Le salaire des Français face au reste du monde : le classement de 42 pays
Les salaires moyens dans le monde en 2025

Vous êtes-vous déjà demandé si vous gagnez plus ou moins que les travailleurs des autres pays ? Ces dernières années, l'inflation persistante et la faiblesse de la croissance économique ont provoqué, selon l'Organisation internationale du travail (OIT), le tout premier recul des salaires réels à l'échelle mondiale depuis le début du XXIᵉ siècle. Mais qu'en sera-t-il en 2025 ?
Alors que les revenus peinent à suivre la flambée des prix, cette galerie vous propose un tour d’horizon des salaires annuels moyens (après impôts) dans 42 grands pays du monde. De quoi situer votre propre niveau de rémunération dans un contexte global.
Les chiffres présentés sont issus de Numbeo, la plus grande base de données participative au monde sur le coût de la vie.
Données à jour en juin 2025.
Adaptation française par Laëtitia Lord
Indonésie : 3 187 € net par an

Pour améliorer le niveau de vie et lutter contre la pauvreté, le gouvernement indonésien a décidé d’augmenter de 6,5 % le salaire minimum moyen en 2025. Une hausse significative sur le papier, mais qui reste largement insuffisante selon les syndicats et une partie de l’opposition, qui réclament des mesures plus ambitieuses.
Malgré cette revalorisation, les salaires en Indonésie demeurent très bas au regard des standards internationaux. D’après les données de Numbeo, le salaire annuel moyen dans le pays s’élève à peine à 3 187 euros.
Ce niveau de rémunération peu élevé s’explique par plusieurs facteurs : un coût de la vie relativement bas, une forte proportion de travailleurs peu qualifiés et un vaste marché du travail informel, encore très présent dans l’archipel.
Kenya : 3 653 € net par an

Comme dans de nombreux pays, le Kenya est durement touché par la crise du coût de la vie provoquée par l’inflation. Malgré une hausse du salaire minimum décrétée par le gouvernement, les rémunérations restent globalement faibles, en particulier dans le secteur agricole, qui emploie une grande partie de la population.
L’année dernière, un projet de hausse des taxes avait été abandonné sous la pression d’un vaste mouvement de contestation qui a fait plus de 20 morts et plusieurs centaines de blessés. Depuis, le président William Ruto a tout de même promulgué les mesures fiscales controversées, estimant que le pays avait un besoin urgent de ressources pour surmonter les conséquences économiques du COVID-19, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et d’un endettement national croissant.
Colombie : 4 174 € net par an

Les inégalités de revenus restent particulièrement marquées en Amérique latine. En Colombie, les 10 % les plus riches détiennent près des trois quarts de la richesse nationale, tandis que la majorité de la population, notamment en zone rurale, perçoit des revenus modestes. Plus de 60 % des travailleurs évoluent par ailleurs dans le secteur informel, souvent mal rémunéré.
D’après les données de Numbeo, le salaire net moyen dans le pays s’élève actuellement à 4 174 euros. Ce montant a toutefois légèrement augmenté depuis le début de l’année, à la suite d’un décret du président Gustavo Petro imposant une revalorisation de plus de 9,5 % du salaire minimum pour 2025. Celui-ci atteindra désormais au moins 3 630 euros brut par an. Cette décision a été prise après l’échec des négociations entre le gouvernement, les syndicats et les représentants du patronat.
Philippines : 4 077 € net par an

Classées parmi les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, les Philippines affichent pourtant une économie résiliente. La croissance y dépasse celle de nombreux voisins asiatiques, tandis que l’inflation ralentit progressivement. Le prix du riz, denrée essentielle dans l’archipel, augmente bien moins rapidement qu’il y a un an, en grande partie grâce à la réduction des droits de douane. Certains analystes estiment même que le pays pourrait accéder cette année au statut de pays à revenu intermédiaire supérieur.
En attendant, le salaire annuel moyen après impôts reste modeste : selon Numbeo, il s’élève à 4 077 euros. Ce chiffre peut sembler bas, mais il faut le nuancer : le pouvoir d’achat réel au sein de l’économie locale est nettement plus élevé que ce que ces seules données laissent entendre.
Viêt Nam : 4 469 € net par an

Porté par une forte croissance économique – la plus dynamique de la région – et une baisse du chômage, le salaire moyen au Viêt Nam a progressé de 8,6 % en 2024, selon l’Office général des statistiques. Un chiffre encourageant, mais qui masque de profondes inégalités : les hommes perçoivent en moyenne un tiers de plus que les femmes et les citadins gagnent plus de 38 % de plus que les habitants des zones rurales.
Le pays nourrit des ambitions économiques de long terme puisqu’il vise une croissance annuelle de 10 % et entend rejoindre le club des nations à revenu élevé d’ici 2045.
Brésil : 4 704 € net par an

Les inégalités de revenus sont profondément enracinées au Brésil et le salaire moyen national dissimule un fossé économique qui continue de miner la plus grande puissance d’Amérique du Sud. À son retour au pouvoir en 2022, le président Luiz Inácio Lula da Silva avait affirmé sa volonté d’augmenter les revenus disponibles afin de relancer la croissance. Salaires et PIB ont effectivement progressé depuis, mais l’économie brésilienne est aujourd’hui en proie à de nombreuses incertitudes.
Le principal point noir reste le real, qui a été l’une des devises les plus affaiblies face au dollar américain en 2024, perdant environ 20 % de sa valeur. Pour restaurer la confiance des marchés, le gouvernement cherche désormais à rassurer les investisseurs sur sa capacité à maîtriser la dette publique. Dans cette optique, Lula prévoit une réduction de plus de 10 milliards d’euros des dépenses de l’État, en limitant notamment les hausses de l’aide sociale et du salaire minimum, mais aussi en relevant certains impôts.
Pérou : 5 235 € net par an

La présidente Dina Boluarte a annoncé une hausse d’environ 10 % du salaire minimum, la première depuis 2022. Celui-ci s’élèvera désormais à environ 260 euros. Les travailleurs de nuit ainsi que ceux du secteur agricole et minier bénéficieront de rémunérations plus élevées.
Le Pérou a terminé l’année 2024 avec une inflation modérée d’environ 2 %, ce qui devrait permettre à cette augmentation d’avoir un effet tangible sur le pouvoir d’achat. Les analystes soulignent que le pays andin a fait preuve d’une réelle résilience économique, portée par une politique monétaire jugée stable et efficace.
Malgré ces signes encourageants, le chemin reste long. Si la pauvreté a nettement reculé ces dernières années, elle touche encore près de 30 % de la population et près du double dans les zones rurales.
Inde : 5 477 € net par an

L’Inde reste la grande économie à la croissance la plus rapide au monde, mais cette dynamique ne s’est pas traduite par une hausse des salaires réels. Au contraire, ceux-ci ont reculé ces dernières années, en grande partie à cause de l’inflation, et notamment de la flambée des prix des denrées alimentaires. Si l’inflation a légèrement ralenti récemment, les inégalités de revenus demeurent extrêmement marquées sur le sous-continent, laissant des centaines de millions de personnes dans la pauvreté.
L’économie indienne est portée par un secteur entrepreneurial dynamique, mais le travail formel ne concerne qu’environ un cinquième des emplois. Une récente hausse du salaire minimum a été décidée pour soutenir les travailleurs des nombreux secteurs informels, tels que la construction, les services domestiques ou encore l’agriculture.
Argentine : 6 637 € net par an

Avec près de 300 % d’inflation, l’Argentine a affiché le taux le plus élevé au monde en avril 2024. Sous l’effet du programme d’austérité radical mis en place par le président Javier Milei, l’inflation est retombée autour de 40 %, tandis que le déficit budgétaire et la récession ont également été résorbés.
Mais derrière ces résultats macroéconomiques encourageants, la réalité reste difficile pour une grande partie de la population. Le taux officiel de pauvreté a atteint 53 % au premier semestre de l’an dernier, son niveau le plus élevé depuis vingt ans. Selon le Buenos Aires Times, ce chiffre a depuis reculé, mais même les estimations les plus optimistes le situent encore autour de 36 %.
En 2025, le salaire minimum augmentera de moins de 10 %, un ajustement bien en deçà de la hausse générale des prix qui continue de peser lourdement sur le quotidien des Argentins.
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Thaïlande : 6 811 € net par an

L’inégalité des revenus reste particulièrement marquée en Thaïlande. En 2018, le Credit Suisse avait même classé le pays comme le plus inégal au monde sur le plan économique. Si le fossé entre riches et pauvres s’est quelque peu réduit depuis, il demeure important. Les autorités hésitent à relever sensiblement le salaire minimum, craignant de décourager les investissements directs étrangers. Une hausse modeste est toutefois entrée en vigueur au début de l’année.
Selon une étude de la banque thaïlandaise SCB, près des deux tiers des consommateurs s’attendent à des conditions économiques plus difficiles en 2025, les foyers à faibles revenus étant les plus pessimistes. L’endettement élevé des ménages figure parmi les principales sources d’inquiétude, tout comme les droits de douane imposés par les États-Unis, qui pourraient affecter les revenus des industriels installés dans le royaume.
Chili : 7 395 € net par an

Le Chili affiche l’un des salaires moyens les plus élevés du continent sud-américain, juste derrière l’Uruguay. Ce niveau de rémunération en fait un exemple de progrès économique dans la région. Conformément à la législation, le salaire minimum y est révisé chaque année en janvier, en fonction du taux d’inflation des six mois précédents. Pour autant, les travailleurs chiliens doivent faire face à plusieurs difficultés.
Si l’inflation est en recul, elle dépasse toujours les 4 %, un niveau bien au-dessus de l’objectif fixé par la banque centrale, ce qui continue d’éroder les revenus réels. Parallèlement, les tarifs de l’électricité ont grimpé et le peso s’est fortement déprécié face au dollar, accentuant la pression sur les prix. La banque centrale a abaissé ses taux d’intérêt en fin d’année dernière pour tenter d’alléger la situation, mais en raison de l’inflation persistante, elle pourrait marquer une pause avant de procéder à de nouveaux assouplissements.
Mexique : 7 378 € net par an

Face à l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat, le gouvernement mexicain s’est attaché ces dernières années à revaloriser le salaire minimum. Malgré ces efforts, les salaires restent globalement bas dans le pays, qui demeure l’un des plus inégalitaires au monde sur le plan économique. À titre d’exemple, les ouvriers d’usine y gagnent en moyenne trois fois moins que leurs homologues en Chine.
Le Mexique applique en réalité deux taux de salaire minimum : un taux général et un autre, légèrement supérieur, dans la zone frontalière au nord du pays, proche des États-Unis. En 2025, ces deux taux ont été relevés de 11,99 % et 12 % respectivement, mais l’écart avec le voisin du nord reste vertigineux : un travailleur mexicain peut encore espérer multiplier par six ses revenus en traversant la frontière pour y travailler.
Turquie : 8 745 € net par an

Après avoir été aggravée par les politiques économiques non conventionnelles du président Recep Tayyip Erdoğan, l’inflation en Türkiye montre des signes de ralentissement à mesure que le gouvernement opère un virage plus orthodoxe. En mai 2025, elle atteignait toutefois encore près de 35 %, un niveau qui continue de peser lourdement sur le quotidien des ménages. En décembre 2024, le gouvernement a annoncé une hausse de 30 % du salaire minimum. Une mesure critiquée à la fois par les économistes – qui redoutent un effet inflationniste – et par les syndicats, qui réclamaient une augmentation bien plus ambitieuse, de l’ordre de 74 %.
Le salaire moyen en Turquie reste faible au regard des standards mondiaux et des millions de travailleurs peinent à joindre les deux bouts. Cela n’a pas empêché le président Erdoğan de solliciter une revalorisation de 30 % de son propre salaire en 2025.
Russie : 8 631 € net par an

La Russie reste l’un des pays les plus inégalitaires au monde, avec une grande partie des richesses concentrée entre les mains d’une élite réduite – oligarques et responsables politiques – tandis que la population ordinaire continue de faire face à des niveaux élevés de pauvreté extrême.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine en 2022, les salaires ont progressé dans plusieurs secteurs, à rebours des prévisions initiales qui annonçaient un effondrement économique sous l’effet des sanctions occidentales. Mais cette embellie reste partielle et ne profite guère à ceux qui ne sont pas directement liés à l’économie de guerre. Le pays est toujours confronté à une inflation élevée, que la banque centrale tente de contenir en maintenant des taux d’intérêt particulièrement stricts.
Malaisie : 5 681 € net par an

Le FMI a salué la performance de l’économie malaisienne en 2024, marquée par un ralentissement de l’inflation. Mais malgré cette embellie macroéconomique, les salaires peinent toujours à suivre. La part de la classe moyenne dite M40 – qui représente les 40 % de la population les plus modestes parmi les classes moyennes – a diminué, tandis que des poches de pauvreté extrême persistent. À l’inverse, les ménages les plus aisés ont vu leur patrimoine continuer de croître.
Face à ces déséquilibres, le gouvernement a commencé à agir. Depuis février, le salaire minimum mensuel est obligatoire dans toutes les entreprises comptant plus de cinq salariés. À partir d’août, cette mesure s’appliquera à l’ensemble des employeurs, quelle que soit leur taille.
Chine : 9 664 € net par an

L’époque où la Chine était synonyme de main-d’œuvre bon marché appartient désormais au passé. Des pays comme l’Inde, le Viêt Nam ou le Mexique ont pris le relais, incitant de nombreuses entreprises occidentales à relocaliser leurs chaînes d’approvisionnement. Parallèlement, la croissance du PIB ralentit et les salaires augmentent au rythme le plus lent depuis plus de dix ans, selon un rapport de Caixin Global.
Pour relancer la machine, le gouvernement a procédé à une revalorisation surprise des salaires dans la fonction publique, sans doute dans l’espoir de stimuler la consommation. En début d’année, plusieurs millions de fonctionnaires et d’agents publics se sont ainsi partagé une enveloppe d’environ 18,7 milliards d’euros.
En Chine, les salaires minimums sont fixés par les autorités locales et varient selon le niveau de développement et le coût de la vie de chaque région. À ce jour, c’est à Shanghai que le salaire minimum mensuel est le plus élevé. Il correspond à 345 euros environ.
Grèce : 11 454 € net par an

Selon Eurostat, la Grèce affiche le troisième salaire moyen le plus bas de l’Union européenne. Seules la Hongrie et la Bulgarie font pire. Les salaires à temps plein y représentent moins de 45 % de la moyenne européenne, creusant encore davantage l’écart avec le reste du continent.
L’économie grecque tente toujours de se relever de la grave crise de la dette survenue après 2008. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les niveaux de rémunération restent faibles. Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a bien relevé le salaire minimum mensuel tout en reconnaissant que les salaires grecs restent largement en deçà de ce qu’ils devraient être. Pour inverser la tendance, le gouvernement prévoit une série de hausses progressives dans les prochaines années, avec pour objectif une augmentation totale de 46 % du salaire minimum d’ici 2027.
Afrique du Sud : 13 653 € net par an

L’Afrique du Sud, qui se targue de posséder l’une des constitutions les plus progressistes au monde, demeure officiellement le pays le plus inégalitaire sur le plan économique. À 0,63, son coefficient de Gini est un des plus élevés au monde et plus de 80 % des richesses nationales sont concentrées entre les mains de seulement 10 % de la population.
Plus de trois décennies après la fin de l’apartheid, les disparités raciales et sociales restent criantes. En moyenne, un Sud-Africain blanc gagne encore trois fois plus qu’un Sud-Africain noir et l’écart de rémunération entre les sexes reste lui aussi important : les femmes perçoivent généralement 30 % de moins que leurs homologues masculins.
Pour 2024/2025, le salaire horaire minimum a été revalorisé de 8,5 %, mais dans les faits, les hausses de salaires observées ces dernières années sont restées bien en deçà de l’inflation. Le pouvoir d’achat de millions de travailleurs s’en trouve entravé.
Pologne : 16 484 € net par an

C’est officiel : la Pologne n’est plus considérée comme un pays à bas salaires. Les rémunérations y ont connu une progression marquée ces dernières années, en particulier entre 2015 et 2019. Même les salariés au revenu minimum ont de quoi se réjouir : depuis cette année, leur salaire horaire atteint 30,50 zlotys brut, ce qui équivaut à 6,90 euros environ. Par comparaison, le salaire minimum fédéral américain est figé à 7,25 dollars depuis 2009.
Cette dynamique devrait se poursuivre, avec une croissance soutenue des salaires réels, même si l’inflation reste l’une des plus élevées de l’Union européenne. Cette hausse des rémunérations a néanmoins un coût : elle pèsera plusieurs milliards de zlotys sur les entreprises. Le gouvernement ne semble pas s’en émouvoir, puisqu’il a déjà annoncé une nouvelle revalorisation de 3 % du salaire minimum pour 2026.
Italie : 19 756 € net par an

Contrairement à la Pologne, la croissance des salaires réels a stagné en Italie. D’après l’OCDE, le salaire moyen à temps plein, ajusté à l’inflation, a à peine progressé entre 1990 et 2021. Un constat alarmant qui avait poussé, à l’époque, le gouverneur de la Banque d’Italie Ignazio Visco à plaider en faveur de l’instauration d’un salaire minimum légal. Mais cette initiative a depuis été écartée par le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni, malgré les pressions exercées par l’Union européenne.
Cette frilosité législative s’explique en partie par la Constitution italienne, qui interdit d’encadrer les négociations collectives par voie de loi ou de décret. En pratique, les niveaux de rémunération sont donc fixés par des conventions collectives sectorielles. Les écarts régionaux restent marqués : les salaires sont généralement plus élevés dans le nord industriel du pays que dans le sud, où les niveaux de vie sont nettement plus bas.
Espagne : 20 839 € net par an

Comme d'autres pays du sud de l'Europe, l'Espagne est confrontée depuis des années à une faible croissance des salaires réels. La situation s’est aggravée en 2022, lorsque l'inflation galopante a sévèrement érodé les salaires réels. Un rapport de l'OCDE a révélé que le pouvoir d'achat avait chuté de 5,3 % cette année-là.
La situation pourrait aujourd'hui se détendre un peu, les salaires moyens ayant augmenté d'environ 4 % l'année dernière. Le gouvernement de Pedro Sánchez a augmenté le salaire minimum du pays d'un montant similaire en 2025. Les impôts ont aussi été augmentés pour certains des salariés les plus riches afin de contribuer au financement des retraites de la génération du baby-boom.
Japon : 22 083 € net par an

La croissance des salaires réels au Japon stagne depuis la « décennie perdue » des années 1990, une période marquée par une faible progression du PIB qui continue de peser sur l’économie du pays. En 1990, le salaire moyen japonais était comparable à celui de l’Allemagne ou de l’Australie, mais il est resté à la traîne depuis.
Les choses semblent toutefois évoluer. L’an dernier, les salaires ont enregistré leur plus forte hausse depuis plus de 30 ans. Le ministre de l’Économie, Yoji Muto, a exhorté les chefs d’entreprise à maintenir cette dynamique, dans l’espoir de relancer durablement l’économie. Les analystes se montrent prudemment optimistes, anticipant une reprise progressive des salaires et de la consommation des ménages. De son côté, le gouvernement a dévoilé un plan ambitieux visant à faire croître les salaires réels de 1 % par an sur les cinq prochaines années.
Arabie saoudite : 22 382 € net par an

Porté par la mise en œuvre de Vision 2030 – le vaste plan stratégique du gouvernement destiné à diversifier l’économie et à réduire la dépendance du royaume au pétrole, le marché de l’emploi en Arabie saoudite est en plein essor.
Les salaires sont en hausse, en particulier dans des secteurs clés comme la construction et l’immobilier, qui concentrent les emplois les mieux rémunérés. Mais malgré cette dynamique, les inégalités de revenus demeurent marquées. L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes reste l’un des plus importants au monde.
Corée du Sud : 26 088 € net par an

La Corée du Sud affiche une croissance salariale à long terme remarquable. Le revenu privé brut disponible (PGDI) – qui mesure le revenu net des ménages – a augmenté en moyenne de 8 % par an au cours des 50 dernières années. Selon la Korea Enterprises Foundation, le salaire mensuel moyen y a même dépassé celui du Japon dès 2022. Depuis, le salaire minimum sud-coréen a progressé de 1,7 %, ce qui le place légèrement au-dessus de celui en vigueur à Tokyo.
Mais tout n’est pas rose dans ce pays d’Asie de l’Est, qui a traversé une crise politique en début d’année. L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes reste le plus élevé de toute l’OCDE. Autre sujet de préoccupation, le PGDI a été dépassé par le revenu national brut, signe que la croissance des revenus disponibles ne suit plus le rythme du développement économique global.
France : 28 256 € net par an

Selon Le Monde, les salaires en France ont augmenté de 11 % au cours des trois dernières années. Mais dans le même temps, les dépenses des ménages ont progressé de 13 %, ce qui vient partiellement annuler les effets de cette revalorisation. Le quotidien souligne aussi qu’un nombre croissant de salariés – plus de 17 %, contre 12 % il y a trois ans – se trouvent aujourd’hui au niveau du salaire minimum, même si celui-ci reste relativement élevé par rapport aux standards internationaux.
La situation pourrait toutefois s’améliorer en 2025. D’après les statistiques officielles, l’inflation est retombée à 0,7 % en 2024, bien loin du pic de 6,3 % atteint l’année précédente. Ce ralentissement de la hausse des prix devrait se traduire par une reprise modeste des salaires réels. Reste une incertitude majeure : la dette publique française, qui continue de peser sur les finances du pays et pourrait freiner la dynamique économique à moyen terme.
Canada : 29 920 € net par an

L’inflation recule au Canada, une évolution bienvenue après la baisse de 3,4 % des salaires réels enregistrée en 2022. Pourtant, bon nombre de Canadiens peinent encore à en percevoir les effets positifs. Une enquête menée en janvier par le service de surveillance du crédit TransUnion révèle que deux tiers des participants estiment que leurs revenus stagnent, et près de la moitié ne s’attendent pas à une amélioration notable à court terme. Les difficultés liées au coût de la vie ont d’ailleurs pesé lourd dans la chute de Justin Trudeau, Premier ministre de longue date.
Pour les salariés les moins bien rémunérés, le salaire minimum fédéral a été relevé de 2,4 % en début d’année 2024, puis de 3,9 % supplémentaires en avril 2024. Toutefois, ce filet de sécurité ne s’applique qu’aux emplois relevant de la juridiction fédérale. Ailleurs, les salaires minimaux sont fixés par les provinces et les écarts peuvent être significatifs d’une région à l’autre.
Selon les économistes, il reste difficile de dire si – et surtout quand – les Canadiens parviendront à retrouver le pouvoir d’achat perdu ces dernières années.
Autriche : 29 971 € net par an

Bien qu’il n’existe pas de salaire minimum inscrit dans la loi autrichienne, les travailleurs bénéficient d’une protection efficace. Depuis plusieurs années, des conventions collectives négociées entre partenaires sociaux fixent des seuils salariaux de base, variables selon les secteurs. Tout employeur versant une rémunération inférieure à ces montants s’expose à de lourdes sanctions. À titre d’exemple, une convention collective pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a fixé en mai dernier un salaire mensuel minimum de 2 000 euros.
L’Autriche n’est cependant pas épargnée par l’inflation. Après avoir reflué en fin d’année dernière, celle-ci est repartie à la hausse. Elle s’établit désormais autour de 3 % et pèse de nouveau sur le pouvoir d’achat des ménages.
Belgique : 30 071 € net par an

En avril 2024, le salaire minimum belge est passé au-dessus de la barre des 2 000 euros mensuels, plaçant le pays parmi les cinq États membres de l’Union européenne offrant les plus hauts planchers salariaux. Une nouvelle revalorisation est déjà prévue pour 2026. Les salaires bruts moyens figurent eux aussi parmi les plus élevés du bloc. Nombre d’entre eux sont d’ailleurs soumis à un mécanisme d’indexation automatique : dans certains secteurs, les rémunérations sont ajustées régulièrement en fonction de l’inflation. Début 2024, plus d’un demi-million de salariés du secteur privé ont ainsi bénéficié d’une hausse de 3,58 %.
À première vue, la Belgique apparaît donc comme un pays attractif pour les travailleurs. Mais cette image est à nuancer : elle figure aussi parmi les pays les plus lourdement taxés de l’OCDE, avec des taux d’imposition sur le revenu pouvant atteindre 50 %, selon les niveaux de rémunération.
Nouvelle-Zélande : 31 344 € net par an

Alors que la Nouvelle-Zélande sort tout juste de la récession, de nombreux employeurs restent soucieux de réduire leurs coûts. Parallèlement, l’inflation a nettement ralenti et le pays a enregistré un afflux record de main-d’œuvre immigrée, ce qui accroît la concurrence pour les emplois, en particulier dans les postes de débutants ou semi-qualifiés.
Ces facteurs laissent entrevoir une certaine modération salariale au cours de l’année. Néanmoins, au troisième trimestre 2024, les salaires progressaient encore à un rythme supérieur à l’inflation, qui s’établissait à 2,2 %. La situation est moins favorable pour les travailleurs au salaire minimum, qui n’a été relevé que de 1,5 % en avril. Une hausse jugée insuffisante par les syndicats et l’opposition, qui dénoncent une perte de pouvoir d’achat pour les plus modestes.
Émirats arabes unis : 32 331 € net par an

Les Émirats arabes unis recrutent l’essentiel de leur main-d’œuvre à l’étranger, attirant des professionnels qualifiés venus parfois de très loin, jusqu’en Amérique du Sud. L’absence d’impôt sur le revenu des personnes physiques contribue à faire des EAU une destination prisée, avec des niveaux de rémunération moyens relativement élevés. Mais ces chiffres flatteurs masquent une réalité plus nuancée.
D’une part, le flux constant de nouveaux arrivants alimente une forte concurrence dans certains secteurs, poussant parfois les candidats à accepter des salaires inférieurs à la valeur réelle de leur poste. D’autre part, les travailleurs migrants peu qualifiés – souvent employés dans le bâtiment ou comme personnel domestique – bénéficient de protections limitées, voire inexistantes, et restent exposés à diverses formes d’exploitation.
Les autorités envisagent de mettre en place un salaire minimum, ainsi que des sanctions contre les employeurs qui ne versent pas les salaires en temps voulu. Mais pour l’heure, la réglementation en vigueur dans l’émirat demeure encore très souple.
Suède : 32 343 € net par an

La Suède ne dispose pas de salaire minimum national, mais les travailleurs sont solidement protégés par ce modèle nordique. Dans ce système, chaque secteur d’activité fixe ses propres niveaux de rémunération de base à travers des accords collectifs. La majorité des salariés suédois sont affiliés à l’un des 110 syndicats et organisations patronales du pays, qui négocient directement entre eux.
Ce modèle permet de limiter les inégalités de revenus, avec des salaires généralement généreux, conformes au niveau de vie élevé en Suède. Mais cette équité a un prix : le pays applique l’un des taux d’imposition sur le revenu les plus élevés au monde. Il peut atteindre 52,3 %, ce qui réduit sensiblement le revenu net disponible.
Royaume-Uni : 33 260 € net par an

Depuis plusieurs années, le taux d’inflation au Royaume-Uni demeure obstinément supérieur à l’objectif fixé par la Banque d’Angleterre et pèse lourdement sur les revenus réels. Pourtant, les données les plus récentes montrent une amélioration puisque les salaires ont augmenté de 5,9 % sur les trois mois précédant janvier 2025, dépassant ainsi l’inflation. Le salaire minimum national a aussi été revalorisé de façon significative et certains salariés du secteur public ont même obtenu des hausses allant jusqu’à 22 % à la suite de mouvements de grève.
Mais ce tableau apparemment favorable cache une réalité plus contrastée. L’économie britannique s’est contractée en juillet dernier et la croissance reste atone. À cela s’ajoute l’augmentation des cotisations sociales patronales, qui freine les embauches dans le secteur privé. Et bien que l’inflation ait ralenti, elle reste encore suffisamment élevée pour continuer d’éroder le pouvoir d’achat des ménages.
Allemagne : 34 397 € net par an

Le salaire moyen en Allemagne, première économie d’Europe, figure parmi les plus élevés du continent. Mais les perspectives à court terme sont moins encourageantes : en raison de la conjoncture morose, la Bundesbank anticipe un ralentissement de la croissance des salaires. Combinée à une fiscalité plus lourde que la moyenne des pays de l’OCDE, cette situation pourrait freiner l’évolution des revenus réels.
Des promesses de changement ont été formulées pendant la campagne électorale en début d’année. L’alliance CDU/CSU s’était engagée à alléger l’impôt sur le revenu pour les bas et moyens salaires, à réduire les cotisations sociales et à supprimer la « Soli », cette surtaxe instaurée dans les années 1990 pour financer la réunification. Mais depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau chancelier Friedrich Merz a tempéré plusieurs de ces promesses. Le gouvernement semble désormais privilégier une baisse de l’impôt sur les sociétés, dans l’espoir de relancer l’économie allemande.
Irlande : 34 835 € net par an

Entre 1990 et 2021, la croissance des salaires réels en Irlande a été spectaculaire, avec une progression de 90 %. Mais cette trajectoire s’est infléchie après 2021, sous l’effet d’une inflation élevée qui a grignoté le pouvoir d’achat. Aujourd’hui, la pression semble enfin retomber et les perspectives s’annoncent à nouveau encourageantes.
Selon la Banque centrale d’Irlande, le revenu réel des ménages devrait augmenter en moyenne de 1,8 % cette année et l’année prochaine. Les salaires devraient quant à eux progresser d’au moins 4 % sur la même période. L’« île d’émeraude » ne connaît peut-être plus l’exubérance des années fastes, mais elle table désormais sur une reprise stable et soutenue.
Australie : 36 628 € net par an

La croissance annuelle des salaires en Australie a été inférieure à 1 % au dernier trimestre 2024, selon le Bureau des statistiques du pays. Une productivité relativement faible, une inflation en baisse et une légère hausse du chômage freinent les augmentations de salaire. Cela dit, les revenus réels ont augmenté, dépassant les hausses plus modestes des prix à la consommation tout au long de l'année, et la banque centrale s'attend à ce que cette situation se poursuive en 2025.
En l'état actuel des choses, les taux d'intérêt sont au plus bas depuis deux ans, l'inflation est bien en deçà des objectifs fixés et une augmentation de 3,5 % du salaire minimum a été annoncée, avec effet à partir de juillet 2025.
Qatar : 37 820 € net par an

Le salaire moyen au Qatar est élevé et s’aligne plutôt bien sur le coût de la vie, qui reste, selon Numbeo, inférieur à celui observé au Royaume-Uni ou en Allemagne. Mais ces chiffres flatteurs masquent de profondes inégalités de richesse et une réalité beaucoup plus sombre pour une grande partie de la population active : la main-d’œuvre immigrée, majoritaire dans le pays, est souvent très mal rémunérée.
Ces dernières années, le gouvernement qatari a toutefois amorcé des réformes destinées à améliorer la situation de ces travailleurs longtemps exploités. L’instauration d’un salaire minimum et l’introduction de nouveaux droits fondamentaux vont dans le bon sens, même si de nombreux observateurs estiment que le chemin à parcourir reste encore long.
Norvège : 38 131 € net par an

Le salaire moyen en Norvège est l'un des plus élevés au monde. Pourtant, le salaire réel a stagné entre 2015 et 2023, l'inflation ayant été supérieure à la croissance des salaires nominaux. Dans certains cas, le salaire réel a même baissé.
À quoi les Norvégiens peuvent-ils donc s'attendre ? Selon Statistics Norway, l'économie est en train de se redresser, la rentabilité revient dans des secteurs clés et le revenu réel augmentera à mesure que l'inflation et les taux d'intérêt diminueront. Il estime que la croissance annuelle des salaires réels sera d'environ 1,5 % par an jusqu'en 2027.
Pays-Bas : 39 536 € net par an

Aux Pays-Bas, les salaires ont bondi de 6,6 % en 2024, selon les données officielles, ce qui constitue leur plus forte hausse depuis 1982. Une performance qui place le pays au-dessus de la moyenne de la zone euro en matière de croissance salariale. L’inflation y est aussi plus élevée que la moyenne européenne, mais une fois celle-ci prise en compte, les revenus réels ont tout de même progressé de 2,6 %.
Ce gain de pouvoir d’achat stimule le revenu des ménages, faisant de la demande intérieure un moteur clé de la croissance économique. La Banque centrale néerlandaise reste prudemment optimiste pour la suite de l’année : elle prévoit un ralentissement de l’inflation, une hausse modérée du PIB et une nouvelle augmentation des salaires de l’ordre de 3,7 %.
Singapour : 43 775 € net par an

À l’image de sa célèbre ligne d’horizon, le revenu réel à Singapour a connu des hauts et des bas ces dernières années. Après une légère hausse en 2022, il a reculé de 2,2 % en 2023, avant de rebondir de 3,4 % en 2024 grâce à la baisse de l’inflation. Pour les travailleurs les moins bien rémunérés, le redressement est encore plus marqué : selon le ministère de la Main-d’œuvre, leurs revenus réels ont connu une progression allant jusqu’à 4,6 %. Des gains de productivité et une amélioration attendue du contexte inflationniste laissent espérer une nouvelle année de reprise en 2025.
Même si la croissance économique devrait être plus modeste cette année, le marché de l’emploi reste dynamique. Les salaires bruts pourraient croître d’environ 5 %, avec des hausses encore plus marquées dans des secteurs comme la tech et la santé. L’un des défis majeurs auxquels Singapour reste confrontée demeure toutefois le coût du logement, un enjeu auquel le gouvernement s’attaque, notamment à travers des mesures ciblées en faveur des familles.
États-Unis : 45 041 € net par an

La première économie mondiale affiche de meilleurs résultats que beaucoup d’autres en matière de croissance des salaires réels. Au troisième trimestre de l’an dernier, le Bureau of Labor Statistics a enregistré une hausse de 3,3 % des salaires réels par rapport à l’année précédente. Le Trésor américain a replacé cette évolution dans une perspective de long terme, affirmant qu’un salarié moyen peut aujourd’hui s’offrir les mêmes biens et services qu’en 2019, avec en prime un gain annuel de 1 600 dollars (environ 1 480 euros).
Ces chiffres globaux masquent toutefois de profondes inégalités. L’écart entre les hauts et les bas revenus reste important aux États-Unis et les moyennes élevées ne reflètent pas nécessairement la réalité vécue par tous les travailleurs. Le salaire minimum fédéral, par exemple, n’a pas été revalorisé depuis 2009. En termes réels, cela signifie que les salariés concernés ont vu leur pouvoir d’achat reculer. Heureusement, de nombreux États ont instauré leurs propres salaires minimum, souvent supérieurs au plancher fédéral.
Luxembourg : 57 210 € net par an

Le Luxembourg affiche le deuxième salaire moyen le plus élevé au monde. Si le coût de la vie dans ce petit pays prospère est particulièrement élevé, près des deux tiers des habitants se disent satisfaits des mesures prises par le gouvernement pour en atténuer les effets, selon un sondage récent. Parmi ces dispositifs figure un mécanisme d’indexation automatique des salaires, déclenché lorsque l’inflation franchit un certain seuil.
Avec une inflation inférieure à 1 % en 2024, aucune indexation n’a été appliquée au cours de l’année, limitant la hausse des salaires à un modeste 1,2 %. Mais la donne a changé au printemps : l’inflation ayant atteint 1,7 % en avril, une revalorisation de 2,5 % des salaires a été automatiquement déclenchée. Elle est entrée en vigueur dès le mois suivant.
Suisse : 75 575 € net par an

C’est dans un autre petit pays européen, la Suisse, que l’on trouve le salaire moyen net le plus élevé au monde. Le coût de la vie y est particulièrement élevé, mais les revenus restent impressionnants. D’après Numbeo, le revenu net moyen atteint 75 575 euros.
Malgré cette performance, la Suisse n’est pas totalement épargnée par les tensions économiques qui affectent une partie de l’Europe. Certains secteurs tournés vers l’exportation, notamment l’industrie manufacturière, subissent un ralentissement, avec un taux de chômage qui pourrait grimper jusqu’à 3 % d’ici 2026. Cette situation exerce une pression sur les salaires et les experts se montrent prudents sur les perspectives. Selon l’institut KOF, les salaires devraient augmenter en moyenne de 1,8 % cette année, une progression qui, une fois l’inflation déduite, ne représenterait qu’un gain réel d’environ 1,3 %.
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