Chômage dans le monde : un comparatif des pays les plus touchés
La part de la population active au chômage par pays

Vous êtes-vous déjà demandé quels pays offrent les meilleures opportunités d'emploi, et lesquels rendent cette quête plus difficile ?
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment analysé les taux de chômage à l’échelle mondiale, en tenant compte des économies émergentes, des pays en développement et des nations avancées. Découvrez dans cet article les taux de chômage de 30 pays, classés du plus bas au plus élevé, selon les dernières données des Perspectives de l’économie mondiale.
Dans les économies développées, le FMI estime que le taux de chômage moyen est de 4,6 %. En revanche, cette estimation ne prend pas en compte les marchés émergents et les pays en développement, pour lesquels les données sont encore insuffisantes.
Adaptation française par Websters pour LoveMONEY
Des données incomplètes ou absentes pour certains pays

Le FMI n'est pas en mesure de fournir de chiffres sur le chômage pour plusieurs pays en raison de données incomplètes.
C'est le cas de l'Inde, absente de l'analyse des taux de chômage malgré l'impressionnant taux de 8,1 % relevé par le Centre for Monitoring the Indian Economy (CMIE) en avril 2024. De même, les pays du Moyen-Orient manquent dans cette analyse, alors que l’Organisation internationale du travail (OIT) signale fréquemment des taux de chômage très élevés chez les jeunes dans cette région.
Thaïlande : 1,1 %

Avec un taux de chômage officiel de seulement 1,1 %, la Thaïlande enregistre le niveau le plus bas parmi les pays étudiés par le FMI. La plupart des économistes considèrent qu’un taux égal ou inférieur à 5 % traduit une situation de plein emploi, ce qui rend le chiffre thaïlandais d’autant plus remarquable.
En Thaïlande, le faible coût de la main-d’œuvre encourage les employeurs locaux à sur-embaucher malgré une productivité relativement basse. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), ce faible taux de chômage résulte en grande partie d’un marché dominé par l’emploi informel et précaire, comprenant de nombreux emplois non déclarés. Les allocations de chômage étant rares et temporaires, les travailleurs sont peu incités à rester sans emploi, ce qui les pousse à accepter tout type d’opportunité disponible.
Singapour : 1,9 %

Le taux de chômage à Singapour est nettement inférieur à la moyenne de 4,6 % des économies avancées. En avril 2024, il se situait en dessous du niveau pré-pandémique, qui était de 2,3 % en 2019.
La petite taille de la population, combinée à son vieillissement, à la diversité économique et aux investissements publics importants dans l'éducation et la formation, contribue à ce faible taux de chômage dans la cité-État, où l’absence de prestations chômage incite fortement à l’emploi.
Suisse : 2,3 %

Avec un taux de chômage parmi les plus bas d'Europe (2,3 %), la Suisse se classe juste derrière l'Andorre, qui affiche 1,5 % sur le continent. Ce chiffre, inférieur à celui observé avant la pandémie, reste l'un des plus faibles enregistrés en Suisse depuis plusieurs décennies. Toutefois, une légère remontée à 2,5 % d'ici 2026 est prévue, avec une stabilisation attendue à ce niveau jusqu'à la fin des années 2020.
Plusieurs facteurs expliquent ce faible taux de chômage, notamment le vieillissement de la population, avec le départ à la retraite des baby-boomers, la forte proportion d'emplois à temps partiel et un marché de l'emploi dynamique. Ce chiffre reflète également la méthodologie utilisée, car seuls les chômeurs inscrits auprès des agences de l'emploi suisses sont pris en compte, comme l’indique SWI swissinfo.ch.
Japon : 2,5 %

À l’image de la tendance mondiale, le taux de chômage au Japon est proche de son niveau d’avant la pandémie.
Le pays est confronté à une pénurie de main-d’œuvre, conséquence du déclin du taux de natalité et du vieillissement rapide de la population. Avec un nombre insuffisant de travailleurs pour pourvoir les postes vacants, la situation pourrait encore se détériorer dans les années à venir. Le groupe audiovisuel britannique BBC rapporte que les entreprises japonaises investissent dans l’intelligence artificielle et la robotique avancée pour pallier ce déficit, tandis que le gouvernement met en place des initiatives pour attirer les travailleurs étrangers.
Mexique : 2,8 %

Depuis longtemps, le Mexique affiche un taux de chômage remarquablement bas, en constante diminution. En avril 2024, il s'élevait à seulement 2,8 %, un niveau inférieur aux 3,5 % observés avant la pandémie et le plus bas enregistré depuis 2001.
Dans une interview accordée au site Mexico Business News, l’économiste Luis Monroy-Gómez-Franco attribuait ce faible taux à certaines caractéristiques du marché mexicain : une main-d’œuvre bon marché, un secteur de l’emploi informel important et l’absence d’allocations chômage.
Russie : 3,1 %

En avril 2024, la Russie enregistrait un taux de chômage historiquement bas de 3,1 %. À titre de comparaison, ce taux était de 4,6 % avant la pandémie et il atteignait 13 % en 1999.
Ce faible niveau de chômage s'explique par les dépenses militaires massives engagées depuis l'invasion de l'Ukraine, qui ont stimulé une économie en difficulté. De plus, la mobilisation des hommes en âge de travailler et la fuite continue des talents ont vidé le pays d'une partie de sa main-d'œuvre, créant un déficit de travailleurs pour pourvoir les nombreux postes vacants.
Allemagne : 3,3 %

L’économie allemande a connu des difficultés ces dernières années, mais le taux de chômage en avril 2024 était de seulement 3,3 %. Bien que légèrement supérieur aux 3 % enregistrés en 2019 avant la pandémie, il demeure à un niveau historiquement bas. Pour comparaison, en 2005, le chômage atteignait 11 %. Comment expliquer cette situation ?
Ce faible taux de chômage ne traduit pas une économie en plein essor, mais résulte principalement des effets du vieillissement démographique lié au « baby-boom », qui réduit progressivement la population active – une tendance répandue dans de nombreuses économies à travers le monde. En Allemagne, les départs massifs à la retraite de cette génération provoquent une baisse marquée de la main-d’œuvre disponible. Selon le magazine Internationale Politik, d'ici 2035, la population en âge de travailler devrait diminuer de six millions par rapport à 2018.
Malaisie : 3,5 %

La Malaisie affiche l’un des taux de chômage les plus bas au monde, stable depuis le début du XXIe siècle. Des investissements soutenus dans l'économie ont favorisé l’emploi, comme le souligne le journal national Business Times, bien que le chômage des jeunes soit en augmentation.
Le taux de jeunes sans emploi âgés de 15 à 24 ans devrait atteindre 10,6 % d'ici la fin de 2023. Selon la chaîne radio Channel News Asia, cette hausse du chômage chez les jeunes provoque une fuite des talents, principalement vers Singapour, ce qui pourrait fragiliser l’économie malaisienne à long terme. Par ailleurs, les dépenses publiques nécessaires pour endiguer ce phénomène risquent de peser lourdement sur les finances du pays.
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Pays-Bas : 3,9 %

Avec un taux de chômage historiquement bas, les Pays-Bas enregistrent un niveau inférieur aux 4,4 % observés avant la pandémie de COVID-19, bien qu’il soit légèrement en hausse. Cette situation s’explique en partie par une pénurie de main-d’œuvre exacerbée par le vieillissement démographique.
En outre, le pays se distingue comme l'un des leaders mondiaux du travail à temps partiel, une particularité qui contribue à limiter le chômage tout en soutenant une proportion élevée d'emplois temporaires et de travailleurs indépendants.
États-Unis : 4 %

Les États-Unis ont récemment enregistré une augmentation progressive du chômage, mais le taux de 4 % observé en avril 2024 reste l'un des plus bas de leur histoire, proche des 3,7 % d'avant la pandémie. Le chômage devrait culminer à 4,3 % en 2026 avant de redescendre à 4,1 % en 2029.
Plusieurs facteurs expliquent la pénurie de main-d’œuvre aux États-Unis, notamment le vieillissement démographique, les départs anticipés à la retraite, la baisse de l’immigration nette et le manque de solutions abordables de garde d’enfants, freinant le retour des parents, et en particulier des mères, sur le marché du travail.
Australie : 4,2 %

En 2019, le taux de chômage en Australie s’élevait à 5,2 %. Après la pandémie, il a atteint un niveau historiquement bas, favorisé par une forte croissance de l’emploi et une chute marquée de l’immigration en 2020 et 2021, période durant laquelle le pays avait fermé ses frontières.
Depuis, le taux a légèrement augmenté, passant de 3,7 % en 2023 à 4,2 % en avril 2024, en raison d’un marché de l’emploi plus détendu et d’une augmentation de l’immigration. Cependant, il demeure historiquement bas. Parmi les autres facteurs contribuant à ce faible taux, on peut citer la forte croissance de l’emploi dans le secteur public et des allocations chômage limitées.
Royaume-Uni : 4,2 %

Bien que légèrement supérieur aux 3,9 % observés avant la pandémie — un niveau inédit depuis des décennies —, le taux de chômage au Royaume-Uni reste historiquement bas, se situant à 4,2 % en juillet 2024. Les prévisions indiquent qu'il pourrait encore baisser à 4 % d'ici 2026 et se stabiliser à ce niveau jusqu'à la fin de la décennie.
Le marché de l’emploi britannique a globalement bien résisté à la pandémie, mais le taux d’inactivité reste élevé. En juin 2024, 9,41 millions de personnes, soit 22,2 % de la population en âge de travailler, étaient inactives, souvent pour des raisons de santé. Ces personnes économiquement inactives n’étant pas comptabilisées dans le taux de chômage, le chiffre officiel peut donner une image enjolivée de la réalité.
Irlande : 4,4 %

Le taux de chômage en Irlande est également à un niveau historiquement bas. En avril 2024, il atteignait 4,4 %, en baisse par rapport aux 5 % d’avant la pandémie de 2019 et bien inférieur aux 15,5 % enregistrés en 2012, lorsque l’économie du pays avait connu un effondrement.
Depuis la pandémie, l’économie irlandaise connaît une croissance soutenue, en partie grâce à la robustesse des finances publiques du gouvernement, qui favorise les investissements dans les infrastructures et le logement. Ce contexte positif devrait soutenir le dynamisme du marché de l’emploi.
Nouvelle-Zélande : 5 %

En avril 2024, le taux de chômage en Nouvelle-Zélande était de 5 %, un chiffre nettement supérieur aux 4,1 % enregistrés avant la pandémie de COVID-19 en 2019 et bien au-dessus du niveau le plus bas de 3,3 % atteint en 2022, après la crise.
Selon la chaîne publique RNZ, cette récente hausse du chômage s’explique par un ralentissement de la demande de main-d’œuvre dans un contexte de difficultés économiques et de forte immigration. Cette augmentation frappe particulièrement les jeunes, les 15-24 ans représentant près de la moitié des nouveaux demandeurs d’emploi.
Chine : 5,1 %

En avril 2024, le taux de chômage en Chine atteignait 5,1 %, légèrement en deçà des 5,2 % enregistrés avant la pandémie. Toutefois, le chômage des jeunes suscite désormais une inquiétude croissante à l'échelle nationale.
Le taux de chômage des 16-24 ans continue de progresser de manière alarmante, atteignant 18,8 % en août 2024, contre 14,7 % en avril 2024. Ce niveau élevé suscite des inquiétudes quant à l'avenir de la Chine et s'explique par plusieurs facteurs : une économie affaiblie, des politiques d’embauche restrictives, un surplus de diplômés universitaires, ainsi qu'une contestation grandissante contre la culture de travail « 9-9-6 », qui impose aux salariés de travailler de 9 heures à 21 heures, six jours par semaine.
Philippines : 5,1 %

En avril 2024, le taux de chômage aux Philippines est revenu à son niveau d’avant la pandémie, soit 5,1 %, le même chiffre qu’en 2019. Il se situe juste au-dessus du seuil symbolique des 5 %, souvent considéré comme le taux d’emploi maximal.
Selon le secrétaire d’État du ministère du Travail, Bienvenido Laguesma, ce quasi-record témoigne de la robustesse de l’économie philippine, mais le sous-emploi reste un problème préoccupant. Lors du dernier recensement, plus de six millions de Philippins étaient considérés comme sous-employés, signifiant qu'ils avaient besoin d'heures supplémentaires ou d'un second emploi pour boucler leurs fins de mois. Et ce nombre continue d'augmenter.
Autriche : 5,4 %

En Autriche, le taux de chômage s’établissait à 5,4 % en avril 2024, restant au-dessus du seuil de plein emploi et supérieur aux 4,8 % enregistrés en 2019.
Contrairement à d’autres pays mentionnés, le problème en Autriche réside dans le manque de postes adaptés, avec des secteurs comme le commerce et la construction particulièrement touchés, comme le note le magazine Arbeit&Wirtschaft. Les jeunes sont particulièrement touchés, le taux de chômage des jeunes enregistrant une forte hausse.
Canada : 6,3 %

En avril 2024, le taux de chômage au Canada a également dépassé le niveau d’avant la pandémie, atteignant 6,3 % contre 5,7 % en 2019. Selon les prévisions du FMI, ce taux ne devrait pas redescendre sous les 6 % au cours de cette décennie.
Fait notable, cette hausse s'explique en grande partie par l’allongement des délais nécessaires aux jeunes diplômés pour trouver un emploi, plutôt que par des vagues de licenciements. La Banque Royale du Canada estime que ces recherches prolongées représentent à elles seules 80 % de l’augmentation du chômage chez les moins de 35 ans.
Pérou : 6,6 %

En avril 2024, le taux de chômage au Pérou est revenu à son niveau d’avant la pandémie, s’établissant à 6,6 %, un chiffre relativement bas par rapport aux moyennes enregistrées depuis le début du siècle. Ce taux devrait rester stable jusqu’à la fin de la décennie.
Cependant, le chômage des jeunes demeure un défi de taille pour ce pays d’Amérique latine. En effet, entre avril et juin 2024, le taux de chômage des jeunes a atteint 14,3 %, en légère hausse par rapport aux 13,8 % enregistrés à la même période l’année précédente, selon l’Institut national de la statistique et de l’informatique (INEI). Sept jeunes sur dix peinent à trouver un emploi en adéquation avec leurs qualifications, ce qui met en évidence un décalage croissant entre le système éducatif péruvien et les besoins du marché du travail.
France : 7,4 %

Au troisième trimestre 2024, le taux de chômage en France est resté quasi stable à 7,4 %, un niveau équivalent à celui de 2023. Ce chiffre marque une amélioration par rapport aux 8,4 % observés en 2019, avant la crise sanitaire mondiale.
Bien que ce taux demeure élevé comparé à d'autres pays, il reste relativement bas selon les normes historiques françaises. Le FMI prévoit une baisse progressive du chômage, qui pourrait baisser jusqu'à 6,7 % d'ici 2029. Cette tendance, similaire à celle observée en Allemagne, est largement attribuée au départ à la retraite des baby-boomers, qui entraîne une diminution de la population active.
Italie : 7,8 %

En Italie, le taux de chômage est également inférieur aux niveaux d'avant la pandémie, où il atteignait 9,9 %. Cependant, il devrait atteindre 8,6 % d’ici 2029.
La baisse du taux de chômage résulte principalement du vieillissement de la population plutôt que d’une création significative d’emplois. Comme dans d’autres pays d’Europe du Sud, de nombreux emplois nouvellement créés sont peu qualifiés et temporaires, notamment dans le secteur dynamique du tourisme, et souvent faiblement rémunérés, comme le rapporte le journal Le Monde.
Argentine : 8 %

En avril 2024, le taux de chômage en Argentine s’élevait à 8 %. Bien que ce chiffre soit inférieur à celui de 2019 (9,8 %), il reste sensiblement plus élevé que le taux de 6,6 % atteint en 2023 et a continué d’augmenter au cours des derniers mois.
L’année dernière, la « thérapie de choc » économique instaurée par le président Javier Milei a plongé le pays dans une profonde récession, entraînant la perte de nombreux emplois. Inévitablement, le taux de pauvreté a également augmenté, atteignant près de 53 % au premier semestre de cette année, selon les données officielles. Le FMI prévoit cependant une baisse du chômage, avec un taux anticipé de 7 % d’ici 2027.
Brésil : 8 %

En avril 2024, le taux de chômage au Brésil atteignait 8 %, un chiffre équivalent à celui de l’Argentine, bien que les réalités économiques de ces deux pays voisins soient très différentes. Ce taux est cependant nettement inférieur aux 12 % observés en 2019 et au pic de 12,9 % atteint avant la pandémie, lors de la crise économique brésilienne de 2014 à 2017.
Cependant, l’économie brésilienne et son marché de l’emploi ont montré une résilience remarquable après la pandémie. Le FMI prévoit que le taux de chômage restera au-dessus de 7,7 % jusqu’en 2029, mais les signaux économiques laissent espérer une baisse plus rapide.
Chili : 8,7 %

En Amérique du Sud, le Chili affiche un taux de chômage de 8,7 %, dépassant ainsi son niveau pré-pandémique de 7,2 % atteint en 2019.
Le Chili avait enregistré son taux de chômage le plus bas de ce siècle en 2013, à 6,1 %, une période marquée par une forte demande de cuivre, la principale ressource du pays. Depuis, plusieurs facteurs ont contribué à l’augmentation du chômage, notamment les mouvements sociaux de 2019, la pandémie de COVID-19 et une immigration accrue. Bien que ce taux ait diminué, des obstacles subsistent, notamment en raison de la prévalence de l'emploi informel et de l'incertitude économique mondiale, comme l'indique l'analyse du cabinet de prévisions FocusEconomics.
Colombie : 9,9 %

Le taux de chômage en Colombie, bien qu’élevé, est en légère diminution. En avril 2024, il était inférieur de 1 % au niveau observé avant la pandémie. Selon les prévisions du FMI, il pourrait chuter à 8,7 % d’ici à la fin de la décennie, atteignant ainsi le taux le plus bas depuis la fin des années 1990.
La forte proportion d’emplois informels reste un défi majeur. Néanmoins, les secteurs des arts, du divertissement, de la vente de véhicules et de la restauration créent de nouvelles opportunités, d’après le site d’information ColombiaOne. De plus, une baisse anticipée des taux d’intérêt pourrait stimuler davantage la création d’emplois.
Espagne : 11,6 %

En avril 2024, le taux de chômage en Espagne s'élevait à 11,6 %, marquant une amélioration notable par rapport aux 14,1 % de 2019, avant la pandémie, et bien inférieur aux 26,1 % enregistrés au plus fort de la crise économique en 2013.
Toutefois, ce taux demeure élevé par rapport aux standards mondiaux, et le chômage des jeunes reste préoccupant, avec un niveau de 26,7 % en avril 2024. Selon le journal espagnol El País, cet écart élevé s’explique par une combinaison de facteurs, notamment la prévalence de petites entreprises peu productives, une culture du travail à temps plein et un nombre important d'emplois précaires dans le secteur du tourisme.
Ukraine : 14,5 %

Avec un taux de chômage de 14,5 %, l'Ukraine affiche un niveau nettement supérieur à celui d'avant la pandémie (8,5 %) et aux 9,8 % enregistrés en 2021, avant le début de la guerre. L'invasion russe a eu un impact profond sur l'économie et le marché de l'emploi.
Bien que ce taux ait baissé depuis son pic de 24,5 % atteint en 2022, lors des premiers mois de l’invasion, les pertes d'emploi, la réduction de la main-d'œuvre et les déplacements massifs de population ont laissé de nombreuses personnes sans emploi. C'est ce qu'a souligné Oleksandr Zholud, économiste à la Banque nationale d'Ukraine, lors d'un récent entretien avec l'OIT.
Géorgie : 15,7 %

Avec un taux de chômage de 15,7 % en avril 2024, la Géorgie enregistre le taux de chômage le plus élevé d’Europe. À ses côtés, d’autres pays européens connaissent également des chiffres élevés, comme la Macédoine du Nord (14,1 %) et la Bosnie-Herzégovine (13,3 %).
Bien que ce chiffre soit inférieur au taux de 17,6 % enregistré avant la pandémie, il devrait atteindre 16,5 % d'ici 2026 et se maintenir à ce niveau jusqu'à la fin de la décennie. Cette situation résulte de plusieurs facteurs, notamment un système éducatif secondaire peu performant et l'absence de grandes industries dans le pays.
Afrique du Sud : 33,5 %

L’Afrique du Sud est confrontée à un taux de chômage alarmant, atteignant 33,5 % en avril 2024, ce qui représente plus d'un tiers de la population active et dépasse les 28,7 % enregistrés avant la pandémie. Selon les prévisions du FMI, ce taux pourrait atteindre 35 % d'ici 2029.
Les causes de cette situation sont nombreuses : héritage de l’apartheid, faible niveau d’éducation, inadéquation des compétences, manque d’attractivité pour les investissements et une réglementation rigide du marché du travail. De plus, des coûts élevés, notamment les taxes et le transport, rendent les emplois faiblement rémunérés non viables.
Soudan : 49,9 %

Le Soudan affiche le taux de chômage le plus élevé au monde selon le FMI, atteignant 49,9 % en avril 2024. Ce chiffre a plus que doublé depuis 2019, où il était de 22,1 %, en raison de la guerre civile qui ravage le pays depuis 2023. Ce conflit a ravagé l’économie et désorganisé le marché de l’emploi.
Il convient de noter que le taux de chômage dans la bande de Gaza, également dévastée par les conflits, est encore plus alarmant. L’OIT estime que le chômage y atteint presque 80 %, ce qui en fait de loin le taux le plus élevé au monde.
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