La place de la Suisse parmi les 31 plus grandes économies du monde en 2025
Les poids lourds de l’économie mondiale
Acteurs dominants de l’économie mondiale qui pèse 115 000 milliards de dollars (environ 106 000 milliards d’euros), les pays les plus riches en termes de PIB global sont de véritables puissances capables d’influencer le commerce international, la finance, la politique, la culture et bien plus encore.
Voici les 31 premières puissances économiques en 2025, selon les dernières données du Fonds monétaire international (FMI). Tous les montants sont indiqués en dollars US, suivis d’une conversion en euros.
Adaptation française par Laëtitia Lord
31e : l’Autriche, 2025 – 534,3 Mds $ (491 Mds €)
Pays à revenu élevé offrant un niveau de vie parmi les plus confortables, l’Autriche dispose d’une économie largement tournée vers les services, comme la plupart des nations développées. Ses secteurs clés incluent les services financiers, le commerce de détail, le tourisme et d’autres industries lucratives. Le commerce international joue aussi un rôle essentiel, en particulier avec l’Allemagne voisine.
Mais, comme les autres pays de l’Union européenne, l’Autriche risque d’être durement touchée par les droits de douane imposés par le président Trump sur le bloc, ce qui pourrait freiner sa croissance. Les États-Unis sont en effet son troisième partenaire commercial.
Selon le World Economic League Table (WELT), l’Autriche devrait connaître une croissance modeste jusqu’en 2039. Le pays devrait ainsi reculer de neuf places dans le classement mondial du PIB au cours des 14 prochaines années.
30e : la Thaïlande, 2025 – 546,22 Mds $ (503 Mds €)
La Thaïlande est une économie industrialisée à revenu intermédiaire supérieur axée sur les exportations et portée par un secteur des services dynamique, largement stimulé par le tourisme. Le pays se distingue notamment par le taux de chômage le plus bas parmi les 31 premières économies mondiales. En revanche, son PIB par habitant reste relativement faible.
Au cours des 14 prochaines années, l’économie thaïlandaise devrait croître en moyenne de 2,7 % par an et gagner trois places dans le classement du WELT.
29e : les Émirats arabes unis, 2025 – 548,6 Mds $ (505 Mds €)
Classés parmi les pays à revenu élevé, les Émirats arabes unis ont longtemps été dépendants du pétrole. Mais ces dernières années, l’économie s’est diversifiée grâce à l’essor des services, notamment le tourisme et l’aviation. Le pays reste toutefois très tributaire du commerce extérieur, avec des exportations qui représentent encore 98 % de son PIB.
À l’horizon 2039, les Émirats devraient conserver leur rang actuel dans le WELT, avec une croissance annuelle attendue entre 4,3 % et 4,7 %.
28e : Singapour, 2025 – 564,77 Mds $ (520 Mds €)
Singapour dispose d’une économie à revenu élevé, parmi les plus productives et compétitives au monde. Le pays affiche le quatrième PIB par habitant du top 31 et le deuxième taux de chômage le plus bas. Réputée pour son environnement favorable aux affaires et ses infrastructures de premier ordre, la cité-État s’appuie sur un secteur manufacturier de pointe, tandis que ses exportations représentent l’équivalent de 187,6 % de son PIB.
Au cours des 14 prochaines années, la croissance annuelle devrait s’établir en moyenne entre 2,3 % et 2,5 %. Des chiffres solides pour une économie avancée, même si un recul de six places est attendu pour Singapour dans le WELT.
27e : Israël, 2025 – 583,36 Mds $ (537 Mds €)
Israël est un pays à revenu élevé doté d’une économie diversifiée. Ses secteurs phares incluent les hautes technologies, la chimie et les services aux entreprises. Mais, outre les souffrances humaines qu’ils ont provoquées, les récents conflits avec le Hamas, le Hezbollah et l’Iran ont lourdement pesé sur l’économie.
En 2024, le pays a consacré 28 milliards de dollars (environ 25,8 milliards d’euros) à l’effort militaire, tandis que la dette a grimpé à 69 % du PIB. Cela a entraîné un fort ralentissement de la croissance du pays l’an dernier.
Pour les années à venir, la croissance devrait repartir, avec une moyenne comprise entre 3 % et 3,4 % par an jusqu’en 2039. Le WELT prévoit une progression pour Israël. Le pays devrait terminer la décennie 2030 au rang de 29ᵉ économie mondiale.
26e : l’Irlande, 2025 – 598,84 Mds $ (551 Mds €)
Petite par la taille mais grande par ses performances, l’Irlande est une économie à revenu élevé qui affiche le deuxième PIB par habitant du top 31 et la meilleure productivité du travail. Ses indicateurs économiques sont toutefois biaisés par le grand nombre de multinationales qui y déclarent leurs bénéfices.
Le pays n’en demeure pas moins une économie solide, tournée vers l’exportation, avec des atouts majeurs dans la pharmacie et l’électronique, soutenus par une main-d’œuvre hautement qualifiée. Mais l’Irlande risque de souffrir davantage que la plupart des pays de l’UE des droits de douane imposés par le président Trump, puisqu’elle affiche un excédent commercial de 86,7 milliards de dollars (environ 79,8 milliards d’euros) avec les États-Unis, l’un des plus élevés au monde.
D’ici à 2039, le PIB irlandais devrait croître en moyenne de 1,9 % à 2 % par an. Une progression correcte, mais insuffisante face à la dynamique d’autres économies. Le pays devrait perdre huit places dans le WELT.
25e : la Suède, 2025 – 620,3 Mds $ (571 Mds €)
Pays prospère à revenu élevé, la Suède affiche le sixième PIB par habitant de l’Union européenne et une économie largement tournée vers les services. Le commerce international est vital pour sa prospérité puisque le pays exporte chaque année pour 17,6 milliards de dollars (environ 16,2 milliards d’euros) de biens et services vers les États-Unis, son troisième partenaire commercial. Mais comme elle n’importe que 7,3 milliards de dollars (environ 6,7 milliards d’euros) de produits américains, la Suède risque de souffrir des droits de douane imposés par le président Trump à l’UE.
Au cours des 14 prochaines années, son PIB devrait progresser de 1,9 % à 2,2 % par an en moyenne, un rythme honorable pour une économie avancée. Toutefois, face à la croissance plus soutenue de plusieurs pays en développement, la Suède devrait reculer de six places dans le classement mondial du PIB.
24e : l’Argentine, 2025 – 683,53 Mds $ (629 Mds €)
Classée parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur, l’Argentine bénéficie de ressources naturelles abondantes, allant de terres agricoles fertiles à d’importantes réserves de gaz naturel et de lithium. Le pays dispose aussi de secteurs manufacturier et tertiaire bien développés.
Mais sur le plan économique, l’Argentine traverse une crise chronique. Très endettée, elle affiche l’un des PIB par habitant les plus faibles du classement et le taux d’inflation le plus élevé, qui a dépassé 120 % en 2024. Les réformes radicales engagées par le président Javier Milei visent à redresser la situation et commencent à produire des effets, mais le chômage et la pauvreté se sont envolés.
À l’horizon 2039, la croissance devrait s’établir entre 2,3 % et 3,9 % par an. De quoi permettre à l’Argentine de gagner neuf places dans le WELT.
23e : la Belgique, 2025 – 684,86 Mds $ (630 Mds €)
La Belgique est un pays prospère à revenu élevé, caractérisé par un niveau d’inégalités relativement faible. Son économie repose principalement sur les services, mais le secteur manufacturier occupe aussi une place importante, notamment dans la pharmacie et l’électronique.
Le pays est encore plus dépendant du commerce extérieur que la Suède, avec des exportations représentant 84 % de son PIB. Affichant un excédent commercial de 6,4 milliards de dollars (environ 5,9 milliards d’euros) avec les États-Unis, la Belgique pourrait pâtir des droits de douane imposés par Washington.
À long terme, l’économie belge devrait enregistrer une croissance modeste jusqu’en 2039. Mais cette progression sera insuffisante pour maintenir son rang : le pays devrait reculer de neuf places dans le WELT.
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22e : Taïwan, 2025 – 804,89 Mds $ (740 Mds €)
Économie dynamique à revenu élevé, Taïwan est l’un des moteurs mondiaux des exportations et l’île s’est imposée ces dernières années comme un leader incontournable de l’industrie des semi-conducteurs. Néanmoins, la menace d’un conflit ouvert avec la Chine pèse lourdement sur l’île : selon une estimation, une guerre avec la République populaire ferait chuter son PIB de 12 % et ce scénario pourrait même être sous-évalué.
Si ce risque ne se matérialise pas, l’économie taïwanaise devrait croître en moyenne de 2,1 % à 2,5 % par an entre 2025 et 2039. Une progression qui resterait insuffisante pour maintenir son rang, un recul de deux places étant prévu dans le WELT.
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21e : la Suisse, 2025 – 947,13 Mds $ (871 Mds €)
Pays à revenu élevé et au niveau de vie exceptionnel, la Suisse affiche le troisième PIB par habitant le plus élevé du top 31.
Hautement compétitive, son économie repose sur un secteur tertiaire de premier plan — en particulier les services financiers — ainsi que sur une industrie manufacturière avancée, incluant la pharmacie et l’électronique. Très dépendante du commerce extérieur, la Confédération helvétique pourrait être fortement affectée par les retombées des politiques protectionnistes de Donald Trump.
À l’horizon 2039, la croissance du PIB suisse devrait rester modeste, ce qui devrait entraîner un recul de deux places dans le WELT.
20e : la Pologne, 2025 – 979,96 Mds $ (902 Mds €)
La Pologne a connu une croissance exceptionnelle au cours des dernières décennies, passant du statut de pays à revenu intermédiaire à celui de pays à revenu élevé à une vitesse fulgurante.
Elle s’est ainsi imposée comme l’une des principales économies de l’Union européenne. Particularité notable, la Pologne importe davantage de biens américains qu’elle n’en exporte vers les États-Unis, ce qui la rend moins vulnérable aux droits de douane imposés par Washington.
À l’avenir, la croissance annuelle devrait osciller entre 2,8 % et 3,2 % jusqu’en 2039. Grâce à ce rythme relativement soutenu, la Pologne devrait gagner une place dans le classement mondial du PIB, contrairement à de nombreux pays européens appelés à stagner ou à reculer.
19e : l’Arabie saoudite, 2025 – 1 080 Mds $ (993 Mds €)
L’économie saoudienne, qui dépasse les 1 000 milliards de dollars, reste portée par le pétrole et le gaz naturel, mais ce pays à revenu élevé entreprend de vastes efforts de diversification et d’investissement dans les énergies vertes, notamment à travers son ambitieux plan Saudi Vision 2030.
Avec cette stratégie d’ouverture vers de nouveaux secteurs, sa croissance devrait s’établir en moyenne à 3,9 % par an d’ici 2029, puis à 3,5 % dans les années 2030. Selon le WELT, l’Arabie saoudite devrait ainsi gagner deux places dans le classement mondial.
18e : les Pays-Bas, 2025 – 1 270 Mds $ (1 168 Mds €)
Pays à revenu élevé, les Pays-Bas affichent la meilleure égalité de revenus parmi les 31 premières économies mondiales. Leur économie repose largement sur les services, avec des points forts dans la logistique, la finance et le tourisme. Les industries pétrochimiques, technologiques et agroalimentaires y sont aussi de renommée mondiale, et le pays est le deuxième exportateur agricole de la planète.
Puissance exportatrice par excellence, les Pays-Bas affichent un déficit commercial record avec les États-Unis, de 55 milliards de dollars (environ 50,6 milliards d’euros), ce qui les met paradoxalement à l’abri des droits de douane américains imposés à l’UE.
À plus long terme, la croissance néerlandaise devrait se limiter à 1,4 %–1,6 % par an d’ici 2039. Un rythme modeste qui devrait entraîner un recul de deux places dans le WELT.
17e : l’Indonésie, 2025 – 1 430 Mds $ (1 316 Mds €)
Classée parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur, l’Indonésie s’impose comme une puissance économique montante. Elle bénéficie de ressources naturelles abondantes, d’une population jeune et d’un secteur des services en pleine expansion, où le tourisme joue un rôle moteur. Mais le pays affiche encore l’un des PIB par habitant les plus bas du top 31 et doit impérativement diversifier son économie.
Malgré ces faiblesses, l’Indonésie devrait enregistrer une croissance annuelle comprise entre 4,3 % et 4,7 % jusqu’en 2039. Selon le WELT, elle devrait alors se hisser au 10ᵉ rang des plus grandes économies mondiales.
16e : la Turquie, 2025 – 1 440 Mds $ (1 325 Mds €)
Classée parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur, la Turquie dispose d’une économie diversifiée, soutenue par un secteur manufacturier robuste et des services dynamiques. L’agriculture occupe toutefois encore un quart de la population active. Plusieurs indicateurs restent préoccupants : le pays affiche l’un des taux de chômage les plus élevés du top 31, la deuxième inflation la plus forte (35 %), ainsi que des niveaux élevés d’inégalités de revenus et d’endettement extérieur.
Dans ce contexte, la croissance prévue pour les 14 prochaines années apparaît modeste pour une économie de ce niveau, avec une moyenne comprise entre 2,9 % et 3,2 % par an. Selon le WELT, la Turquie devrait ainsi conserver sa position actuelle d’ici 2039, contrairement à nombre de ses pairs à revenu intermédiaire supérieur qui devraient progresser dans le classement.
15e : le Mexique, 2025 – 1 690 Mds $ (1 555 Mds €)
Également classé parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur, le Mexique bénéficie d’une solide base manufacturière, d’une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée et de nombreux autres atouts. Mais ses performances économiques sont freinées par une productivité obstinément faible, un manque de compétitivité, de fortes inégalités de revenus, un emploi informel endémique et des taux de criminalité alarmants liés aux cartels de la drogue.
Son excédent commercial avec les États-Unis — l’un des plus importants au monde — atteint 171,8 milliards de dollars (environ 158,1 milliards d’euros), ce qui le rend particulièrement vulnérable aux droits de douane punitifs imposés par Donald Trump. Avec une croissance modeste attendue au cours des 14 prochaines années, le Mexique devrait gagner une place dans le WELT d’ici la fin de la décennie, avant de la reperdre d’ici 2039.
14e : l’Australie, 2025 – 1 770 Mds $ (1 628 Mds €)
Si l’industrie minière reste le pilier de l’économie australienne, ce pays à revenu élevé peut aussi compter sur des secteurs des services, de la fabrication et de l’agriculture bien développés. Ses exportations vers les États-Unis demeurent limitées, de sorte que d’éventuels droits de douane américains n’auraient qu’un impact marginal. En revanche, si les tarifs imposés par Donald Trump venaient à affaiblir l’économie chinoise, l’Australie en subirait les conséquences, la République populaire étant son premier partenaire commercial.
Pour les 14 prochaines années, une croissance régulière est attendue. Selon le WELT, l’Australie devrait ainsi conserver sa place actuelle dans le classement mondial du PIB.
13e : la Corée du Sud, 2025 – 1 790 Mds $ (1 647 Mds €)
Pays à revenu élevé, la Corée du Sud s’appuie sur un secteur des services dynamique et sur une industrie manufacturière solide, notamment dans les produits technologiques. Mais plusieurs défis se profilent : un vieillissement démographique rapide, une instabilité politique, les tensions persistantes avec la Corée du Nord et la menace de droits de douane américains. Avec un excédent commercial de 66 milliards de dollars (environ 60,7 milliards d’euros) vis-à-vis des États-Unis, le pays serait particulièrement exposé.
À l’avenir, la Corée du Sud devrait conserver sa place de 12ᵉ économie mondiale, avec une croissance annuelle attendue autour de 2 %.
12e : l’Espagne, 2025 – 1 800 Mds $ (1 656 Mds €)
Pays à revenu élevé, l’Espagne s’appuie sur plusieurs piliers économiques : l’industrie manufacturière, les services financiers, la chimie, mais aussi le textile et surtout le tourisme. Le pays est la deuxième destination la plus visitée au monde. Elle bénéficie par ailleurs d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et d’infrastructures de premier ordre. Son talon d’Achille reste cependant un chômage structurellement élevé.
À l’horizon 2039, la croissance devrait se situer entre 1,8 % et 2,1 % par an. Un rythme insuffisant pour maintenir son rang : l’Espagne devrait reculer de deux places dans le WELT.
11e : la Russie, 2025 – 2 080 Mds $ (1 914 Mds €)
En 2023, la Russie est passée du statut de pays à revenu intermédiaire supérieur à celui de pays à revenu élevé, portée par une forte hausse des dépenses militaires dans le contexte de la guerre en Ukraine. Bien que sous le coup de lourdes sanctions occidentales, son économie a montré une étonnante résilience grâce à l’intensification de ses échanges avec des partenaires comme la Chine et l’Inde. Mais l’inflation s’est envolée et, isolée de l’Occident, la Russie fait face à des perspectives économiques moroses.
La croissance devrait se limiter à 1,2 % en moyenne par an d’ici la fin de la décennie, puis à seulement 1 % dans les années 2030. La Russie devrait ainsi reculer de trois places dans le WELT d’ici 2039.
10e : le Brésil, 2025 – 2 130 Mds $ (1 960 Mds €)
L’économie brésilienne repose sur l’abondance de ses ressources naturelles, un secteur manufacturier solide et un marché du travail dynamique, mais son développement est freiné par un endettement public élevé et un manque de compétitivité. Autres points noirs : le Brésil affiche l’un des PIB par habitant les plus bas du top 31 et la deuxième plus forte inégalité de revenus.
La croissance devrait avoisiner 2 % par an d’ici 2039, un chiffre décevant pour un pays à revenu intermédiaire supérieur. Malgré cela, le Brésil devrait gagner trois places dans le WELT.
9e : le Canada, 2025 – 2 230 Mds $ (2 052 Mds €)
Le Canada doit en grande partie sa prospérité à l’abondance de ses ressources naturelles, en particulier ses vastes réserves de pétrole et de gaz. Ce pays à revenu élevé s’appuie aussi sur un secteur tertiaire à forte valeur ajoutée, mais tout n’est pas idyllique au « Grand Nord blanc » : la dette est devenue un problème majeur et les droits de douane imposés par Donald Trump pourraient lui porter un coup sévère en raison de sa dépendance au marché américain et de son excédent commercial de 63,3 milliards de dollars (environ 58,2 milliards d’euros) avec les États-Unis.
En dehors de cet obstacle, la croissance canadienne devrait se situer entre 1,6 % et 1,8 % par an au cours des 14 prochaines années. Selon le WELT, le pays devrait perdre une place dans le classement d’ici 2029, avant de la regagner dans la décennie suivante.
8e : l’Italie, 2025 – 2 420 Mds $ (2 226 Mds €)
Pays à revenu élevé, l’Italie possède une économie diversifiée qui englobe les services financiers et commerciaux, une agriculture et une industrie solides, ainsi que la recherche scientifique et technologique. Elle est aussi mondialement réputée pour son tourisme, sa mode et son design.
Mais le pays reste grevé par une dette publique massive, une économie informelle importante et une population parmi les plus vieillissantes du monde. De plus, avec un excédent commercial de 44 milliards de dollars (environ 40,5 milliards d’euros) vis-à-vis des États-Unis, l’Italie est particulièrement exposée aux droits de douane américains sur les exportations européennes.
À l’horizon 2039, le PIB italien ne devrait croître que de 0,7 % à 0,8 % par an. Sans surprise, l’Italie devrait reculer de trois places dans le WELT au cours des 14 prochaines années.
7e : la France, 2025 – 3 210 Mds $ (2 953 Mds €)
La France s’appuie sur des secteurs solides dans les services, l’industrie et l’agriculture. Avec son statut de pays à revenu élevé, elle se distingue particulièrement dans l’aéronautique, l’énergie et les produits de luxe. Première destination touristique mondiale, elle tire aussi une part essentielle de sa richesse de ce secteur. Ses principaux défis restent un niveau de chômage relativement élevé et une dette importante.
Entre 2025 et 2039, la croissance annuelle devrait avoisiner un peu plus de 1 % en moyenne. La France devrait néanmoins conserver sa place de septième puissance économique mondiale tout au long de la période, selon le WELT.
6e : le Royaume-Uni, 2025 – 3 840 Mds $ (3 533 Mds €)
Économie à revenu élevé, le Royaume-Uni repose très largement sur les services, avec la finance, le commerce de détail, les loisirs et la culture parmi ses principaux moteurs. Le pays se classe d’ailleurs juste derrière les États-Unis et la Chine en matière de soft power.
Mais les services ne sont pas tout : grâce à ses industries de pointe dans l’automobile, l’aéronautique et la pharmacie, le Royaume-Uni continue de produire des biens de qualité recherchés dans le monde entier. Ses fragilités tiennent notamment aux répercussions persistantes du Brexit. En revanche, Londres est relativement peu exposée aux droits de douane américains, puisqu’elle affiche un déficit commercial de 11,9 milliards de dollars (environ 10,9 milliards d’euros) vis-à-vis des États-Unis.
D’ici 2039, la croissance annuelle devrait se situer entre 1,3 % et 1,8 % en moyenne. Si ces chiffres restent modestes, ils devraient néanmoins permettre au Royaume-Uni de conserver sa place de sixième économie mondiale.
4e ex æquo : l’Inde, 2025 – 4 190 Mds $ (3 855 Mds €)
Portée par une industrialisation rapide et un secteur des services en plein essor — une dynamique de croissance que bien d’autres pays envieraient, l’Inde enchaîne les succès économiques. Devenue la nation la plus peuplée du monde, ce pays à revenu intermédiaire inférieur s’appuie sur une main-d’œuvre jeune, éduquée et de plus en plus qualifiée, mais il reste confronté à des défis de taille : l’un des taux de chômage les plus élevés du top 31 et l’un des PIB par habitant les plus faibles. La pauvreté extrême recule, mais elle demeure une réalité pour des millions d’Indiens.
L’avenir apparaît toutefois prometteur : avec une croissance annuelle soutenue attendue au cours des prochaines années, l’Inde devrait grimper rapidement dans le WELT pour devenir la troisième puissance économique mondiale dès 2029.
4e ex æquo : le Japon, 2025 – 4 190 Mds $ (3 855 Mds €)
Pays à revenu élevé, le Japon est mondialement reconnu pour ses produits technologiques de pointe, mais son industrie non technologique et ses services constituent également des atouts majeurs. Pourtant, la croissance reste atone depuis plusieurs décennies, la dette publique dépasse les 200 % du PIB et la population figure parmi les plus vieillissantes du monde. Avec un excédent commercial de 68,5 milliards de dollars (environ 63,1 milliards d’euros) vis-à-vis des États-Unis, les droits de douane américains pèseraient lourdement sur ses exportations.
D’ici 2039, la croissance japonaise devrait se limiter à 0,6 %–0,9 % par an, selon le WELT. Le pays devrait néanmoins conserver son rang actuel dans ce classement du PIB mondial.
3e : l’Allemagne, 2025 – 4 740 Mds $ (4 361 Mds €)
Première économie de l’Union européenne et véritable moteur industriel du continent, l’Allemagne, pays à revenu élevé, traverse depuis quelques années de sérieuses difficultés. Le choc énergétique de 2022 provoqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait grimper les prix et freiné sa performance économique.
Si le marché du travail reste tendu, la demande atone et le coût élevé de l’énergie continuent de peser. Avec un excédent commercial de 84,8 milliards de dollars (environ 78 Mds €) vis-à-vis des États-Unis, Berlin serait parmi les pays européens les plus touchés par de nouveaux droits de douane américains.
D’ici 2039, la croissance allemande devrait se limiter à 0,8 %–1 % par an. L’Allemagne est ainsi appelée à perdre son rang de troisième puissance économique mondiale.
2e : la Chine, 2025 – 19 230 Mds $ (17 692 Mds €)
Le développement économique de la Chine au cours des dernières décennies a été spectaculaire. Le pays s’est imposé comme la première puissance manufacturière mondiale et le plus grand exportateur de la planète. Ces dernières années, ce pays à revenu intermédiaire supérieur s’est même affirmé comme un moteur de l’innovation.
Mais derrière cette réussite se cachent de profondes fragilités : marché immobilier sinistré, confiance des ménages en berne, endettement public excessif, chômage élevé des jeunes et vieillissement accéléré de la population. Le PIB par habitant reste d’ailleurs relativement faible.
À cela s’ajoutent les droits de douane américains, d’autant plus pénalisants que la Chine affiche l’excédent commercial le plus élevé vis-à-vis de Washington, à 294,4 milliards de dollars (environ 271 Mds €). En cas d’invasion de Taïwan, son économie subirait sans doute un coup irréversible.
Dans les années 2000, certains prévoyaient que la Chine dépasserait les États-Unis dès 2020 pour devenir la première économie mondiale. Aujourd’hui, il est même permis de douter qu’elle y parvienne un jour.
1er : les États-Unis, 2025 – 30 510 Mds $ (28 070 Mds €)
Toujours solidement installés au premier rang mondial, les États-Unis semblent intouchables sur le plan économique. Le pays cumule les atouts : ressources naturelles abondantes, industries de pointe dans la technologie, la finance, la santé ou encore le commerce de détail. Le dollar reste la monnaie de réserve mondiale par excellence et Wall Street, première place boursière de la planète, exerce une influence déterminante.
L’économie américaine n’est toutefois pas exempte de fragilités : dette publique colossale, inégalités persistantes et réformes fiscales qui, plutôt que de stimuler l’activité, pourraient être contrebalancées par les vastes projets de droits de douane et le durcissement des règles migratoires voulus par Donald Trump. Malgré ces défis, les États-Unis devraient conserver leur suprématie économique pour les années à venir.
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