Pétrole : le top des pays qui dominent la production mondiale
Quel pays produit le plus de pétrole ?

De la crise sanitaire à la guerre en Ukraine, plusieurs crises mondiales ont ébranlé l'industrie pétrolière au cours des dernières années. Elles montrent à quel point nous sommes encore dépendants des combustibles fossiles.
Bien qu'une grande partie du monde s'efforce de diminuer sa consommation de pétrole afin de réduire les émissions de carbone, la planète a produit en 2023 un nombre record de 96 millions de barils de pétrole par jour. Mais quel pays en produit le plus ?
Sur la base des dernières données (2023) du rapport Statistical Review of World Energy de l'Energy Institute, découvrez les 30 pays qui produisent le plus d'or noir aujourd'hui, en cliquant ou en faisant défiler la galerie.
Adaptation française par Laure Bartczak
30. Australie : 383 000 barils par jour (0,4 % du total mondial)

Avec environ 0,3 % des réserves mondiales de pétrole, l'Australie n'est pas réputée pour son approvisionnement en or noir. Le pays s'assure tout de même la 30e place du classement avec une production journalière de 383 000 barils en 2023. Ces dernières années, la production a pourtant baissé de façon constante. En 2022, le pays produisait 412 000 barils par jour, en 2021, 444 000 barils par jour et plus de 450 000 barils par jour en 2019 et 2020.
Malgré les avertissements de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) selon lesquels les nouveaux projets de combustibles fossiles empêcheront le monde d'atteindre les objectifs climatiques urgents, l’industrie pétrolière appelle en 2022 le gouvernement à inaugurer des nouveaux champs de pétrole et de gaz dans le pays. Selon le quotidien britannique The Guardian, des représentants du secteur soutiennent que l'augmentation de la production pétrolière fait « absolument partie de la solution » à la décarbonisation.
Au cours des 30 prochaines années, toutefois, le pays mettra hors service la majorité de ses projets pétroliers et gaziers offshore. La production pourrait donc continuer de baisser.
29. Équateur : 475 000 barils par jour (0,5 % du total mondial)

Comme les autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Équateur réduit sa production de pétrole en 2016 pour stimuler la demande et faire monter les prix mondiaux. Cette initiative entraîne la chute de la production quotidienne de barils du pays, qui chute de 548 000 en 2016 à 531 000 en 2019.
En janvier 2020, l'Équateur suspend son adhésion à l'OPEP. Le pays n’est donc plus contraint de réduire davantage sa production pour aider à stabiliser les prix pendant la pandémie. Toutefois, plus tard dans l'année, le pays subit deux ruptures d'oléoducs à la suite de glissements de terrain. Des fuites dangereuses de pétrole se déversent dans les communautés autochtones proches. L'Équateur cesse alors ses exportations.
Mais en juillet 2021, d'importants travaux sont réalisés pour un oléoduc. L'Équateur trace un nouvel itinéraire afin d'éviter de nouvelles pertes de pétrole et prévenir de nouveaux dommages. Ainsi, la production quotidienne de pétrole du pays connaît une baisse relativement faible entre 2020 et 2021, de 479 000 à 473 000 millions de barils par jour. En 2022, elle remonte légèrement à 481 000 en 2022 et baisse à nouveau à 475 000 en 2023.
28. Malaisie : 565 000 barils par jour (0,6 % du total mondial)

La Malaisie est l'un des plus grands producteurs de pétrole d'Asie du Sud-Est, avec 615 000 barils par jour en 2020. Depuis, le chiffre baisse chaque année – en 2023, il était de 565 000.
En 2016, le pays s'associe à d'autres pays de l'OPEP pour réduire ses niveaux de production afin de stabiliser le prix mondial du pétrole. Il fait de même en 2020 en réponse à la pandémie.
Aujourd'hui, plusieurs grands projets pétroliers sont en cours de développement dans les eaux profondes de l'est du pays. C'est le cas notamment du projet Malikai de Shell. L'entreprise contribue largement à la production totale du pays grâce à sa capacité annuelle maximale de 60 000 barils par jour.
27. Égypte : 610 000 barils par jour (0,6 % du total mondial)

En 2019, l'Égypte produit 653 000 barils par jour, soit 21 000 barils de moins par jour qu’en 2018. Ces volumes sont nettement inférieurs aux 726 000 barils que le pays produisait quotidiennement en 2015.
En raison de l'effondrement mondial causé par la crise sanitaire, la moyenne quotidienne de l'Égypte tombe à 632 000 barils en 2020, puis à 608 000 barils en 2021. Même si sa production de pétrole augmente légèrement en 2022 avec 613 000 barils, elle chute en 2023 à 610 000 barils.
Cependant, l'Égypte est un importateur net de pétrole, ce qui signifie que le pays n'a pas ressenti les effets de la chute des prix de la matière première aussi durement que d'autres. Sa production pétrolière pourrait d'ailleurs augmenter dans les années à venir. En octobre 2023, BP a lancé un nouveau projet pétrolier et gazier dans le pays. Selon Oil & Gas Middle East, il devrait durer jusqu'à cinq ans.
26. Azerbaïdjan : 620 000 barils par jour (0,6 % du total mondial)

Comme la Malaisie, l'Azerbaïdjan signe l'accord de l'OPEP en décembre 2016. Elle réduit alors considérablement sa production de pétrole, qui provient principalement de la mer Caspienne.
En 2020, 703 000 barils sont extraits des champs pétrolifères par jour, contre 763 000 en 2019. Le chiffre augmente en 2021, atteignant 708 000 barils par jour. Mais il passe sous la barre des 700 000 en 2022 pour la première fois depuis 2006. Cela est en partie dû aux perturbations des champs pétrolifères en mer Caspienne après l'arrêt du flux dans le pipeline Bakou-Supsa, conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La production pétrolière de l'Azerbaïdjan chute de 669 000 barils par jour en 2022 à 620 000 en 2023. Le pays perd une place dans le classement. Selon les chiffres du gouvernement azerbaïdjanais, sa production de pétrole devrait encore baisser : en 2026, sa production sera inférieure de 3 % par rapport à 2023.
25. Indonésie : 638 000 barils par jour (0,7 % du total mondial)

En 2016, l'Indonésie suspend son adhésion à l'OPEP pour échapper aux lourdes réductions de production imposées par l'organisation. En 2017, un manque d'investissement ralentit la production du pays, qui remonte toutefois en 2018 avec 808 000 barils par jour.
Afin d'atténuer les dommages causés par la crise sanitaire, l'organisme indonésien de réglementation du pétrole et du gaz SKK Migas met en place des mesures incitatives pour encourager les investissements dans le secteur. Pourtant, la production ne cesse de diminuer. En 2020, le pays produit 742 000 barils par jour et 692 000 en 2021. En 2022, la production baisse de 6,9 % par rapport à l’année précédente avec 644 000 barils. Puis, en 2023, la moyenne quotidienne chute à 638 000 barils.
24. Royaume-Uni : 715 000 barils par jour (0,7 % du total mondial)

En 1984, le Royaume-Uni était le cinquième pays producteur de pétrole au monde. En 1999, leurs plateformes pétrolières en mer du Nord livraient près de trois millions de barils de pétrole par jour.
Depuis, les réserves ont considérablement diminué. En 2019, elles s'élèvent à 1,118 million de barils par jour. L'industrie pétrolière britannique connaît une nouvelle baisse suite à la pandémie, avec une production de 1,049 million de barils par jour en 2020. Pour la première fois depuis 2015, sa production pétrolière quotidienne tombe sous le million de barils en 2021, chutant à 874 000. Deux ans plus tard, ce chiffre atteint 715 000.
En 2023-2024, les recettes pétrolières et gazières du gouvernement britannique dégringolent de 32 % par rapport à l'année financière précédente.
23. Inde : 728 000 barils par jour (0,8 % du total mondial)

Si l'Inde importe la majeure partie du pétrole qu'elle consomme, ses puits de pétrole génèrent encore des quantités considérables d'or noir.
En 2019, l'Inde produit 851 000 barils de pétrole par jour, son niveau de production le plus bas depuis dix ans. Sans surprise, ce chiffre chute pendant la crise sanitaire. L'Inde produit 795 000 barils par jour en 2020, puis 770 000 en 2021, 739 000 en 2022 et 728 000 en 2023.
Une baisse qui expliquerait les quantités record de pétrole achetées par le pays à la Russie. Alors que les nations occidentales tournent le dos aux Russes, l'Inde s'empare de leurs surplus. La tendance ne montre aucun signe de ralentissement : entre janvier et juillet 2024, les importations indiennes de pétrole russe augmentent de six milliards de dollars (5,6 milliards d'euros) par rapport à la même période en 2023.
22. Colombie : 777 000 barils par jour (0,8 % du total mondial)

Ces dernières années, une série d'attaques militantes, dont plusieurs attentats à la bombe sur les oléoducs Bicentenario et Caño Limón, a perturbé la production de pétrole en Colombie. Malgré la situation, la Colombie produit 886 000 barils de pétrole par jour en 2019, la quantité la plus élevée que le pays ait extraite depuis 2016.
En 2020, la production du pétrole colombien tombe à 781 000 barils par jour, avant de chuter de 45 000 barils supplémentaires en 2021. Cependant, en 2022, la production remonte et atteint 754 000 barils par jour. Contrairement à la tendance mondiale générale, elle augmente à nouveau en 2023, à 777 000 barils. Cette dernière hausse pourrait être le « dernier hourra » du pays. Dans le cadre de sa transition vers un avenir sans pétrole, la Colombie a mis fin à toute nouvelle exploration pétrolière et gazière.
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21. Venezuela : 853 000 barils par jour (0,9 % du total mondial)

Comme la Colombie, le Venezuela dispose des réserves de pétrole les plus riches au monde avec des centaines de milliards de barils à son actif. Le pays a pris le contrepied de la tendance : sa production de pétrole est passée de 735 000 barils par jour en 2022 à 853 000 barils par jour en 2023, soit 0,9 % du total mondial.
Cette hausse intervient après une forte baisse de la production pétrolière du Venezuela. Entre 2019 et 2020, sa production a chuté de façon spectaculaire en raison de graves crises économiques et politiques dans le pays.
En 2020, la production quotidienne du Venezuela dégringole de plus de 40 % par rapport à l’année précédente. Cela représente une chute vertigineuse de 80 % par rapport à l'époque glorieuse de 2010 : le pays produisait alors plus de 2,8 millions de barils par jour. En août de cette année-là, la production de pétrole brut du Venezuela tombait à son niveau le plus bas depuis le début des enregistrements de l'Administration américaine de l'information sur l'énergie (EIA) en 1973.
Toutefois, avec une production quotidienne de 654 000 barils par jour en 2021, le pays passe de la 27e à la 24e place du classement mondial, dépassant ainsi des pays comme la Malaisie, l'Égypte et l'Argentine.
20. Oman : 1,049 million de barils par jour (1,1 % du total mondial)

Bien qu'il ne soit pas membre de l'OPEP, Oman accepte de réduire sa production de pétrole en 2016. En 2017, son taux quotidien chute à 971 000 barils, après un pic de production de 1,04 million l'année précédente. En 2018, la production augmente de 7 000 barils par jour, mais elle retombe en 2019 à 971 000 barils par jour.
Comme dans la majorité des pays pétroliers, l'avenir pétrolier d'Oman est bouleversé par la pandémie. Le prix du pétrole s'étant effondré, le taux de production du pays tombe à 951 000 barils par jour en 2020. Le pays a depuis réussi à augmenter le niveau à 1,064 million de barils par jour en 2022. C’est la première fois qu'Oman dépasse un total quotidien d'un million de barils depuis 2016.
Ce chiffre baisse toutefois à 1,049 million dans les derniers classements. Oman enregistre une augmentation de 8 % des exportations non pétrolières au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023, reflétant ainsi la diminution de sa production de pétrole.
19. Argentine : 1,074 million de barils par jour (1,1 % du total mondial)

Entre 2021 et 2022, la production pétrolière en Argentine augmente de 797 000 à 955 000 barils par jour. Avant la pandémie de Covid-19, le pays sud-américain commençait lentement à connaître un boom des forages pétroliers. Or en 2020, la production tombe à 721 000. Un chiffre qui explose depuis : en 2023, il atteint 1,074 million.
Pour résoudre ses problèmes économiques, l'Argentine se tourne de plus en plus vers ses réserves de pétrole et de gaz. Selon le cabinet de conseil McKinsey, sa production de gaz naturel pourrait passer de 113 millions de mètres cubes par jour à 153 millions de mètres cubes dans les prochaines années. En juillet 2023, le pays inaugure un nouvel oléoduc et gazoduc pour transporter les ressources du champ pétrolifère de la Vaca Muerta (« Vache morte »), d'une superficie de plus de 30 millions d’hectares. Le pétrole et le gaz extraits de cet eldorado devraient jouer un rôle crucial dans la reprise économique de ce pays rongé par l'inflation.
18. Angola : 1,150 million de barils par jour (1,2 % du total mondial)

Comme les autres pays membres de l'OPEP, l'Angola a réduit sa production de pétrole pour tenter de mettre fin à l’excès de l’offre et stimuler les prix. Par conséquent, le nombre de barils produits par jour en 2019 était inférieur de près de 20 % à ce qu'il était avant la conclusion de l'accord en 2016.
Alors que l'industrie subit des perturbations à cause de la pandémie, l'Angola produit un surplus de pétrole en 2020. Malgré sa réticence initiale à réduire la production afin de compenser la surproduction plus tôt dans l'année, la pression de l'OPEP conduit le pays à accepter de réduire ses taux de production dans la seconde moitié de 2020.
Au total, en 2020, l'Angola produit 1,324 million de barils par jour, soit une baisse d'environ 100 000 barils par rapport à 2019. En 2021, le niveau baisse de nouveau à 1,177 million de barils par jour. En 2022, il remonte à 1,190 million de barils.
Cependant, le pays chercherait à investir davantage dans l'hydroélectricité et l'énergie solaire afin de réduire sa dépendance au pétrole. Ce réinvestissement pourrait être à l'origine de la baisse de la production à 1,150 million de barils en 2023.
17. Libye : 1,271 million de barils par jour (1,3 % du total mondial)

Seizième plus grand pays du monde et 17e plus grand producteur de pétrole, la Libye produit 1,271 million de barils d'or noir par jour en 2023. Il s'agit d'un retour aux niveaux de production pétrolière observés en 2021, lorsque le pays africain produisait 1,286 million de barils par jour – avant de tomber à 1,143 million de barils par jour en 2022.
Selon les dernières données, la production pétrolière libyenne a connu des fluctuations importantes au cours des six dernières années, avec des périodes creuses de 412 000 barils par jour et des pics à plus de 1,2 million de barils par jour. Toutefois, dans un rapport de CNN Business de 2022, Richard Norland, ambassadeur des États-Unis en Libye, faisait remarquer que le ministère libye du Pétrole avait toujours présenté ses chiffres de production de façon erronée et que « la production réelle est bien plus élevée ».
16. Algérie : 1,408 million de barils par jour (1,5 % du total mondial)

L'Algérie a également limité sa production en raison de l'accord de l'OPEP. En 2019, le total quotidien de barils produits était de 1,487 million, en baisse par rapport aux 1,689 million de barils produits quotidiennement en 2010.
La dégringolade des prix du pétrole a joué un rôle important dans la décision du gouvernement algérien, en juillet 2021, de réduire de moitié le budget de l'État. Le pays, dépendant du pétrole, tentait déjà de faire face aux difficultés causées par la pandémie. Cependant, la production pétrolière du pays est remontée à 1,443 million de barils en 2022. Cela pourrait en partie expliquer la décision du nouveau gouvernement d'augmenter, en 2023, le budget de l'État à 98 milliards de dollars (91 milliards d'euros), le plus important de son histoire. Depuis, la production a toutefois légèrement baissé à 1,408 million de barils par jour.
15. Nigeria : 1,540 million de barils par jour (1,6 % du total mondial)

Pour se remettre des perturbations causées par l'insurrection de Boko Haram, le Nigeria a été exempté par l'OPEP des réductions imposées aux autres pays. Néanmoins, en septembre 2019, le pays a consenti à réduire sa production de pétrole. Entre 2019 et 2020, elle passe de 2,093 millions de barils par jour à 1,894 million de barils.
Le 1er juillet 2021, après treize ans de délibérations, les législateurs nigérians adoptent le Petroleum Industry Bill, le projet de loi sur l'industrie pétrolière. La loi vise à mettre fin à l'exploitation étrangère des ressources du pays et à l'incertitude réglementaire qui a souvent découragé les investisseurs par le passé. La même année, sa production quotidienne s'élève en moyenne à 1,678 million de barils par jour. Elle tombe à 1,445 million de barils en 2022, puis remonte à 1,540 million en 2023.
14. Qatar : 1,772 million de barils par jour (1,8 % du total mondial)

Ancien membre de l'OPEP, le Qatar annonce quitter l'organisation en 2018 pour pouvoir se concentrer sur la production de gaz plutôt que de pétrole. Malgré un désaccord spectaculaire avec les autres membres du Golfe de l'OPEP en 2016, l’émirat respecte son engagement à diminuer sa production pétrolière jusqu'à la fin 2018. En 2018, le Qatar produit ainsi 1,798 million de barils de pétrole par jour et 1,737 million l’année suivante.
En raison de la pandémie, les niveaux de production tombent à 1,715 million de barils par jour en 2020. Cette baisse est suivie d'une légère reprise en 2022, avec une production quotidienne moyenne de 1,743 million de barils par jour, puis d'un nouveau bond à 1,772 million en 2023.
Le Qatar mise sur un pic de la demande de gaz naturel vers 2040, ce qui explique l'intérêt du pays pour ce secteur en plein essor.
13. Kazakhstan : 1,891 million de barils par jour (2 % du total mondial)

En 2019, la production de pétrole augmente au Kazakhstan. Une hausse liée à une recrudescence de ses activités de fracturation hydraulique, ainsi qu'à l'achèvement de plusieurs projets clés de rénovation d'usines et de raffineries. Si le pays ne peut échapper à tous les dégâts liés à la pandémie, il réussit à augmenter sa production de pétrole au premier trimestre 2020.
La production de pétrole passe de 1,903 million de barils par jour en 2019 à 1,796 million en 2020. Le niveau remonte à 1,805 million en 2021, puis baisse à nouveau à 1,771 million de barils en 2022. En raison des réparations prévues sur ses champs pétroliers, des restrictions d'électricité et d'un accident à la centrale nucléaire de Mangystau, le pays revoit à la baisse ses prévisions de production de pétrole pour 2023.
Cependant, les derniers chiffres indiquent que la production a bel et bien augmenté en 2023, avec 1,891 million de barils produits par jour. Le pays souhaite que cette hausse s’accélère. Selon le Astana Times, le Kazakhstan prévoit de produire environ 730 millions de barils de pétrole par an d'ici 2030, soit l'équivalent de deux millions de barils par jour.
12. Norvège : 2,022 millions de barils par jour (2,1 % du total mondial)

Comme le Royaume-Uni, le premier pays extracteur de pétrole d'Europe dépend des réserves offshore en mer du Nord. Ces dernières ont pourtant progressivement diminué au fil des années.
En 2020, la Norvège accepte de limiter sa production de pétrole pour aider à stabiliser le marché pendant la pandémie. Le pays scandinave augmente pourtant sa production à un peu plus de deux millions de barils par jour.
Le pays devrait booster sa production de pétrole grâce au succès de nouveaux développements dans l'industrie, tels que le champ Johan Sverdrup. Il représente actuellement environ un quart de la production pétrolière norvégienne. C'est la raison pour laquelle le volume quotidien de production en Norvège est passé de 1,906 million de barils en 2022 à 2,022 millions en 2023.
11. Mexique : 2,040 millions de barils par jour (2,1 % du total mondial)

En 2003, la production de pétrole au Mexique culminait à près de quatre millions de barils par jour. Sa production a depuis diminué de plus de moitié. En 2019, le pays produit 1,918 million de barils par jour, soit une chute de près d'un million depuis 2012.
Lors du pic de la pandémie de Covid-19, Pemex, le principal producteur de pétrole du pays, a annoncé ses taux d'extractions les plus bas depuis 1979, avec 1,91 million de barils produits chaque jour. Cette année-là, le pays a enregistré sa plus faible production en plus de vingt ans.
Si les niveaux n'ont pas encore retrouvé leur niveau d'antan, la production a augmenté pour atteindre 1,926 million de barils par jour en 2021, 1,943 million en 2022 et 2,040 millions en 2023. Toutefois, le Mexique pourrait redescendre dans le classement en 2025. La production de pétrole de Pemex a chuté d'environ 6 % en août 2024 par rapport à 2023.
10. Koweït : 2,908 millions de barils par jour (3 % du total mondial)

Le pétrole et le gaz sont les secteurs économiques clés du Koweït : ils représentent plus de la moitié du PIB du pays et environ 95 % de ses exportations.
Si le Koweït est l’un des membres les plus importants de l'OPEP, sa production pétrolière a lentement progressé ces dernières années. Le niveau de 2012 de plus de 3,17 millions de barils par jour n'a pas encore été dépassé, mais le pays a atteint les 3 millions de barils en 2022, avec une moyenne quotidienne de 3,036 millions de barils.
Cependant, ce chiffre est tombé à 2,908 millions en 2023. Il semble peu probable que le Koweït augmente significativement ses résultats pour le classement en 2025. Le pays fait partie de ceux qui ont volontairement accepté de prolonger les réductions de production de pétrole de septembre 2023 à novembre 2024.
9. Brésil : 3,502 millions de barils par jour (3,6 % du total mondial)

À la différence de nombreux autres grands pays producteurs de pétrole, le Brésil refuse, en 2016, de réduire sa production. Les gigantesques investissements dans l'industrie commencent en effet à porter leurs fruits et la production du pays augmente. Elle passe de 2,691 millions de barils en 2018 à 2,890 millions en 2019.
Même le choc sévère de la pandémie ne peut freiner la hausse de la production. En 2020, elle est de 3,030 millions de barils par jour. Ce chiffre tombe à 2,991 millions en 2021, mais remonte à 3,112 millions en 2022 et atteint 3,502 millions en 2023.
8. Émirats arabes unis : 3,922 millions de barils par jour (4,1 % du total mondial)

De façon générale, la production pétrolière des Émirats arabes unis reste stable depuis la fin des années 1980. Au rythme actuel de production et de consommation, les réserves du pays devraient durer près de 300 ans.
Pour faire face à l'offre excédentaire mondiale, les Émirats arabes unis réduisent leur production de pétrole en 2017. Toutefois, leur production repart à la hausse.
En 2019, le pays produit 3,984 millions de barils de pétrole par jour. La monarchie accepte de réduire les niveaux de production à partir de mai 2020. La production baisse à 3,679 millions de barils cette année-là. En 2021, elle diminue légèrement à 3,640 millions de barils par jour, avant de remonter à 4,020 millions de barils par jour en 2022 et de redescendre à 3,922 millions en 2023.
7. Chine : 4,198 millions de barils par jour (4,4 % du total mondial)

La Chine est l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde et le deuxième plus grand consommateur. C'est l'une des raisons pour lesquelles le marché du pétrole est devenu si volatile après l'apparition du Covid-19 dans le pays.
Jusqu'en 2015, la Chine produisait plus de quatre millions de barils de pétrole par jour. Depuis, son niveau stagne juste en-dessous de ce cap.
Son statut de principal producteur de pétrole au monde pourrait être éphémère. Compte tenu de ses niveaux élevés de production et de consommation, il a déjà été estimé que la République populaire de Chine n'avait plus que cinq ans de réserves prouvées. Car si le taux de production du pays a augmenté pour atteindre 4,111 millions de barils de pétrole en 2022 et 4,198 millions de barils en 2023, le New York Times a rapporté que la consommation de pétrole et de gaz dans le pays a chuté en 2022 pour la première fois depuis des décennies.
En septembre 2024, l'OPEP et l'Agence internationale de l'énergie ont tous deux abaissé leurs prévisions de demande mondiale de pétrole en raison d'une consommation chinoise plus faible.
6. Irak : 4,355 millions de barils par jour (4,5 % du total mondial)

En 2016, l'Irak signe l'accord de l'OPEP visant à réduire la production de pétrole. Pourtant, la production du pays continue d'augmenter d'année en année, car sa situation sécuritaire s’améliore et les perturbations de l’approvisionnement sont de moins en moins signalées.
En 2019, sa production quotidienne atteint 4,779 millions de barils. Pour éviter une surabondance, l’Irak s'engage à nouveau à diminuer sa production et produit 4,114 millions de barils par jour en 2020.
En 2021, le niveau de production de pétrole du pays baisse à 4,102 millions de barils par jour. En partie grâce à une demande accrue de pétrole non russe, il atteint 4,520 millions de barils par jour en 2022. Il est depuis retombé à 4,355 millions – probablement parce que l'Irak reste sous la pression de l'OPEP pour réduire sa production.
5. Iran : 4,662 millions de barils par jour (4,8 % du total mondial)

Dans les années 1970, l'Iran était considéré comme une puissance pétrolière. Cependant, son influence dans l'industrie a diminué à mesure que d'autres pays ont commencé à exploiter leurs propres réserves de pétrole.
Depuis que les États-Unis ont multiplié les sanctions contre l'Iran en 2018, les taux de production et d'exportation de pétrole du pays ont diminué. Alors qu'en 2018, sa production était de 4,720 millions de barils par jour, l'année suivante, elle chutait à 3,510 millions. Les sanctions et la crise sanitaire ont entraîné une nouvelle baisse de la production, qui est tombée à 3,230 millions de barils en 2020.
La tendance n'a cependant pas duré. L'Iran produisait en moyenne 3,766 millions de barils par jour en 2021 et 3,945 millions en 2022. En septembre 2022, la Société nationale iranienne du pétrole a annoncé son intention de porter sa production à plus de quatre millions de barils par jour d'ici mars 2023. Le pays a atteint cet objectif et même plus, la production de pétrole s'élevant en moyenne à 4,662 millions de barils par jour en 2023.
4. Canada : 5,653 millions de barils par jour (5,9 % du total mondial)

L'expansion rapide des sables bitumineux du Canada est à l'origine d'une croissance impressionnante de l'industrie. En 2018, la production a augmenté de 8,9 % grâce à la mise en service d'un certain nombre de nouveaux projets. Le nombre de barils produits par jour a encore augmenté de 2,4 % en 2019 pour atteindre plus de 5,3 millions.
Le pays nord-américain n'a pas été épargné par les effets de la crise sanitaire. Sa production a diminué à 5,130 millions de barils par jour en 2020. Toutefois, selon IHS Markit, les sables bitumineux se seraient complètement remis du choc de la pandémie en juin 2021. Entre 2021 et 2022, la production canadienne augmente de 3 % avec 5,575 millions de barils par jour. L’année suivante, elle atteint 5,653 millions de barils par jour.
Selon les estimations, le pays dispose de suffisamment de pétrole pour les 180 prochaines années si sa consommation reste constante. Or selon des rapports récents, la production canadienne pourrait atteindre son maximum dès 2026, car le monde s'éloigne de plus en plus des combustibles fossiles.
3. Russie : 11,075 millions de barils par jour (11,5 % du total mondial)

En 2016, la Russie adhère à l'OPEP pour diminuer sa production afin de stimuler les prix mondiaux, mais elle peine à se conformer à l'accord. La production du pays augmente légèrement, passant de 11,562 millions de barils par jour en 2018 à 11,679 millions de barils en 2019. Seule la pandémie contraint le pays à réduire sa production.
Début 2020, les effets de la crise sanitaire auraient réduit la production de pétrole russe jusqu'à 20 %. Sur l'ensemble de l'année 2020, la production a baissé de 8,7 % par rapport à 2019. En 2021, elle a atteint 11 millions de barils par jour.
On s'attendait à une baisse de la production russe en 2022 : des rapports ont souligné que la production avait chuté de plus de 10 % en avril 2022 suite à son invasion de l'Ukraine.
Or, cela ne s’est pas produit. Les dernières données indiquent que la Russie a produit 11,202 millions de barils de pétrole cette année-là, son pétrole brut représentant 23 % des exportations de pétrole brut européen.
La Russie a produit légèrement moins de pétrole en 2023, avec une moyenne de 11,075 millions de barils par jour, mais les niveaux restent élevés par rapport aux années de la pandémie. Par ailleurs, selon le député ukrainien Danylo Hetmantsev, les revenus projetés de la Russie provenant du pétrole et du gaz en 2024 devraient lui suffire à couvrir le coût de la guerre cette année.
2. Arabie saoudite : 11,389 millions de barils par jour (11,8 % du total mondial)

L'Arabie saoudite reste le deuxième plus grand producteur de pétrole au monde, malgré une baisse de production en raison des réductions de l'OPEP et de la pandémie. En 2018, plus de 12,2 millions de barils étaient produits par jour, un chiffre tombé à 11,8 millions en 2019. En avril 2020, l'Arabie saoudite a réduit son taux de production et a accepté de faire des coupes supplémentaires en dehors des engagements de l'OPEP.
Ainsi, en 2020, la production quotidienne saoudienne chute à 11,039 millions de barils, puis à 10,954 millions en 2021. Elle atteint un pic en 2022 avec 12,191 millions, soit son meilleur résultat en quatre ans. Elle modère ensuite sa production à 11,389 millions en 2023. À partir de décembre 2024, l'Arabie saoudite prévoirait d'augmenter sa production : l’annonce a fait chuter les prix du pétrole.
1. États-Unis : 19,358 millions de barils par jour (20,1% du total mondial)

Depuis 2017, les États-Unis dominent la production de pétrole. Trente-deux États du pays, soit plus de la moitié, contribuent à la production totale, avec plus de 40 % provenant du Texas. Les États-Unis se sont montrés particulièrement actifs dans l'extraction du pétrole. Ils ont ainsi été les premiers à adopter des techniques de forage horizontal, ce qui expliquerait leurs rendements de plus en plus élevés.
En 2019, 17,135 millions de barils sont produits chaque jour, soit une hausse de plus de 10 % par rapport à 2018. La production chute à 16,493 millions de barils en 2020. L'année suivante, la production pétrolière américaine doit affronter les effets persistants de la pandémie, mais aussi l'impact catastrophique de la vague de froid qui frappe le pays, le Texas étant particulièrement touché.
Malgré les turbulences, la production pétrolière américaine remonte à 16,693 millions de barils en 2021, à 17,844 millions en 2022 et à 19,358 millions en 2023.
Avec des résultats bien plus élevés que n'importe quel autre pays, les États-Unis représentent plus de 20 % de l'offre totale de pétrole dans le monde. Le pays devrait conserver sa première place pendant un certain temps, d'autant plus qu'il a augmenté ses niveaux de production pour compenser le boycott occidental de l’énergie russe.
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