Ces 10 produits n’auraient jamais dû exister
Vous ne le saviez probablement pas, mais ces inventions sont le résultat d’un accident

Croyez-le ou non, certains des produits les plus lucratifs de tous les temps ont été découverts par hasard.
Du Nutella au Teflon en passant par le Botox, découvrez l’histoire de 10 produits inventés par accident, mais qui ont rapporté des milliards et changé le monde.
Sauf indication contraire, les montants sont en dollars US.
Adaptation française par Aurélie Blain
Les corn flakes

Cet incontournable du petit-déjeuner d’aujourd’hui a été inventé par hasard un après-midi de 1894. Le directeur du sanatorium du Michigan, le docteur John Harvey Kellogg (représenté dans cette gravure), et son frère Will Keith Kellogg essayaient de faire du granola lorsqu’ils ont par étourderie laissé sécher le blé.
Ils ont quand même pressé les grains rassis et ainsi produit le tout premier lot de flocons de céréales croustillants.
Les corn flakes

Famille religieuse, les Kellogg étaient convaincus qu’un régime végétarien à base de céréales réprimerait les passions charnelles et les pulsions « malsaines ». Après avoir obtenu un brevet, Will Keith Kellogg a décidé de commercialiser massivement cette invention en 1906.
Il a remplacé le blé par du maïs et ajouté du sucre de malt pour rendre les flocons plus savoureux, ce qui a provoqué un désaccord avec son frère, fermement opposé au sucre.
Les corn flakes

Commercialisés comme céréales de petit-déjeuner bonnes pour la santé, les corn flakes ont immédiatement rencontré un grand succès auprès du public américain.
Dès 1910, la société Battle Creek Toasted Corn Flake de Will Keith Kellogg, ancêtre de The Kellogg Company, réalisait un chiffre d’affaires d’un million de dollars par an, et les corn flakes ont rapporté des milliards de dollars à l’entreprise au fil des ans.
La colle super glue

En 1942, le scientifique d’Eastman Kodak, Harry Coover Jr. (photo), cherchait un matériau adapté pour créer des viseurs d’armes en plastique transparent pour l’effort de guerre, et il est tombé par hasard sur le cyanoacrylate.
Cela l’a beaucoup frustré, car la substance était incroyablement collante et adhérait à presque tout. Autant dire que ce matériau a été jugé inadapté pour le projet.
La colle super glue

Quelques années plus tard, Coover travaillait avec son collègue d’Eastman Kodak, Fred Joyner, sur des verrières d’avion à réaction résistantes à la chaleur.
C’est alors que Joyner a découvert les travaux de Coover sur le cyanoacrylate, et le duo a retesté ses propriétés, réalisant finalement le potentiel commercial incroyable de cette substance en tant que colle ultra-forte à action rapide.
La colle super glue

La colle a été lancée en 1958 sous le nom peu imaginatif d’Eastman #910, avant de devenir Super Glue dans les années 1970, se faisant ainsi un nom dans tous les foyers.
Les tubes de ce produit se sont vendus comme des petits pains. À la fin des années 1980, les ventes de colle forte instantanée avaient atteint 100 millions de dollars par an.
Les post-it

En 1968, contrairement à Harry Coover Jr., le docteur et scientifique Spencer Silver cherchait à développer une colle ultra-forte pour 3M (anciennement Minnesota Mining and Manufacturing Company).
Mais ce chimiste de génie a fini par inventer à la place une colle à faible pouvoir adhésif, réutilisable et sensible à la pression. Silver a eu du mal à promouvoir cet adhésif et à lui trouver une application adaptée jusqu’en 1974, lorsque son collègue de 3M, Art Fry, a suggéré qu’il pourrait servir à créer des marque-pages adhésifs et réutilisables.
Les post-it

La couleur jaune des célèbres marque-pages est apparue lorsque l’équipe travaillant sur le projet n’a pu obtenir que du papier de récupération jaune et a décidé de conserver cette couleur.
Le produit a été lancé par 3M en 1977 sous le nom de marque-page Press’n’Peel, mais face à des ventes décevantes, 3M a choisi de le re-commercialiser sous forme de note autocollante et réutilisable.
Les post-it

Relancées sous le nom de « Post-it » en 1979, ces notes adhésives ont connu un succès fulgurant aux États-Unis. Les Post-it ont fait leur entrée sur le marché canadien et européen en 1981, et ont depuis conquis le monde entier.
Chaque année, 3M, titulaire de la marque déposée du nom et de la célèbre couleur jaune, écoule 50 milliards de Post-it à travers le monde.
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Le Nutella

En 1946, Pietro Ferrero, un pâtissier d’Alba, dans la région italienne du Piémont, rêvait de créer une confiserie au chocolat abordable. Le problème ? L’Italie de l’après-guerre faisait face à une grave pénurie de fèves de cacao, et ces dernières coûtaient extrêmement cher.
Pour contourner cet obstacle, Ferrero a enrichi sa friandise avec des noisettes, qui étaient à l’époque bon marché et disponibles en abondance.
Le Nutella

La même année, Pietro Ferrero a lancé le Giandujot, une confiserie dure à base de noisettes et de chocolat qu’il fallait découper avec un couteau. Cette confiserie abordable se vendait bien, mais c’est seulement pendant la canicule de l’été 1949 que les choses ont vraiment commencé à décoller pour l’entreprise familiale Ferrero.
Par un après-midi où la chaleur était particulièrement accablante, un lot de Giandujot a complètement fondu, le rendant plus crémeux et plus savoureux.
Le Nutella

Le fils de Pietro, Michele Ferrero, a alors ajouté de l’huile végétale au mélange et l’a mis en bouteille, le nommant Supercrema. En 1964, il a modifié la formule, lui a donné le nom de Nutella et a commercialisé le produit dans toute l’Europe.
Les ventes ont explosé et le Nutella est devenu un phénomène mondial, rapportant des milliards aux Ferrero. De nos jours, un pot de cette pâte à tartiner sucrée se vend toutes les 2,5 secondes dans le monde.
Le Botox

La toxine botulique, ou Botox comme on l’appelle communément, a été utilisée pour la première fois en 1977 pour le traitement de troubles des muscles oculaires. La docteure Jean Carruthers, ophtalmologiste à Vancouver (ici en photo), a commencé à traiter ses patients avec cette toxine au milieu des années 1980. C’est alors qu’elle a remarqué un effet secondaire très curieux.
Lorsqu’elle était injectée dans le front et autour des yeux, la toxine lissait les ridules et estompait même les rides plus profondes.
Le Botox

En 1987, une patiente qui avait été traitée avec succès pour des spasmes des muscles oculaires fut contrariée lorsqu’elle apprit qu’elle n’aurait plus besoin d’injections de Botox, car elle s’était habituée à avoir un visage sans rides.
La docteure Jean Carruthers a alors parlé de la réaction de la patiente à son mari dermatologue, le docteur Alastair Carruthers (ici en photo), et ils ont réalisé qu’ils avaient découvert un traitement anti-âge presque miraculeux.
Le Botox

La réceptionniste Cathy Swann s’est portée volontaire pour servir de cobaye, et elle a été ravie des résultats. Les Carruther ont publié un article scientifique en 1991 qui a convaincu leurs pairs, jusqu’alors préoccupés par la dangerosité potentielle de la toxine, et le botox a finalement obtenu l’approbation de la FDA (Food and Drug Administration, l’équivalent de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé française aux États-Unis) pour un usage cosmétique en 2002.
Depuis, des millions de personnes dans le monde ont reçu des injections, et le marché du Botox devrait atteindre l’incroyable valeur de 13,5 milliards de dollars (12,5 M€) d’ici 2035.
Le Slinky

En 1943, Richard James, ingénieur dans un chantier naval de Philadelphie, travaillait sur un système de ressorts de tension capable de stabiliser des objets sur les navires par mauvais temps.
Un jour, il a maladroitement fait tomber un ressort et il a observé avec émerveillement la façon dont ce dernier s’est déplacé sur son bureau, sur des livres, puis sur le sol.
Le Slinky

Convaincu que l’engin ferait un jouet amusant pour les enfants, James a passé un an à le perfectionner, optant pour un design composé de 98 spirales en acier haut de gamme.
Sa femme Betty lui a trouvé le nom Slinky, et un jouet classique était né. Le couple a ensuite emprunté 500 dollars et fait produire 400 unités.
Le Slinky

Persuader les détaillants de distribuer ce jouet d’apparence simple s’est avéré compliqué, mais le couple a finalement eu la chance de promouvoir le Slinky en 1945 dans le grand magasin Gimbals de Philadelphie.
Les 400 unités se sont vendues en 90 minutes, et le succès a continué depuis. À ce jour, plus de 350 millions de Slinky ont été vendus dans le monde.
L’imperméabilisant Scotchgard

Autre découverte accidentelle d’un scientifique de 3M : l’imperméabilisant Scotchgard a été inventé par erreur par la chimiste Patsy Sherman en 1952, dans le laboratoire de l’entreprise du Minnesota.
Sherman tentait alors de développer un type de caoutchouc fluorochimique qui ne se détériorerait pas lors de l’exposition au carburant d’avion.
L’imperméabilisant Scotchgard

Lors de l’une de ses expériences, la chimiste a renversé un peu de caoutchouc liquide sur la basket d’un assistant. Malgré leurs efforts, personne dans le laboratoire n’a réussi à enlever le liquide renversé, car il semblait être imperméable à tout ce qui entrait en contact avec lui.
Cela a conduit Sherman à penser que ce liquide pourrait protéger efficacement de l’eau et des taches.
L’imperméabilisant Scotchgard

Avec son collègue Samuel Smith, Sherman a amélioré cet imperméabilisant, que 3M a lancé sous le nom de Scotchgard en 1956.
Le produit a remporté un franc succès, et c’est encore le cas aujourd’hui, même si la formule a été modifiée en 2000 en raison de préoccupations concernant la toxicité de son ingrédient principal, le sulfonate de perfluorooctane (SPFO).
Le Teflon

En 1938, Roy J. Plunkett, chimiste chez DuPont dans le New Jersey, tentait de créer un nouveau réfrigérant à partir de gaz de tétrafluoroéthylène (TFE) lorsqu’il a remarqué quelque chose d’étrange.
Après avoir chloré le gaz dans un cylindre avec de la glace carbonique, Plunkett a ouvert la vanne pour libérer le gaz. Rien n’est sorti, mais le poids du cylindre restait le même.
Le Teflon

Perplexe, Plunkett a ouvert le cylindre en le découpant. C’est alors qu’il a découvert une poudre blanche remarquablement anti-adhérente. Le gaz s’était solidifié en un polymère appelé polytétrafluoroéthylène (PTFE), qui possédait d’incroyables propriétés antifriction, en plus de résister à la chaleur et à la corrosion.
DuPont a breveté le polymère en 1941 et a déposé la marque Teflon en 1945.
Le Teflon

En 1948, DuPont produisait déjà 900 tonnes de ce polymère miracle par an. Source de revenus considérable pour le géant de l’industrie chimique au fil des ans, le Teflon est désormais utilisé dans de nombreux domaines tels que les ustensiles de cuisine antiadhésifs, les vernis à ongles, les essuie-glaces ou encore le câblage des ordinateurs.
Le sucralose

En 1975, Shashikant Phadnis, un jeune étudiant indien du Queen Elizabeth College de Londres (aujourd’hui rattaché au King’s College London), faisait des recherches sur des composés susceptibles d’être utilisés comme insecticides.
Phadnis et son professeur, Leslie Hough, s’intéressaient particulièrement à un composé qu’ils avaient synthétisé en ajoutant du chlorure de sulfuryle toxique à du sucre.
Le sucralose

Hough a demandé à Phadnis de « tester » le produit chimique, mais l’étudiant a mal compris les instructions et il a pensé que son professeur lui demandait de le goûter. Phadnis s’est exécuté, ignorant les dangers potentiels, et il s’est ainsi rendu compte que le composé était extrêmement sucré et sans danger pour la consommation humaine.
L’étudiant a fait part de ses constatations à Hough, qui a réalisé que le composé avait un fort potentiel en tant que substitut du sucre.
Le sucralose

Hough et Phadnis ont collaboré avec l’entreprise britannique spécialisée dans le sucre Tate & Lyle afin de développer le composé, qu’ils ont nommé sucralose.
La substance a été commercialisée sous le nom de Splenda après avoir été autorisée par la FDA en 1998. En 2006, elle était devenue le premier édulcorant artificiel vendu aux États-Unis, avec une part de marché de 62 % et des ventes annuelles s’élevant à 212 millions de dollars (331,6 M€ aujourd’hui).
La saccharine

Presque un siècle avant que Phadnis ne fasse sa découverte accidentelle, le chimiste Constantin Fahlberg a découvert la saccharine, un édulcorant, de façon purement accidentelle.
En 1879, Fahlberg faisait des expériences sur différents dérivés de goudron de houille à l’université Johns Hopkins de Baltimore. Un soir, après une longue journée de travail au laboratoire, le scientifique, peu regardant sur l’hygiène, a oublié de se laver les mains.
La saccharine

Plus tard dans la soirée, il a remarqué en mangeant une tranche de pain que cette dernière avait une saveur particulièrement sucrée. Fahlberg a fait le lien et compris que le goût sucré provenait du sulfimide benzoïque sur lequel il avait travaillé dans la journée.
Le chimiste a publié les résultats de ses recherches et a obtenu un brevet pour sa découverte, qu’il a nommée saccharine.
La saccharine

Fahlberg a lancé la production de ce nouvel édulcorant en Allemagne en 1886 et en a tiré une véritable fortune, devenant un homme très riche pour son époque. La saccharine zéro calorie a fini par connaître une popularité mondiale dans les années 1960 et 1970, lorsqu’elle est devenue l’édulcorant de référence pour les personnes au régime dans le monde entier.
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