnières, parmi lesquelles Skype et la plateforme de transferts d’argent Wise.

Grâce à des politiques gouvernementales pro-entrepreneuriat et à une infrastructure numérique de pointe, l’Estonie attire massivement les investisseurs étrangers, qui injectent des capitaux dans ses entreprises. Le pays se classe ainsi parmi les meilleurs mondiaux sur plusieurs indicateurs liés au capital-risque.

Son principal point faible reste son système éducatif, qui affiche des performances mitigées en matière de financement de l’enseignement secondaire, de taux d’inscription dans l’enseignement supérieur et de représentation dans le classement QS des meilleures universités. Un défi qui pourrait freiner son potentiel d’innovation à long terme.

Le conflit a sans surprise freiné l’innovation en Israël. Le pays recule d’une place dans le dernier classement, occupant désormais une position intermédiaire dans le top 30, avec un score de 52,7 points.

Malgré ce repli, Israël continue d’exceller et décroche plusieurs premières places mondiales dans des domaines clés : dépenses en R&D, exportations de TIC, transactions de capital-risque, montant des investissements en capital-risque et valorisation des licornes. Rien d’étonnant pour un pays qui affiche l’un des taux de start-ups par habitant les plus élevés au monde.

Toutefois, son principal point faible reste la Production créative, où il enregistre son plus mauvais score. En particulier, la valorisation de ses marques commerciales est nettement en retrait par rapport aux autres critères de performance.

Le Canada grimpe d’une place pour atteindre la 14ᵉ position, enregistrant son meilleur score depuis 2014. Il excelle en Capital humain et recherche, notamment dans l’éducation, où il se classe 11ᵉ au niveau mondial. Son point fort reste cependant la Sophistication du marché, où il décroche une remarquable 4ᵉ place.

Toutefois, la Production créative constitue son talon d’Achille, avec des scores décevants pour la valeur des dessins industriels et des marques commerciales. L’Infrastructure est un autre point à améliorer, bien que cela soit en partie explicable par la faible densité de population sur une grande partie du territoire.

Le capital-risque est abondant au Canada et l’accès au crédit y est particulièrement facilité pour les entreprises. Ce climat propice à l’innovation se traduit par le succès international de nombreuses start-ups canadiennes, parmi lesquelles Shopify, Wave et Kik Interactive.

Le Japon a profondément transformé notre quotidien avec des innovations majeures telles que les ordinateurs portables, les téléphones avec appareil photo et les véhicules hybrides. Autrefois en tête du GII, le pays a vu son classement reculer ces dernières années en raison de la stagnation de son économie. Dans l’édition la plus récente, il se maintient à la 13ᵉ place, un rang inchangé depuis 2021.

Malgré ce déclin relatif, le Japon conserve de solides atouts. Certains domaines comme l’environnement des affaires, l’enseignement supérieur et la durabilité pourraient être améliorés et l’investissement étranger reste limité. Toutefois, le gouvernement et les banques japonaises soutiennent activement les start-ups, tandis que les dépenses en R&D restent conséquentes. Le pays se classe parmi les leaders mondiaux en matière de brevets, de revenus liés à la propriété intellectuelle et de taille de son marché intérieur.

La France a progressé dans le classement ces dernières années, en partie grâce à la volonté du président Emmanuel Macron de faire du pays une « start-up nation », soutenue par un investissement gouvernemental massif de 54 milliards d’euros dans le cadre du plan « France 2030 ». Malgré ces efforts, elle perd une place dans l’édition 2024 du GII, se classant désormais 12ᵉ.

Elle se distingue particulièrement en Sophistication du marché et en Production créative, où elle décroche respectivement la 4ᵉ et la 10ᵉ place mondiale. Cependant, son classement en Institutions reste un point faible : à la 29ᵉ position, il reflète un soutien gouvernemental encore perfectible, malgré l’ambition affichée par Macron.

Seul pays à revenu intermédiaire du top 30, la Chine est souvent pointée du doigt pour le vol de propriété intellectuelle à grande échelle, tandis que la corruption reste répandue et que l’interventionnisme étatique peut freiner l’innovation. Pourtant, malgré ces défis, le pays continue de gagner du terrain dans le GII. Il grimpe d’une place pour atteindre la 11ᵉ position, avec un score en hausse d’un point entier.

Les exportations de biens créatifs restent un moteur clé de son économie, lui permettant de décrocher la 1ʳᵉ place mondiale dans cette catégorie. Les demandes de marques et de dessins industriels connaissent également une forte croissance. En réalité, seules deux autres nations surpassent la Chine en nombre de classements de premier plan, le pays se hissant à la 1ʳᵉ place dans huit des 78 indicateurs du GII.

Côté start-ups, des géants comme TikTok, Alibaba et Shein sont devenus des références mondiales. La Chine s’impose également comme un leader de l’innovation, notamment dans les énergies renouvelables, les véhicules électriques, l’intelligence artificielle et d’autres secteurs technologiques de pointe.

Classé comme le pays le moins corrompu au monde selon l’Indice de perception de la corruption 2023 de Transparency International, le Danemark offre un environnement stable et exemplaire, particulièrement propice à l’innovation.

Le pays se distingue par un excellent score en Institutions, où il occupe la 2ᵉ place mondiale, et par des infrastructures de premier plan, notamment un accès aux TIC (Technologies de l’information et de la communication) classé 1ᵉʳ au monde. La Commission européenne salue d’ailleurs son rôle de leader en innovation, soulignant la qualité de ses systèmes de recherche ouverts et attractifs, la force de son écosystème entrepreneurial et la valorisation de ses actifs intellectuels.

Véritable terreau fertile pour les start-ups, le Danemark abrite près de 950 entreprises spécialisées dans les technologies expérientielles (XTech), témoignant de son dynamisme et de sa capacité à attirer les talents de demain.

L’Allemagne traverse une phase économique difficile, mais son ingéniosité, notamment en ingénierie, demeure un moteur essentiel qui en fait l’un des plus grands pôles industriels et technologiques au monde.

Si son score en Infrastructures ne se démarque pas particulièrement, le pays brille dans des domaines clés, se classant dans le top 10 mondial pour l’enseignement supérieur, les dépenses en R&D et la création de connaissances. Il affiche également d’excellents résultats en Production de connaissances et technologies ainsi qu’en Production créative.

Malgré les défis, les géants industriels allemands tels que Volkswagen Group, Bosch et BASF continuent d’innover et de développer des technologies de pointe. Parallèlement, un écosystème dynamique de start-ups en intelligence artificielle, fintech, énergies renouvelables et autres secteurs d’avenir est en pleine expansion, confirmant le rôle de l’Allemagne comme acteur majeur de l’innovation mondiale.

Le gouvernement néerlandais fait de l’innovation une priorité, soutenant activement les start-ups grâce à des crédits d’impôt et des subventions. Avec un environnement ouvert et dynamique, les Pays-Bas se classent parmi les plus grands producteurs mondiaux de technologies de pointe et s’imposent comme un leader en nanotechnologie. Le pays abrite également ASML, le plus grand fournisseur mondial de l’industrie des semi-conducteurs, acteur clé de l’ère numérique.

Mais l’innovation ne se limite pas aux start-ups. Les grands groupes néerlandais continuent de repousser les limites technologiques, à l’image de Philips, basé à Amsterdam, qui a été l’un des premiers au monde à lancer une usine lights-out, entièrement automatisée et opérée par des robots.

À l’image de ses voisins nordiques, l’État finlandais mise pleinement sur l’innovation, en offrant un soutien complet aux projets de recherche et aux start-ups.

Le pays excelle en Infrastructures, se classant numéro deux au monde, un statut logique puisqu’il a été le premier à déployer la 5G. Il se distingue également en Institutions, où il occupe la 4ᵉ place mondiale, et en Capital humain et recherche, où il se classe 6ᵉ, témoignant de son engagement en faveur de l’excellence scientifique et technologique.

La Finlande s’est imposée comme un leader mondial en health tech (technologies de la santé) et en green tech (technologies vertes) et affiche le plus grand nombre de start-ups numériques par habitant. Parmi les entreprises phares du pays figurent Rovio, créateur du célèbre jeu Angry Birds, la plateforme de livraison de repas Wolt, et Yousician, une application révolutionnaire d’apprentissage musical.

L’innovation est un moteur clé de l’économie sud-coréenne et cela se reflète dans son ascension spectaculaire dans le dernier GII. Le pays gagne quatre places, atteignant la 6ᵉ position mondiale, avec un score de 60,9, soit une progression de plus de deux points par rapport à 2023.

La République de Corée est le deuxième plus grand producteur mondial de semi-conducteurs, juste derrière Taïwan. Elle excelle particulièrement en Capital humain et recherche, ainsi qu’en dépenses en R&D, se classant 1ʳᵉ mondiale dans ces catégories. La R&D est d’ailleurs son domaine le mieux noté dans l’indice de l’OMPI, où elle décroche également la première place mondiale en tant qu’indicateur de performance spécifique. L’innovation sud-coréenne est largement portée par ses géants technologiques nationaux, notamment Samsung, qui joue un rôle central dans le développement de nouvelles technologies.

Toutefois, l’un des rares points faibles du pays en matière d’innovation reste l’accès au financement, les investissements étant parfois difficiles à obtenir. Cela ne l’empêche pas de se distinguer sur de nombreux autres indicateurs clés, notamment en dépôt de brevets et en dessins industriels, où la Corée du Sud affiche d’excellentes performances.

Le Royaume-Uni perd une place dans le dernier classement, avec un score de 61 points, en baisse de près d’un point et demi par rapport à 2023. Malgré ce recul, figurer dans le top 5 mondial reste une position enviable. L’impact des inventions britanniques sur le monde est indéniable et le pays continue d’être un acteur majeur de l’innovation.

Le Royaume-Uni s’appuie sur un écosystème universitaire et de recherche de premier plan, doté de financements solides. Parmi ses institutions phares figurent Oxford, Cambridge et le Francis Crick Institute, basé à Londres, qui jouent un rôle clé dans l’avancement de la science et de la technologie.

Le gouvernement soutient également l’innovation avec des avantages fiscaux pour les dépenses en R&D, tandis que le pays affiche de solides résultats en Production créative. Parmi les succès récents du Royaume-Uni figurent des entreprises comme Deliveroo, ainsi que les banques en ligne Monzo et Revolut, qui incarnent le dynamisme de la fintech britannique sur la scène internationale.

Échangeant sa place avec le Royaume-Uni, Singapour grimpe d’un rang pour se hisser à la 4ᵉ position du dernier GII, après avoir occupé la 5ᵉ place en 2023. La cité-État se distingue par les institutions les plus favorables à l’innovation au monde, grâce à une stabilité gouvernementale, une administration efficace et un soutien politique constant à l’entrepreneuriat et à la recherche.

Le gouvernement stimule activement l’essor des start-ups grâce à des programmes comme Startup SG, piloté par Enterprise Singapore. Véritable pionnière technologique, Singapour se classe parmi les meilleurs pays en matière d’infrastructures, portée par une adoption rapide des nouvelles technologies et une politique résolument tournée vers l’innovation.

Parmi ses autres atouts figurent une main-d’œuvre hautement qualifiée, un secteur de la fabrication high-tech de pointe et un écosystème de capital-risque dynamique. Singapour domine même le classement en se classant 1ʳᵉ dans 14 des 78 indicateurs du GII, un record qui la place devant toutes les autres nations en matière d’innovation.

Les trois premiers pays du classement restent inchangés, et en troisième position, on retrouve les États-Unis, une véritable superpuissance de l’innovation. Ce pays domine le GII dans neuf des 78 indicateurs, confirmant son rôle de leader mondial. Parmi ses nombreux atouts figurent Harvard, première université mondiale en sciences, ainsi qu’un vaste réseau d’instituts de recherche de renommée internationale.

Les États-Unis occupent la première place mondiale en investissements en R&D des entreprises et comptent le plus grand nombre de licornes valorisées à plus d’un milliard de dollars. Le pays est le berceau de géants technologiques tels que Apple, Microsoft et Alphabet, qui dominent le secteur numérique mondial. Il excelle également dans d’autres domaines clés comme les dépenses en logiciels, les recettes issues de la propriété intellectuelle et le marché du divertissement et des médias.

L’innovation américaine s’illustre aussi dans des secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle, la recherche médicale et les technologies de pointe. Son principal point faible réside dans certains aspects de ses infrastructures, où ses performances restent en deçà de celles d’autres leaders mondiaux.

La Suède se distingue par des infrastructures de premier plan, classées meilleures au monde selon le GII. Elle occupe également la 1ʳᵉ place en Sophistication des entreprises, confirmant son statut de deuxième nation la plus innovante au monde, un rang qu’elle maintient depuis 2023.

Véritable bastion de l’innovation, ce pays scandinave cumule les atouts. Son système éducatif est excellent et sa main-d’œuvre figure parmi les plus qualifiées et compétentes au niveau mondial. La Suède excelle aussi par son fort taux de chercheurs par habitant, ses revenus issus de la propriété intellectuelle et son nombre de brevets, autant d’indicateurs où elle se hisse parmi les meilleurs.

Grâce à cet environnement hautement favorable, les start-ups suédoises prospèrent et rayonnent à l’international. Ces dernières années, le pays a vu émerger des géants comme Spotify et Klarna, qui incarnent parfaitement son dynamisme et son leadership en matière d’innovation.

Pour la 14ᵉ année consécutive, la Suisse trône en tête du GII, affichant un score remarquable de 67,5 points. Véritable mécanisme de précision de l’innovation, ce pays prospère dispose d’un environnement exceptionnellement favorable à la recherche et au développement.

Et le grand vainqueur est... la Suisse !

Le cadre politique et économique suisse est l’un des plus propices au monde pour les entreprises, tandis que les dépenses en R&D y sont parmi les plus élevées. La Suisse se classe 1ʳᵉ mondiale en Production créative et en Production de connaissances et technologies, grâce à son nombre impressionnant de brevets et à ses revenus issus de la propriété intellectuelle.

Son industrie medtech et pharmaceutique figure parmi ses principaux atouts, avec plusieurs licornes de renommée mondiale. Parmi elles, MindMaze, spécialisée en neurothérapeutique, SOPHiA GENETICS, pionnière des logiciels médicaux basés sur l’IA, et Actelion, une biotech aujourd’hui intégrée à Johnson & Johnson.

Avec une expertise inégalée et une culture de l’innovation profondément ancrée, la Suisse confirme encore une fois son statut de référence absolue en matière de progrès technologique et scientifique.

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