Systèmes de retraite en Suisse et ailleurs : un comparatif mondial des succès et des échecs
Quels sont les pays où les retraites sont les plus avantageuses en 2024 ?

Le monde vieillit et, pour la première fois dans l’histoire, les personnes de plus de 65 ans sont plus nombreuses que les enfants âgés de cinq ans ou moins. Compte tenu du nombre de retraités à venir, il n’a jamais été aussi important de leur assurer une bonne retraite.
Ce vieillissement démographique rend les systèmes de retraite de plus en plus onéreux et complexes à maintenir à travers le monde. L’indice mondial Mercer CFA Institute sur les systèmes de retraite, qui classe les retraites dans le monde entier, a révélé d’importantes disparités et démontré que certains régimes étaient plus robustes que d’autres.
Lisez la suite pour découvrir les systèmes de retraite de 35 pays sélectionnés, y compris la Suisse, et savoir quel pays occupe la première place.
Adaptation française par Noémie Bastide et Sonia Taourghi
Comment Mercer calcule son indice

Mercer évalue chaque régime de retraite en fonction de trois sous-indices : la performance, la viabilité et l’intégrité, avec des pondérations respectives de 40 %, 35 % et 25 % pour le score final.
La performance évalue les avantages financiers offerts par le régime de retraite, sa conception ainsi que d’autres facteurs pertinents (par exemple, les taux d’accession à la propriété dans le pays concerné).
La viabilité prend en compte les actifs accumulés par le régime de retraire, le niveau de la dette et les autres priorités de dépenses publiques dans un pays donné. L’intégrité, quant à elle, évalue la gouvernance et la réglementation du système de retraite, ainsi que la protection accordée aux affiliés.
Mercer attribue également des scores sous forme de lettres, de A à E, où A correspond à des retraites de premier ordre et E à des retraites de qualité médiocre, inexistantes ou qui en sont encore aux tout premiers stades de développement.
Inde : 44,0

La dernière place du classement 2024 revient à l’Inde, avec un score global de seulement 44,0 points sur 100. Les résultats portant sur la performance de son système de retraite ont été particulièrement mauvais selon Mercer, ce qui explique pourquoi l’Inde a reçu le score le plus bas de tous les pays. Elle n’a, cela dit, pas obtenu la note E : les cinq pays les plus mal notés par Mercer ont tous obtenu la note D. Cela signifie que leurs systèmes présentent certaines caractéristiques souhaitables, mais aussi des faiblesses majeures.
L’indice de l’Inde a diminué depuis 2023, quand son score était de 45,9. Mercer indique que cela est principalement dû à la diminution des taux de remplacement net des pensions, c’est-à-dire des prestations de retraite par rapport aux revenus perçus avant la retraite.
Le système de retraite indien est complexe et fragmenté en plus de comporter une grande variété de régimes. Comme le note Mercer, dans un pays où le taux de travail informel est élevé, la couverture reste insuffisante.
Argentine : 45,5

Vient ensuite l’Argentine, qui, sous la houlette de son président réformateur Javier Milei, s’efforce de surmonter des années de chaos économique. Avec une inflation qui atteint des niveaux très élevés dans le pays, il n’est guère étonnant que le système de retraite argentin soit lui aussi en difficulté. Sur les 48 systèmes de retraite étudiés par Mercer, l’Argentine arrive à l’avant-dernière place.
Le système argentin se compose d’un régime de sécurité sociale par répartition, comprenant une pension de base et une allocation complémentaire sous conditions de ressources, en plus de divers régimes de retraite professionnels volontaires. Par conséquent, le régime applicable dépend du type de profession exercée. L’âge de départ à la retraite est généralement de 65 ans pour les hommes et de 60 ans pour les femmes, mais Milei envisage d’harmoniser ces âges et de les porter à 75 ans. Ses mesures d’austérité ont suscité de vives protestations dans le pays (voir photo).
Tout n’est pas négatif pour autant. Malgré un score faible, l’Argentine a vu son indice augmenter de plus de trois points depuis 2023, principalement grâce à l’augmentation de la retraite de base.
Philippines : 45.8

Le score des Philippines a très légèrement augmenté depuis 2023, où il était de 45,2. Une amélioration que Mercer attribue à des changements relatifs à l’intégrité. Les Philippines se classent néanmoins parmi les trois derniers du classement Mercer.
Les retraités de l’archipel bénéficient d’une pension de la sécurité sociale liée aux revenus. Pour en bénéficier, les travailleurs du secteur public doivent cotiser pendant au moins 180 mois, tandis que les autres doivent cotiser au minimum 120 mois. Ceux qui ne versent pas les cotisations nécessaires reçoivent tout de même une partie des prestations. Par ailleurs, il existe une petite retraite de base accessible à tous les citoyens.
Mercer précise que le score des Philippines pourrait être amélioré en augmentant les pensions de base et en ajustant les prestations en fonction du coût de la vie. L’institut préconise également une meilleure gouvernance des retraites privées dans le pays.
Turquie : 48.3

L’indice global de 48,3 obtenu par la Turquie est identique à son sous-indice de performance. Le pays obtient un bien meilleur score pour l’intégrité (70,8), mais à 32,2, son sous-indice de viabilité est l’un des plus mauvais du classement. Chaque sous-indice s’est amélioré au cours de l’année écoulée, mais dans l’ensemble, la Turquie demeure en bas du classement, à la 45e place.
Le système de retraite du pays comprend une pension publique sous conditions de ressources ainsi qu’un régime lié aux revenus professionnels. Les retraités peuvent compléter leurs pensions en souscrivant à des régimes privés facultatifs, mais ils sont peu nombreux à le faire. Les travailleurs peuvent à tout moment se soustraire aux régimes de retraite obligatoires, auxquels ils sont automatiquement inscrits. L’âge normal de départ à la retraite est de 58 ans pour les femmes et de 60 ans pour les hommes, mais il passera à 65 ans pour les deux sexes d’ici à 2044.
Pour améliorer le système de retraire turc, Mercer suggère d’augmenter les prestations minimales pour les retraités les plus pauvres, d’élargir le nombre de travailleurs couverts par des régimes professionnels, et d’exiger qu’une partie des prestations de retraite soit versée sous forme de revenus réguliers.
Afrique du Sud : 49,6

L’Afrique du Sud, dont l’indice a diminué de 4,4 points par rapport à l’année dernière, obtient un score de 49,6 et occupe l’une des cinq dernières places du classement. Selon Mercer, la baisse de la retraite de base par rapport au salaire moyen dans le pays est la principale cause de cette dégradation.
Le système sud-africain comprend une pension publique soumise à des conditions de ressources, qui peut être versée à partir de 60 ans, ainsi que des régimes professionnels volontaires soutenus par l’État. En septembre de cette année, l’Afrique du Sud a introduit un système d’épargne dit « à deux pots » : deux tiers des cotisations sont consacrés à la retraite, tandis qu’un tiers peut être affecté à la constitution de réserves générales.
En plus d’augmenter les prestations minimales pour les citoyens les plus pauvres, Mercer estime que l’augmentation de la participation des travailleurs aux régimes de retraite professionnels contribuerait à améliorer les résultats du pays.
Indonésie : 50,2

Avec un score de 50,2, l’Indonésie atteint le niveau des pays classés C ou C+ par Mercer ; ces nations présentent de bons aspects, mais comportent des risques à long terme, à moins qu’elles ne résolvent certains problèmes. Le score indonésien inclut un sous-indice de performance de 38,1, ce qui en fait le troisième plus mauvais score attribué par Mercer. L’indice global indonésien a diminué par rapport à l’année dernière, où il était de 51,8. Selon Mercer, cette tendance s’explique en partie par la baisse des taux de remplacement net des pensions.
Les modalités de retraite en Indonésie varient en fonction du statut professionnel des travailleurs : les fonctionnaires bénéficient d’une pension basée sur les revenus, tandis que ceux du secteur privé bénéficient de divers régimes. Il existe également un régime obligatoire qui fonctionne par capitalisation de cotisations prédéfinies, auquel les travailleurs et les employeurs contribuent dans le cadre du programme de sécurité sociale du gouvernement. De plus, le régime de retraite légal national inclut des indemnités de départ et des primes d’ancienneté selon un régime de pension à prestations définies. L’âge de départ à la retraite est actuellement fixé à 58 ans, mais il est progressivement augmenté d’un an tous les trois ans jusqu’à atteindre 65 ans.
Mercer recommande à l’Indonésie d’étendre la couverture des régimes de retraite du pays, d’augmenter le montant minimum des prestations et de renforcer la réglementation des régimes privés, ce qui pourrait conduire à un meilleur score à l’avenir.
Corée du Sud : 52,2

L’indice de la Corée du Sud est de 52,2, soit un point de plus que l’année dernière. Par ailleurs, son score de 52,4 en matière de viabilité, qui se situe au milieu du classement, n’a guère évolué en un an. Le sous-indice d’intégrité du pays est évalué à 70,5, tandis que celui de la performance est relativement faible (40,5).
Le pays dispose de régimes de retraite privés obligatoires ainsi que d’un régime public de retraite basé à la fois sur les revenus individuels de chaque affilié et sur les revenus moyens de tous les affiliés. L’âge de départ à la retraite est actuellement fixé à 60 ans, mais il devrait passer à 65 ans d’ici à 2033.
Selon Mercer, le gouvernement devrait changer le statut de ces fonds de pension privés, qui n’ont pas besoin d’être utilisés comme source de revenus. Parmi les autres recommandations de l’institut, on retrouve l’amélioration de la gouvernance et une aide renforcée aux plus démunis.
Autriche : 53,4

Avec un score de 53,4, l’Autriche est le pays européen le moins bien classé par Mercer. Elle obtient également le plus mauvais score des pays étudiés en matière de viabilité, avec un score très faible de 22 points. La performance et l’intégrité s’en sortent mieux, avec respectivement 67,2 et 75,2 points. Mercer a, cela dit, amélioré le score global de l’Autriche d’un point depuis l’année dernière.
Une bonne performance et une faible viabilité ne sont pas surprenantes, compte tenu de la générosité du système de retraite du pays : il s’agit d’un régime public de retraite à prestations définies, avec des compléments sous condition de ressources pour les personnes à faibles revenus. Des régimes de retraite privés sont également disponibles pour ceux qui le désirent.
L’âge légal de départ à la retraite est de 65 ans pour les hommes en Autriche. Pour les femmes, il est fixé à 60 ans, mais il augmente de six mois par an et correspondra à celui des hommes d’ici à 2033. Mercer estime que l’Autriche doit augmenter les cotisations et les actifs de ses régimes de retraite en élargissant la couverture. En outre, le pays devrait aussi veiller à préserver les régimes privés pour les seuls revenus de retraite et protéger les retraites des personnes divorcées.
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Pérou : 54,7

En raison de nouvelles données démographiques, l’indice global du Pérou a légèrement diminué par rapport à l’année dernière, passant de 55,5 points à 54,7 points.
Les Péruviens les plus pauvres ont droit à une pension de retraite de base sous condition de ressources, mais ceux qui en ont les moyens doivent choisir leur système de retraite : ils peuvent opter pour un régime public à prestations définies par répartition ou pour un système à cotisations définies dans le secteur privé. Quel que soit le système choisi, toutes les cotisations sont versées par les seuls salariés ; les employeurs ne sont pas tenus de verser de contributions.
Mercer estime qu’un régime plus souple, assorti d’incitations fiscales à cotiser, permettrait d’améliorer le financement du système de retraite du pays. De même, les Péruviens pourraient être autorisés à partir progressivement à la retraite, en bénéficiant d’une pension partielle à mesure qu’ils réduisent leur temps de travail.
Japon : 54,9

L’âge médian au Japon continue d’augmenter depuis de nombreuses années en raison de la baisse du taux de natalité. Les taux de remplacement net des pensions dans le pays diminuent également, ce qui explique la révision à la baisse du score donné par Mercer au Japon en matière de retraites, qui est passé de 56,3 l’an dernier à 54,9 actuellement.
Le système de retraite japonais comprend une pension de base à taux fixe versée dès l’âge de 65 ans, une pension publique liée à la rémunération, ainsi que divers régimes privés volontaires.
Le Japon a récemment relevé l’âge légal de départ à la retraite, mais Mercer estime qu’une nouvelle hausse est nécessaire pour tenir compte de l’allongement de l’espérance de vie dans le pays. Par ailleurs, il faudrait encourager plus de Japonais à adhérer à des régimes de retraite privés plutôt que de dépendre de l’État. Enfin, le Japon devrait réduire sa dette publique, qui a atteint un niveau record, afin de dégager plus de fonds pour les retraites.
Italie : 55,4

L’Italie, un autre pays européen qui figure en bas du classement, obtient un score de 55,4, enregistrant une légère baisse par rapport à 2023. Les scores de performance et d’intégrité du système de retraite italien sont relativement dans la moyenne, avec respectivement 68,2 et 77,2 points, tandis que sa viabilité se positionne avant-dernière parmi les 48 pays évalués, avec un score de seulement 25,1.
Mercer décrit un système de pension fondé sur un régime à cotisations définies notionnelles. Il existe également une aide sociale de base, soumise à des conditions de ressources. L’âge légal de départ à la retraite en Italie est désormais fixé à 67 ans, bien qu’il existe des possibilités de départ anticipé pour ceux ayant suffisamment cotisé.
D’après Mercer, l’Italie doit se prémunir contre des risques à long terme. Pour cela, elle doit encourager davantage de travailleurs à intégrer des régimes professionnels, prolonger leurs cotisations jusqu’à un âge plus avancé afin de refléter l’évolution de l’espérance de vie, mais aussi restreindre les prestations perçues avant l’âge de la retraite. Il est également crucial de s’attaquer à la dette publique colossale du pays et de réduire le poids des dépenses de retraite par rapport à la taille de l'économie italienne.
Brésil : 55,8

Avec un score de 55,8, en légère hausse par rapport à l’an dernier, le Brésil se positionne 33e parmi les 48 pays étudiés par Mercer. Ses sous-indices de performance et d’intégrité se situent aux alentours de 70, mais son indice de viabilité est bien moins impressionnant, obtenant un score de 31 seulement.
Selon la Banque mondiale, le Brésil offre une couverture de retraite presque universelle. Son système combine un régime de sécurité sociale par répartition, des retraites professionnelles volontaires, ainsi que des plans de retraite individuels.
Mercer estime que les régimes professionnels bénéficieraient de l’inscription automatique pour accroître la couverture, ce qui augmenterait les niveaux de contributions et d’actifs. Par ailleurs, fixer un âge minimum pour bénéficier des plans d’épargne retraite permettrait aussi de garantir des prestations utilisées uniquement pour la retraite, et non à d’autres fins.
Malaisie : 56.3

Avec un score total de 56,3, la Malaisie se classe au 32e rang des 48 pays analysés. La viabilité et l’intégrité de son système de retraite se positionnent dans la moyenne, mais son score de performance est faible, plaçant le pays au 42e rang. Une place peu encourageante.
Les fonctionnaires malaisiens bénéficient d’un système de retraite à prestations définies financé par le gouvernement, même si ce régime est moins avantageux pour les nouveaux employés. Quant aux salariés du secteur privé, ils cotisent à un fonds de prévoyance, une partie de leurs cotisations étant prise en charge par l’employeur. Ce fonds permet aux affiliés de retirer une partie de leurs économies à tout moment et une autre partie pour des besoins spécifiques tels que l’éducation ou encore les soins de santé. Le reste doit être conservé pour la retraite, mais ne garantit pas de revenus réguliers. Même si l’âge de départ à la retraite est fixé à 60 ans en Malaisie, il est possible d’accéder aux économies de ce fonds de prévoyance dès l’âge de 55 ans.
La Malaisie, l’un des pays d’Asie du Sud-Est confrontés à un vieillissement rapide de sa population, devrait, selon Mercer, augmenter les prestations de base et encourager l’épargne des ménages pour améliorer son système de retraite.
États-Unis : 60,4

L’indice des États-Unis est passé de 63 l’année dernière à 60,4, en raison de la mise à jour des données de l’OCDE sur son système de retraite. Le sous-indice d’intégrité a également contribué à la baisse du score global du pays : avec 57,5 points, il se classe 46e sur 48.
Le système public de retraite américain repose sur un régime de sécurité sociale dont les prestations sont basées sur les revenus cumulés durant la vie active, ajustés à l’inflation. L’âge de départ à la retraite est compris entre 65 et 67 ans, en fonction de l’année de naissance. Parallèlement, les régimes à cotisations définies dominent les pensions d’entreprise, et doivent être souscrits avant 73 ans. Les retraités ne sont cependant pas contraints de recevoir des prestations sous forme de rentes, car beaucoup optent pour des paiements en une seule fois ou des versements échelonnés.
Mercer recommande aux États-Unis d’augmenter le montant de la pension minimum pour les retraités les plus vulnérables, tout en restreignant l’accès anticipé aux fonds de retraite pour les plus aisés. L’institut propose également de modifier la loi pour qu’une partie de ces régimes à cotisations définies soient perçue sous forme de revenus réguliers.
Colombie : 63,0

La Colombie occupe la 27e place du classement, obtenant un score de 63,0, soit une augmentation d’un peu plus d’un point depuis 2023. Selon Mercer, cette hausse est attribuable à l’extension de la couverture des régimes de retraite et au projet du gouvernement colombien visant à relever l’âge légal de départ à la retraite, actuellement fixé à 62 ans pour les hommes et à 57 ans pour les femmes, soit l’un des âges les plus bas observés dans les pays de l’OCDE.
Ce pays d’Amérique du Sud offre deux systèmes de retraite parmi lesquels les affiliés doivent faire un choix. Le premier est un régime par répartition, géré par l’organisme public Colretraitees ; les travailleurs dont le revenu ne dépasse pas 2,3 fois le salaire minimum sont tenus de cotiser à ce régime. L’autre système repose sur des comptes individuels gérés par le secteur privé, auxquels les affiliés peuvent librement ajouter des cotisations supplémentaires. Par ailleurs, un régime de retraite sous conditions de ressources est prévu pour les personnes les plus défavorisées.
Mercer indique que la Colombie pourrait améliorer son indice en augmentant le montant des prestations minimales à destination des retraités les plus démunis, en incitant les foyers à épargner davantage et en augmentant l’âge légal de départ à la retraite, notamment pour les femmes.
Espagne : 63,3

Le score global de l’Espagne est passé de 61,6 à 63,3 suite à l’augmentation de la pension de base. Le pays se classe désormais au 26e rang du classement Mercer.
Le système de retraite espagnol repose sur un régime public lié à la rémunération et une pension de retraite minimum sous conditions de ressources. Il existe également des régimes de retraite personnels et professionnels volontaires, mais ils ne couvrent qu’une faible proportion de la population.
En 2022, des lois ont été adoptées en Espagne pour encourager ces régimes professionnels, et Mercer recommande de les promouvoir davantage, potentiellement en instaurant un système d'affiliation automatique. L’institut préconise également de repousser l’âge de participation à ces régimes à mesure que l’espérance de vie augmente, et de faire en sorte que les prestations de retraite soient généralement versées sous forme de paiements réguliers plutôt que sous forme de versement unique dans la plupart des cas.
Émirats arabes unis : 64.8

Classés 23e sur 48, les Émirats arabes unis (EAU) se trouvent quasiment au milieu du classement Mercer. Avec un indice de 64,8, leur performance s’est améliorée de plus de deux points par rapport à l’année précédente, principalement grâce à l’instauration d’un âge minimum pour accéder aux prestations de retraite. Le sous-indice de performance du pays affiche des résultats relativement positifs avec un score de 77,1, supérieur à celui de certains pays européens mieux positionnés dans le classement tels que le Royaume-Uni, la Finlande ou même la Suède.
Les Émiratis peuvent prendre leur retraite dès l'âge de 60 ans, sous réserve d’avoir cotisé suffisamment longtemps. Ils bénéficient d'une pension publique de base sous conditions de ressources, ainsi que d’un régime de retraite lié à leurs revenus et géré par différents organismes en fonction de l’émirat de résidence de l'affilié.
Pour Mercer, il faudrait affilier plus d’employés à ce régime et relever l’âge d’ouverture des droits à la retraite afin d’améliorer le système émirati. En outre, l’institut recommande aux Émirats arabes unis d’améliorer les communications entre les prestataires de retraite et leurs affiliés, mais aussi de veiller à réduire le niveau d’endettement des ménages.
Allemagne : 67,3

Avec l’Allemagne, nous entrons maintenant dans la catégorie des pays classés B/B+ par Mercer. Ces pays disposent de systèmes de retraite « ayant une structure robuste, de nombreux atouts, mais aussi des aspects à améliorer ». L’indice allemand a atteint cette année 67,3, un chiffre en hausse depuis l’an dernier, grâce notamment à une meilleure épargne des ménages et à une réduction de leur endettement. L’Allemagne obtient des scores élevés en termes d’intégrité (75,3) et se classe dans le top 10 en ce qui concerne la performance (81,1). Cependant, son score de viabilité n’atteint que 45,8.
Le système de retraite allemand comprend un régime public obligatoire pour tous les salariés, à l’exception des travailleurs indépendants et des fonctionnaires, qui ont leurs propres régimes. Par ailleurs, une garantie de revenu minimal est prévue pour les plus modestes. En plus des prestations publiques, les retraites professionnelles sont fréquentes et des régimes facultatifs supplémentaires du secteur privé sont également disponibles.
L’Allemagne a repoussé l’âge de départ à la retraite qui était auparavant fixé à 65 ans. Ainsi, les personnes âgées de 60 ans ou moins cette année ne pourront prendre leur retraite qu'à partir de 67 ans. Devant les défis posés par le vieillissement de la population, Mercer recommande au pays d’augmenter les niveaux de cotisation aux retraites privées et d’élargir la couverture des régimes professionnels afin de renforcer l’indicateur de viabilité du système allemand.
France : 68,0

La France est un autre exemple de pays européen aux pensions généreuses. Le système de retraite de l’Hexagone affiche un score élevé en matière de performance, se classant juste derrière le pays en tête du classement général. En revanche, son indice d’intégrité, avec un score de 75,7, se situe dans la moyenne, tandis que la viabilité de son système est faible, à l’instar de l’Allemagne. Cela place l’indice global Mercer à 68,0 points, positionnant la France au 19e rang parmi les 48 pays analysés ici.
En France, les pensions publiques sont calculées en fonction des revenus et incluent un minimum garanti. Un régime de retraite complémentaire est prévu pour les salariés du secteur privé, ainsi que des dispositifs d’épargne retraite facultatifs. L’âge légal de départ à la retraite est récemment passé de 62 à 64 ans.
Mercer estime que la France doit augmenter les cotisations capitalisées pour renforcer les actifs de son système de retraite. Une communication renforcée avec les affiliés est également jugée nécessaire. Pour l’institut, il est crucial que le pays réduise, d’une manière ou d’une autre, la part de fonds publics allouée aux retraites. Cela s’annonce néanmoins difficile, compte tenu des réactions suscitées par la récente augmentation de l’âge de départ à la retraite.
Irlande : 68,1

L’indice de l’Irlande est de 68,1, ce qui représente une baisse de plus de deux points par rapport à l’année dernière. Pour Mercer, ces résultats sont dus à une combinaison de facteurs : la baisse de la pension de base en pourcentage du salaire moyen, la diminution des taux de remplacement net des pensions, et une épargne des ménages en recul. Néanmoins, l’Irlande se classe honorablement à la 18e place.
La sécurité sociale iralandaise prévoit un régime de retraite de base à taux fixe, attribué à 66 ans aux personnes ayant suffisamment cotisé. Ceux qui ne remplissent pas ces conditions peuvent être éligibles à une allocation sous condition de ressources. En complément, les employés irlandais peuvent cotiser à des régimes de retraite professionnels et personnels facultatifs.
L’Irlande met actuellement en œuvre la deuxième directive européenne sur les pensions de l’Union européenne (connue sous le nom de directive IRP II), qui a pour but de renforcer la réglementation et la gouvernance des fonds de retraite. Mercer prévoit des améliorations progressives dans ces domaines, mais recommande également à l’Irlande d’instaurer l’affiliation automatique, tant aux régimes de retraite professionnels qu’au régime public.
Canada : 68.4

La valeur de l’indice Mercer du Canada a légèrement baissé, passant de 70,2 l’an dernier à 68,4 cette année. Ce recul est dû à la hausse du salaire moyen constatée par l’OCDE, ce qui a entraîné une diminution de la pension de base en termes relatifs.
Il existe plusieurs régimes de retraite au Canada : une pension universelle de base avec un complément de revenu sous condition de ressources, ainsi qu’un système national qui verse des pensions proportionnelles aux revenus. De nombreux régimes de retraite professionnels sont des régimes à prestations définies, bien que Mercer relève une progression des régimes à cotisations définies ; une tendance observée dans d’autres régions du monde. Certains Canadiens préfèrent opter pour des plans d’épargne retraite individuels. L’âge standard de départ à la retraite dans le pays est de 65 ans.
Pour renforcer le système de retraite canadien, Mercer recommande d’instaurer un âge minimum pour accéder à tous les régimes de retraite, de promouvoir l’épargne nationale et de réduire l’endettement des ménages. De plus, la dette publique du Canada, qui s’élève à 106 % du PIB du pays, selon le FMI, doit être maîtrisée.
Mexique : 68,5

Avec un indice de 68,5, le Mexique se classe en tête des pays nord-américains. Ce résultat marque une nette progression par rapport à son score de 55,1 en 2023. Mercer attribue cette amélioration à une réforme du système de retraite mexicain, qui met l’accent sur les régimes obligatoires à cotisations définies plutôt que sur les régimes professionnels facultatifs. Par ailleurs, une augmentation de la pension de base est également signalée.
Cette pension de base constitue un filet de sécurité universel sous conditions de ressources, financé par le gouvernement fédéral. De plus, le régime à cotisations définies du Mexique inclut une pension minimale obligatoire pour tous les employés, équivalant au salaire minimum de Mexico. En complément, des régimes de retraite professionnels facultatifs sont également accessibles, avec un âge de départ à la retraite fixé à 65 ans.
Mercer préconise une augmentation progressive du montant de la pension universelle ainsi qu’une accumulation accrue des actifs pour améliorer la solidité du système de retraite mexicain. Quant aux autres recommandations de l’institut, elles portent principalement sur l’intégrité. À ce titre, le Mexique doit renforcer la protection des prestations acquises et exiger l’inclusion des projections de revenus futurs dans les déclarations annuelles. Ces lacunes expliquent le faible sous-indice d’intégrité de 67,1 attribué au Mexique, le classant 40e sur 48 pays dans cette catégorie.
Belgique : 68,6

À l’instar de la France et de l’Allemagne, l’indice belge de 68,6 comprend des sous-indices de performance (81,8) et d’intégrité (87,4) relativement élevés. Cependant, son sous-indice de viabilité est plutôt médiocre (40,1). Le score global de la Belgique reste inchangé par rapport à l’année dernière et place le pays à la 15e place du classement Mercer.
Le système de retraite belge se compose de régimes publics, professionnels et privés. Le régime public, lié à la rémunération, inclut un filet de sécurité sous condition de ressources. Quant à l’âge de départ à la retraite, il est généralement fixé à 65 ans.
Selon Mercer, le système belge pourrait être renforcé par trois mesures clés : l’introduction d’un niveau minimum de cotisations obligatoires pour élargir la base d’actifs, l’obligation de percevoir une part des prestations sous forme de rentes de retraite, et une plus grande flexibilité du système pour faciliter la transition vers la retraite.
Nouvelle-Zélande : 68,7

L’indice de la Nouvelle-Zélande a légèrement augmenté depuis l’année dernière. Avec 68,7, la petite nation du Pacifique se classe au 14e rang des 48 pays étudiés par Mercer.
Son système de retraite repose sur une pension publique universelle et un régime à cotisations définies appelé KiwiSaver, même s’il existe également des régimes de retraite professionnels. KiwiSaver est un régime de pension volontaire auquel contribuent les employeurs et les affiliés, ainsi que le gouvernement. Lorsqu’un Néo-zélandais prend un nouvel emploi, il est automatiquement inscrit à ce régime de retraite s’il n’y est pas déjà affilié, et y reste, à moins de se désinscrire dans un délai imparti. L’âge de départ à la retraite est fixé à 65 ans.
La Nouvelle-Zélande pourrait améliorer la valeur de son indice en augmentant le niveau des contributions à KiwiSaver. Mercer souligne par ailleurs que la couverture et l’efficacité fiscale des cotisations pourraient également être optimisées. En outre, comme dans de nombreux autres pays, Mercer pense qu’il serait bénéfique d’encourager l’épargne personnelle et de s’attaquer à l’endettement des ménages.
Suisse : 71,5

Classée 12e de notre classement avec 71,5 points, la Suisse voit son indice légèrement reculer cette année, une baisse attribuée à une augmentation des revenus ayant affecté la retraite de base en termes relatifs.
La Suisse dispose d’un régime public de retraite lié à la rémunération et d’un régime professionnel obligatoire dont les taux de cotisation augmentent avec l’âge. Par ailleurs, il existe des régimes de retraite volontaires pour lesquels les épargnants peuvent bénéficier d’avantages fiscaux. L’âge standard de départ à la retraite est fixé à 65 ans et, en mars dernier, les électeurs ont rejeté le report de cet âge à 66 ans lors d’un référendum. Il est à noter que le même référendum a approuvé la mise en place d’un treizième mois de pension afin de faire face à la crise du coût de la vie.
Mercer recommande toutefois d’augmenter progressivement l’âge de départ à la retraite et insiste sur l’importance d’obliger les retraités suisses à percevoir une partie de leurs pensions sous forme de versements réguliers. Par ailleurs, un meilleur taux d’accession à la propriété immobilière pourrait entraîner une diminution des charges financières pour les retraités suisses.
Royaume-Uni : 71,6

11e au classement, le Royaume-Uni enregistre un recul significatif, son indice passant de 73,0 l’an dernier à 71,6. Ce recul s’explique par la baisse des taux de remplacement net des pensions, mais aussi des actifs de retraite. Quant à ses sous-indices de performance, de viabilité et d’intégrité, ils se classent tous assez respectablement entre les 15e et 18e places.
Outre-Manche, le système de retraite repose sur une retraite d’État universelle dont le montant est fixe pour la plupart des nouveaux retraités. Pour les personnes moins aisées, il existe également un crédit de pension soumis à des conditions de revenus. De nombreux Britanniques adhèrent à des régimes de pension professionnels ou personnels facultatifs, et tous les nouveaux employés sont automatiquement inscrits à un régime de retraite professionnel avec un taux de cotisation minimum de 8 %, bien qu’ils puissent par la suite choisir de ne pas y être affiliés.
L’âge de départ à la retraite est fixé à 66 ans au Royaume-Uni, mais il passera à 67 ans en 2026. Cela dit, l’âge de départ à la retraite n’est pas imposé. Mercer considère que le système de retraite britannique pourrait être amélioré en imposant le versement d’une part des pensions sous forme de rentes régulières et en élargissant l’affiliation des salariés et des travailleurs indépendants à des régimes de retraite privés. L’institut suggère également de relever les taux de cotisation pour les salariés affiliés automatiquement et de remédier à l’endettement important des ménages britanniques.
Chili : 74,9

Le Chili figure parmi les pays les plus performants du classement Mercer de cette année. Avec un gain de cinq points par rapport à l’année dernière, il atteint un indice de 74,9, dépassant ainsi le Royaume-Uni en plus d’entrer dans le top 10. Désormais à la neuvième place, il est aussi le pays le mieux classé d’Amérique du Sud par cette étude.
L’indice chilien a progressé suite à l’augmentation des pensions de base et des taux de remplacement net des retraites. Le système chilien, qui fixe l’âge de départ à la retraite à 65 ans, se caractérise par une pension sociale quasi universelle et un régime obligatoire à cotisations définies dans le secteur privé, dans lequel les salariés cotisent sur des comptes individuels gérés par des administrateurs spécialisés. Le système de retraite chilien obtient un score d’intégrité très respectable de 86,5.
Malgré ce bon résultat, Mercer recommande d’augmenter davantage le niveau d’aide minimum destiné aux plus démunis et de mettre en place des contributions financées par le gouvernement pour combler les cotisations de retraite manquantes des affiliés ayant interrompu leur carrière pour s’occuper d’enfants en bas âge.
Norvège : 75.2

Huitième au classement général avec un indice de 75,2, la Norvège a amélioré son score par rapport à 2023 en augmentant la couverture de ses plans d’épargne-retraite et de ses actifs de retraite.
Bien qu’étant un pays riche, son système de retraite se classe juste en dehors du top 10 en matière de performance, avec un score de 77,2, tandis que son sous-indice de viabilité atteint 63,6, un résultat honorable qui le place confortablement dans le premier tiers du classement.
Le système de retraite du pays repose sur une pension universelle liée à la rémunération, assortie d’un montant minimum garanti et complété par des régimes professionnels obligatoires. Des régimes privés facultatifs offrent un niveau d’épargne supplémentaire aux Norvégiens. En Norvège, l’âge de départ à la retraite est flexible : les habitants peuvent commencer à percevoir leur pension entre 62 et 75 ans. L’âge standard est fixé à 67 ans, et les montants des pensions sont ajustés en fonction de l’âge choisi.
Malgré ces bons scores, Mercer estime que des améliorations peuvent encore être apportées au système de retraire norvégien. L’institut préconise une meilleure épargne des ménages, une réduction de l’endettement, une simplification des contributions aux régimes à cotisations définies ainsi que l’instauration de règles visant à protéger les droits à la retraite en cas de divorce.
Finlande : 75,9

La Finlande, autre nation nordique prospère, se hisse à la septième place avec 75,9 points. Avec un sous-indice d’intégrité de 90,8, la Finlande obtient le score le plus élevé parmi tous les pays du classement Mercer, tandis que ses sous-indices de performance et de viabilité s’élèvent respectivement à 77,0 et 64,2.
Malgré ces bons résultats, les indicateurs du pays affichaient des niveaux supérieurs en 2023, conséquence d’une baisse des actifs de retraite observée depuis l’année dernière.
Le système de retraite du pays repose sur une pension publique de base sous condition de revenus, complétée par des régimes obligatoires liés à la rémunération, avec un âge de départ généralement fixé à 65 ans. Mercer estime que le système de retraite du pays pourrait être amélioré par cinq mesures clés : augmenter les niveaux de cotisations obligatoires, renforcer le soutien aux plus démunis, accroître l’épargne des ménages, réduire leur endettement et, enfin, protéger les droits à la retraite des personnes divorcées.
Australie : 76.7

Sixième au classement général, l’indice de l’Australie a légèrement diminué par rapport à l’année dernière, en raison de la baisse du taux de remplacement net, qui mesure le pourcentage des revenus d’avant-retraite qu’un retraité continue de percevoir. L’indice du pays est donc passé de 77,3 points en 2023 à 76,7 points.
En Australie, les contribuables financent une pension de vieillesse sous condition de ressources, mais ils doivent également cotiser à des régimes professionnels obligatoires du secteur privé. Par ailleurs, les employeurs, les salariés et les travailleurs indépendants peuvent, s’ils le souhaitent, verser des cotisations supplémentaires à des régimes privés. L’âge de départ à la retraite est habituellement de 67 ans.
Parmi les suggestions de Mercer pour améliorer le système australien figurent l’introduction d’une contribution gouvernementale aux fonds de retraite des affiliés qui ont dû mettre leur carrière entre parenthèse pour s’occuper de leurs enfants ainsi que l’augmentation du taux de remplacement en modifiant l’évaluation des ressources de la retraite publique.
Singapour : 78,7

Singapour est le pays asiatique le mieux classé par l’institut Mercer, avec un score global très respectable de 78,7, en progression par rapport à l’année précédente. Son sous-indice de viabilité de 73,7 consolide sa place dans le top 10 des pays évalués par Mercer.
La Cité du Lion utilise un fonds d’investissement appelé Fonds central de prévoyance (Central Provident Fund – CPF). Tous les citoyens et résidents permanents doivent y cotiser. Une des particularités de ce fonds est que certaines économies accumulées peuvent être retirées de manière anticipée pour des besoins spécifiques, pour financer par exemple l’achat d’un logement ou des soins médicaux, tandis qu’une autre partie est strictement réservée pour la retraite. Un montant minimum doit être converti en revenu viager, et l’âge de départ à la retraite varie entre 65 et 70 ans.
Mercer suggère d’ouvrir le CPF aux non-résidents, qui représentent une part importante de la main-d’œuvre de la cité-État, et de relever l’âge auquel les membres cotisant au CPF peuvent accéder à leurs fonds de retraite. Il serait également bénéfique d’aider les entreprises à mettre en place leurs propres régimes de retraite et d’exiger que les affiliés reçoivent des projections annuelles de leurs revenus de retraite.
Israël : 80,2

Avec un indice de 80,2, Israël est le premier pays que Mercer classe dans la catégorie A, indiquant un « système de retraite robuste, de qualité et durable, offrant de bonnes prestations et un niveau élevé d’intégrité ». Israël se classe au quatrième rang au niveau mondial, et son sous-indice de viabilité, avec un score de 82,6, se positionne même en troisième position.
Cependant, le score global d’Israël, qui s’élevait à 80,8 en 2023, a enregistré une baisse cette année. La cause : une réduction des taux de remplacement net des retraites. Le système de retraite du pays comprend une pension publique universelle et un complément soumis à condition de revenu, ainsi que des pensions privées auxquelles les employeurs et les employés doivent cotiser. L’âge normal de départ à la retraite est de 67 ans pour les hommes et de 62 ans pour les femmes.
Pour améliorer davantage le système de retraite israélien, Mercer recommande de s’attaquer à la dette publique du pays et de renforcer les dispositifs de protection contre la fraude dans les régimes de retraite privés.
Danemark : 81.6

Le Danemark occupe la troisième place du classement Mercer avec un indice de 81,6. Son sous-indice de viabilité, plus élevé, atteint 82,6, ce qui lui vaut la deuxième place, tandis que sa performance est encore meilleure avec un score de 84.
Le système de retraite de ce pays scandinave comprend une pension publique de base assortie de prestations complémentaires sous conditions de ressources, un régime à cotisations définies entièrement financé qui offre une rente viagère, ainsi que des régimes professionnels obligatoires à cotisations définies. L’âge standard de départ à la retraite est fixé à 67 ans.
Pour améliorer le sous-indice d’intégrité du pays, Mercer suggère de protéger les droits à la retraite des individus dans les procédures de divorce et d’imposer à tous les régimes de retraite l’envoi d’un rapport annuel aux adhérents, mentionnant les prévisions de revenus annuels sur leurs relevés.
Islande : 83,4

L’Islande occupe la deuxième place du classement Mercer de cette année, obtenant un indice global de 83,4 points, en plus d’être classée parmi les 10 premiers pays dans tous les sous-indices. L’intégrité du système de retraite islandais se classe 10ᵉ avec 84,4 points, sa performance 7ᵉ avec 82,2 points, et sa viabilité obtient la meilleure note de tous les pays avec 84,3 points. Malgré cela, le score global de l’Islande a légèrement baissé depuis 2023 en raison d’une diminution des taux de remplacement net des retraites.
Son système de retraite se compose d’une pension publique de base, assortie de prestations complémentaires, toutes deux soumises à des conditions de ressources selon des règles différentes. Par ailleurs, il existe des régimes de retraite professionnels privés obligatoires auxquels cotisent les employeurs et les salariés. Enfin, des régimes de pensions privées facultatifs complètent le tableau. L’âge de départ à la retraite est flexible, les Islandais étant autorisés à percevoir leur retraite entre 65 et 70 ans.
Selon Mercer, le système islandais pourrait être renforcé par une réduction de la dette de l’État et des ménages, ainsi que par une meilleure protection des droits à la retraite des couples divorcés.
Pays-Bas : 84,8

Le système de retraite néerlandais est le système le mieux classé par Mercer cette année. Avec un indice global de 84,8, il totalise presque deux fois plus de points que l’Inde, qui se trouve en dernière position du classement. Son sous-indice de performance (86,3) se classe également en première place, tandis que ses indices de viabilité et d’intégrité affichent des scores très élevés : 81,7 et 86,8 respectivement, les plaçant aux quatrième et cinquième places du classement global.
Le système de retraite du pays se compose d’une pension publique à taux fixe, complétée, dans la plupart des cas, par des régimes de retraite professionnels quasi-obligatoires, liés à la rémunération. L’âge standard de départ à la retraite est de 68 ans, mais les prestations peuvent être versées jusqu’à dix ans plus tôt ou cinq ans plus tard, offrant ainsi une grande flexibilité aux Néerlandais.
Les Pays-Bas démontrent qu’il est toujours possible de garantir des retraites de qualité, même avec une population vieillissante. Bien qu’un modèle aussi avancé que celui des Pays-Bas soit considéré comme idéal, Mercer suggère néanmoins quelques améliorations, comme l’introduction de crédits de retraite pour les aidants et une meilleure protection des droits accumulés. Cela démontre qu’un système, aussi performant soit-il, peut toujours être perfectionné.
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