En hausse de 70 % depuis le début de l’année 2024, les prix du café battent des records, gonflés par un ensemble de facteurs défavorables. Aujourd’hui, le coût des grains d’arabica, la variété la plus populaire au monde, est à son plus haut niveau depuis près de 50 ans. Les experts avertissent qu’il pourrait falloir des années avant que le prix ne baisse de façon significative.

Les amateurs d’espresso, de cappuccino ou de latte se sont habitués à payer leur dose quotidienne de caféine au prix fort. Mais les coûts varient considérablement d’un pays à l’autre.

À partir des données de Numbeo, la plus grande base de données sur le coût de la vie dans le monde, découvrez le prix moyen d’une tasse de café dans 35 pays sélectionnés. Les prix sont établis par le coût typique dans la capitale ou dans une autre grande ville. Les prix datent de janvier 2025.

Adaptation française par Charline Pelletier

Les deux principaux pays producteurs de café dans le monde, le Brésil et le Vietnam, ont subi des conditions météorologiques extrêmes qui ont dévasté les récoltes. La Colombie, troisième plus grand producteur mondial, peine également avec ses récoltes. L’escalade des coûts contraint les agriculteurs colombiens à réduire leur utilisation d’engrais. D’autres facteurs expliquent cette hausse des prix : les nouvelles réglementations européennes sur la déforestation, l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre et de l’énergie, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, ainsi que la transition des producteurs vietnamiens vers le durian, un fruit extrêmement rentable malgré sa forte odeur. Les produits laitiers connaissent également une envolée des coûts, faisant grimper le prix du café crème.

Parallèlement, la popularité du café ne cesse de croître partout dans le monde. La demande explose, notamment en Asie. Compte tenu de tous ces facteurs, il n’est pas étonnant de voir les prix du café monter en flèche et atteindre des niveaux inédits.

Numbeo recueille des données sur tous les aspects du coût de la vie quotidienne, dans plus de 12 000 endroits. Parmi ces informations recueillies figure le prix moyen d’une tasse de café dans 385 capitales et grandes villes du monde. Le coût moyen correspond à un cappuccino classique servi dans un café, un restaurant ou un autre établissement proposant du café.

Découvrez combien les consommateurs déboursent pour un cappuccino dans 35 pays, y compris parmi les plus grands producteurs de café au monde. Les prix sont basés sur le tarif moyen pratiqué dans la capitale ou une grande ville de chaque pays.

La ville la moins chère parmi celles étudiées par Numbeo est la capitale libyenne Tripoli. Un cappuccino n’y coûte que 0,55 €. Le prix moyen d’un cappuccino pour toutes les villes est de 3,12 €.

L’Éthiopie est le quatrième producteur mondial de café. Le pays ne dépend pas d’importations coûteuses et peut donc maintenir des prix bas au niveau national. Le coût moyen d’un café dans la capitale, Addis-Abeba, est de 1,17 €. Cependant, les petits producteurs sont confrontés aux nouvelles réglementations de l’Union européenne sur la déforestation. Par ailleurs, les coûts d’exportation augmentent également en raison des attaques menées par les Houthis sur le trafic maritime de la mer Rouge. Ces facteurs combinés entraînent en Éthiopie une hausse des prix sur le marché intérieur.

Dans la culture italienne, le café est tout aussi fondamental que les pâtes et la pizza. Ce produit incontournable est depuis longtemps très abordable dans le pays. Un cappuccino à Rome reste très raisonnable au regard des standards mondiaux, coûtant en moyenne seulement 1,51 €. Un simple espresso coûte, lui, en général seulement un euro partout en Italie.

Selon le journal britannique The Telegraph, différentes raisons expliquent ces prix si bas : les faibles frais pour la création d’entreprise, les économies d’échelle, l’évasion fiscale et la résistance des consommateurs aux hausses de prix. Cependant, avec la flambée mondiale des prix du café, l’époque du sacro-saint espresso à 1 € et du cappuccino bon marché en Italie pourrait toucher à sa fin.

Comme indiqué précédemment, la Colombie est le troisième producteur de café au monde, cultivant 7 % de la production globale. En dépit de la hausse des prix du café à travers le monde, un cappuccino classique à Bogotá coûte en moyenne seulement 1,53 €. Le statut de producteur du pays et le coût de la vie relativement abordable dans le pays expliquent ce prix bas.

La hausse mondiale des prix du café est, à vrai dire, une aubaine pour les 552 000 familles de Colombie. Selon le journal quotidien colombien El Espectador, les habitants ont traversé des périodes difficiles ces dernières années en raison de l’inflation et dépendent essentiellement de l’industrie du café.

Le Brésil est le premier producteur de café au monde et fournit 39 % de la production globale. Le pays est également le deuxième plus grand consommateur de café. Ces dernières années, les fortes sécheresses et les violentes intempéries ont gravement affecté l’industrie. Toutefois, les prix du café restent relativement bas dans le pays.

À São Paulo, un cappuccino coûte généralement 1,76 €. Par ailleurs, selon un comparatif des prix d’un grand latte de Starbucks dans le monde entier, réalisé par le blog d’éducation financière et d’analyse SavingSpot, le Brésil se classe parmi les pays les moins chers. Seul un autre pays propose des tarifs encore plus bas dans cette célèbre chaîne.

Juste derrière le Brésil, le Vietnam produit 17 % du café mondial, bien que cette part soit en baisse. Comme mentionné précédemment, de nombreux cultivateurs de café se tournent vers le durian, profitant de l’engouement – notamment en Chine – pour ce fruit très cher et à l’odeur particulièrement prononcée, considéré comme un mets raffiné dans certaines régions d’Asie. Cette tendance, combinée à des conditions météorologiques extrêmes, réduit l’offre de café et fait grimper les prix.

Récemment, les lecteurs du plus grand journal vietnamien ont même inondé la section des commentaires de plaintes au sujet de l’augmentation des prix du café dans le pays. Pourtant, un cappuccino à Ho Chi Minh-Ville coûte en moyenne 1,83 €, un tarif qui reste bas à l’échelle mondiale.

En Afrique du Sud, les prix du café dans les magasins ont considérablement augmenté en 2024. Selon le cabinet d’études de marché Eighty20, cette hausse enregistrée est bien plus rapide que pour tout autre produit alimentaire ou boisson. Pourtant, un cappuccino ordinaire dans un café ou autre établissement à Johannesburg reste relativement bon marché : 2,00 € en moyenne.

Le site d’actualités économiques Businesstech rapporte que le prix du café servi par les baristas augmente à un rythme beaucoup plus lent, grâce à une véritable guerre des prix. Le marché sud-africain des coffee shops est très compétitif. De nombreuses enseignes telles que Woolworths Café, Vida e Caffé et Starbucks dominent le marché.

L’Indonésie est le cinquième producteur de café au monde, occupant 5 % du marché mondial. Les cafés du pays voient leurs bénéfices diminuer en raison de la hausse des prix des grains de café vendus en gros. Cependant, beaucoup hésitent à répercuter ces coûts supplémentaires sur les consommateurs.

À Jakarta, où un cappuccino ne coûte que 2,16 €, la concurrence est féroce : des vendeurs ambulants proposent des cafés au lait au sucre de palme – la boisson préférée des Indonésiens – à des prix imbattables. D’après le média d’information Asia News Network, cette rivalité ne permet pas aux cafés traditionnels de pratiquer des prix élevés.

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Prendre un café en Espagne reste abordable à condition d’éviter les grandes chaînes et de privilégier un établissement local. À Madrid, le prix d’un cappuccino s’élève à 2,40 €, ce qui est relativement raisonnable.

Cependant, les prix pour les consommateurs ont considérablement augmenté depuis la pandémie. Et cela sans tenir compte de la hausse des prix des grains de café vendus en gros en 2024. Selon les médias espagnols, les consommateurs devraient subir cette répercussion dans les prochains mois.

Le thé, ou chaï, est la boisson traditionnelle de l’Inde. Pourtant, selon une étude de l’agence internationale de veille économique Mintel, le café gagne du terrain dans le pays. Il séduit en particulier les jeunes et les catégories sociales les plus aisées. Le média britannique BBC News a récemment fait état d’une vague de cafés spécialisés, déjà installés dans les grandes villes, qui se propage désormais jusqu’aux petites localités du pays.

Cependant, une grande partie de la population considère le café comme cher et mauvais pour la santé. Un cappuccino coûte en moyenne 2,49 € dans un café de Mumbai. Bien que ce prix paraisse abordable d’un point de vue occidental, il reste très élevé pour de nombreux habitants, qui peuvent savourer une tasse de chaï pour un moindre coût.

Neuvième producteur mondial de café, le Pérou produit certains des cafés les plus fins et les plus savoureux du monde. Toutefois, la majeure partie du café cultivé est exportée. Étonnamment, le pays importe plus de la moitié du café qu’il consomme, et malgré une qualité souvent inférieure, les prix sur le marché intérieur grimpent fortement.

À Lima, un cappuccino coûte en moyenne 2,49 €. Ce prix peut sembler raisonnable, mais pour de nombreux Péruviens, il s’agit d’une somme très importante.

Les Philippines figurent parmi les rares pays d’Asie où le café est plus populaire que le thé. Le pays cultive des grains de café, mais la demande est sept fois supérieure à l’offre, si bien que de très grandes quantités doivent être importées à un coût plus élevé. Avec la hausse des prix du café sur le marché mondial, les cafés du pays ont du mal à maintenir des tarifs abordables.

Selon Numbeo, le prix moyen d’un cappuccino à Manille est actuellement de 2,50 €, mais ce chiffre ne devrait pas rester à ce niveau très longtemps.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine en 2022, le secteur des coffee shops en Russie a changé. Les chaînes occidentales ont quitté le pays. Starbucks a même été remplacé par un modèle au branding similaire, nommé Stars Coffee. Les fluctuations monétaires et les problèmes d’approvisionnement poussent certains cafés à se contenter de grains de qualité médiocre, tandis que les prix ne cessent d’augmenter.

Actuellement, le prix moyen d’un cappuccino à Moscou, et dans le reste du pays, est de 2,53 €. Toutefois, une hausse de 30 % est prévue dans les mois à venir.

Le café gagne en popularité en Malaisie. La consommation de café par habitant reste cependant assez faible comparée aux standards internationaux. Il est d’ailleurs peu probable que le teh tarik, l’illustre thé au lait chaud du pays, soit un jour détrôné en tant que boisson nationale. Le bubble tea est également une autre option très prisée.

Le thé est généralement bien moins cher, mais un cappuccino à Kuala Lumpur ne ruine pas le consommateur, du moins d’un point de vue international. Il revient en moyenne à 2,75 €.

Le café au Chili n’est pas nécessairement accessible. À Santiago, un cappuccino coûte en moyenne 2,77 €, et ce montant est appelé à augmenter.

En tant qu’importateur net de café, le Chili est particulièrement vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux. Ricardo Úbeda, professeur de finance à l’université Adolfo Ibáñez de Santiago, a fait part de ses inquiétudes au journal économique chilien Diario Financiero en novembre 2024 : l’augmentation des prix du café atteint des sommets historiques et pourrait grimper jusqu’à 25 %.

Le Mexique est le dixième producteur mondial de café, mais il doit importer de grandes quantités de grains pour répondre à la demande intérieure, ce qui fait grimper les prix. À Mexico, un cappuccino coûte la coquette somme de 2,99 €, selon Numbeo.

La production mexicaine de café a chuté de 60 % depuis son pic en 1989. Selon une étude dirigée par Katherine Ennis, de l’université de Berkeley aux États-Unis, le dérèglement climatique est l’une des principales causes de cette baisse.

À Sydney, le prix moyen d’un cappuccino est de 3,06 €, soit bien moins cher qu’à New York, Londres ou Paris.

Selon le restaurateur de renom australien Lincoln Testa, la concurrence intense permet de maintenir les prix à un niveau bas. Cependant, avec la pression exercée sur les cafés du pays due à la hausse des coûts et des prix des grains vendus en gros, ce n’est peut-être qu’une question de temps avant que les Australiens ne ressentent l’impact.

Le secteur des coffee shops en Nouvelle-Zélande est également très disputé. Ce n’est donc pas un hasard si le prix moyen d’un cappuccino à Auckland est presque le même qu’à Sydney : en moyenne 3,10 €.

Néanmoins, les importants coûts d’exploitation, la faiblesse du dollar néo-zélandais et la hausse des prix des grains de café vendus en gros obligent de nombreux cafés à pratiquer des tarifs plus élevés. Face à ces défis, le prix d’un café à emporter augmente à un rythme inédit, le plus rapide depuis une décennie, selon les dernières données de l’organisation gouvernementale des statistiques StatsNZ.

À Tokyo, un cappuccino coûte généralement 3,18 €, un chiffre supérieur à la moyenne mondiale de 3,12 €.

Le prix du café au Japon n’est pas exorbitant, mais il a augmenté ces dernières années. Le tarif peut être plus cher dans les kissaten – ces salons de thé traditionnels qui proposent également du café –, les grandes chaînes internationales et aussi dans les commerces spécialisés. En revanche, dans des magasins de proximité comme Konbini et 7-Eleven, qui se livrent une concurrence acharnée sur les prix, la tasse de café est d’à peine 100 yens (0,62 €).

À Istanbul, un cappuccino coûte en moyenne 3,31 €, selon Numbeo. Si le thé reste la boisson nationale par excellence, le café turc traditionnel y est aussi une véritable institution. La culture des coffee shops prend d’ailleurs progressivement de l’ampleur. Ce phénomène n’a rien d’étonnant.

D’après l’analyse de SavingSpot, la Turquie affiche les prix des cafés Starbucks les plus bas au monde. Les tarifs y sont environ sept fois moins élevés que dans le pays le plus cher, faisant de la Turquie un eldorado pour les adeptes de la célèbre chaîne.

En Chine, le thé est également la boisson reine. Toutefois, le café connaît une ascension fulgurante ces dernières années. Malgré la crise économique, les coffee shops prospèrent.

Luckin Coffee, par exemple, la première chaîne du pays, propose des tarifs près d’un tiers inférieurs à ceux de Starbucks et se développe rapidement, tant à l’échelle nationale qu’internationale. D’autres chaînes lui emboîtent le pas depuis, entraînant une intense guerre des prix qui maintient les coûts à un niveau relativement bas pour les consommateurs. À Pékin, un cappuccino s’élève généralement à 3,38 €.

Le maté est la boisson de base en Argentine. Le café gagne cependant en popularité dans le pays. Selon le journal Le Monde, les coffee shops sont en plein essor à Buenos Aires. Mais un café de barista reste un luxe pour les habitants à faible revenu.

Bien que l’inflation ait finalement ralenti dans le pays, un cappuccino à Buenos Aires coûte en moyenne 3,39 €. Un prix que les habitants les moins aisés ne voudront probablement pas payer.

À Berlin, un cappuccino coûte aujourd’hui en moyenne 3,59 €. Avant la pandémie, son prix était pourtant bien plus bas.

L’inflation qui a suivi a fait grimper les prix dans tous les cafés de la ville. En avril 2024, la chaîne spécialisée Coffee Circle a augmenté de 60 centimes d’euro supplémentaires chacune de ses boissons. Des hausses imputées aux coûts des matériaux et de l’énergie plus élevés, ainsi qu’aux investissements accrus pour maintenir les relations avec les producteurs et les fournisseurs. Dans un contexte où les prix du café en grains vendus en gros battent des records à l’échelle mondiale, de nouvelles hausses de prix dans les cafés berlinois semblent inévitables.

En 2024, le café au Canada est devenu beaucoup plus onéreux en raison de l’inflation et de la flambée des prix des grains de café vendus en gros. D’après la société technologique Square, le prix moyen d’un latte dans le pays dépasse désormais les 5 dollars canadiens (3,34 €).

À Toronto, un cappuccino classique coûte encore plus cher, atteignant généralement 3,60 €. Toutefois, des options plus abordables restent accessibles, comme le cappuccino de la chaîne Tim Hortons, proposé à seulement 2,39 €.

Bruxelles se distingue parmi les capitales européennes les plus abordables pour un café de barista, avec un cappuccino coûtant en moyenne 3,91 €. Mais, comme partout ailleurs dans le monde, les prix sont en hausse.

Selon la coopérative européenne de commerce équitable Ethiquable, les Belges devront bientôt débourser 0,20 € de plus pour leur tasse de café.

En France, le prix du café a considérablement augmenté depuis la pandémie, pour les nombreuses raisons déjà mentionnées. À Paris, le prix moyen d’un cappuccino est désormais de 3,91 €.

Toutefois, les prix varient sensiblement dans la capitale. Une analyse réalisée par le site de réservation hôtelière FranceHotelGuide.com révèle qu’un espresso peut coûter seulement 1 € dans un café de quartier, et jusqu’à 14 € dans des lieux très haut de gamme comme au Windo Skybar de l’hôtel Hyatt Regency.

Les habitants des Pays-Bas consomment en moyenne 1,79 tasse de café par jour, ce qui classe le pays au huitième rang mondial des consommateurs de café. Cependant, la culture du café est en déclin dans le pays, en partie à cause de la hausse des prix. À Amsterdam, un cappuccino coûte aujourd’hui en moyenne 3,96 €.

Selon l’agence gouvernementale de statistiques Statistics Netherlands, le nombre de bars et de cafés a diminué d’un tiers depuis 2007. Ces dernières années ont été particulièrement difficiles pour le secteur de l’hôtellerie-restauration.

Le thé est certes la boisson phare de l’Irlande, mais 78 % des adultes irlandais boivent du café chaque jour, selon le rapport de l’enseigne irlandaise de thé Bewley’s sur la consommation de café. La tradition du café est aujourd’hui omniprésente dans tout le pays. À Dublin, un cappuccino coûte en moyenne 3,99 €. Une étude réalisée en 2022 par l’entreprise de matelas Each Night indique que la capitale irlandaise possède la plus forte concentration de cafés d’Europe.

Cependant, l’escalade des prix pourrait refroidir cette ferveur. Selon la chaîne publique RTE, le prix d’un grand cappuccino chez Starbucks a bondi de 16,5 % depuis 2020, tandis qu’un grand mocha est désormais 18,6 % plus cher.

Avec une consommation moyenne de 2,03 tasses par jour, l’Autriche est le deuxième plus grand consommateur de café parmi les pays de cette sélection et se classe cinquième au niveau mondial, selon la société de café américaine Cafely.

À Vienne, reconnue pour ses splendides cafés, un cappuccino coûte en moyenne 4,08 €. D’après Johann Brunner, directeur général de l’Association autrichienne du café et du thé, ce prix devrait encore augmenter en raison de la hausse continue des prix mondiaux des grains de café.

Le café règne en maître en Norvège, avec une consommation moyenne de 2,57 tasses par jour et par habitant.

La tendance des cafés se serait établie pendant la période de prohibition en Norvège, entre 1917 et 1927. Le café est depuis devenu la boisson de prédilection de nombreux adultes norvégiens. Le coût moyen d’un cappuccino à Oslo s’élève à 4,21 €, un prix élevé, mais bien plus abordable que l’alcool dans la capitale nordique.

Le thé fait partie intégrante du mode de vie britannique. Pourtant, selon de récentes enquêtes, le café aurait pris la place de la boisson préférée des Britanniques, notamment parmi les jeunes adultes. D’ici 2030, le nombre de cafés devrait d’ailleurs dépasser celui des pubs dans le pays. Cependant, la hausse des coûts pourrait freiner cette révolution caféinée.

À Londres, le prix moyen d’un cappuccino a grimpé à 4,43 €. En mai 2024, l’analyste Jeffrey Young déclarait même au Telegraph que le prix d’un café à emporter pourrait dépasser les 6,20 € dans l’ensemble du pays d’ici trois à cinq ans.

À Singapour, le prix du café a explosé ces deux dernières années : un cappuccino y coûte aujourd’hui en moyenne 4,49 €.

Des chaînes locales comme Ya Kun Kaya Toast aux coffee shops indépendants, sans parler de Starbucks et d’autres grandes marques internationales, tous ont relevé leurs prix. Selon une récente enquête de la société internationale de sondages YouGov, les prix ont tellement augmenté que 31 % des Singapouriens consomment moins dans les cafés et autres établissements et préfèrent préparer leur café à la maison.

Le café n’est pas à la portée de toutes les bourses aux Émirats arabes unis. Les prix atteignent des sommets, notamment à Dubaï, où un cappuccino classique coûte en moyenne 5,59 €.

Selon un expert du secteur, les coûts liés au personnel et aux loyers sont très élevés, tout comme les autres charges telles que les frais gouvernementaux et le marketing. À cela s’ajoutent la hausse des prix des grains de café à l’échelle mondiale, et surtout le fait que les Émirats importent entièrement leur café. Une situation qui explique pourquoi le café est particulièrement cher dans la région.

Sans grande surprise, les États-Unis dominent le monde en termes de consommation totale de café et en sont également le premier importateur. Avec une hausse de 65 % du coût du café importé depuis 2021, les Américains en ressentent fortement les effets. Depuis avril 2023 seulement, les prix pour les consommateurs ont augmenté de plus de 20 %. Les habitants de New York sont particulièrement touchés, le cappuccino y coûte aujourd’hui en moyenne 5,68 €.

Toutefois, les consommateurs de café aux États-Unis peuvent se réjouir d’une bonne nouvelle : Starbucks a annoncé ne pas avoir l’intention d’augmenter ses prix en 2025. La plus grande chaîne du pays est pourtant confrontée à une baisse de ses ventes et à une concurrence toujours plus forte de la part de ses rivaux plus abordables, comme Dutch Bros.

En Suisse, le prix du café a augmenté pour la cinquième année consécutive en 2024, selon l’association professionnelle CafetierSuisse.

Dans ce pays riche, un café de barista n’a jamais été bon marché, mais aujourd’hui les tarifs deviennent astronomiques. À Zurich, un cappuccino coûte en moyenne 5,73 €, d’après Numbeo. Par ailleurs, c’est en Suisse que le café Starbucks est le plus cher au monde.

Les Danois boivent en moyenne un peu plus de deux tasses de café par jour. Le pays se classe sixième au niveau mondial pour sa consommation de café par habitant. Si le café est une habitude bien ancrée au Danemark, son prix dans le pays est loin d’être abordable à l’échelle internationale. À Aarhus, le prix moyen d’un cappuccino s’élève à 6,02 €, ce qui en fait la ville la plus chère au monde pour une tasse de café, selon Numbeo.

Des frais de personnel aux loyers en passant par les taxes, tout est cher au Danemark. Les cafés doivent donc surfacturer, sans quoi leurs business ne seraient pas viables. Fort heureusement, les salaires sont suffisamment conséquents pour compenser cette hausse.

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