L’espérance de vie augmente dans le monde entier grâce aux progrès des soins de santé et de l’hygiène, aux avancées technologiques en médecine et à la réduction de la pauvreté. La race humaine semble se rapprocher progressivement de la durée de vie ultime de 150 ans, selon des recherches récentes.

Néanmoins, il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre ce cap, et même en 2050, des écarts importants de longévité devraient persister entre les pays. Si l’espérance de vie dans le monde est censée progresser de 73,4 à 77,2 ans d’ici 2050, certains pays, en particulier en Afrique, devraient rester bien en deçà.

Cliquez ou faites défiler pour découvrir l’espérance de vie prévue en 2050 pour 30 pays sélectionnés, basée sur des données collectées par database.earth et classées par ordre croissant.

Adaptation française par Aurélie Blain

L’espérance de vie de 58,3 ans au Tchad devrait être la plus basse au monde en 2050, mais ce chiffre est en nette amélioration par rapport à la moyenne actuelle de 53,7 ans et représente un bond significatif par rapport à la moyenne de 1950 qui n’était alors que de 36,2 ans.

Le Tchad est depuis longtemps en proie à la guerre civile, à une extrême pauvreté et à une malnutrition généralisée. Il présente l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde, et des maladies infectieuses telles que le paludisme et le VIH y sont très répandues. Heureusement, la population devrait bénéficier au cours des 27 prochaines années de certaines avancées médicales, comme le premier vaccin antipaludique, de l’amélioration des conditions de vie et d’un meilleur accès aux soins.

L’épidémie de VIH a provoqué une baisse marquée de l’espérance de vie en Afrique du Sud dans les années 1990 et 2000, période durant laquelle ce chiffre est passé d’environ 63 ans à moins de 54 ans. L’efficacité du traitement antirétroviral a depuis pratiquement inversé cette tendance.

L’espérance de vie en Afrique du Sud devrait atteindre les 70 ans d’ici 2050, bien que de grandes disparités puissent persister dans le pays. Par exemple, la population minoritaire blanche, plus aisée, tend à vivre bien plus longtemps que la majorité noire, plus pauvre.

L’espérance de vie en Indonésie a fortement progressé depuis 1950, passant de 39,4 ans à environ 71,1 ans actuellement, avec une prévision de 74,7 ans en 2050.

Malgré cela, l’Indonésie reste en retard par rapport aux autres pays à revenu intermédiaire supérieur. Les dépenses de santé par habitant y sont les deuxièmes plus faibles parmi les 38 pays de l’OCDE et les cinq pays partenaires. En 2023, le gouvernement a adopté une réforme de la santé pour augmenter le nombre de professionnels de santé en facilitant l’accès aux médecins étrangers. Cette loi permet également au secteur privé de financer les hôpitaux publics et propose des mesures visant à améliorer les soins pour l’Indonésien lambda.

Malgré une baisse récente attribuée au COVID-19, l’espérance de vie aux Philippines a fortement augmenté, surtout depuis 2013. Le chiffre actuel est de 72,3 ans, une augmentation notable par rapport aux 70,8 ans de 2013 et aux 53,6 ans de 1950.

Dans un article récent du Manila Times, Lisa Grace Bersales, de la Commission on Population and Development (CPD), attribue cette augmentation à divers facteurs : un système de santé amélioré, des progrès médicaux, un accès plus large aux médicaments génériques, ainsi que de meilleures habitudes de vie et une meilleure éducation. Ces facteurs devraient également contribuer à l’augmentation de l’espérance de vie prévue à 75,4 ans dans le pays d’ici 2050.

L’Inde a accompli d’énormes progrès depuis 1950, lorsque l’espérance de vie n’y était que de 41,7 ans. La moyenne est désormais de plus de 72 ans et devrait atteindre 77,9 ans en 2050.

Les progrès médicaux, un accès élargi aux soins de santé, une meilleure nutrition et une amélioration des conditions sanitaires ont tous contribué à cette augmentation impressionnante. Cependant, il est important de noter que des maladies diarrhéiques, relativement faciles à prévenir, restent une cause majeure de décès en Inde, en particulier chez les femmes. Les grandes disparités représentent également un défi critique, notamment pour les groupes marginalisés tels que les Adivasis (peuples autochtones), les Dalits de basse caste et les musulmans, qui tendent à mourir bien plus jeunes que les hindous de caste supérieure.

L’espérance de vie en Russie est actuellement de 74,6 ans, mais les femmes y vivent nettement plus longtemps que les hommes. Le chiffre est aujourd’hui de 79,3 ans pour les femmes, contre seulement 69,5 ans pour les hommes. La Russie présente le plus grand écart d’espérance de vie entre les sexes au monde.

Cela s’explique par des décès dus à des causes évitables : le mode de vie, les accidents de la route et les crimes touchent bien plus fréquemment les hommes que les femmes en Russie. De plus, les décès liés à la guerre en Ukraine frappent en grande majorité les jeunes hommes. Bien que l’espérance de vie des deux sexes en Russie devrait augmenter pour atteindre 78,7 ans d’ici 2050, cet écart entre les sexes devrait persister, en passant de 9,8 à 7,9 ans.

L’espérance de vie au Mexique devrait dépasser les 80 ans d’ici 2050, contre un peu plus de 75 ans actuellement et seulement 44 ans en 1950. Cette augmentation est principalement attribuée à une nette amélioration des conditions de vie et des soins de santé dans le pays au cours de la deuxième moitié du XX^e siècle.

L’augmentation spectaculaire des taux de meurtre au Mexique durant ce siècle, principalement liée à la violence des cartels de la drogue, a cependant ralenti la progression, en particulier pour les hommes, dont l’espérance de vie moyenne a baissé au milieu des années 2010.

L’espérance de vie en Malaisie est actuellement de 76,4 ans, contre un peu moins de 47 ans en 1950. En 2050, elle devrait atteindre 80,8 ans.

Comme au Mexique, l’augmentation de l’espérance de vie a légèrement ralenti durant ce siècle. Ici, le principal obstacle est le manque d’éducation quant aux maladies non transmissibles, telles que le diabète, les maladies cardiaques et certains cancers évitables. Le gouvernement et les autorités sanitaires doivent également faire face à des défis, notamment des poches persistantes de pauvreté et des inégalités dans les soins de santé parmi certains groupes de la population.

L’espérance de vie au Brésil a suivi une trajectoire impressionnante au cours des 70 dernières années, malgré une baisse temporaire due à la pandémie de COVID-19 : elle est passée de 48,1 ans en 1950 à 76,2 ans aujourd’hui et devrait atteindre les 81,3 ans d’ici 2050.

Cette moyenne cache toutefois de profondes inégalités dans un pays marqué par l’une des plus grandes disparités économiques et sanitaires au monde. Par exemple, en 2021, l’espérance de vie dans le quartier le plus défavorisé de São Paulo, Cidade Tiradentes, n’était que de 58,3 ans, tandis qu’elle atteignait 80,9 ans dans le quartier huppé de la ville d’Alto de Pinheiros. Heureusement, les inégalités ont diminué au cours de ce siècle et l’écart entre riches et pauvres devrait continuer de se réduire dans les années à venir.

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L’espérance de vie en Arabie Saoudite a presque doublé depuis 1950, où elle s’élevait alors à 41 ans. Elle est aujourd’hui de 78,1 ans, avec une prévision de 82,9 ans d’ici 2050. Grâce à sa richesse pétrolière, le pays offre des soins gratuits à ses citoyens depuis des décennies et dispose désormais de l’un des meilleurs systèmes de santé au monde.

Toutefois, cette progression de l’espérance de vie a ralenti ces dernières années en raison d’une alimentation peu équilibrée et d’habitudes de vie sédentaires. En réponse, le gouvernement saoudien investit plus d’un milliard de dollars (924 millions d’euros) chaque année dans la Fondation Hevolution, une organisation de recherche dédiée à l’exploration de moyens innovants pour ralentir le vieillissement et prolonger les années de vie en bonne santé.

L’espérance de vie aux États-Unis est passée de 68,1 ans en 1950 à 79,7 ans en 2023 et devrait atteindre 83,7 ans d’ici 2050. Ces chiffres sont relativement modestes par rapport à ceux d’autres pays à revenu élevé. Le taux de mortalité maternelle et infantile y est bien plus élevé que dans les pays comparables, tout comme le taux de mortalité chez les jeunes adultes.

Les inégalités en matière de santé sont importantes dans le pays et les États-Unis enregistrent également l’un des taux d’obésité les plus élevés au monde, ce qui affecte particulièrement les Afro-Américains défavorisés. Cette situation découle en grande partie de l’absence de couverture de santé universelle, les États-Unis étant le seul pays industrialisé à ne pas en proposer, tout en comptabilisant les plus grosses dépenses en matière de santé.

En Chine, l’espérance de vie est passée de 43,8 ans en 1950 à 78,8 ans aujourd’hui, après avoir chuté à 33,3 ans en 1960 en raison de la Grande famine. Cette catastrophe provoquée par le Grand Bond en avant de Mao Zedong entraîne alors la mort de 30 millions de personnes.

Depuis, l’espérance de vie a augmenté de façon continue et devrait atteindre 83,8 ans d’ici 2050. Cependant, les prévisions pour les régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao sont encore plus élevées, respectivement à 89,5 et 89,2 ans, ce qui les place aux deuxième et troisième rangs mondiaux. Cette longévité remarquable s’explique par divers facteurs, dont un excellent système de santé publique, une alimentation saine et un faible taux d’actes de violence.

Comme l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis ont vu leur espérance de vie s’accroître de façon spectaculaire, passant de 41,1 ans en 1950 à 80,5 ans aujourd’hui, avec une projection de 85 ans pour 2050.

Toutefois, malgré un système de santé gratuit et performant pour ses citoyens, la progression a stagné ces dernières années, en partie en raison de modes de vie peu sains. Pour favoriser une augmentation plus rapide de l’espérance de vie, des efforts de sensibilisation de la population aux risques d’un mode de vie trop sédentaire et d’une mauvaise alimentation sont nécessaires.

L’espérance de vie en Allemagne est aujourd’hui de 82,2 ans, contre 66,8 ans en 1950, et devrait atteindre 85,8 ans d’ici 2050.

Elle reste relativement basse comparée à la moyenne d’Europe de l’Ouest : selon une étude de l’Institut fédéral allemand de recherche sur la population et de l’Institut Max Planck de recherche démographique, cela s’explique en grande partie par une prévention insuffisante des maladies cardiaques. En réponse, le gouvernement allemand a annoncé l’an dernier la création d’un nouvel institut fédéral chargé d’améliorer l’espérance de vie dans le pays.

L’espérance de vie au Royaume-Uni est également inférieure à celle de plusieurs autres pays d’Europe occidentale, passant de 68,6 ans en 1950 à 82,3 ans aujourd’hui, et devant atteindre 85,9 ans d’ici 2050.

Ces dernières décennies, la croissance de l’espérance de vie au Royaume-Uni a ralenti par rapport aux autres pays du G7. Les études attribuent cette situation à l’augmentation des inégalités économiques dans le pays et à un financement insuffisant du service de santé national (NHS), en particulier sous les gouvernements conservateurs successifs, qui ont vu le nombre de médecins par patient diminuer et les listes d’attente s’allonger.

L’espérance de vie aux Pays-Bas a moins progressé que dans d’autres pays européens depuis 1950, où elle s’élevait en moyenne à 71,4 ans. À l’époque, seule la Norvège avait une espérance de vie plus élevée. Aujourd’hui, la durée de vie moyenne est de 82,6 ans, un chiffre relativement bas dans le classement mondial, mais elle devrait atteindre les 86 ans d’ici 2050.

Ce ralentissement de la croissance de l’espérance de vie s’explique en grande partie par des facteurs de santé publique, selon une étude de l’Institut National néerlandais de la santé publique et de l’environnement (RIVM).

L’espérance de vie en Autriche dépasse la moyenne de l’Union européenne. Elle est actuellement de 82,6 ans, contre 64,8 ans en 1950. D’ici 2050, la durée de vie moyenne devrait atteindre 86,3 ans.

Les dépenses de santé par habitant y sont importantes, et le système de santé autrichien est réputé pour sa qualité, même si cela n’empêche pas le pays de présenter des faiblesses sur certains facteurs de santé publique.

L’Irlande, dont le PIB par habitant est désormais supérieur à celui du Royaume-Uni, surpasse également ce dernier en termes d’espérance de vie. En 1950, les Irlandais vivaient en moyenne trois ans de moins que les Britanniques, mais ils vivent aujourd’hui près de six mois de plus. Selon l’office central de statistique irlandais (CSO), les hommes irlandais ont même la plus longue espérance de vie de l’UE. L’espérance de vie des deux sexes devrait atteindre 86,5 ans d’ici 2050.

Outre une population relativement aisée (les revenus élevés étant fortement corrélés à une plus grande longévité), d’autres facteurs tels qu’un mode de vie plus sain et de meilleurs soins de santé (qui ont réduit les décès dus aux maladies évitables) expliquent cette longévité supérieure. De plus, l’Irlande présente l’un des niveaux de pollution et d’actes de violence les plus bas d’Europe.

L’espérance de vie en Nouvelle-Zélande est actuellement de 83,2 ans, contre 69,3 ans en 1950. Ce chiffre devrait atteindre les 86,6 ans d’ici 2050.

Les Néo-Zélandais vivent relativement longtemps grâce à divers facteurs, notamment un système de santé performant, une bonne prévention des maladies et un excellent équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Cependant, l’espérance de vie des Maoris et des Néo-Zélandais des îles du pacifique reste nettement inférieure à celle des Néo-Zélandais d’origine européenne, bien que cet écart se soit réduit. Le pays s’efforce de combler cet écart en priorisant les Maoris et les insulaires sur les listes d’attente pour les interventions chirurgicales non urgentes.

L’espérance de vie au Canada est actuellement légèrement supérieure à 83 ans. En 1950, elle était de 68,2 ans et devrait atteindre les 86,7 ans d’ici 2050.

En moyenne, les Canadiens vivent significativement plus longtemps que les Américains. Les recherches montrent que le système de santé universel du Canada, comparé à son absence aux États-Unis, est le principal facteur expliquant cet écart entre les deux nations nord-américaines. Parmi les autres facteurs contribuant à cet écart figurent une inégalité des revenus plus faible au Canada et un nombre bien plus bas de décès par arme à feu.

La Française Jeanne Calment, qui a vécu jusqu’à 122 ans, détient le record mondial de longévité. La France se distingue par une espérance de vie élevée, atteignant actuellement 83,4 ans, contre 66,4 ans en 1950. Cette moyenne devrait grimper à 86,7 ans d’ici 2050.

Un excellent système de santé, un âge de départ à la retraite plus bas que dans de nombreux pays, un faible taux d’obésité, mais aussi la mentalité joyeuse de la population sont souvent cités comme des facteurs contribuant à cette impressionnante longévité. L’espérance de vie est encore plus élevée en Martinique, considérée comme une nouvelle « zone bleue », dont les habitants vivent exceptionnellement longtemps.

La Norvège possédait en 1950 l’espérance de vie la plus élevée au monde. Aujourd’hui, elle est dépassée par sa voisine nordique, la Suède, où elle est actuellement de 83,7 ans, contre 83,4 ans en Norvège. D’ici 2050, les Suédois vivront en moyenne 87 ans, tandis que les Norvégiens atteindront environ 86,9 ans.

Pourquoi l’espérance de vie est-elle si élevée en Suède ? Le système de santé universel suédois est exemplaire, la qualité de vie y est exceptionnelle (le pays étant classé numéro un dans ce domaine par U.S. News et World Report), et des facteurs comme les taux d’actes de violence et les niveaux de pollution sont remarquablement bas.

L’espérance de vie en Australie est actuellement de 83,7 ans, contre 69 ans en 1950. D’ici 2050, les Australiens vivront en moyenne jusqu’à 87,1 ans. Fait notable, selon les statistiques officielles, l’Australie est l’un des rares pays où l’espérance de vie a augmenté pendant la pandémie de COVID-19 grâce à une gestion rapide et efficace de la maladie.

Comme la Suède, l’Australie bénéficie d’un niveau de vie élevé et d’un excellent système de santé universel. Toutefois, des disparités marquées existent : les Aborigènes et les habitants des îles du détroit de Torres, par exemple, meurent en moyenne neuf ans plus tôt que les Australiens non autochtones, tandis que les plus pauvres ont 1,5 fois plus de chances de décéder prématurément que les plus riches.

En 1950, en pleine guerre civile, l’espérance de vie en Corée du Sud n’était que de 21,3 ans. En 2024, ce chiffre atteint désormais 84,1 ans. Aucun autre pays n’a connu une augmentation aussi marquante depuis le milieu du XX^e siècle, et les projections pour 2050 prévoient une espérance de vie de 87,4 ans. En moyenne, les Nord-Coréens vivent environ dix ans de moins.

Cette longue espérance de vie en Corée du Sud s’explique par plusieurs facteurs. Le pays dispose du deuxième meilleur système de santé au monde après Taïwan, d’après l’indice CEOWORLD Health Care de 2023, avec peu de disparités en matière de santé au sein de la population. D’autres raisons incluent un régime alimentaire traditionnellement sain et un faible taux d’obésité.

Les Européens du Sud vivent généralement plus longtemps que ceux du Nord, mais cela n’a pas toujours été le cas. L’espérance de vie en Espagne était relativement faible en 1950, à 61,8 ans, mais elle a augmenté de manière spectaculaire, notamment durant le « miracle économique » des années 1960 et après la fin de la dictature franquiste en 1975.

Aujourd’hui, l’espérance de vie en Espagne s’élève à 84,1 ans et devrait atteindre les 87,5 ans d’ici 2050. Plusieurs raisons expliquent cette longévité, notamment un excellent système de santé universel, un climat agréable, son alimentation méditerranéenne et une culture familiale forte qui favorise le bien-être des personnes âgées.

L’espérance de vie à Singapour est passée de 50,7 ans en 1950 à 84,3 ans aujourd’hui. Selon les dernières estimations, elle devrait atteindre 87,6 ans d’ici 2050.

Les gouvernements successifs de cette cité-État aisée ont investi généreusement dans la santé et la technologie médicale, mettant en place un système de santé souvent considéré comme l’un des meilleurs au monde, selon des organismes de recherche comme le Legatum Institute, basé à Londres. Parmi les autres facteurs, on note un régime alimentaire généralement sain, un faible taux d’obésité et un grand respect pour les personnes âgées.

L’espérance de vie en Italie est passée de 65,7 ans en 1950 à 84,2 ans cette année. Cependant, depuis 2010, le rythme de progression a ralenti, en partie en raison de facteurs comme l’augmentation de la pauvreté, des modes de vie moins sains, le manque de dépistage des maladies évitables et un système de santé moins performant.

L’Italie demeure néanmoins parmi les pays où l’on vit le plus longtemps, avec une espérance de vie prévue de 87,7 ans d’ici 2050. Elle compte également l’une des premières « zones bleues » au monde, la région d’Ogliastra en Sardaigne, où le nombre de centenaires masculins est le plus élevé du globe. Ce phénomène est attribué à un régime alimentaire à faible teneur en protéines, riche en légumes, considéré comme le secret de la longévité de ses habitants.

L’espérance de vie en Suisse est passée de 68,9 ans en 1950 à 84,4 ans aujourd’hui, et elle devrait atteindre 87,7 ans d’ici 2050.

Les Suisses sont connus pour leur mode de vie actif. Manger sainement est la norme dans ce pays, où les taux d’obésité sont parmi les plus bas d’Europe. La Suisse est également un pays extrêmement riche, et comme le montre la corrélation entre richesse et longévité, le système de santé suisse est de premier ordre.

L’espérance de vie au Japon atteint aujourd’hui 85 ans, contre 59,2 ans en 1950. Ce chiffre devrait monter à 88,3 ans d’ici 2050.

Les Japonais vivent généralement longtemps en raison d’un taux de maladies cardiaques et de cancers relativement bas, grâce à un faible taux d’obésité et à un régime alimentaire traditionnel qui privilégie le poisson aux viandes rouges et est riche en aliments végétaux. Sans surprise, le Japon a le plus grand nombre de centenaires par habitant, et Okinawa, l’une des cinq principales zones bleues dans le monde, se trouve dans ce pays.

La principauté ultra-riche de Monaco affiche actuellement la plus longue espérance de vie au monde, avec un peu plus de 87 ans. En 1950, elle était de 66,5 ans et devrait atteindre l’âge avancé de 90,2 ans d’ici 2050.

Sans surprise, la richesse de la population monégasque joue un rôle fondamental ici. La pauvreté y est quasiment inexistante. Les soins de santé y sont de qualité supérieure, et ce paradis pour milliardaires peut se vanter du deuxième plus grand nombre de médecins par habitant au monde. Parmi les autres facteurs contribuant à cette longévité, on peut énoncer le régime méditerranéen, le climat, des taux de criminalité extrêmement bas, ainsi qu’un accent mis sur des activités communautaires inclusives qui permettent aux aînés de rester actifs et engagés.

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