En 2022, les dépenses de santé par habitant en Chine s'élevaient à 979 $ (913 €), soit 7,1 % de son PIB. Un montant autour de la moyenne mondiale, le pays ayant investi davantage dans le secteur médical ces dernières années. 

On pourrait s'attendre à ce qu'un pays communiste offre une couverture santé universelle, or, la République populaire n'y est pas encore totalement parvenue. 95 % de la population bénéficie d'un régime d'assurance maladie de base financé par l'État, ainsi que de deux régimes d'assurance facultatifs. À cela s’ajoutent les programmes de santé privés et les dons caritatifs. 

Le système de santé chinois est bien classé au niveau international. Mais l'accès aux soins reste insuffisant dans les zones rurales et les services sont réduits dans les villes. Les gouvernements locaux doivent en effet composer avec des budgets de plus en plus restreints en raison des difficultés économiques du pays. 

En 2022, les dépenses de santé par habitant au Mexique ont atteint 1 181 $ (1 101 €). Ce pays d'Amérique latine consacre environ 5,5 % de son PIB à la santé, ce qui est bien en dessous des moyennes mondiales et de l'OCDE. Par ailleurs, il présente un faible ratio de médecins (2,5) et de lits d'hôpital (1) pour 1 000 habitants. 

Les hôpitaux sont toutefois de très bonne qualité, avec des standards comparables à ceux des établissements américains.  Les citoyens mexicains bénéficient d'une couverture santé universelle et le système de santé public est complété par le secteur privé. 

La plupart des Mexicains optent pour le système public. Cependant, le pays est réputé pour ses soins de santé privés à bas coût, avec des tarifs pour les procédures médicales et les médicaments bien inférieurs à ceux des États-Unis. De ce fait, 780.000 Américains se sont rendus au Mexique en 2022 pour bénéficier de services de santé abordables. 

Selon les statistiques de l'OCDE, l'Afrique du Sud dépense 1 184 $ (1 104 €) par personne chaque année en soins de santé, soit environ 9 % de son PIB. 

Si l'Afrique du Sud n'offre pas de couverture santé universelle, environ 80 % de la population dépend du système de santé public, qui est sous-financé et de qualité médiocre. 

La nation arc-en-ciel est la plus inégalitaire au monde sur le plan économique. La minorité aisée, principalement blanche, bénéficie ainsi de soins de santé privés bien supérieurs au reste de la population. Pour améliorer la situation de la majorité à faibles revenus, majoritairement noire, le gouvernement prévoit d'instaurer un régime national d'assurance santé d'ici 2026. 

Les dépenses de santé par habitant au Brésil s'élèvent à 1 573 $ (1 467 €), représentant une part généreuse de 13 % de son PIB. 

Le Brésil dispose d'une couverture santé universelle à laquelle tous les habitants, y compris les non-résidents, ont accès. Cependant, la qualité des soins est souvent faible dans les zones les plus défavorisées, notamment dans les favelas urbaines et les régions rurales pauvres. 

À l'inverse, environ 23 % de la population profite de soins de santé privés de grande qualité, les soins dentaires privés au Brésil étant particulièrement renommés. 

Les dépenses de santé par habitant en Colombie s'élèvent à 1 640 $ (1 529 €), ce qui représente 8,1 % de son PIB. 

Si les services dans les zones rurales sont souvent insuffisants, la Colombie a bonne réputation en ce qui concerne la santé. Le pays possède le plus grand système d'assurance maladie et de protection financière médicale d'Amérique latine et son régime médical est plus performant que celui des États-Unis et du Canada. 

Les standards de soins dans les zones urbaines sont excellents et les soins privés y sont très abordables, ce qui fait de la Colombie une destination prisée pour le tourisme médical. 

Les dépenses de santé par habitant en Turquie représentaient 1 827 $ (1 703 €) en 2022, soit 4,3 % de son PIB. Si ce chiffre est relativement bas, le système de santé du pays est réputé pour son accessibilité et offre également un excellent rapport qualité-prix. 

La Turquie a mis en place un système de santé universel dès 2003 à travers son Institution de Sécurité Sociale (SGK) - qui peut certes faire défaut dans les régions rurales. 

Le pays dispose d'un système privé bien développé, avec des standards équivalents à ceux de la France dans ses meilleures installations et d'autres économies avancées. Pôle de tourisme médical important, la Turquie attire de nombreux visiteurs européens et américains.

Parmi ses attraits : la chirurgie plastique à prix réduit, les greffes de cheveux, la chirurgie cardiaque et les soins dentaires. La tendance à se rendre en Turquie pour des services dentaires à bas prix a même été surnommée « dents de Turquie », avec le hashtag associé cumulant plus de 100 millions de vues sur TikTok. 

Selon certaines sources, la Turquie est désormais la première destination mondiale pour le tourisme médical. Cependant, les normes peuvent varier considérablement et depuis 2019, au moins 25 ressortissants britanniques sont décédés à la suite de procédures médicales réalisées dans le pays.

La Roumanie est le moins bon élève de l’Union européenne. Le pays dépense 2 385 $ (2 224 €) par habitant par an, soit entre 5 et 6 % de son PIB. 

Il existe une couverture de santé universelle, mais la qualité est notoirement faible. En raison d’un financement limité et de problèmes de corruption, le système de santé roumain souffre de disparités régionales, d'une infrastructure inférieure et de pénuries tant de personnel médical que d'équipements.

Par ailleurs, les médecins roumains quittent le pays en masse, à la recherche de meilleurs salaires et conditions de travail. Les patients les plus aisés se font souvent soigner à l’étranger.

En 2022, le Chili a dépensé 2 699 $ (2 517 €) par personne pour la santé, soit 9 % de son PIB. 

Le pays dispose d'un système de santé mixte public-privé et d'une couverture quasi universelle, avec 94 % de la population couverte pour au moins « un ensemble de services de base » (selon l'OCDE). 

Si les hôpitaux publics sont souvent sous-équipés, le personnel médical est excellent et les résultats sont généralement positifs. Les normes sont élevées dans les hôpitaux privés, mais cela a un coût. Contrairement à d'autres pays latino-américains, les soins de santé privés tendent à être chers au Chili. 

En Pologne, les dépenses de santé sont relativement faibles selon les standards européens. En 2022, elles s’élevaient à 2 973 $ (2 772 €), soit 6,7 % de son PIB. 

Le pays offre une couverture universelle basée sur l'assurance maladie sociale (AMS). Sous-financé, son système de santé public n'a pas la meilleure réputation. Si bien qu’un nombre relativement important de citoyens (8 %) souscrit une assurance maladie privée volontaire. 

Les dépenses de santé en Espagne ont atteint 4 432 $ (4 133 €) par personne en 2022, soit 10 % du PIB du pays. 

Le système de santé universel espagnol, principalement financé par la sécurité sociale, est parmi les meilleurs au monde. Il est considéré comme le plus efficace en Europe et offre le meilleur rapport qualité-prix du continent. 

Parallèlement, le système de santé privé du pays est bien développé, avec des dépenses dans ce domaine bien supérieures à la moyenne européenne.

La Corée du Sud a dépensé 4 570 $ par habitant pour la santé en 2022, soit 9,7 % de son PIB. 

L'État fournit une couverture de santé universelle de haute qualité financée par des taxes sur l'emploi et le tabac, des subventions et des contributions extérieures. La Corée du Sud est le pays de l’OCDE qui possède le plus grand nombre de lits d'hôpital (12,8) pour 1 000 habitants. Le nombre comparatif de médecins (2,6), quant à lui, reste faible. 

Autre inconvénient : le nombre élevé de dépenses à la charge des patients. La Corée du Sud a le pourcentage le plus élevé parmi les pays de l'OCDE. En raison de la prévalence des co-paiements, les Sud-Coréens doivent souvent souscrire une assurance privée pour couvrir les coûts supplémentaires, qui peuvent être importants en cas de maladie grave. 

Malgré tout, le système de santé sud-coréen est classé comme le troisième meilleur au monde par le Legatum Institute, un groupe de réflexion basé à Londres. 

Les dépenses de santé par habitant au Japon représentaient 5 251 $ en 2022, soit 11,5 % de son PIB. Un montant bien supérieur aux moyennes mondiale et de l'OCDE. 

Le Japon offre une couverture de santé universelle par le biais d'une assurance maladie obligatoire régie par la loi, principalement financée par des impôts et des contributions individuelles. Expatica rapporte toutefois qu'environ 70 % des citoyens souscrivent des plans d'assurance santé privés. 

La population japonaise est la plus âgée au monde et a l’espérance de vie la plus longue. Cela s’explique en partie grâce à son système de santé exemplaire, qui met beaucoup l'accent sur la prévention. Selon le Legatum Institute, le système de santé japonais est le deuxième meilleur au monde, juste derrière celui de Singapour. 

Les dépenses de santé par habitant en Finlande ont atteint 5 599 $ (5 221 €) en 2022, soit environ 10 % de son PIB.

Le gouvernement propose des soins de santé universels financés par les impôts et la sécurité sociale. Même si, comme au Royaume-Uni, les délais d'attente pour les interventions non urgentes peuvent être longs, le système de santé public en Finlande est de grande qualité. Cela explique la faible présence du secteur privé.

En 2022, l'Irlande a dépensé 6 047 $ (5 639 €) par personne pour les soins de santé, soit 6 % de son PIB. Un pourcentage relativement faible, mais qui s'explique par la politique fiscale avantageuse de l'île. Les déclarations de revenus des multinationales implantées en Irlande génèrent des données erronées du PIB. Ce pourcentage ne signifie donc pas que le pays n'investit pas suffisamment en matière de santé. 

Si le système de santé public irlandais est excellent, il n'est que partiellement universel. Une grande partie de la population doit assumer elle-même des frais supplémentaires importants. C'est la raison pour laquelle le recours à l'assurance médicale privée y est très répandu : 40 % des résidents irlandais ont souscrit une assurance privée, le taux le plus élevé d'Europe selon International Citizens Insurance. 

Les dépenses de santé par habitant en Nouvelle-Zélande s’élevaient à 6 601 $ (6 061 €) par habitant en 2022, représentant 11 % du PIB.

Depuis 1938, la Nouvelle-Zélande offre des soins de santé publics de très grande qualité, financés par les impôts. Les patients doivent cependant payer eux-mêmes certaines prestations, comme la consultation d'un médecin généraliste. 

Par ailleurs, les listes d’attente peuvent être longues. Ce qui explique qu'environ un tiers des Néo-Zélandais souscrivent une assurance maladie privée, les jeunes en particulier. 

En 2022, le Danemark investit 6 280 $ (5 856 €) par habitant dans les soins de santé, soit 9,5 % de son PIB. 

Le pays offre une couverture de santé universelle et son système de santé public financé par les impôts est très efficace. Le Danemark détient la durée d'hospitalisation la plus courte des pays de l'Union européenne avec 3,5 jours (contre une moyenne de 6,6 jours pour l'OCDE). Les listes d'attente sont relativement courtes. 

Toutefois, les Danois ont certains services à leurs frais, tels que la kinésithérapie. Par ailleurs, les résultats pour le cancer du sein et de l’intestin sont mauvais. Ce qui pourrait expliquer le fait que le nombre de patients bénéficiant d'une assurance privée a doublé entre 2010 et 2020. 

En 2022, les dépenses de santé par habitant au Canada étaient de 6 319 $ (5 893 €) : 11,2 % du PIB.

À la différence de son voisin américain, le Canada garantit une couverture médicale universelle grâce à son très bon système Medicare. Financé par l'impôt, il couvre 100 % de la population.

Mais tous les services ne sont pas gratuits. Les médicaments délivrés sur ordonnance peuvent s'avérer coûteux. 10 % des Canadiens déclarent ne pas suivre leur traitement en raison de son coût élevé.

Environ deux tiers des Canadiens choisissent alors de souscrire une assurance médicale privée. 

En 2022, l'Australie a dépensé 6 372 $ (5 942 €) par personne en soins de santé, soit plus que son voisin néo-zélandais. Néanmoins, elles représentent seulement environ 9 % de son PIB, contre 11 % pour la Nouvelle-Zélande.

Si le système de santé néo-zélandais est considéré comme meilleur pour sa qualité de soins, celui de l'Australie reste excellent. Il compte d'ailleurs plus de lits d'hôpitaux par personne, même si les habitants des régions rurales isolées peinent souvent à accéder à des services de santé décents.

Medicare, le système de santé universel australien, ne prend pas en charge tous les frais. Les personnes les plus aisées paient un supplément de 1 % à 1,5 % si elles ne disposent pas d'une assurance médicale privée. C'est entre autres pour cela que près de la moitié des Australiens utilisent une assurance privée.

La Suède a dépensé en soins de santé 6 438 $ (6 004 €) par personne en 2022, soit environ 10,7 % de son PIB. 

D'après U.S. News & World Report, le pays possède le système de santé public universel le mieux développé au monde. La qualité des soins est remarquable, tout comme ses résultats. Même si les patients doivent prendre à leur charge certains frais, les taux de survie au cancer sont particulièrement bons.

La majorité des Suédois font confiance au système public pour tous leurs besoins de santé. Ainsi, seulement 10 % d'entre eux environ sont titulaires d'une assurance médicale privée. 

En 2022, le budget des soins de santé des Pays-Bas s'élevait à 6 729 $ (6 275 €) par personne, soit un peu moins de 10 % du PIB. 

Le système de santé néerlandais est l'un des plus performants au monde et ses normes sont exceptionnellement élevées. La couverture médicale est universelle, mais à la différence du modèle social de ses voisins européens, celle-ci s'appuie sur le secteur privé. 

Les patients sont obligés de souscrire une assurance médicale privée, subventionnée par l'État. Les Néerlandais peuvent la compléter avec d'autres régimes privés plus coûteux.

Les dépenses de santé par habitant en Autriche s'élevaient à 7 275 $ (6 784 €) en 2022. C'est 11,4 % de son PIB. 

L'Autriche dispose d'un système de santé universel financé par les cotisations de sécurité sociale, qui comprend un régime public très bien noté. Parmi les pays de l'OCDE, l'Autriche a le plus grand nombre de médecins pour sa population : 5,3 pour 1 000 habitants. Elle compte également beaucoup plus d'infirmières et de lits d'hôpitaux par personne que la moyenne de l'OCDE. 

Pourtant, le modèle autrichien est loin d'être parfait : plus d'un tiers des citoyens souscrivent une assurance médicale privée. 

En 2022, le budget de santé par habitant de la Norvège était de 7 771 $ (7 247 €), soit près de 8 % de son PIB.

Depuis 1978, le pays propose des services de santé universels. Le système public est financé par l'impôt et les cotisations salariales. Une taxe supplémentaire est demandée aux personnes les plus riches. 

Le régime de santé norvégien est connu pour sa qualité, son efficacité et l'importance accordée aux soins préventifs. Autre avantage : les soins de santé privés sont parmi les moins chers du monde. Seulement 10 % environ de la population possède une assurance médicale privée. 

En 2022, l'Allemagne a déboursé 8 011 $ (7 471 €) par habitant en soins de santé, soit 12,7 % du PIB. Elle se classe ainsi troisième des pays de l'OCDE qui dépensent le plus en santé.

L'Allemagne offre une couverture médicale universelle complète, financée par l'assurance maladie légale et privée. Les soins médicaux sont excellents : l'accent est mis sur le choix du patient et les soins s'étendent jusqu'aux traitements holistiques. En effet, la médecine complémentaire et alternative est couramment pratiquée en Allemagne. 

En 2022, la Suisse consacrait 8 049 $ (7 506 €) par habitant en soins de santé, soit 11,3 % de son PIB.

La Suisse investit considérablement pour ses habitants en soins de santé privés. Or, même si l'État subventionne certains services, il n'existe pas de couverture universelle. Il est obligatoire d'avoir une assurance médicale privée.

Les normes sont particulièrement rigoureuses, comme le démontre le ratio personnel médical par patient. Les établissements médicaux sont très bien équipés et les délais d'attente pour les procédures sont généralement courts.

Les États-Unis ont dépensé la somme astronomique de 12 555 $ (11 708 €) par habitant pour les soins de santé en 2022, plus que n'importe quel autre pays. Ce qui représente 16,6 % du PIB, soit le taux le plus élevé des pays de l'OCDE.

Les seniors, les personnes avec un handicap et les citoyens à faible revenu sont couverts dans une certaine mesure par Medicare et Medicaid, mais les États-Unis ne disposent pas d'un système de santé universel. La majeure partie de la population dépend d'une assurance médicale privée très coûteuse. La plus grande puissance du monde reste le pays qui dépense le plus pour les soins de santé publics par habitant.

Pourtant, les États-Unis affichent l'espérance de vie la plus basse parmi les pays à revenu élevé, ainsi que le taux le plus élevé de personnes atteintes de maladies chroniques multiples.

Aux États-Unis, l'espérance de vie est la plus faible des pays riches. Ils présentent aussi le taux le plus important de personnes souffrant de maladies chroniques multiples.

Il existe pourtant des normes de soins de santé excellentes et des hôpitaux de renommée mondiale, mais seuls ceux qui peuvent se permettre leurs tarifs élevés peuvent en bénéficier. Le rapport qualité-prix est inférieur à celui des autres pays.