Paradis des millionnaires : les lieux qu’ils fuient et ceux où ils s'installent
Les déplacements des ultrariches

Des recherches récentes montrent que les ultrariches sont plus mobiles que jamais. Les économies ouvertes, la facilité de travailler à distance depuis l’étranger et les programmes de citoyenneté ou « visas dorés » encouragent un nombre record d’individus fortunés (ou HNWI, pour high-net-worth individuals), généralement définis comme ayant des actifs financiers d’une valeur supérieure à 1 million de dollars (920 000 €), à quitter leur pays d’origine.
La société Henley & Partners a publié son « rapport 2024 sur la migration des fortunes privées », qui dévoile les pays qui attireront et perdront le plus de grandes fortunes cette année. Les résultats pourraient bien vous surprendre...
Poursuivez votre lecture pour découvrir les destinations les plus prisées par les élites mondiales et les pays qu’elles veulent abandonner.
Tous les montants exprimés en dollars sont en dollars américains, sauf indication contraire.
Adaptation française par Aurélien Blain
Japon – 400 millionnaires supplémentaires

Relativement nouveau dans ce classement, le Japon a vu un afflux de millionnaires chinois s’installer à Tokyo, une tendance amorcée suite à la pandémie de COVID-19 et qui s’accélère désormais, selon Henley & Partners.
Alors que l’économie chinoise vacille, en raison notamment d’un effondrement du secteur immobilier, le Japon montre des signes de reprise postpandémie. Mais cela pourrait-il changer ? Le yen en chute libre face au dollar et l’attention internationale dirigée vers la nation la plus endettée du monde, la réputation d’économie stable acquise par le Japon pourrait être remise en question.
Même si le gouvernement cherche apparemment à tirer parti de cette situation en augmentant les exportations, le Japon devra probablement miser sur d’autres atouts, notamment ses « magnifiques jardins publics et ses parcours de golf, ainsi que son classement parmi les pays les plus sûrs au monde selon l’Indice mondial de la paix », pour maintenir son attractivité face aux incertitudes économiques.
Portugal – 800 millionnaires supplémentaires

En neuvième position, le Portugal devrait attirer 800 nouveaux individus fortunés en 2024. Le pays a récemment apporté des modifications à son programme de résidence par investissement, empêchant désormais les aspirants citoyens de décrocher leur visa par l’investissement immobilier ou des fonds liés à l’immobilier.
Ce programme, principalement destiné aux citoyens non européens et prisé depuis longtemps par les HNWI des États-Unis, de Chine, du Brésil, d’Afrique du Sud, de Turquie et de Russie, reste attrayant, l’investissement minimum étant de seulement 250 000 € pour prétendre au précieux sésame.
Surnommé « la Floride européenne », le Portugal offre aux millionnaires un climat agréable et un coût de la vie relativement faible.
Grèce – 1 200 millionnaires supplémentaires

Sans doute l’une des destinations les plus surprenantes de ce classement, la Grèce devrait accueillir 1 200 millionnaires étrangers cette année.
Lorsque l’on sait que la plupart des millionnaires s’installent dans des pays à l’économie solide, le choix de la Grèce pourrait sembler incongru. D’après les données de World Population Review, le pays subit depuis 2007 une dette croissante et des mesures d’austérité, avec l’un des ratios dette/PIB les plus élevés au monde.
Cependant, la Grèce a gagné en popularité auprès des ultrariches grâce à ses visas dorés. Ce programme, ouvert aux non-Européens, permet d’obtenir un permis de séjour en échange d’un investissement important sur le sol national. Il peut s’agir de l’achat d’une propriété d’une valeur minimale de 250 000 €, d’un investissement d’au moins 400 000 € dans des obligations ou entreprises grecques, ou encore de la signature d’un bail de 10 ans avec un hôtel ou un site touristique local.
Suisse – 1 500 millionnaires supplémentaires

Le coût de la vie en Suisse est bien plus élevé que la moyenne mondiale, mais cela ne semble pas freiner les ultrariches. En retour, les millionnaires bénéficient d’une qualité de vie exceptionnelle, d’un secteur financier prospère et de lois fiscales avantageuses, ce qui conforte la réputation de paradis fiscal de la Suisse. Le pays devrait ainsi compter plus d’un million de grandes fortunes d’ici la fin de l’année 2024.
La Suisse, qui obtient le plus haut score mondial en matière de secret financier selon le Tax Justice Network, avait accueilli 4 000 millionnaires supplémentaires en 2019. Bien que ce chiffre ait baissé depuis la pandémie, Henley & Partners prévoit l’installation de 1 500 HNWI en Suisse cette année.
Les villes de Genève, Lugano et Zoug sont les plus prisées par les millionnaires étrangers.
Italie – 2 200 millionnaires supplémentaires

Environ 2 200 millionnaires à la recherche de la dolce vita devraient s’installer en Italie en 2024, les régions de Ligurie et de Lombardie se classant en tête des préférences. Beaucoup de ces grandes fortunes viennent de pays où la fiscalité est importante, comme le Royaume-Uni, attirés par les droits de succession modérés, qui ne s’élèvent qu’à 4 %.
Les régimes fiscaux italiens sont d’ailleurs très avantageux pour les ultrariches : le pays propose en effet une taxe forfaitaire unique de 100 000 € pour certains résidents générant leurs revenus à l’étranger, ce qui leur permet d’éviter les taux d’imposition ordinaires probablement plus élevés à long terme.
L’Italie offre également une qualité de vie exceptionnelle, un climat agréable et une cuisine renommée, autant de raisons expliquant son attrait pour les millionnaires.
Australie – 2 500 millionnaires supplémentaires

L’Australie est brièvement devenue la destination la plus prisée des millionnaires en 2019, lorsqu’elle a accueilli 12 000 nouveaux arrivants. Selon Henley & Partners, bien que le nombre de millionnaires attendu cette année (2 500) soit impressionnant, il reste nettement inférieur aux niveaux observés dans les années 2010, lorsque l’Australie accueillait régulièrement 5 000 nouvelles grandes fortunes chaque année.
Néanmoins, le pays offre toujours de nombreux avantages aux nouveaux arrivants fortunés. Il est largement perçu comme un refuge politiquement stable, avec de bons soins de santé, un faible taux de criminalité et une absence de droits de succession.
L’Australie pourrait toutefois avoir rebuté certains candidats potentiels en supprimant son visa doré en janvier de cette année. Depuis 2012, l’Australie a délivré des milliers de visas aux gros investisseurs, dont environ 85 % étaient attribués à des citoyens chinois fortunés.
Canada – 3 200 millionnaires supplémentaires

Le Canada figure depuis longtemps parmi les destinations préférées des HNWI, en particulier ceux en provenance d’Europe et d’Asie. Son économie libérale, son système juridique fiable, la propreté de ses villes et un climat plus ensoleillé qu’avant en font une destination de choix, en particulier auprès des Chinois, selon l’Institut de recherche Hurun en 2018.
Toronto et Vancouver sont les principales destinations des millionnaires, mais Henley & Partners note que Calgary est en train de les rejoindre. Le promoteur immobilier Minto Communities affirme qu’il y a plus de millionnaires par habitant à Calgary que nulle part ailleurs au Canada.
Cette tendance est en partie due à la croissance de la scène technologique dans le pays, avec des investissements massifs d’entreprises comme Google, IBM et Amazon dans cette ville dynamique de l’Alberta.
Singapour – 3 500 millionnaires supplémentaires

Avant de fermer ses frontières pendant deux ans en raison de la pandémie de COVID-19, Singapour, l’une des économies les plus ouvertes au monde, avait accueilli 1 500 nouveaux millionnaires. Ce nombre a explosé après la pandémie, avec une prévision de 3 500 installations de HNWI supplémentaires cette année.
Cette cité-État, souvent surnommée la « Suisse de l’Est », présente de nombreux atouts. Elle est suffisamment proche de la Chine pour faciliter les affaires, tout en étant assez éloignée du géant asiatique pour éviter le contrôle des autorités chinoises, un défi croissant à Hong Kong. Elle. Singapour est d’ailleurs considérée comme l’une des villes les plus favorables aux affaires au monde.
Henley & Partners souligne également que Singapour est en train de devenir le principal centre mondial pour les gestionnaires de grandes fortunes, principalement en raison de l’absence d’impôt sur les plus-values.
États-Unis – 3 800 millionnaires supplémentaires

Bien que de nombreux milliardaires américains envisagent de s’installer à l’étranger, les États-Unis continuent de susciter un fort attrait. Non seulement le pays est le principal centre technologique mondial, attirant des entrepreneurs ambitieux et des leaders internationaux, mais il devient également une destination de plus en plus prisée par les retraités fortunés. La Floride, en particulier, attire de nombreux retraités qui viennent y couler des jours heureux.
En 2019, pas moins de 10 800 millionnaires ont migré vers les États-Unis, soit une augmentation de 1 800 individus par rapport à l’année précédente. Bien que les chiffres aient chuté après la pandémie, ils repartent à la hausse, avec 3 800 millionnaires attendus aux États-Unis d’ici 2024.
Le programme de visa EB-5, qui offre une carte verte en échange d’un investissement de 800 000 $ (740 000 €) dans une entreprise américaine, aurait connu une forte affluence des classes moyennes chinoises. Cependant, ce programme de visa doré a été critiqué en raison de craintes liées à la sécurité et à des risques de fraude.
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Émirats arabes unis – 6 700 millionnaires supplémentaires

En tête du classement pour la troisième année consécutive, les Émirats arabes unis (EAU) devraient accueillir 6 700 millionnaires d’ici la fin de 2024, en hausse par rapport à l’afflux de 4 000 personnes en 2022.
Le pays attire depuis longtemps les millionnaires : en 2022, on estimait qu’environ 35 000 grandes fortunes s’étaient installées aux EAU depuis 2000. Cependant, leur profil démographique évolue. Alors que les EAU attiraient historiquement les ultrariches en porvenance de pays voisins comme l’Inde, la Russie et d’autres régions du Moyen-Orient et d’Afrique, Henley & Partners note qu’un nombre croissant de personnes en provenance du Royaume-Uni et d’Europe choisissent de s’installer aux Émirats, signe de son attrait grandissant.
Avec un faible taux de criminalité, des impôts minimes, un système de santé performant et d’innombrables centres commerciaux haut de gamme, il est facile de comprendre cet engouement. Toutefois, le pays a également été sévèrement critiqué pour son historique de violations des droits humains.
Quels pays font fuir les millionnaires ?

Pour les 10 pays suivants, la situation est bien différente. Qu’il s’agisse de centres historiques de la richesse mondiale ou de pays frappés par des sanctions, l’hémorragie des ultrariches est visible en plusieurs endroits, et ce phénomène n’est pas qu’une question de caprices.
Des facteurs tels que la sécurité, la fiscalité et la géopolitique poussent souvent les millionnaires à déménager, et les pays suivants sont confrontés à des problèmes majeurs qui ont tendance à chasser les grandes fortunes.
Poursuivez votre lecture pour découvrir les 10 pays enregistrant les plus grandes fuites de millionnaires en 2024…
Vietnam – 300 millionnaires en moins

À la dixième place se trouve le Vietnam, qui devrait perdre selon Henley & Partners 300 millionnaires avant la fin de l’année 2024.
C’est une chute spectaculaire, d’autant plus que, toujours d’après Henley & Partners « l’inclusion du Vietnam dans cette liste est quelque peu contradictoire, car le pays est actuellement le centre d’investissement en plus forte croissance au monde, avec une augmentation de 98 % du nombre de millionnaires au cours de la dernière décennie. Cependant, l’importante fuite de capitaux prévue pour 2024 pourrait entacher les perspectives d’avenir. »
D’après un rapport de Business Standard, de nombreux millionnaires des pays en développement comme le Vietnam décident de partir pour bénéficier de meilleurs services d’éducation et de santé.
Nigéria – 300 millionnaires en moins

Comme le Vietnam, le Nigéria devrait perdre 300 millionnaires en 2024. Divers facteurs expliquent cet exode, notamment la montée de la criminalité, les tensions religieuses et la faiblesse de la monnaie nationale, aggravée par une crise monétaire l’année dernière.
Une partie des grandes fortunes quittant le Nigéria s’installe en Afrique du Sud, tandis que d’autres privilégient les destinations plus lointaines, comme les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni ou l’Europe.
Le Nigéria a déjà perdu tellement de millionnaires que sa population d’ultrariches a chuté de 45 % au cours des 10 dernières années, faisant du pays, pourtant le plus peuplé d’Afrique, celui qui enregistre les pires résultats sur le continent en matière de rétention de millionnaires. Le Nigéria abrite aujourd’hui quatre milliardaires dont la fortune totale atteint 27 milliards de dollars (25 Md€), tandis que le PIB par habitant n’est que de 1 621 $ (1500 €), selon les données de la Banque mondiale.
Taïwan – 400 millionnaires en moins

Taïwan compte environ 60 000 grandes fortunes, en partie grâce à sa domination dans le secteur rentable des semi-conducteurs. Cependant, 400 de ces résidents fortunés devraient quitter le pays avant la fin de l’année, probablement en raison des tensions croissantes avec la Chine continentale, d’après Henley & Partners.
Un rapport du Financial Times publié l’année dernière a révélé qu’un nombre croissant de riches taïwanais transfèrent leur argent à l’étranger, beaucoup choisissant d’investir dans l’immobilier à l’étranger, face à l’hostilité croissante de Pékin.
Afrique du Sud – 600 millionnaires en moins

D’après Henley & Partners, l’Afrique du Sud perd généralement entre 300 et 400 grandes fortunes chaque année, mais les prévisions de départ de 600 millionnaires en 2024 marquent un record pour le pays. Pourquoi cette soudaine augmentation ?
Les élections sud-africaines de 2024 pourraient en être le principal facteur. Bien que le président sortant, Cyril Ramaphosa, ait été réélu en juin, certains craignaient qu’un nouveau gouvernement n’impose des taxes supplémentaires à la population aisée du pays.
Ramaphosa a également essuyé plusieurs critiques après l’adoption d’une nouvelle loi controversée sur les soins de santé, qui propose l’instauration d’un régime national d’assurance maladie, tout en interdisant la souscription d’une assurance privée pour les traitements couverts par ce régime. Cette mesure visant à lutter contre la pauvreté a déplu à certains, et il se pourrait que les Sud-Africains fortunés choisissent des pays où le système d’assurance maladie est plus flexible.
Brésil – 800 millionnaires en moins

Le Brésil souffre encore des conséquences de plusieurs scandales politiques. En 2016, pas moins de 8 000 millionnaires ont quitté le pays à la suite des bouleversements politiques provoqués par la destitution de la présidente Dilma Rousseff et le scandale de corruption Petrobras. Puis en 2017, environ 2 000 grandes fortunes ont quitté le pays.
L’entrepreneur brésilien Eduardo Saverin, aujourd’hui installé à Singapour, incarne bien l’exil des plus grandes fortunes du pays, tout en figurant encore régulièrement sur les listes des Brésiliens les plus riches.
En 2019, 1 400 millionnaires supplémentaires ont quitté le Brésil, suivis de 2 500 en 2022. Bien que le pays figure toujours parmi les 10 premiers en termes de départs de millionnaires, la situation s’est nettement améliorée, avec « seulement » 800 départs prévus pour 2024. La réélection de Luiz Inácio Lula da Silva en janvier 2023, ainsi que la croissance de 1,9 % de l’économie brésilienne au premier trimestre, pourraient être des facteurs déterminants.
Russie – 1 000 millionnaires en moins

Même avant la guerre en Ukraine, de nombreux Russes fortunés quittaient le pays en masse. Environ 5 500 HNWI ont fui le pays en 2019, soit 6 % des ultrariches de la nation. En 2022, un nombre record de 8 500 HNWI ont quitté la Russie, soit 15 % de la population de millionnaires.
Ce chiffre est depuis redescendu à 1 000 départs, mais cela est probablement dû au fait qu’il reste relativement peu de millionnaires dans le pays. Les multinationales ont quitté la Russie par milliers après le début de la guerre, provoquant un effondrement du marché boursier, et les craintes persistantes concernant l’économie du pays ont largement suffi à inciter les déménagements.
Parmi les destinations populaires pour ces millionnaires mobiles, on retrouve Dubaï, le Qatar et la Turquie, pays qui ont tous refusé d’imposer des sanctions à la Russie et à ses résidents.
Corée du Sud – 1 200 millionnaires en moins

La Corée du Sud est sans doute l’un des pays les plus surprenants de cette liste. Environ 1 200 grandes fortunes devraient quitter le pays cette année, ne laissant présager aucun ralentissement de l’exode de ses millionnaires. Parmi les destinations prisées par ces ultrariches, les États-Unis, le Canada et l’Australie, selon Henley & Partners.
Certaines analyses suggèrent que cette tendance résulte davantage d’opportunités que de contraintes : sans subir de conditions défavorables dans leur pays d’origine, un nombre croissant de Sud-Coréens sont simplement devenus suffisamment riches pour quitter le pays, choisissant généralement des nations occidentales offrant de meilleures opportunités et des connexions mondiales plus solides.
Les tensions croissantes avec la Corée du Nord, ainsi que la proximité de la Chine, son principal partenaire commercial qui traverse des difficultés économiques, pourraient également inciter les ultrariches de Corée du Sud à plier bagage.
Inde – 4 300 millionnaires en moins

De nombreux Indiens figurant parmi les plus riches du pays ont décidé de prendre le large au cours de cette dernière décennie. Environ 7 000 millionnaires ont quitté l’Inde en 2019, 5 000 en 2020 et encore plus en 2022. Le système fiscal imprévisible du pays, où des demandes de paiement immédiat semblent être émises de manière aléatoire, est l’une des principales raisons de départ invoquées par les millionnaires.
La tendance pourrait toutefois s’inverser. Si l’on compte que 4 300 grandes fortunes devraient quitter l’Inde cette année, Henley & Partners affirme que cet exode « n’est pas particulièrement préoccupant, car l’Inde continue de produire bien plus de nouveaux HNWI qu’elle n’en perd par l’émigration ». Le rapport ajoute que la majorité des millionnaires indiens qui partent choisissent de conserver certains de leurs actifs dans le pays.
On constate également que de plus en plus de millionnaires décident de rester : environ 800 grandes fortunes devraient quitter le pays cette année, un nombre bien inférieur aux 5 100 partis l’année dernière.
Royaume-Uni – 9 500 millionnaires en moins

La situation est plus grave au Royaume-Uni. Si le pays a accueilli de nombreuses grandes fortunes au cours des 30 dernières années, l’année 2017 a marqué un tournant : un nombre record d’ultrariches a fait ses adieux au pays, une tendance sans doute déclenchée par le Brexit. En 2022, le pays a également perdu un nombre significatif de ses milliardaires russes, notamment Roman Abramovich, alors que l’Occident imposait des sanctions aux oligarques fortunés.
On s’attend à ce que 9 500 HNWI supplémentaires quittent le pays cette année, établissant un nouveau record. Ce chiffre est plus de deux fois supérieur au nombre de millionnaires ayant quitté le pays l’année dernière, qui était déjà un record avec 4 200 départs.
Selon Henley & Partners, les effets persistants du Brexit, l’instabilité gouvernementale et la probable mise en place de nouvelles lois fiscales suite aux élections générales au Royaume-Uni figurent parmi les raisons les plus couramment évoquées pour ces départs.
Chine – 15 200 millionnaires en moins

Des dizaines de milliers de millionnaires ont quitté la Chine au cours de la dernière décennie, avec un chiffre impressionnant de 16 000 départs en 2019. On s’attend cette année à ce que ce chiffre atteigne les 15 200.
Un sondage réalisé en 2017 par le Hurun Report et Visas Consulting Group a révélé que la moitié des millionnaires chinois envisageaient de déménager à l’étranger, une majorité d’entre eux souhaitant s’installer aux États-Unis. Parmi les raisons évoquées, les restrictions aux libertés personnelles dans leur pays, le manque de bons postes de direction et des préoccupations concernant les niveaux de pollution de l’air. De plus, la réélection de Donald Trump pourrait entraîner l’application de droits de douane dépassant 60 % sur les exportations chinoises vers les États-Unis, ce qui constituerait un autre facteur.
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