Les 37 plus grands navires de l’histoire
Maîtres des océans

Certains navires ont marqué leur temps, changé le destin de nations entières et inspiré des générations d’explorateurs. Certains gisent au fond des océans, d’autres sont devenus des pièces de musée ou ont fait l’objet de répliques grandeur nature. Qu’ils aient été taillés pour la guerre, la découverte ou le transport de marchandises, tous ont une histoire à raconter.
Découvrez dès à présent les plus célèbres navires de l’histoire, du Calypso au légendaire Titanic…
Adaptation française par Aurore Mettifogo
La barque solaire de Khéops, 2500 av. J.-C.

Ce navire datant de 2500 av. J.-C. a été découvert dans un puits à Gizeh, en Égypte, où il avait été soigneusement démonté pour servir d’offrande funéraire au pharaon Khéops.
Connu sous le nom de « barque solaire », ce vaisseau rituel était destiné à transporter le pharaon, puis son corps embaumé, dans l’au-delà. Construit en cèdre du Liban, il mesure 43 mètres de long pour 5 mètres de large. Dépourvu de voiles, il était vraisemblablement propulsé par des rames.
Découvert en 1954, il a été entièrement reconstruit et sera bientôt exposé au Grand Musée égyptien de Gizeh, dont l’ouverture partielle a eu lieu en octobre 2024.
Les navires romains du lac de Nemi, Ier siècle apr. J.-C.

L’écrivain romain Suétone rapporte que l’empereur Caligula fit construire, au Ier siècle apr. J.-C., un navire d’un luxe inouï, orné de bijoux, de bains, de galeries, de vignes et de fruits. Cette description semble correspondre à l’un des deux navires romains retrouvés au fond du lac de Nemi, en Italie, en 1895.
Longs de 70 mètres et larges de 20 mètres, ces impressionnants navires constituaient une véritable prouesse technique pour l’époque. On y trouvait notamment un système de plomberie sophistiqué et même des statues rotatives.
En 1927, sur ordre de Mussolini, le lac est asséché pour permettre leur étude. Mais en 1944, un incendie détruit les deux épaves, ne laissant que des photographies et quelques vestiges de cette démonstration spectaculaire du génie naval romain.
Le navire-tombe de Sutton Hoo, VIIe siècle

« Je n’ai jamais ouï dire qu’un navire fût mieux équipé de boucliers et de lances de bataille », clame le poème anglo-saxon Beowulf. Cette description pourrait parfaitement s’appliquer au navire du VIIᵉ siècle découvert dans un tumulus à Sutton Hoo, dans le comté anglais du Suffolk, en 1939. Bien que la coque en bois se soit décomposée, son contour, immortalisé dans le sol, et ses rivets en fer ont été préservés.
Équipé de 40 rames, le navire mesurait 27 mètres de long et 5 mètres de large. La richesse des objets funéraires trouvés sur le site suggère qu’il s’agissait de la sépulture d’un important dirigeant – probablement le roi Raedwald d’Est-Anglie.
Le bateau de Gokstad, IXe siècle

En 1880, un navire de l’époque viking a été découvert dans le tumulus de Gokstad, près de Sandefjord, en Norvège. Long de 23 mètres et large de 5 mètres, ce bateau présente une construction à clin, avec des planches de chêne qui se chevauchent. Il pouvait accueillir 32 rameurs et un équipage d’environ 70 personnes. Le site funéraire contenait également les restes d’un homme, vraisemblablement âgé d’une quarantaine d’années, ainsi que d’autres artefacts, dont trois bateaux plus petits.
Le navire et les objets qui l’accompagnaient sont d’ordinaire exposés au musée des Navires vikings d’Oslo. Actuellement fermé pour travaux, ce dernier devrait rouvrir en 2027.
La Blanche-Nef, 1120

En 2021, des plongeurs explorant les eaux au large de la Normandie ont découvert ce qu’ils ont supposé être une section de la Blanche-Nef, un navire englouti en 1120. À bord se trouvait William Aetheling, seul fils légitime d’Henri Ier d’Angleterre, ainsi que sa sœur et environ 150 nobles et membres d’équipage.
Tous périrent tragiquement, à l’exception d’un boucher de Rouen. Bien que les plans du navire ne soient pas entièrement connus, il était probablement similaire à d’autres vaisseaux de l’époque, propulsés à la fois par des rameurs et une voile.
La Santa Maria, XVe siècle

En 1492, Christophe Colomb lève l’ancre en direction des Indes. L’expédition compte alors trois navires, dont le plus grand est la Santa Maria, probablement construite en Espagne, à une date méconnue.
Cette nef (ou caraque), un type de navire conçu pour les voyages océaniques longue distance, était dotée de trois mâts et mesurait entre 19 et 23 mètres de long. Son équipage comptait environ 40 personnes, qui dormaient dans des conditions exiguës, soit sur le pont, soit en dessous. Une réplique de la Santa Maria, construite en 1992 pour marquer le 500ᵉ anniversaire du voyage de Christophe Colomb, est actuellement amarrée à Funchal, sur l’île portugaise de Madère.
Le bateau tortue, XVIe siècle

Le Geobukseon, également appelé bateau tortue, était un navire militaire innovant utilisé par la marine coréenne pendant les invasions japonaises lors de la guerre d’Imjin (1592-1598). Sa conception est attribuée à l’amiral Yi Sun-sin, qui l’a perfectionné sous la dynastie Joseon (1392-1897).
Doté d’un toit distinctif recouvert de piques pour repousser les assauts et de trous alignés sur les côtés pour tirer des projectiles, ce navire de guerre particulièrement avancé pour son époque pouvait accueillir jusqu’à 80 rameurs à son bord.
La Mary Rose, 1511

On estime qu’environ 600 chênes ont été abattus pour construire la Mary Rose, le navire amiral d’Henri VIII. Mis à l’eau en 1511, il s’agissait d’un navire de type caraque conçu à la fois pour la guerre et pour le transport de marchandises. En 1536, après des modifications importantes, le navire comportait quatre ponts lourdement armés et pouvait accueillir un équipage de 400 à 500 personnes.
Le 19 juillet 1545, lors d’une bataille dans le Solent, au large de la côte sud de l’Angleterre, la Mary Rose a chaviré alors qu’elle tentait un virage serré, sombrant dans environ 12 mètres d’eau. En 1982, après avoir passé plus de 400 ans sous l’eau, l’épave a été remontée à la surface. Elle est maintenant conservée au Mary Rose Museum, à Portsmouth, en Angleterre.
Le Golden Hind, 1576

Le Golden Hind était à l’origine un galion commandé par Francis Drake pour son tour du monde, entre 1577 et 1580. Mesurant quelques 31 mètres de long, il transportait 18 canons et un équipage d’environ 80 personnes.
Après le retour de Drake, la reine Élisabeth Ire a ordonné que le navire soit conservé, et il est resté exposé pendant près de 100 ans. Plusieurs répliques ont été construites depuis, dont le Golden Hinde, une réplique à taille réelle actuellement amarrée dans le quartier londonien de Bankside, près de la cathédrale de Southwark.
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Le Mayflower, 1620

L’année 2020 a marqué le 400e anniversaire du départ du Mayflower depuis Plymouth, en Angleterre, à destination de Cape Cod, dans le Massachusetts. Ses 102 passagers, aujourd’hui connus sous le nom de « pèlerins », étaient partis commencer une nouvelle vie en Amérique du Nord. Le navire, dont l’équipage était composé d’une trentaine d’hommes, a mis environ deux mois pour traverser l’Atlantique.
Le Mayflower a probablement été construit à Londres. Long de 27 mètres, il disposait de trois mâts et trois niveaux : le pont principal, le pont des canons et la cale. La réplique que l’on peut voir sur cette photo a été réalisée en 1955 en Angleterre.
Le sous-marin de Cornelius Drebbel, vers 1620

Même si les sous-marins n’ont pas eu de rôle militaire significatif avant la Première Guerre mondiale, l’idée d’un navire submersible existe depuis bien plus longtemps. En effet, c’est en 1578 que le mathématicien et marin anglais William Bourne a dessiné les plans du premier sous-marin de l’histoire, même si ce dernier est resté à l’état d’esquisse. Le premier sous-marin pleinement opérationnel a été lancé 42 ans plus tard, en 1620, par Cornelius Drebbel, un inventeur néerlandais qui travaillait alors en Angleterre.
Son sous-marin était probablement un bateau à rames recouvert de cuir, capable de plonger à environ 4,5 mètres de profondeur. Marquant une étape importante dans l’ingénierie navale, ce submersible – le premier de l’histoire – a plongé dans la Tamise sous le regard médusé des Londoniens et du roi Jacques Ier.
Le Vasa, 1628

Équipé de 64 canons en bronze répartis sur deux ponts, le navire de guerre Vasa fut construit sur ordre du roi Gustave II Adolphe de Suède. Le 10 août 1628, alors qu’il avait à peine levé l’ancre pour son voyage inaugural, il a chaviré à la sortie du port de Stockholm, coûtant la vie à 30 passagers.
En 1962, il a été remonté à la surface dans un état de conservation remarquable, qui a permis d’établir clairement que son naufrage était dû à un défaut de conception. Ce magnifique navire est aujourd’hui exposé au musée Vasa de Stockholm.
La Concorde, 1710

En 1717, le pirate britannique Edward Teach, plus connu sous le nom de Barbe Noire, capture La Concorde, un navire négrier français. Il le réarme, le transforme en navire de guerre et le rebaptise Queen Anne’s Revenge, sans doute en hommage à la reine Anne, souveraine britannique décédée trois ans plus tôt.
Avec ce navire redoutable, Barbe Noire traverse l’Atlantique et s’attaque à des navires marchands néerlandais, britanniques et portugais. Mais en 1718, le Queen Anne’s Revenge s’échoue au large de Charleston, en Caroline du Sud.
Son épave est retrouvée en 1996, et de nombreux artefacts, dont une imposante ancre, sont remontés à la surface. Sur cette photo, on peut voir une maquette du Queen Anne’s Revenge.
Le HMS Endeavour, 1764

Commandé par le lieutenant James Cook lors de sa première expédition de 1768 à 1771, le HMS Endeavour fut le premier navire européen à atteindre la côte est de l’Australie. En 1778, pendant la guerre d’indépendance américaine, il fut sabordé par les Britanniques, avec d’autres navires, au large de Rhode Island pour bloquer les avancées navales françaises.
Les chercheurs ont depuis passé des décennies et des décennies à sonder les eaux autour du port de Newport, et ils pensent désormais avoir localisé l’épave. Bien que rien n’ait encore été confirmé, ils ont trouvé sur le site des indices prometteurs permettant de relier l’épave au célèbre navire de James Cook. Pendant ce temps, une réplique de l’Endeavour est amarrée au musée national de la Marine à Sydney.
Le HMS Victory, 1765

Il aura fallu près de 6 000 arbres – principalement des chênes – pour construire le HMS Victory, mis à l’eau en 1765. Mesurant 69 mètres de long et armé de 104 canons, ses trois mâts lui permettaient de naviguer plus vite que beaucoup d’autres navires de la même taille à l’époque. Le HMS Victory pouvait transporter un équipage d’environ 850 hommes, qui vivaient et travaillaient dans des conditions exiguës et inconfortables, tandis que les officiers bénéficiaient de quartiers plus spacieux.
Le navire a pris part à de nombreuses batailles, dont la plus célèbre fut la bataille de Trafalgar en 1805, où il servit de vaisseau-amiral de la flotte de Nelson. Aujourd’hui, il est amarré et ouvert à la visite dans le chantier naval historique de Portsmouth, en Angleterre.
Le Turtle, 1775

Le Turtle n’était pas un navire, ni même un bateau, mais un sous-marin à une seule place utilisé pendant la Révolution américaine. Conçu par l’inventeur David Bushnell, il avait été fabriqué en chêne et en fer et transportait une mine à son bord dans le but de détruire les navires de guerre britanniques. Malheureusement pour lui, toutes ses missions, y compris celle visant à couler le HMS Eagle dans le port de New York en 1776, se sont soldées par un échec.
Malgré ces échecs cuisants, George Washington a été impressionné par cette innovation, écrivant plus tard à Thomas Jefferson qu’il s’agissait « d’un effort de génie ». Même si le Turtle était une idée révolutionnaire pour son époque, il a fallu plus d’un siècle avant que les sous-marins n’occupent un rôle déterminant dans les opérations militaires, notamment pendant la Première Guerre mondiale.
Le HMS Bounty, 1784

Le HMS Bounty, mis à l’eau en 1784 sous le nom de Bethia pour servir de navire marchand, fut réquisitionné par la Royal Navy en 1787 pour transporter des plants de fruit à pain de Tahiti vers les Indes occidentales afin de nourrir les esclaves. Mais, alors que le navire atteignait les côtes de Tahiti, une mutinerie a éclaté, dirigée par Fletcher Christian en réponse à l’autoritarisme du capitaine William Bligh qui commandait l’équipage.
Bligh et 18 membres de son équipage qui lui étaient restés fidèles furent alors abandonnés dans un canot. Après un périple de 5 794 km, au cours duquel ils survécurent miraculeusement, ils parvinrent à atteindre la terre ferme.
Quant à la réplique du navire, construite pour le film Les Révoltés du Bounty en 1962, elle a coulé lors de l’ouragan Sandy en 2012, entraînant la mort de deux membres d’équipage.
L’USS Constitution, 1797

Surnommé « Old Ironsides », l’USS Constitution, est le plus ancien navire au monde encore en à flot. Lancée en 1797, cette frégate à trois mâts avec une coque en bois a participé à la guerre anglo-américaine de 1812 contre les Britanniques, a servi de navire d’entraînement pendant la guerre de Sécession et a transporté des œuvres d’art américaines en France pour l’Exposition universelle de 1878 à Paris.
En 1997, à l’occasion de son bicentenaire, l’USS Constitution a quitté son mouillage à Boston et a de nouveau navigué à la seule force du vent, une première en 116 ans.
Le HMS Beagle, 1820

En 1831, à seulement 22 ans, Charles Darwin quitte Plymouth, en Angleterre, à bord du HMS Beagle, invité à embarquer en tant que naturaliste. D’abord hésitant, il finit par accepter cette offre qui marquera l’histoire. Au fil du voyage, il recueille divers spécimens et réalise des observations qui poseront les bases de sa théorie de l’évolution.
Pendant cinq ans, le Beagle sillonne le globe, cartographiant les côtes et prenant des mesures de longitude, tandis que Darwin collecte fossiles et échantillons botaniques. Une fois son épopée achevée, le navire est relégué au service des garde-côtes avant d’être démantelé au milieu du XIXᵉ siècle.
Le SS Great Britain, 1843

Avec ses 98 mètres de long, le Great Britain était, lors de sa mise à l'eau en 1843, le plus grand navire au monde. Conçu par l’ingénieur Isambard Kingdom Brunel, il fut l’un des premiers à être doté d’une coque en fer et d’une double propulsion, associant vapeur et voile.
Conçu pour relier l’Atlantique en un temps record – 14 jours seulement –, il pouvait transporter 360 passagers et 120 membres d’équipage. Par la suite, il fut réaffecté au transport d’immigrants vers l’Australie. Aujourd’hui, après avoir été restauré, il est exposé à Bristol sous forme de musée.
Le Flying Cloud, 1851

Construit par Donald McKay à East Boston, dans le Massachusetts, le clipper Flying Cloud a battu presque tous les records de son époque. Sous le commandement du capitaine Josiah P. Creesy et de son épouse navigatrice Eleanor, il effectue son voyage inaugural en 1851, reliant New York à San Francisco via le cap Horn en seulement 89 jours et 21 heures – soit près de deux fois plus vite que la plupart des autres navires de l’époque.
Puis, trois ans plus tard, en 1854, il bat encore son propre record de 13 heures. Un exploit qui restera inégalé pendant 135 ans, jusqu’à ce qu’un autre voilier, le Thursday’s Child, ne vienne enfin le détrôner en 1989.
Le Cutty Sark, 1869

À partir du XVIIIᵉ siècle, l’engouement des Britanniques pour le thé est tel que, pour répondre à la demande, des navires spécialisés conçus pour la vitesse sont construits afin d’assurer les importations depuis la Chine. Construit en 1869, le Cutty Sark était l’un des navires les plus véloces de son époque. Composé de teck et d’orme fixés à une structure en fer léger, il avait été conçu dans un souci de vitesse et d’efficacité.
Mais il se fera très vite supplanter : l’essor des navires à vapeur et l’ouverture du canal de Suez la même année marquent la fin de l’âge d’or des clippers. Aujourd’hui, le Cutty Sark a été réaménagé en un navire-musée et il est amarré à Londres, dans le quartier de Greenwich.
Le Potemkine, 1900

Mis à l’eau en 1900, le Potemkine était un cuirassé à vapeur de la marine impériale russe. Il entre dans l’histoire en 1905 lorsque son équipage se mutine en pleine révolution russe – un événement devenu célèbre grâce au film muet Le Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein, sorti en 1925.
À l’époque, la Russie est en guerre contre le Japon et le navire stationne au large de l’actuelle Ukraine. La mutinerie éclate lorsque les marins refusent de consommer une viande avariée et infestée de vers. Menacés d’exécution, ils se révoltent, tuent sept officiers et prennent le contrôle du navire.
Bien que rapidement étouffée, cette mutinerie devient un symbole de résistance et beaucoup y verront un prélude à la révolution de 1917.
Le Lusitania, 1906

Long de 240 mètres, le Lusitania était lors de son lancement en 1906 l’un des navires les plus grands et les plus rapides du monde. Mais c’est sa fin tragique, en pleine Première Guerre mondiale, qui l’a inscrit dans l’histoire.
Le 7 mai 1915, alors qu’il assure la liaison entre New York et Liverpool, le paquebot est torpillé par le sous-marin allemand U-20 au large des côtes irlandaises. Le drame fait 1 198 morts parmi les 1 959 personnes à bord, dont 128 Américains.
Le naufrage du Lusitania bouleverse l’opinion publique aux États-Unis et contribue à leur entrée en guerre en 1917.
L’Endurance, 1912

Doté d’une coque en chêne renforcée pour résister aux glaces polaires et d’une double propulsion, à voile et à vapeur, l’Endurance est mis à l’eau en 1912, en Norvège. Deux ans plus tard, l’explorateur Ernest Shackleton le choisit pour mener une ambitieuse expédition en Antarctique.
En 1914, le navire quitte l’Angleterre avec 27 hommes à bord. Mais en janvier 1915, il se retrouve piégé dans les glaces de la mer de Weddell. Immobilisé pendant des mois, l’Endurance finit par couler en novembre, broyé par la pression des glaces. Miraculeusement, aucune perte humaine n’est à déplorer.
Un siècle plus tard, en mars 2022, l’épave est retrouvée au fond de la mer de Weddell, presque intacte, exactement 100 ans après la mort de Shackleton.
Le Titanic, 1912

Probablement le navire le plus célèbre de l’histoire, le Titanic a été construit dans les chantiers navals Harland and Wolff, à Belfast, en Irlande du Nord. En avril 1912, il sombre lors de son voyage inaugural entre Southampton et New York. À l’époque, c’est le plus grand paquebot jamais construit. Doté de 16 compartiments étanches, il était considéré comme pratiquement insubmersible.
Mais dans la nuit du 14 avril 1912, une collision avec un iceberg éventre cinq compartiments, scellant le destin du navire. Environ 1 500 personnes périssent dans ce drame, devenu l’un des naufrages les plus tragiques et marquants de l’histoire maritime.
L’Empire Windrush, 1930

Le navire qui a donné son nom à la génération Windrush – ces immigrants venus des Caraïbes pour s’installer en Grande-Bretagne jusqu’en 1971 – n’était pas britannique à l’origine. Construit en 1930 à Hambourg, ce paquebot destiné aux croisières s’appelait Monte Rosa. Réquisitionné par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale pour transporter des troupes, il est capturé à la fin du conflit par le Royaume-Uni, qui le rebaptise Empire Windrush.
En 1948, il entre dans l’histoire en transportant 492 passagers originaires des Caraïbes jusqu’à Londres. Ce voyage marque le début d’un mouvement migratoire majeur en provenance des pays du Commonwealth. Ces hommes et ces femmes participeront activement à la reconstruction et à l’essor économique de la Grande-Bretagne d’après-guerre. On les désignera plus tard sous le nom de génération Windrush.
Le navire, lui, connaîtra une fin tragique. En 1954, un incendie se déclare dans la salle des machines, provoquant son naufrage au large des côtes algériennes.
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Queen Mary, 1936

L’origine du nom du Queen Mary repose sur une légende bien connue. Au début des années 1930, la compagnie Cunard aurait annoncé au roi George V son intention de baptiser son nouveau paquebot du nom de la plus grande reine d’Angleterre... en pensant à Victoria. Mais le roi aurait répondu que son épouse, la reine Mary, en serait très honorée. Le navire aurait donc été nommé en son honneur.
Qu’elle soit fondée ou non, cette anecdote précède le voyage inaugural du RMS Queen Mary en 1936. Réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale pour servir de transport de troupes, le paquebot a ensuite repris sa fonction de navire de croisière jusqu’à sa mise à la retraite. Aujourd’hui, il est amarré à Long Beach, en Californie, où il a été transformé en hôtel flottant et musée.
USS Enterprise (CV-6), 1936

Lancée par la marine américaine en 1936, l’USS Enterprise (CV-6) est l’un des navires les plus célèbres de la Seconde Guerre mondiale. Ce porte-avions a participé à de nombreuses batailles décisives du conflit, dont celles des îles Santa Cruz, de Guadalcanal, des Salomon orientales et de Midway. Son rôle dans ces batailles lui a valu 20 étoiles de combat.
Malgré son statut de navire de guerre américain le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale, il a été démantelé en 1960.
Bismarck, 1939

Baptisé en l’honneur du chancelier allemand Otto von Bismarck, le Bismarck est l’un des plus grands cuirassés jamais construits par un pays européen.
Lancé par l’Allemagne nazie en 1939, il a été déployé dans l’Atlantique Nord pour perturber les convois alliés. Endommagé par le HMS Prince of Wales, puis gravement atteint par des torpilleurs en 1941, il a été sabordé par son équipage pour éviter la capture.
L’épave a été retrouvée en 1989 par Robert Ballard, le même océanographe qui avait découvert celle du Titanic quatre ans plus tôt.
Yamato, 1940

Dans les années 1930, le gouvernement japonais commence à développer sa marine afin de soutenir ses ambitions impérialistes. Le Yamato, navire de tête de sa classe, était propulsé par quatre turbines à vapeur et, lors de son lancement en 1940, il figurait parmi les cuirassés les plus imposants et les plus puissants jamais construits, aux côtés de son sister-ship, le Musashi.
En octobre 1944, le Yamato participe à la bataille du golfe de Leyte, l’une des plus grandes batailles navales de l’Histoire, au cours de laquelle les forces japonaises affrontent les flottes américaines et australiennes au large des Philippines.
Le 7 avril 1945, pendant l’opération Ten-Go, le Yamato est coulé par l’aviation américaine au large d’Okinawa, entraînant la perte de la quasi-totalité de son équipage.
Ngatokimatawhaorua, 1940

Un waka cérémoniel de 30 mètres a été lancé en Aotearoa (Nouvelle-Zélande) le 6 février 1940, à l’occasion du centenaire de la signature du traité de Waitangi, acte fondateur du pays.
Baptisé Ngātokimatawhaorua, il porte le nom du waka originel utilisé par Kupe, le navigateur qui, selon la tradition orale māorie, aurait découvert Aotearoa.
Mis à l’eau chaque année lors de la Journée de Waitangi, ce canoë monumental nécessite au moins 76 pagayeurs pour être manœuvré. Une fois dans l’eau, il peut peser jusqu’à 12 tonnes. Sur la photo, on aperçoit la figure de proue sculptée, ou tauihu.
Calypso, 1942

Dans les années 1960 et 1970, le célèbre océanographe français Jacques Cousteau devient une figure incontournable grâce à ses émissions télévisées consacrées à l’exploration des océans à bord de son navire, la Calypso.
Construit en 1942 comme dragueur de mines pour la Royal Navy, le bâtiment avait été prêté par la marine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1950, le millionnaire britannique Thomas Loel Guinness achète le navire et le loue symboliquement à Cousteau pour un franc par an. Celui-ci le transforme alors en navire océanographique, en l’équipant notamment d’un nez vitré pour l’observation sous-marine, de matériel de plongée et même d’une plateforme pour hélicoptère.
Après la mort de Cousteau en 1997, la Calypso tombe en déshérence. Sa restauration est toujours en cours.
USS Mount Hood, 1943

Lancée en novembre 1943, l’USS Hood était le principal navire de transport de munitions de la marine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Affecté à l’acheminement de cargaisons vers le Pacifique, il emprunte le canal de Panama avant d’accoster, en août 1944, sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
En novembre, alors qu’il est amarré en dehors du port, une explosion détruit complètement le navire, tuant les 350 hommes à bord et endommageant 22 autres bâtiments. L’origine du drame serait accidentelle.
USS Midway, 1945

Plus ancien porte-avions en service de la marine américaine au XXe siècle, l’USS Midway a été mis en service le 10 septembre 1945, une semaine seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Il a joué un rôle clé pendant la guerre froide, participé aux frappes aériennes au Vietnam en 1965 et servi de base flottante pour les hélicoptères lors de la chute de Saïgon en 1975.
Désarmé en 1992, il est aujourd’hui ouvert au public et abrite le USS Midway Museum à San Diego, en Californie.
Kon-Tiki, 1947

L’explorateur norvégien Thor Heyerdahl était convaincu que des populations originaires d’Amérique du Sud avaient atteint la Polynésie avant l’arrivée des Européens. Pour mettre sa théorie à l’épreuve, il a construit un radeau de 14 mètres de long, assemblé à partir de troncs de balsa solidarisés par des cordes en chanvre. L’embarcation était dotée d’un mât en bois de palétuvier, d’une petite cabine et d’un gouvernail.
En 1947, Heyerdahl et six membres d’équipage ont quitté le Pérou à bord du Kon-Tiki. Après quatre mois de traversée, ils ont atteint l’atoll de Raroia, à 740 kilomètres au nord-est de Tahiti. Même si l’expédition a été un succès maritime, la théorie de Heyerdahl est aujourd’hui largement rejetée : les recherches modernes confirment que les Polynésiens sont originaires d’Asie du Sud-Est, et non d’Amérique du Sud.
Royal Yacht Britannia, 1953

Le Royal Yacht Britannia a été mis à l’eau en 1953 à Clydebank, en Écosse. Destiné pour la famille royale britannique, il a parcouru plus d’un million de kilomètres en 44 ans, entre visites officielles, lunes de miel ou encore croisières privées. On le voit ici à San Diego, en Californie.
Propulsé par deux turbines à vapeur et équipé de trois mâts, le navire abritait des cabines luxueuses ainsi qu’un large éventail d’installations haut de gamme. Retiré du service en 1994, il est aujourd’hui amarré dans le port de Leith, à Édimbourg, et ouvert au public.
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