Quelles nations régneront sur le monde en 2038 ?
Les économies les plus puissantes de l'avenir

L'édition 2024 du World Economic League Table (WELT) prévoit un bousculement des économies mondiales d'ici 2038. Si la croissance des pays émergents doit s’accélérer, celle des pays à revenus élevés - y compris l’ancien numéro 1 - devrait quant à lui ralentir.
Présenté comme « la mesure de référence de la réussite économique comparée de différents pays », ce rapport annuel est compilé par le Centre for Economics and Business Research (CEBR) du Royaume-Uni depuis quinze ans.
Découvrez les 30 pays qui, selon le CEBR, régneront en maître en 2038. Les montants en devises étrangères ont été convertis en euros.
Adaptation française par Laure Bartczak
30. Irlande, PIB 2038 : 1 072 milliards d'euros

L’économie irlandaise est l’une des plus dynamiques d'Europe. Sa croissance, de 2 % en 2023, devrait s'accélérer jusqu’en 2028 pour atteindre une moyenne de 2,9 % par an. Puis, lors de la prochaine décennie, elle devrait légèrement diminuer avec une moyenne de 2,7 % par an.
Ces prévisions sont prometteuses pour l’île d’émeraude : le taux de croissance idéal pour une économie avancée se situe entre 2 et 3 %.
D’ici 2038, l’Irlande deviendra une économie de mille milliards de dollars. Sa population – qui dépasse à peine les cinq millions d'habitants – devrait augmenter d'au moins un million d'habitants avant la fin des années 2030.
Toutefois, le pays est susceptible d'être dépassé par des économies émergentes à la croissance plus rapide et de passer de la 26e à la 30e place du classement WELT d’ici 2038.
29. Égypte, PIB 2038 : 1 096 milliards d'euros

Entre les taux d’inflation et de chômage élevés ainsi qu’une dette publique importante, l’économie égyptienne a de nombreux défis à relever. D’autant plus qu’en 2024, le pays a dévalué sa monnaie et relevé ses taux d’intérêt.
Cependant, l’avenir de l’Égypte n’est pas si sombre. Sa croissance future est source d’optimisme pour le CEBR : le pays devrait devenir un leader en matière d'énergie verte. Le taux de croissance annuel devrait atteindre 4,9 % en moyenne jusqu'en 2028, pour se stabiliser à 5 % au cours de la décennie suivante.
Par conséquent, l'Égypte gagnerait seize places dans le classement au cours des quatorze prochaines années. Elle deviendrait ainsi la 29e économie mondiale d'ici 2038.
28. Israël, PIB 2038 : 1 124 milliards d'euros

La guerre d'Israël contre le Hamas affecte son économie. Le ministère israélien des Finances prévoit une croissance de 2 % en 2025, alors qu'il l'estimait à 2,7 % avant le conflit.
Le WELT met en évidence les répercussions économiques directes et indirectes des hostilités, de la destruction des infrastructures à la frilosité des investisseurs.
De son côté, le CEBR prévoit une croissance israélienne de 3,4 % en moyenne par an jusqu’en 2028, puis de 3,7 % au cours de la prochaine décennie.
Le pays devrait gagner une place dans le classement d'ici 2038, date à laquelle, selon le CEBR, son produit intérieur brut (PIB) aura dépassé les mille milliards de dollars.
27. Thaïlande, PIB 2038 : 1 197 milliards d'euros

Résistante, l'économie thaïlandaise montre des signes de croissance grâce au rebond du tourisme et à la relance des exportations.
Selon le CEBR, le pays connaîtra une croissance annuelle moyenne de 3,1 % entre 2024 et 2028. Le PIB de la Thaïlande devrait dépasser les mille milliards de dollars avant 2033 et gagner quatre places dans le classement d'ici 2038.
Toutefois, comme de nombreux pays, la Thaïlande devra encore faire face au vieillissement de sa population, à une productivité relativement faible et à de fortes inégalités de revenus.
26. Émirats arabes unis, PIB 2038 : 1 234 milliards d'euros

Fin 2022, les Émirats arabes unis ont mis en place une stratégie afin de doubler leur PIB d'ici 2031 : augmenter les exportations non pétrolières et promouvoir le tourisme.
Si le CEBR ne s'attend pas à ce que les Émirats atteignent cet objectif ambitieux, il prédit néanmoins une croissance annuelle moyenne de 4,2 % d'ici 2028. Cette croissance atteindra ensuite 4,5 % jusqu'en 2038, date à laquelle le PIB du pays aura franchi la barre des mille milliards de dollars.
Sans surprise, les Émirats arabes unis gagnent deux places sur le classement WELT d’ici 2038.
25. Taïwan, PIB 2038 : 1 371 milliards d'euros

Taïwan bénéficie de nombreux avantages économiques : un statut de leader dans la fabrication de semi-conducteurs, un faible taux d'inflation et une grande compétitivité.
Le CEBR prévoit une croissance moyenne de 2,8 % au cours des trois prochaines années, qui retombera à 2 % par an jusqu'en 2038. Le PIB de Taïwan devrait dépasser les mille milliards de dollars d'ici 2028.
Tout n’est pas rose. D'ici 2038, Taïwan devrait perdre trois places dans le classement WELT et occuper la 25e place. Une invasion chinoise potentielle constitue une grave menace pour l'économie du pays. Lors de leur récent sommet à San Francisco, le président chinois Xi aurait averti son homologue américain Joe Biden que Pékin avait l'intention de réunifier Taïwan, de préférence « pacifiquement, pas par la force », selon NBC News.
24. Suisse, PIB 2038 : 1 398 milliards d'euros

La Suisse possède de multiples atouts économiques. Le secteur de la manufacture et les banques haut de gamme jouent en sa faveur.
L'économie suisse, qui devrait atteindre les mille milliards de dollars d'ici 2028, connaîtra une croissance annuelle moyenne de 1,6 % au cours des cinq prochaines années.
Toutefois, comme l'indique le CEBR, compte tenu des « défis posés par les transformations mondiales, les crises bancaires et l'évolution de la fiscalité des entreprises », la Suisse devrait perdre quatre places dans le classement au cours de la même période.
Elle pourrait également faire face à une pénurie importante de main-d'œuvre, le nombre de départs à la retraite n'étant pas compensé par l'arrivée de nouveaux employés.
23. Philippines, PIB 2038 : 1 408 milliards d'euros

Battant tous les records, les Philippines ont connu une croissance économique exceptionnelle de 7,6 % en 2022, sa performance la plus élevée depuis 1976. Sa croissance estimée à 5,3 % en 2023, plus faible, reste impressionnante.
Soutenue par un marché du travail solide, l'économie philippine devrait croître de 6,2 % par an en moyenne jusqu'en 2028, puis de 6,1 % par an au cours de la décennie suivante. Elle devrait atteindre les mille milliards de dollars d'ici 2033.
Sans surprise, les Philippines progressent dans le classement WELT pour gagner dix places d'ici 2038.
22. Pologne, PIB 2038 : 1 417 milliards d'euros

La Pologne devrait elle aussi dépasser le cap des mille milliards de dollars d’ici 2033.
Ces dernières années, le pays a subi une inflation excessive qui a freiné son économie. Mais avec un certain nombre d'indicateurs positifs, dont une compétitivité en constante amélioration, le CEBR prévoit une croissance supérieure à 3 % entre 2025 et 2031. Elle devrait s'équilibrer à une moyenne de 2,5 % par an jusqu'en 2038.
À l’inverse d’autres pays à hauts revenus, la Pologne devrait gagner une place d'ici 2038.
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21. Vietnam, PIB 2038 : 1 427 milliards d'euros

L'économie vietnamienne est en pleine forme. L'inflation est relativement faible, tout comme le chômage, et la dette publique est raisonnable. Le pays bénéficie également de la délocalisation : de nombreuses entreprises occidentales transfèrent leur production de la Chine vers le Vietnam, plus « accueillant ».
Ces facteurs positifs se reflètent dans les prévisions du CEBR : le pays devrait croître en moyenne de 6,7 % par an entre 2024 et 2028, puis de 6,4 % au cours de la décennie suivante. Le PIB devrait ainsi dépasser les mille milliards de dollars d'ici 2033.
Selon le CEBR, l'objectif du gouvernement vietnamien de devenir une économie à revenu élevé d'ici 2045 est plausible. Même si un risque subsiste : le pays pourrait tomber dans le piège du revenu moyen.
20. Bangladesh, PIB 2038 : 1 573 milliards d'euros

Le Bangladesh est le pays de ce top 30 avec la plus forte progression. Il devrait gagner quatorze places d’ici 2038.
En réalité, le pays qui grimpe le plus haut dans le classement WELT est le Guyana : il devrait gagner 51 places au cours de la période de prévision, grâce à une récente découverte de pétrole dans le pays.
L'économie du Bangladesh devrait enregistrer une croissance annuelle dépassant largement les 6 % d'ici 2038. Le pays deviendrait ainsi une économie de mille milliards de dollars d'ici 2033. Optimiste, le ministère bangladais de la Planification a suggéré que ce chiffre pourrait être atteint d'ici 2030 si la croissance dépasse les 8 %.
Les industries du textile vont être les principaux moteurs de la croissance. Le pays, toutefois, se diversifie également dans les domaines lucratifs des produits pharmaceutiques et l'électronique.
19. Pays-Bas, PIB 2038 : 1 719 milliards d'euros

En 2022, les Pays-Bas ont franchi le cap des mille milliards de dollars. L'économie du pays devrait croître de 1,2 % en 2024, puis de 1,6 % par an en moyenne jusqu'en 2038.
Le gouvernement néerlandais s'efforce de mettre en place une économie durable et entièrement circulaire d'ici 2050, ce qui devrait stimuler la croissance.
Toutefois, les Pays-Bas devraient encore perdre deux places dans le classement d'ici 2038.
18. Arabie saoudite, PIB 2038 : 2 030 milliards d'euros

L'Arabie saoudite est elle aussi devenue une économie de mille milliards de dollars en 2022. Le pays redouble d'efforts pour diversifier son économie et se sevrer du pétrole. Le milieu des affaires prospère et la compétitivité s'améliore nettement.
Le CEBR prévoit une croissance annuelle moyenne de 3,5 % entre 2024 et 2028, puis un taux annuel moyen de 2,9 % au cours de la décennie suivante. Le pays devrait rester 18e du classement.
17. Turquie, PIB 2038 : 2 029 milliards d'euros

Malgré une très forte inflation et des taux de chômage importants, la Turquie est aujourd'hui une économie de mille milliards de dollars, selon le CEBR.
Sa croissance de 2023 est estimée à 3,5 %. Ce chiffre devrait tomber à une moyenne de 2,8 % par an jusqu'en 2028, avant de remonter légèrement à 2,9 % au cours de la prochaine décennie.
Alors que les prévisions optimistes de Standard Chartered et de PwC plaçaient l'économie du pays respectivement à la 12e et à la 5e place d'ici 2030, le CEBR prévoit que la Turquie ne gagnera qu'une seule place dans le WELT d'ici 2028 et une autre d’ici 2038, ce qui la placerait en 17e position.
16. Espagne, PIB 2038 : 2 331 milliards d'euros

L'économie espagnole, surprenante, a déjà retrouvé ses niveaux d'avant la pandémie – ce qui n’était pas prévu avant la fin 2024.
À l'avenir, le pays devra relever encore plus de défis, qu'il s'agisse de la persistance de taux de chômage élevés ou du niveau de la dette publique. La croissance devrait alors ralentir, passant de 2,1 % en 2023 à une moyenne annuelle de 1,6 % jusqu'en 2028. Elle retombera à 1,5 % au cours de la prochaine décennie. L'Espagne devrait ainsi perdre une place dans le classement WELT d'ici 2038.
En 2004, l'économie espagnole avait dépassé la barre des mille milliards de dollars et occupait la 10e place de l'édition 2008 de WELT. Dès lors, la dégringolade s'annonce rude.
15. Mexique, PIB 2038 : 2 541 milliards d'euros

En 2022, le Mexique est devenu la première économie hispanophone du monde. Elle a ainsi devancé l'Espagne, son ancien colonisateur. Après la pandémie, le pays a connu une forte reprise. Il profite aussi de l'accord États-Unis-Mexique-Canada et de la délocalisation de l'industrie manufacturière américaine en provenance de Chine.
En parallèle du relâchement américain, la croissance mexicaine devrait ralentir à 1,2 % en 2024, se stabiliser à 2 % par an jusqu'en 2028, puis chuter légèrement à 1,9 % par an lors de la décennie suivante. D'ici là, le pays risque de perdre quatre places dans le classement. Il restera la première nation hispanophone selon le CEBR – toujours devant l’Espagne.
14. Russie, PIB 2038 : 2 870 milliards d'euros

L'économie russe semble bien se porter, avec une croissance à 1,6 % en 2023. Toutefois, cette situation est en grande partie liée aux dépenses militaires et gouvernementales colossales pour soutenir l'invasion illégale de l'Ukraine par le président Poutine. Le taux de chômage est historiquement bas. De nombreux hommes en âge de travailler sont engagés dans le conflit. Par ailleurs, talents et professionnels quittent le pays en masse.
La guerre entraîne une surchauffe de l'économie russe, avec une inflation et des taux d'intérêt élevés. L'avenir est loin d'être radieux en raison des sanctions internationales : les États-Unis cherchent à réduire de moitié les recettes pétrolières et gazières de la Russie d'ici 2030.
Par conséquent, le CEBR prévoit que la Russie passera de la 12e place en 2024 à la 14e en 2038 dans le classement WELT.
13. Australie, PIB 2038 : 2 883 milliards d'euros

Si la reprise post-pandémique de l'Australie a été stupéfiante, la croissance a ralenti en 2023 en raison de l'inflation. Le marché de l'emploi reste par ailleurs difficile.
Alors que le monde devient de plus en plus neutre en carbone, la baisse de la demande pour les exportations de combustibles fossiles du pays – du côté de la Chine ou de tout autre partenaire de l’Océanie – pourrait constituer dans un futur proche un obstacle majeur.
Néanmoins, le CEBR prévoit toujours une croissance annuelle moyenne de 1,9 % jusqu'en 2028, puis de 2,2 % par an lors de la décennie suivante. Cela entraînera une légère amélioration du score WELT du pays, qui passera de la 14e à la 13e place.
12. Italie, PIB 2038 : 2 959 milliards d'euros

L'Italie est en proie à un taux de chômage élevé chez les jeunes et à une dette publique excessive, deux facteurs majeurs qui ont un impact sur la croissance du pays.
Sans surprise, le CEBR est plutôt pessimiste quant à ses perspectives économiques. Au cours des cinq prochaines années, il prévoit une croissance annuelle moyenne de 0,9 %, qui tombera à 0,6 % entre 2029 et 2038.
Actuellement à la 9e place du classement WELT, l'Italie pourrait perdre trois places d'ici 2038.
11. Indonésie, PIB 2038 : 3 355 milliards d'euros

Les perspectives de croissance de l'Indonésie sont très positives, bien que le CEBR envisage un léger ralentissement pour le pays vers la fin de la période de prévision.
Soutenue par une compétitivité et une productivité accrues – sans oublier des finances publiques saines et une reprise potentielle des exportations de matières premières – la croissance annuelle indonésienne devrait s'établir en moyenne à 4,5 % jusqu'en 2029, puis à 4,3 %.
D'ici 2038, l'Indonésie devrait gagner cinq places dans le classement WELT. Le Fonds monétaire international (FMI) est encore plus optimiste, suggérant que son économie pourrait devenir la sixième économie mondiale dès 2027.
10. Canada, PIB 2038 : 3 364 milliards d'euros

Comme son voisin du Sud, le Canada semble maîtriser l'inflation et éviter la récession. Le pays doit cependant relever de nombreux autres défis à long terme.
Parmi ces défis, on retiendra notamment une baisse de sa productivité, une compétitivité moins attrayante et une dette publique élevée. Un rapport de juin 2023 de l'Institut international du développement durable (IISD) souligne par ailleurs que le secteur pétrolier et gazier du pays n'est pas suffisamment préparé à la transition verte mondiale et, par conséquent, au recul de la demande de combustibles fossiles.
Le CEBR s'attend ainsi à ce que la croissance canadienne atteigne une moyenne terne de 1,7 % par an jusqu'en 2029, avant de remonter à 1,9 % jusqu'en 2038. Le pays devrait toutefois conserver sa 10e place dans le classement WELT.
9. Corée du Sud, PIB 2038 : 3 366 milliards d'euros

L'économie sud-coréenne fait elle aussi face à un avenir difficile. La baisse du taux de natalité et le vieillissement de la population menacent de freiner la croissance du pays. Le CEBR estime que la Corée du Sud a encore un grand potentiel pour redresser cette situation, en augmentant son taux de productivité – loin d'être impressionnant actuellement.
De ce fait, le CEBR prévoit une croissance annuelle d'environ 2 % jusqu'en 2038. Une progression qui permettra à la Corée du Sud de revenir dans le top 10 pour la première fois depuis 2018. Selon McKinsey, elle pourrait même devenir d'ici 2040 la septième économie mondiale. À la condition que le gouvernement adopte une stratégie globale plus tournée vers l'avenir.
8. Brésil, PIB 2038 : 3 776 milliards d'euros

L'économie brésilienne fait preuve d'une résilience inattendue. Son PIB augmente notamment grâce à l'augmentation des exportations et des salaires, ainsi qu'à la baisse du chômage.
En 2023, la croissance était de 2,9 %. Elle devrait retomber à une moyenne annuelle de 1,9 % jusqu'en 2029, puis se maintenir à 2 % jusqu'en 2038. Le taux de croissance du Brésil n’est pas très impressionnant, mais il lui permettra de conserver sa 8e place dans le WELT.
En 2012, le Brésil pouvait se targuer d'être la sixième économie mondiale – avant que la crise économique des années 2010 ne le fasse reculer dans le classement.
7. France, PIB 2038 : 4 400 milliards d'euros

Jusqu'en 2013, l'économie française était cinquième dans le monde, mais elle est descendue depuis à la 7e place.
Elle devrait rester septième jusqu'en 2038 et ne pas chuter davantage, grâce à un environnement attractif pour les investissements étrangers, ainsi qu’à une transition écologique de pointe : la France aspire à devenir la première grande économie décarbonée d'Europe.
La croissance annuelle française devrait s'accélérer après une année 2023 difficile, pour atteindre 1,4 % en moyenne jusqu'en 2028, puis passer à 1,5 %. Une révision à la baisse par rapport à l'édition 2023 de WELT, qui prévoyait une croissance de 1,7 % entre 2028 et 2038.
6. Royaume-Uni, PIB 2038 : 5 276 milliards d'euros

Le Royaume-Uni ne devrait pas non plus connaître de changement, conservant son sixième rang tout au long de la période de prévision. L'inflation, certes, diminue, mais elle reste supérieure à l'objectif de la Banque d'Angleterre.
Et même si les taux d'intérêt devraient commencer à baisser au milieu de l'année 2024, ils resteront probablement élevés pendant quelque temps. Plusieurs autres facteurs économiques défavorables expliquent une croissance modérée de 0,5 % en 2024.
Mais avec l'assouplissement de la politique monétaire, une reprise significative à 1,9 % est attendue en 2025, avec une croissance annuelle comprise entre 1,6 % et 1,8 % prévue jusqu'en 2038.
5. Allemagne, PIB 2038 : 6 796 milliards d'euros

L'Allemagne, poids lourd de l'industrie manufacturière en Europe, a été durement touchée par la flambée des prix de l'énergie en 2022. La situation s'est encore aggravée du fait de sa trop grande dépendance au gaz naturel russe. Elle a donc dû trouver rapidement des alternatives.
Selon les estimations, l'économie allemande s'est contractée de 0,4 % en 2023. La croissance devrait avoir repris en 2024, mais à un rythme de 0,7 %. Ce taux devrait atteindre 1,6 % en 2025, puis se stabiliser à une moyenne de 1,3 % par an jusqu'en 2038.
Après avoir dépassé le Japon en 2023, en tant que troisième économie mondiale, l'Allemagne devrait retomber à la 4e place en 2026, puis rester cinquième à partir de 2027 jusqu'à la fin de la période de prévision.
4. Japon, PIB 2038 : 8 130 milliards d'euros

La croissance japonaise stagne depuis les années 1990. Le Japon devrait retrouver sa place de troisième économie mondiale d'ici 2028, une évolution qui s'explique avant tout par la croissance relativement faible de l'Union européenne. Il retombera ensuite à la quatrième place d'ici 2033.
Le CEBR prévoit une faible croissance pour le Japon tout au long de la période de prévision, principalement en raison du vieillissement rapide de la population du pays et de sa réticence à accepter les migrations massives nécessaires pour pallier cette réalité. Selon une étude du think tank Recruit Works Institute, le pays pourrait faire face à une pénurie de 11 millions de travailleurs d'ici 2040.
3. Inde, PIB 2038 : 11 775 milliards d'euros

L'économie indienne bénéficie de nombreux facteurs favorables : une population jeune et instruite, un secteur entrepreneurial florissant et une production manufacturière en plein essor.
Sa croissance pour 2023/24 devrait être de 6,4 % et se maintenir autour de ce chiffre pour le reste de la période de prévision, propulsant le pays deux places plus haut dans le classement WELT d'ici 2038.
À plus long terme, le CEBR prévoit que l'Inde deviendra la première économie mondiale dans les années 2080, en se fondant sur des estimations et de projections démographiques.
2. États-Unis, PIB 2038 : 43 722 milliards d'euros

Première économie mondiale depuis qu'elle a dépassé la Chine dans les années 1890, les États-Unis devraient perdre leur position en 2037, soit neuf ans plus tard que ce que le CEBR prévoyait initialement en 2020.
Encouragés par des facteurs positifs dont une inflation atténuée, les États-Unis semblent réaliser un atterrissage en douceur. La croissance atteignait un niveau respectable de 2,2 % en 2023, même si ce chiffre pourrait diminuer légèrement en 2024.
Le taux de croissance américain pendant le reste de la période de prévision n'empêchera évidemment pas l'économie chinoise de prendre le dessus. Toutefois, le retour tant attendu de la Chine au premier rang devrait être de courte durée. Le CEBR prévoit que les États-Unis retrouveront leur position de leader au cours des années 2050, avant de céder la place à l'Inde dans les années 2080.
1. Chine, PIB 2038 : 44 631 milliards d'euros

Après la pandémie, la reprise de la Chine a été inégale. Sa croissance en 2023 était de 5,1 %, bien en deçà des chiffres phénoménaux que le pays a connus dans les années 2000. La croissance devrait encore être modérée, mais elle sera suffisamment saine pour permettre au pays de se hisser au sommet du classement WELT d'ici 2038.
Cependant, l'économie de la République populaire connaît deux problèmes majeurs : un secteur immobilier en perte de vitesse et une population vieillissante. Comme mentionné précédemment, son statut de première économie mondiale pourrait être éphémère. Les prévisions se fondent sur une non-invasion de Taïwan par la Chine. Dans le cas d'une invasion, le pays pourrait ne jamais dépasser les États-Unis.
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