Dans les maisons de 5 grands artistes du 20e siècle
Découvrez les maisons de grands noms du XXe siècle

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblaient les demeures des célébrités qui ont marqué l’histoire ?
Si tel est le cas, notre article pourrait bien vous intéresser. Les maisons que nous allons vous présenter ont un jour été habitées par des icônes aujourd’hui mondialement connues, de Claude Monet à Johnny Cash en passant par Nina Simone et John Lennon.
Au fil des époques, elles ont fait l’objet de plusieurs restaurations afin de préserver et de transmettre le souvenir de leurs occupants.
Remontons le temps à travers ces maisons iconiques.
Adaptation française par Lisa Reymonet
La maison d’enfance de Nina Simone, Caroline du Nord, États-Unis

À Tyron, en Caroline du Nord, se dresse cette humble demeure à l’histoire extraordinaire.
Maison d’enfance d’Eunice Kathleen Waymon — plus connue sous le nom de Nina Simone — cette bâtisse à la façade bardée de trois chambres a bien failli tomber en décrépitude avant d’être miraculeusement sauvée grâce à la superstar du tennis Venus Williams.
La maison d’enfance de Nina Simone, Caroline du Nord, États-Unis

C’est ici que naît l’enfant prodige, qui touche son premier piano à l’âge de trois ans.
Par la suite, celle qui se destinait au départ à une carrière de concertiste, entre au conservatoire de la Juilliard School of Music de New York. Elle tente l’examen d’entrée de l’institut de musique Curtis, mais, à son grand dam, elle n’est pas reçue.
C’est alors qu’elle commence à se produire comme pianiste et chanteuse dans une boîte de nuit d’Atlantic City sous le nom de scène de Nina Simone. Le succès ne se fait pas attendre : entre 1958 et 1974, elle enregistre plus de 40 albums, dans lesquels elle montre l’étendue de son talent en tant que parolière et interprète.
La maison d’enfance de Nina Simone, Caroline du Nord, États-Unis

Restée vide pendant de nombreuses années, la propriété historique a été menacée de démolition avant que l’artiste conceptuel américain Adam Pendleton ne l’achète pour 95 000 $ (84 237 €) en 2017. Six ans plus tard, aux côtés de l’emblématique Venus Williams, il parvient à lever près de 5,9 millions de dollars (5,5 M€) pour redonner vie à cette demeure qui occupe une place importante dans l’histoire afro-américaine.
Sur la photographie ci-dessus, on voit l’intérieur de la maison tel qu’il était avant les travaux. Au premier plan, une machine à coudre Singer sur laquelle est placé un tissu en dentelle, et accroché au mur derrière, un crucifix.
La maison d’enfance de Nina Simone, Caroline du Nord, États-Unis

Sur ce cliché, la chambre semble figée dans le temps, avec son lit simple avec un cadre en acier peint et, posés à cheval dessus, des draps en patchwork, un tapis brodé recouvrant le sol peint et un téléphone accroché au mur qu’on ne serait presque pas surpris d’entendre sonner.
Le National Trust et la North Carolina African American Heritage Commission se sont associés à d’autres organismes pour restaurer et préserver ce lieu, afin que les générations futures puissent en découvrir l’histoire. Il s’agirait du plus vaste effort de préservation jamais entrepris pour un site historique afro-américain.
La maison d’enfance de Nina Simone, Caroline du Nord, États-Unis

Fait remarquable, le piano de Nina Simone se trouve toujours dans sa maison d’enfance et il est en parfait état.
La chanteuse et activiste du mouvement des droits civiques a fait le choix de quitter son pays natal dans les années 1970, très déçue de la politique américaine.
Elle s’installe d’abord à la Barbade en signe de protestation, et après quelques années d’errance entre plusieurs pays, elle rejoint finalement son ami, l’écrivain afro-américain James Baldwin dans le sud de la France, où elle décédera en 2003.
Le pavillon mitoyen de John Lennon, Liverpool, Royaume-Uni
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Liverpool, ville du nord-ouest de l’Angleterre, est bien connue pour son club de football légendaire, même si elle doit aussi une grande part de sa notoriété à ses enfants les plus célèbres : les Beatles.
C’est ici qu’ont grandi les « quatre garçons dans le vent », et la ville continue d’attirer des milliers de fans venus du monde entier. Beaucoup y entreprennent un véritable pèlerinage, visitant les lieux emblématiques liés au groupe, dont la maison d’enfance du légendaire John Lennon, soigneusement préservée.
Le pavillon mitoyen de John Lennon, Liverpool, Royaume-Uni

Les cinq premières années de la vie de John Lennon sont tumultueuses : parents absents, infidélités, disputes intrafamiliales concernant sa garde et départ de son père en Nouvelle-Zélande.
Il finit par emménager au 251 Menlove Avenue à Woolton — une banlieue aisée de Liverpool — chez son oncle et sa tante, George et Mimi Smith.
Le pavillon mitoyen de John Lennon, Liverpool, Royaume-Uni

Il passe dans cette demeure le reste de son enfance et de son adolescence. À l’été de ses 22 ans, en 1963, il déménage, après la sortie du premier album du groupe, dont les titres Love Me Do et Twist and Shout rencontrent un franc succès.
La maison a une symbolique très forte pour le chanteur et guitariste des Beatles, non seulement parce qu’il y a grandi, mais aussi et surtout, car il y a composé des chansons comme Please Please Me et I'll Get You.
Le pavillon mitoyen de John Lennon, Liverpool, Royaume-Uni

Malheureusement, cette maison mitoyenne sera aussi le théâtre d’une tragédie. En 1958, à une trentaine de mètres de là, sa mère, Julia, est renversée par une voiture après lui avoir rendu visite. Elle décède des suites de l’accident.
Sa mort traumatise le jeune prodige et aura une influence sur sa musique ; il lui dédiera d’ailleurs dix ans plus tard la chanson Julia.
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Le pavillon mitoyen de John Lennon, Liverpool, Royaume-Uni

Le 7 décembre 2000, le 251 Menlove Avenue reçoit la plaque bleue commémorative de l’organisme English Heritage, la veille du 20e anniversaire de la mort du musicien. Deux ans plus tard, sa veuve, Yoko Ono, achète la maison afin de la soustraire aux promoteurs immobiliers. Elle en fait don au National Trust, qui restaure ses intérieurs dans le respect du style de l’époque.
Ouverte au public en 2003, l’ancienne demeure est aujourd’hui une attraction touristique majeure de Liverpool. En février 2012, cette maison, tout comme celle où Paul McCartney a grandi, est classée Grade II — une distinction réservée aux bâtiments d’importance particulière ou d’intérêt historique au Royaume-Uni.
La maison bleue de Frida Kahlo, Mexico, Mexique

Artiste emblématique du XXᵉ siècle, Frida Kahlo a vécu dans une maison à son image : aussi haute en couleur et unique qu’elle.
La peintre mexicaine naît dans cette demeure en 1907 avant d’y passer toute son enfance. Adulte, elle y vit pendant de nombreuses années aux côtés de son mari, Diego Rivera, et y décède en juillet 1954, dans une chambre du dernier étage.
La maison bleue de Frida Kahlo, Mexico, Mexique

La vie de Frida Kahlo est faite de tragédies. À l’âge de six ans à peine, elle commence par contracter la poliomyélite, ce qui la force à rester alitée pendant près de neuf mois.
Pour l’aider à se rétablir, son père l’aurait encouragée à pratiquer de nombreux sports, y compris la lutte, ce qui était inhabituel à l’époque pour une fille.
En 1922, alors élève à l’École nationale préparatoire de Mexico, elle fait la connaissance du muraliste Diego Rivera, qu’elle dit vouloir épouser un jour. La même année, lors d’un voyage aux côtés d’Alejandro Gómez Arias, elle est victime d’un terrible accident de la route qui lui vaut une fracture du bassin et de la colonne vertébrale.
La maison bleue de Frida Kahlo, Mexico, Mexique

Également connue sous le nom de « La Casa Azul », la propriété se trouve dans l’un des plus anciens quartiers de Mexico, Coyoacán. En 1958, la maison et son contenu ont été transformés en musée. Aujourd’hui, de nombreux effets personnels de l’artiste sont encore visibles, disposés comme ils l’étaient de son vivant.
Parmi eux, on retrouve ses peintures, ses pinceaux et ses chevalets ainsi que des colliers préhispaniques, des robes folkloriques et son fauteuil roulant, qu’elle a si souvent représenté dans ses autoportraits.
La maison bleue de Frida Kahlo, Mexico, Mexique

Bien que la peintre ait vécu dans plusieurs maisons à travers le Mexique au cours de sa vie, elle revenait constamment s’installer à La Casa Azul. Laissée telle qu’elle était dans les années 1950, la demeure nous plonge dans la personnalité énigmatique de son ancienne propriétaire, avec ses couleurs vives et ses bibelots insolites disséminés dans chaque pièce.
D’une superficie de presque 800 m², elle accueille certaines des œuvres majeures de l’artiste, notamment Viva la vida (Vive la vie) et Retrato de mi padre Wilhelm Kahlo (Portrait de mon père Wilhelm Kahlo).
La maison bleue de Frida Kahlo, Mexico, Mexique

Avec ses plantes luxuriantes, ses couleurs vives et la faune qui l’habite, le jardin de La Casa Azul est un motif récurrent des tableaux de Frida Kahlo. Elle y a vécu des moments clés de sa vie, trouvant dans ce jardin luxuriant une source d’inspiration constante.
Figée dans le temps, la maison bleue préserve la mémoire de l’une des artistes féminines les plus célèbres d’Amérique latine en plus d’ouvrir une fenêtre sur une vie faite d’épreuves et d’exploits.
La maison d’enfance de Johnny Cash, Arkansas, États-Unis

Les maisons d’enfance de certaines stars nous rappellent qu’avant d’être célèbres, elles faisaient partie du commun des mortels.
C’est notamment le cas de Johnny Cash, devenu une légende de la country, qui a grandi dans cette modeste maison à bardage de la ville de Dyess. Cette ancienne colonie agricole située dans l’Arkansas, aux États-Unis, a vu le jour dans les années 1930, portée par le président Roosevelt et son programme du New Deal, qui visait à remettre le pays sur pied après la Grande Dépression.
Ce sont plus de 500 familles de fermiers pauvres, dont celle de Johnny Cash, qui y ont été relogées.
La maison d’enfance de Johnny Cash, Arkansas, États-Unis

Avec ses six frères et sœurs, Cash vit dans cette maison de ses trois ans jusqu’à l’obtention de son diplôme de fin d’études secondaires en 1950.
Sa vie à Dyess est d’ailleurs le sujet de plusieurs de ses chansons, dont Pickin' Time et Five Feet High and Rising.
La maison d’enfance de Johnny Cash, Arkansas, États-Unis

Aujourd’hui, il est possible de visiter la maison, remeublée pour ressembler à ce qu’elle était à l’époque où le jeune Johnny Cash y vivait.
Comme le reste de cette humble demeure, la pièce visible sur la photo est plutôt exiguë au regard de la grande famille qu’elle devait accueillir.
Si l’aménagement reste sommaire, il comprend l’essentiel, même s’il devait offrir malgré tout un certain confort aux occupants.
Le poêle à bois d’origine, à l’origine des marques de brûlure sur le linoléum que l’on peut encore voir aujourd’hui, a été conservé.
La maison d’enfance de Johnny Cash, Arkansas, États-Unis

Parmi les éléments remarquablement bien conservés du logement figurent le piano de la mère de Johnny Cash, le bol à raser de son père, ainsi que le revêtement de sol d’origine dans sa chambre d’enfant et dans le salon.
D’autres objets retrouvés sur place ont été donnés par la suite, comme une machine à coudre sur socle ou encore une radio à piles que le petit Johnny aurait écoutée la nuit.
La maison d’enfance de Johnny Cash, Arkansas, États-Unis

Modeste de taille, cette maison de plain-pied est pourtant baignée de lumière grâce aux fenêtres présentes sur chacune de ses façades, comme on peut le voir dans la salle à manger.
Son aménagement s’inspire de photos d’époque et des souvenirs partagés par deux des frères et sœurs de Johnny Cash, Tommy Cash et Joanne Cash Yates.
Même la glacière et l’armoire d’angle de la cuisine ont été peintes en vert, conformément à leurs indications.
Rachetée par l’université d’État de l’Arkansas et restaurée en hommage à celui que l’on surnommait « l’homme en noir », la maison a été inscrite au Registre national des lieux historiques en 2018.
La maison de campagne de Claude Monet, Giverny, France

La propriété de Claude Monet, véritable havre de paix en Normandie, semble tout droit sortie d’un conte de fées.
C’est lors d’un voyage en train que l’impressionniste aperçoit pour la première fois le village de Giverny, dont le charme le séduit immédiatement.
En 1883, il y loue un vaste domaine entouré de terres, en rêvant déjà d’en faire l’écrin de ses futurs jardins.
La maison de campagne de Claude Monet, Giverny, France

En 1890, après avoir vendu et exposé ses œuvres dans toute l’Europe, Monet gagne enfin assez d’argent pour acheter la maison dont il était tombé amoureux alors qu‘il en était locataire.
Installé à Giverny depuis son départ de Paris en 1878, il fait de cette demeure le cœur battant de sa vie et de son œuvre jusqu’à sa mort en 1926.
La maison de campagne de Claude Monet, Giverny, France

Claude Monet supervise lui-même la rénovation de la maison. Restaurée depuis, elle accueille aujourd’hui les visiteurs et les passionnés d’art. Avec sa façade rose et ses intérieurs éclatants de verts, de jaunes et de bleus, la maison semble tout droit sortie d’un tableau du peintre.
En acquérant le domaine et les terres qui l’entourent, Monet donne enfin vie aux rêves qu’il nourrissait depuis son arrivée à Giverny.
La maison de campagne de Claude Monet, Giverny, France

Devenu propriétaire, Claude Monet peut enfin créer les jardins paradisiaques qu’il imaginait depuis longtemps.
Aujourd’hui, pour admirer ses œuvres, on peut se rendre aux musées Marmottan Monet et de l’Orangerie, à Paris.
Mais pour comprendre ce qui a véritablement nourri son inspiration — le pont japonais, les nénuphars flottant sur l’étang, ou encore les arches de verdure aux ceps tortueux — on vous conseille plutôt de vous rendre à Giverny.
La maison de campagne de Claude Monet, Giverny, France

À travers les différentes pièces de l’ancienne demeure à deux étages, les visiteurs peuvent s’imaginer le quotidien du peintre.
De nombreux espaces privés appartenant toujours à la famille sont également ouverts au public, de même que l’atelier séparé où Monet a immortalisé les curiosités botaniques de son jardin.
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