Qui sont les 40 chefs d’État les plus riches de tous les temps ?
Quand pouvoir rime avec richesse colossale

Les salaires des dirigeants varient fortement à travers le monde. Certains arrivent au pouvoir avec une fortune déjà colossale, tandis que d’autres tirent parti de leur fonction pour s’enrichir, parfois aux dépens des peuples qu’ils gouvernent.
Parcourez notre liste pour découvrir ces 40 dirigeants non royaux, classés selon le pic de leur fortune personnelle.
Nous avons inclus au classement les dirigeants historiques pour lesquels nous avons pu trouver une estimation de la fortune. Si ces chiffres datent d’avant l’année 2020, nous les avons ajustés en tenant compte de l’inflation pour vous donner une idée de leur équivalent actuel. Les valeurs ont été converties en euros.
Adaptation française par Lisa Reymonet
40e - Napoléon Bonaparte : 400 millions €

Napoléon Bonaparte naît en Corse au sein d’une famille de la petite noblesse. Son père, Charles-Marie Bonaparte, est avocat et assesseur de la juridiction royale d’Ajaccio. Après le décès prématuré de Charles-Marie en 1785, sa veuve, Maria Letizia Ramolino, doit élever seule leurs enfants.
À la suite de la Révolution française, Napoléon renverse le pouvoir en place et se proclame empereur en 1804. Pendant son règne, son armée conquiert une grande partie de l’Europe, faisant de lui l’une des figures les plus influentes du XIXe siècle.
Les estimations sur sa fortune varient : certains spécialistes parlent de plusieurs milliards d’euros en valeur actuelle, mais la majorité s’accorde plutôt sur une somme avoisinant les 400 millions d’euros.
39e - Cyril Ramaphosa : 436 millions d'euros

Président de l’Afrique du Sud depuis 2018, Cyril Ramaphosa est l’un des représentants démocratiques les plus riches du monde. D’après les estimations de Forbes, en 2015, le patrimoine de l’homme politique se serait élevé à 450 millions $ (436 millions d’euros), et il pourrait même avoir augmenté depuis.
Ramaphosa doit sa fortune à une carrière professionnelle bien remplie au cours de laquelle il a occupé diverses fonctions de directeur et de conseiller au sein de sociétés sud-africaines (MTN, Alexander Forbes, SABMiller, Standard Bank), ainsi que de groupes internationaux (McDonald’s et Coca-Cola).
36e ex-aequo - Paul Kagame : 485 million d'euros

Paul Kagame est célèbre pour avoir mené en 1994 les forces rebelles rwandaises à la victoire, mettant ainsi un terme au conflit génocidaire responsable de la mort de plus d’un million de personnes dans le pays. Élu président en 2000 et occupant toujours cette fonction aujourd’hui, il a également joué un rôle actif dans le rétablissement économique du pays, exauçant son vœu d’en faire le « Singapour d’Afrique », cela, au prix du musellement de toute forme de contestation.
En 2012, un document a révélé que Kagame et le Front patriotique rwandais faisaient reposer l’économie du pays sur la holding Crystal Ventures. Avec 500 millions de dollars (485 millions d’euros) d’actifs dans des domaines variés, des jets privés à la plus grande centrale laitière du pays, ce groupe est présidé par Kagame lui-même, qui détient une fortune d’un montant analogue.
36e ex-aequo - Ilham Aliyev : 485 millions d'euros

Le Premier ministre azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, gagnait en 2010 un salaire annuel officiel de 230 000 dollars, soit l’équivalent d’environ 320 200 euros aujourd’hui. Toutefois, les moyens dont lui et sa famille disposent ne se limitent pas à ces revenus : leur patrimoine immobilier à l’étranger est gigantesque. En 2010, son jeune fils de 12 ans, Heydar, aurait apparemment fait l’acquisition de neuf propriétés situées en bord de mer à Dubaï, d’une valeur totale de 44 millions de dollars, soit environ 61 millions d’euros aujourd’hui. Pour vous donner un ordre d’idée, cela représente 10 000 ans de travail pour un citoyen azerbaïdjanais lambda.
Les Aliyev ont encore fait parler d’eux dans l’affaire des Pandora Papers qui a révélé que le Crown Estate (domaine de la Couronne) appartenant à la famille royale britannique a fait l’acquisition d’une propriété à Londres valant 84 millions d’euros auprès de Heydar. Au fil des années, les accusations de corruption envers Aliyev et son gouvernement se sont multipliées.
Le patrimoine net du Premier ministre s’élèverait à 485 millions d’euros, bien que certaines sources soutiennent qu’il s’agirait plutôt de 873 millions d’euros.
36e ex-aequo - Recep Tayyip Erdoğan : 485 millions d'euros

Recep Tayyip Erdoğan a été maire d’Istanbul et Premier ministre de Turquie avant d’être élu président du pays en 2014. Bien qu’il bénéficie d’un soutien suffisant pour rester au pouvoir, il est souvent accusé de corruption et critiqué pour ses penchants autocratiques. La devise nationale, la livre turque, a quant à elle connu une dévaluation spectaculaire ces dernières années, qui a plongé de nombreux foyers dans une situation financière difficile.
Malgré ce contexte, en juillet 2023, des médias locaux ont révélé une augmentation du salaire mensuel d’Erdoğan de 39 %, passant de 3 829 dollars (3 715 euros environ) à 5 360 dollars (5 200 euros environ), soit près de 65 000 dollars (63 000 euros) annuels.
Faisant l’objet d’une attention particulière, la valeur du patrimoine d’Erdoğan s’élèverait aux alentours des 485 millions d’euros, voire dépasserait le milliard, selon certaines sources.
35e - Uhuru Kenyatta : 514 millions d'euros

L’ex-président du Kenya, Uhuru Kenyatta, détient au moins 200 000 hectares de très bonnes terres arables à l’échelle nationale, dont il a hérité de son père, Jomo Kenyatta, premier dirigeant du pays.
Il a également réalisé des investissements importants dans la première entreprise laitière du Kenya et possède des actions dans une banque commerciale et dans une chaîne de télévision. Selon des rapports récents, il posséderait une fortune avoisinant les 514 millions d’euros.
34e - George Washington : 737 millions d'euros

George Washington, deuxième président le plus riche de l’histoire des États-Unis, était propriétaire d’une plantation de 3 240 hectares du nom de Mount Vernon, comptant cinq fermes, dans laquelle travaillaient des centaines d’esclaves.
Possédant de nombreuses terres, qui se situaient de l’État de Virginie à celui de New York, ce Père fondateur des États-Unis était également un véritable magnat de l’immobilier. On estime que sa fortune atteignait les 737 millions d’euros en équivalent actuel.
33e - Rishi Sunak : 795 millions d'euros

Rishi Sunak est devenu le troisième Premier ministre britannique de l’année 2022, succédant à Liz Truss. Il a occupé ce poste jusqu’en juillet 2024, date à laquelle il a été remplacé par Keir Starmer, leader du parti travailliste. Si l’on en croit le classement Sunday Times Rich List, son épouse et lui détiennent à eux deux 795 millions d’euros de patrimoine net, soit 148 millions d’euros de plus par rapport à 2023.
Selon le site Web politics.co.uk, en tant que Premier ministre, Sunak gagnait un salaire annuel de 167 391 livres sterling (200 000 euros). Sa richesse s’explique en grande partie par sa brillante carrière professionnelle, avec la fondation de la société d’investissement Theleme Partners en 2010, et par son mariage avec Akshata Murty (à gauche sur la photo), femme d’affaires et créatrice de mode qui détient 485 millions d’euros de parts dans l’entreprise technologique de son père, Infosys. D’après le journal britannique Sun, elle posséderait également une société de capital-risque et serait directrice ou actionnaire directe dans cinq autres entreprises du Royaume-Uni.
32e - Teodoro Obiang Nguema Mbasogo : 912 millions d'euros

Président depuis 1979 de la Guinée équatoriale, neuvième plus gros producteur de pétrole dans le monde, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo reste discret sur sa richesse qui a pourtant été évaluée par Forbes en 2006 à 600 millions de dollars, soit 912 millions d’euros actuels. Le Fonds monétaire international lui a demandé de déclarer son patrimoine net afin de s’assurer que l’aide financière accordée à son pays profite effectivement à son peuple, mais cette requête n’a pas été suivie d’effet.
Son fils, l’ancien vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, a adopté un comportement diamétralement opposé en faisant étalage de sa fortune d’une valeur de plusieurs millions d’euros, provenant de détournements de fonds. Son train de vie ne lui a cependant pas permis d’en profiter très longtemps, l’ensemble de sa fortune ayant été dilapidé dans l’achat d’une propriété à Malibu ainsi que de voitures de luxe (Bugatti, Bentley et Lamborghini). Il s’est vu retirer ses biens par divers États et a même été condamné à trois ans de prison en France.
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29e ex-aequo - Noursoultan Nazarbaïev : 970 millions d'euros

Noursoultan Nazarbaïev a été président du Kazakhstan du 24 avril 1990 jusqu’à sa démission en mars 2019.
Durant ses 29 ans de service, ce dirigeant autoritaire a été accusé de violations généralisées des droits humains et de corruption endémique, et il est suspecté d’avoir amassé une fortune 970 millions d’euros au moins.
29e ex-aequo - Islam Karimov : 970 millions d'euros

Islam Karimov a été chef d’État de l’Ouzbékistan, et plus tôt de la République socialiste soviétique d’Ouzbékistan, de 1989 à 2016. Il a dirigé le pays d’une main de fer ; les droits humains y étaient souvent bafoués et la presse sévèrement bâillonnée.
À l’image de Noursoultan Nazarbaïev, Karimov s’est bâti une fortune avoisinant le milliard de dollars (970 millions d’euros).
29e ex-aequo - Ali Bongo Ondimba : 970 millions d'euros

Ali Bongo Ondimba, président gabonais récemment évincé, est lui aussi à la tête d’une fortune estimée à 970 millions d’euros. Son patrimoine fait d’ailleurs l’objet de critiques virulentes : il est accusé d’avoir vidé le pays de son pétrole et pillé ses ressources naturelles pour son profit personnel. L’organisation Transparency International a engagé une procédure à l’encontre de sa famille. L’enquête pour corruption qui s’en est suivie a révélé l’existence de nombreux biens, notamment 39 propriétés en France et neuf voitures de luxe, mais l’affaire a été classée en 2017.
Briguant un troisième mandat, Ali Bongo a de nouveau remporté les élections présidentielles en août 2023. Cependant, ces résultats ont fait l’objet d’une vive controverse, et quelques heures à peine après leur annonce, le président réélu a été renversé par un coup d’État militaire qui est annoncé sur la chaîne nationale, puis placé en état d’arrestation. Il a depuis été libéré et a dû quitter le pays, bien qu’aux dernières nouvelles, il réside toujours à Libreville, la capitale du pays.
28e - Fidel Castro : 1,36 milliard d'euros

Dirigeant de Cuba pendant des décennies, Fidel Castro a été Premier ministre de 1959 à 1976 et président de 1976 à 2008. Son attachement aux valeurs marxistes-léninistes fondées sur la répartition équitable des richesses ne l’a apparemment pas empêché d’amasser une fortune colossale.
En 2006, Forbes a estimé son patrimoine net à 900 millions de dollars, ce qui correspondrait aujourd’hui à 1,36 milliard d’euros. Castro avait qualifié le rapport de Forbes sur sa fortune de « calomnie maladroite ».
27e - Edward Smith-Stanley, 14e comte de Derby : 1,46 milliard d'euros

Edward Smith-Stanley, 14e comte de Derby, a été le Premier ministre le plus riche de l’histoire du Royaume-Uni. À la tête du gouvernement durant trois mandats des années 1850 à 1860, il a été l’un des chefs du parti conservateur étant resté le plus longtemps en poste.
La fortune de cet aristocrate, grand propriétaire terrien, s’élevait à 1,46 milliard d’euros actuels.
26e - Akbar Hachémi Rafsandjani : 1,65 milliard d'euros

Issu d’un milieu aisé, Akbar Hachémi Rafsandjani a été le quatrième président d’Iran de 1989 à 1997. Sa carrière florissante d’homme d’affaires lui a permis de se hisser au rang de milliardaire.
En 2006, Forbes a estimé sa fortune à 1,1 milliard de dollars, soit l’équivalent de 1,65 milliard d’euros actuels. Il est décédé en 2017.
25e - Bachar al-Assad : jusqu’à 1,94 milliard d'euros

Le dirigeant syrien récemment déchu, au pouvoir depuis 2000 après avoir succédé à son père dans un pays ravagé par la guerre, est accusé d’avoir détourné jusqu’à 121 milliards d’euros des caisses de l’État.
Toutefois, une estimation plus réaliste, réalisée en 2012 et relayée par le journal britannique The Guardian, évaluait sa fortune nette à environ 1,46 milliard d’euros. En 2022, le Département d’État américain a révisé cette estimation, situant sa richesse entre 970 millions et 1,94 milliard d’euros.
Depuis, Assad s’est exilé en Russie. À ce jour, le sort de sa fortune reste flou, tout comme l’ampleur réelle de ses actifs, qui pourraient dépasser les 1,94 milliard d’euros évoqués ici comme estimation.
24e - Thaksin Shinawatra : 2 milliards d'euros

Thaksin Shinawatra a été Premier ministre de Thaïlande entre 2001 et 2006, date à laquelle il a été renversé par l’armée. Il a débuté sa carrière professionnelle dans la police, puis a monté plusieurs affaires qui se sont soldées par des échecs et ont fini par le cribler de dettes. Il a fini par rebondir en fondant une société de télécommunication qu’il a pu revendre à prix d’or quelques années après.
À la suite du coup d’État qui a mis fin à son mandat, il s’est exilé à Dubaï pendant 15 ans avant de regagner son pays natal en août 2023. Sa sœur Yingluck a également exercé des fonctions de Première ministre dans le pays, et sa fille, Paetongtarn, a à son tour été élue Première ministre cette année. Selon Forbes, la fortune de cet homme d’affaires s’élèverait à 2 milliards d’euros.
23e - Sebastian Piñera : 2,8 milliards d'euros

Ancien président du Chili élu à deux reprises, Sebastian Piñera a commencé à bâtir sa fortune en 1976 grâce à la création de la société de carte de crédit Bancard.
À sa mort en février 2024, il disposait d’un patrimoine net de 2,8 milliards d’euros d’après Forbes, qu’il avait en partie acquis au moyen de la vente d’actifs majeurs tels que sa participation au capital de la compagnie aérienne chilienne LAN pour 1,4 milliard d’euros et une chaîne de télévision à Time Warner pour quelque 145 millions d’euros.
22e - Robert Mugabe : 3,2 milliards d'euros

Premier ministre et président tristement célèbre du Zimbabwe de 1980 à 2017, Robert Mugabe a mené l’économie nationale droit à sa perte en pillant un pays auparavant prospère à des fins d’enrichissement personnel et familial.
Des câbles diplomatiques américains divulgués et publiés par WikiLeaks révèlent que le dirigeant, propriétaire de plusieurs fermes, résidences luxueuses et autres biens précieux en Afrique et à l'étranger, avait accumulé une fortune de plus de 1,75 milliard de dollars à l’aube du nouveau millénaire, soit l'équivalent de 2,95 milliards d'euros aujourd’hui. Mugabe a été contraint de quitter le pouvoir en 2017, bien qu'il ait affirmé avoir démissionné. Il est décédé à Singapour en 2019 à l'âge de 95 ans.
21e - Saddam Hussein : 3,3 milliards d'euros

Saddam Hussein a amassé une fortune colossale à la tête de l'État irakien de 1979 jusqu'à sa destitution en 2003. Ce dictateur notoire qui puisait librement dans les caisses du pays disposait, en 2003, d'une fortune estimée à 2 milliards de dollars, selon Forbes, soit l'équivalent de 3,15 milliards d'euros aujourd’hui. Cependant, d'après CBS News, certaines estimations de la richesse détournée par le tyran atteindraient 40 milliards de dollars, ce qui représenterait aujourd’hui la somme vertigineuse de 65 milliards d'euros.
Son patrimoine se composait notamment de 89 palais, de nombreuses voitures de luxe et de participations importantes dans des sociétés de médias, comme Lagardère SCA en France.
20e - Daniel Arap Moi : 3,5 milliards d'euros

Président du Kenya de 1978 à 2002, Daniel Arap Moi a profité de sa position pour détourner un milliard de dollars d’argent public qu’il a placés dans des comptes occultes ou qu’il a utilisés pour l’achat de propriétés privées à travers le monde.
D’après Forbes, Moi avait des participations importantes dans plusieurs sociétés pétrolières, possédait une exploitation agricole d’environ 100 000 hectares en Australie et détenait des actions dans des banques et des sociétés maritimes. Au moment de sa mort en 2020, le politicien à la retraite disposait d’un patrimoine équivalent à 3,5 milliards d’euros actuels.
19e - Wen Jiabao : 3,6 milliards d'euros

Entre 2003 et 2013, Wen Jiabao, alors Premier ministre de la Chine, a gagné beaucoup d’argent dans le cadre de ses fonctions.
En 2012, une revue approfondie des déclarations des entreprises et des régulations publiées dans le New York Times révèle que le chef du Parti communiste chinois de l’époque avait accumulé des actifs d’une valeur de 2,7 milliards de dollars, soit la somme ahurissante de 3,6 milliards d’euros actuels.
18e - Francisco Franco : jusqu’à 3,7 milliards d'euros

Dictateur ayant maintenu l’Espagne sous son joug de 1939 à 1975, Francisco Franco a été responsable de l’assassinat de centaines de milliers de personnes, principalement des républicains et d’autres opposants politiques.
En 1975, selon les estimations les plus hautes, la fortune du tyran se serait élevée à 100 milliards de pesetas, soit quelque 3,7 milliards d’euros actuels.
17e - Kim Jong-un : 4,85 milliards d'euros

Chef d’État de Corée du Nord, Kim Jong-un aurait amassé un patrimoine net de 4,85 milliards d’euros depuis 2013. C’est à cette période que les autorités américaines et sud-coréennes ont découvert l’existence d’actifs et de comptes contrôlés par le dirigeant suprême et sa famille.
Elles ont également révélé que le capital familial était réparti dans plus de 200 comptes bancaires disséminés en Chine et dans de nombreux autres pays, dont l’Autriche, le Luxembourg, la Russie et la Suisse.
16e - Kim Jong-il : 5,4 milliards d'euros

Restons dans la famille et intéressons-nous au père de Kim Jong-un, Kim Jong-il. En 2011, la fortune de ce dernier était estimée à 4 milliards de dollars, soit l’équivalent de 5,4 milliards d’euros actuels.
La caisse noire du despote était gérée par Ri Su-Yong, ex-ambassadeur de Corée du Nord en Suisse, qui déposait les fonds sur des comptes bancaires clandestins.
15e - Donald Trump : 5,9 milliards d'euros

Le président le plus riche de l’histoire des États-Unis n’est autre que Donald Trump. Véritable magnat de l’immobilier et personnalité médiatique, il roulait déjà sur l’or avant son premier mandat de président en novembre 2016.
D’après les estimations de Forbes, sa fortune atteignait les 4,5 milliards de dollars en 2016 et bien qu’elle ait un peu baissé à 2,5 milliards de dollars par la suite, elle est remontée en flèche au lendemain de sa victoire aux dernières élections pour franchir la barre des 5,9 milliards d’euros.
14e - Silvio Berlusconi : 6,6 milliards d'euros

Premier ministre de l’Italie élu à trois reprises dans les années 1990, 2000 et 2010, Silvio Berlusconi a entamé sa carrière dans le secteur de la construction, mais a rapidement jeté son dévolu sur le domaine des médias dans lequel il a bâti son empire.
Célèbre propriétaire du club de football du Milan AC pendant 31 ans, le cavaliere a également été mêlé à des affaires de fraudes fiscales qui lui ont valu des condamnations en justice. À sa mort en juin 2023, Forbes a estimé sa fortune à 6,6 milliards d’euros.
13e - Sani Abacha : 7,5 milliards d'euros

Véritable despote militaire, Sani Abacha a dirigé le Nigeria de 1993 jusqu’à sa mort en 1998. Cette période a été marquée par des violations systématiques des droits humains et par une corruption endémique.
À son décès, le gouvernement nigérian a découvert que le tyran avait dissimulé 4 milliards de dollars dans des comptes occultes en Suisse et ailleurs, ce qui représente aujourd’hui la somme exorbitante de 7,5 milliards d’euros.
12e - Adolf Hitler : 7,7 milliards d'euros

Le plus détesté de tous les dictateurs de l’histoire, Adolf Hitler, a dérobé des milliards à son pays, l’Allemagne, et a également retiré des millions de bénéfices à partir de la vente de son livre Mein Kampf.
Si l’on en croit le documentaire de 2014 The Hunt for Hitler’s Missing Millions, sa fortune aurait atteint les 7,7 milliards d’euros.
11e - Zine El Abidine Ben Ali : 13,6 milliards d'euros

Haï par son peuple, l’ex-dirigeant tunisien Zine El Abidine Ben Ali aurait eu la mainmise sur 30 à 40 % des économies de la nation durant son temps au pouvoir.
En 2011, date à laquelle ils ont fui leur pays, sa famille et lui auraient détenu pas moins de 10 milliards de dollars, soit l’équivalent de 13,6 milliards d’euros actuels.
10e - Mobutu Sese Seko : 14,7 milliards d'euros

Mobutu Sese Seko a été président du Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo, de 1965 à 1997. À l’image des autres dictateurs de notre liste, il n’a pas hésité à faire main basse sur l’argent public en dérobant quelque 5 milliards de dollars dans les caisses de l’État, selon des estimations de 1984, ce qui équivaudrait actuellement à 14,7 milliards d’euros.
Il possédait plusieurs palais dans son pays et des résidences somptueuses à Paris et en Suisse, et avait une inclination particulière pour les produits de luxe, comme les grands crus de champagne rosé.
9e - José Eduardo dos Santos : 25 milliards d'euros

Ex-président de l’Angola de 1979 à 2017, José Eduardo dos Santos a détourné des sommes inimaginables. Ignorant la situation critique dans laquelle se trouvait son peuple, le politicien a profité de ses fonctions pour puiser dans les fonds publics à des fins d’enrichissement personnel et familial, tant et si bien qu’on estime qu’à la fin de sa vie sa fortune s’élevait à 20 milliards de dollars, soit plus de 25 milliards d’euros aujourd’hui.
Sa fille Isabel était la femme détenant le plus gros patrimoine d’Afrique il y a peu, mais en raison d’affaires et de condamnations pour corruption, trois pays dans lesquels elle avait placé des fonds ont décidé de les geler. De ce fait, elle ne fait plus partie du classement Forbes recensant les personnalités les plus riches d’Afrique.
8e - Ibrahim Babangida : 27 milliards d'euros

Voici un autre dirigeant nigérian qui a accaparé une part substantielle des économies de son pays : Ibrahim Babangida.
Président du Nigeria de 1985 à 1993, ce général a détourné 12,4 milliards de dollars de fonds profitant de la formidable manne pétrolière dont aurait pu bénéficier son peuple durant la première guerre du Golfe, soit l’équivalent de 27 milliards d’euros aujourd’hui.
7e - Mahathir Mohamad : 39 milliards d'euros

Lorsqu’il était encore en fonction, Mahathir Mohamad a détenu le record du plus vieux Premier ministre en activité du monde.
Ayant occupé le poste de 1981 à 2003, puis de 2018 à 2020, l’ex-dirigeant, qui a aujourd’hui 99 ans, posséderait une fortune de 39 milliards d’euros et aurait des intérêts dans 50 banques dans le monde, selon son mandataire, Tun Daim Zainuddin.
6e - Ferdinand Marcos : 51 milliards d'euros

Ferdinand Marcos a été président des Philippines de 1972 à 1986. Avec sa femme Imelda, âprement critiquée pour sa collection de plus de 3 000 paires de chaussures de luxe, le despote a détourné des sommes inouïes : si l’on en croit certains rapports, des fonds à hauteur de 51 milliards d’euros actuels auraient disparu au cours de sa période d’exercice.
5e - Suharto : jusqu’à 56 milliards d'euros

Véritable despote militaire, Suharto a été président de l’Indonésie pendant 31 ans, jusqu’à sa démission en 1998. En 2004, il est arrivé en tête du classement des dirigeants les plus corrompus au monde publié par l’organisation Transparency International : à travers un système de corruption, collusion et népotisme, il a détourné 35 milliards de dollars, soit l’équivalent de 56 milliards d’euros actuels.
Il est décédé en 2008.
4e - Ali Abdallah Saleh : jusqu’à 80 milliards d'euros

Président du Yémen de 1990 à 2012, Ali Abdallah Saleh a été l’illustration même de la corruption : il a quasiment vidé les caisses de l’État avant d’être chassé du pays à la suite des contestations du printemps arabe.
Un rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations unies en 2015 a estimé que sa fortune atteignait les 62 milliards de dollars, soit l’équivalent de 80 milliards d’euros actuels.
3e - Hosni Moubarak : 95 milliards d'euros

Hosni Moubarak, qui a dirigé l’Égypte pendant 30 ans jusqu’en 2011, date à laquelle il a dû présenter sa démission, fait partie des nombreux chefs d’État à la moralité douteuse qui ont été renversés durant les révoltes des printemps arabes. Cette même année, ABC News et le journal britannique The Guardian ont révélé que le politicien avait dérobé 70 milliards de dollars à son peuple, ce qui correspondrait aujourd’hui à 95 milliards d’euros.
Un rapport du Washington Times suggère toutefois qu’il pourrait s’agir d’un montant bien supérieur, à savoir la somme difficilement concevable de 680 milliards d’euros !
2e - Vladimir Poutine : jusqu’à 250 milliards d'euros

En 2021, le salaire annuel du président russe Vladimir Poutine a été estimé à 10,2 millions de roubles, c’est-à-dire environ 97 000 euros.
Cependant, en 2017, sa fortune a été évaluée à 200 milliards de dollars par le PDG de Hermitage Capital Management, Bill Browder, qui a révélé son estimation sous serment à la Commission judiciaire du Sénat des États-Unis. Ces fonds seraient répartis dans de nombreuses banques ou prendraient la forme d’investissements au sein de pays occidentaux, mais ne seraient pas tous à son nom. Après ajustement au taux d’inflation, cela équivaudrait à 250 milliards d’euros actuels.
1er - Mouammar Kadhafi : 271 milliards d'euros

À la tête de notre classement, il y a le dictateur libyen Mouammar Kadhafi qui a pris son pays en otage de 1977 à 2011, année de son assassinat. À cette même période, les autorités ont estimé que le despote avait subtilisé 200 milliards de dollars, soit l’équivalent de 271 milliards d’euros actuels, à son pays, provenant en majorité de revenus pétroliers colossaux. Ces fonds ont été placés dans des comptes bancaires occultes, investis dans des placements douteux et engagés dans le cadre de contrats immobiliers suspects.
La fortune de Kadhafi aurait dû être déposée dans un fonds fiduciaire pour aider son pays ravagé par la guerre à reprendre un peu son souffle, mais la polémique entourant le dictateur se poursuit même après sa mort : son capital gelé continue à générer des liquidités au profit de bénéficiaires inconnus. À ce jour, on ignore encore où se trouve le gros de son argent.
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