29 chefs d’État qui ont pillé des MILLIARDS tandis que leur peuple mourait de faim
Despotisme et détournements de milliards

Pratiquant le détournement de fonds à grande échelle, certains des dirigeants les plus corrompus de l’histoire moderne ont pillé sans vergogne les caisses de leur pays pour financer leur train de vie luxueux, tandis que leurs citoyens, plongés dans la misère, luttaient pour leur survie.
Des despotes africains aux tyrans d’Europe de l’Est, découvrez 29 dirigeants célèbres classés en fonction des sommes qu’ils auraient détournées.
Tous les montants sont indiqués en dollars américains, sauf indication contraire. Les chiffres tiennent compte de l’inflation.
Adaptation française par Aurélie Blain
Joseph Estrada, Philippines : 121 millions de dollars (115 M€)

Deux dirigeants philippins ont littéralement saigné leur pays à blanc, et Joseph Estrada est l’un d’entre eux. En septembre 2007, Il a été condamné pour avoir détourné plus de 80 millions de dollars grâce à des pots-de-vin et d’autres transactions douteuses. Cette somme équivaut aujourd’hui à 115 millions d’euros.
Son mandat présidentiel, qui a duré trois ans, a pris fin en 2001, lorsqu’il a été destitué suite à des manifestations de masse. Il a cependant été gracié par son successeur et a poursuivi sa carrière politique en devenant maire de Manille.
Charles Taylor, Liberia : jusqu’à 170 millions de dollars (162 M€)

Président du Liberia de 1997 à 2003, Charles Taylor aurait détourné ou volé près de 100 millions de dollars (l’équivalent de 162 millions d’euros aujourd’hui) en provenance des finances publiques de son pays. Ces fonds lui auraient servi à financer son train de vie extravagant, dont des résidences somptueuses, des voitures de luxe ou encore l’acquisition d’armes illégales.
Principal instigateur du conflit interne qui a ravagé le Liberia dans les années 1990, Charles Taylor a également joué un rôle clé dans les atrocités commises pendant la guerre civile en Sierra Leone.
Le leader tyrannique a été condamné en 2012 à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité. Son appel en 2013 a été rejeté.
Idi Amin Dada, Ouganda : au moins 170 millions de dollars (162 M€)

Idi Amin Dada, qui a dirigé l’Ouganda d’une main de fer entre 1971 et 1979, est l’un des despotes les plus redoutés de l’histoire moderne.
Son régime brutal a causé la mort de près de 500 000 personnes, en plus de s’illustrer par une gestion économique catastrophique. Il est presque impossible d’évaluer précisément les sommes qu’Amin Dada et ses proches ont détournées. Cependant, plusieurs estimations suggèrent que le dictateur et sa famille auraient détourné au moins 100 millions de dollars jusqu’à sa mort en 2003, alors qu’il était en exil. Cela représente environ 162 millions d’euros aujourd’hui.
Arnoldo Aléman, Nicaragua : 174 millions de dollars (166 M€)

En 2004, l’organisation anticorruption Transparency International a dressé une liste des 10 dirigeants les plus corrompus, en fonction des sommes qu’ils avaient détournées. Tandis que Joseph Estrada figurait en 10ᵉ position, le Nicaraguayen Arnoldo Aléman occupait la neuvième place du classement.
Président de ce pays d’Amérique latine entre 1997 et 2002, Aléman aurait détourné environ 100 millions de dollars (soit l’équivalent de 166 millions d’euros en 2025). Condamné en 2003 à une peine de 20 ans de prison pour corruption, il a bénéficié en 2009 d’une annulation controversée de sa condamnation.
Pavlo Lazarenko, Ukraine : 390 millions de dollars (372 M€)

Premier ministre de l’Ukraine entre 1996 et 1997, Pavlo Lazarenko aurait escroqué son pays à hauteur de 200 millions de dollars, selon des rapports des Nations unies et selon le classement Transparency International de 2004 (où il figurait en huitième position). Cette somme équivaut aujourd’hui à 372 millions d’euros.
Pavlo Lazarenko s’est réfugié aux États-Unis, où il a purgé une peine de prison pour ses crimes financiers. Toutefois, grâce à un ténor du barreau grassement rémunéré, il est encore à la tête d’une belle fortune et n’a toujours pas été jugé en Ukraine. En 2024, le ministère américain de la Justice a annoncé son intention de confisquer 200 millions de dollars (191 M€) de ses fonds personnels pour les restituer à l’Ukraine.
Kurmanbek Bakiyev, Kirghizistan : jusqu’à 432 millions de dollars (413 M€)

De 2005 à 2010, Kurmanbek Bakiyev a dirigé le Kirghizistan, un pays d’Asie centrale, avant d’être renversé par un soulèvement populaire et de s’exiler en Biélorussie.
Il est accusé, aux côtés de plusieurs membres de sa famille, d’avoir détourné jusqu’à 300 millions de dollars (soit 413 millions d’euros aujourd’hui) en provenance d’un prêt russe de plusieurs milliards, censé financer la construction d’une centrale hydroélectrique et le rachat d’un bail militaire américain.
Jean-Bédel Bokassa, République centrafricaine : 734 millions de dollars (701 M€)

À l’instar d’Idi Amin Dada, Jean-Bédel Bokassa s’est rendu responsable de nombreuses atrocités et a plongé son pays dans la terreur. Il s’est également illustré par des détournements massifs de fonds publics, consacrant notamment en 1977 un tiers du revenu annuel du pays à sa fastueuse cérémonie de couronnement. Président de la République centrafricaine de 1966 à 1979, il s’était autoproclamé empereur.
On estime qu’il aurait détourné au moins 170 millions de dollars, soit l’équivalent d’environ 701 millions d’euros aujourd’hui. Avec cet argent, il ne s’est privé de rien : bijoux, jet privé ou résidences prestigieuses à travers l’Europe.
Alberto Fujimori, Pérou : jusqu’à 1,1 milliard de dollars (1 Md €)

Classé au septième rang sur la liste de Transparency International des dirigeants les plus corrompus au monde, Alberto Fujimori a été président du Pérou de 1990 à 2000, une décennie au cours de laquelle il aurait détourné jusqu'à 600 millions de dollars des finances publiques. Cela équivaut à près d’un milliard d’euros en 2025.
En 2009, l’ancien chef d’État discrédité a été condamné à 25 ans de prison pour meurtre et corruption. Gracié en 2017 par une décision présidentielle, il a vu cette grâce annulée par la Cour suprême du Pérou, ce qui l’a conduit à retourner en prison en 2019. Toutefois, sa libération a été approuvée en 2022 par la Cour constitutionnelle du pays. Fujimori est décédé en septembre 2024.
Yahya Jammeh, Gambie : 1,2 milliard de dollars (1,1 Md €)

Actuellement en exil en Guinée équatoriale, l’ancien dirigeant fugitif de Gambie, Yahya Jammeh, aurait détourné au moins 975 millions de dollars (1,1 milliard d’euros en 2025) avant de fuir son pays en 2017 après 22 ans de règne.
Recherché dans son pays pour « d’innombrables crimes », l’ancien président corrompu a dilapidé l’argent de son peuple en voitures de luxe, jets privés et biens immobiliers haut de gamme, dont un manoir aux États-Unis qui a depuis été saisi.
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Fidel Castro, Cuba : 1,4 milliard de dollars (1,3 Md €)

Président de Cuba de 1976 à 2008, Fidel Castro n’a pas laissé ses valeurs marxistes-léninistes prônant la répartition équitable des richesses l’empêcher d’amasser une fortune personnelle considérable aux dépens de son peuple en difficulté, si l’on en croit l’estimation de Forbes en 2006.
À l’époque, le magazine économique évaluait la fortune du dirigeant à 900 millions de dollars, soit l’équivalent de 1,3 milliard d’euros aujourd’hui. Alors qu’il affirmait vivre modestement grâce à un salaire de l’État, il aurait en réalité contrôlé plusieurs entreprises soutenues par le gouvernement, notamment une société pharmaceutique et une chaîne de magasins. Forbes rapportait que d’anciens responsables cubains l’auraient accusé d’avoir détourné pendant des années une partie des bénéfices de ces entreprises.
Fidel Castro est mort en 2016 à l’âge de 90 ans.
Bachar el-Assad, Syrie : au moins 2 milliards de dollars (1,9 Md €)

Bachar el-Assad a dirigé la Syrie de 2000 jusqu’en décembre 2024, date à laquelle il a été renversé par des rebelles et s’est réfugié en Russie. Sous son régime autoritaire, la Syrie s’est transformée en un État policier totalitaire ravagé par la guerre civile, tandis qu’Assad lui-même accumulait une immense richesse. Après sa chute, de nombreux rapports ont mis en lumière l’opulence de son train de vie, notamment à travers sa collection de voitures de prestige.
L’étendue réelle de sa fortune demeure incertaine. En 2022, le département d’État américain estimait qu’Assad et son épouse avaient accumulé jusqu’à 2 milliards de dollars (1,9 Md €), mais ce montant ne représenterait qu’une fraction de sa richesse totale. On estime qu’il aurait détourné des milliards de dollars de l’économie syrienne, bien qu’aucun chiffre exact n’ait jamais été confirmé.
Jean-Claude Duvalier, Haïti : jusqu’à 2,3 milliards de dollars (2,2 Mds €)

En 2004, Transparency International a classé le dictateur haïtien Jean-Claude « Baby Doc » Duvalier au sixième rang de sa liste des dirigeants les plus corrompus.
Succédant en 1971 à son père, François « Papa Doc » Duvalier, il a été à la tête d’un régime répressif et sanguinaire jusqu’à ce qu’il soit renversé en 1986.
Durant ses 15 années au pouvoir, il aurait détourné jusqu’à 800 millions de dollars (soit 2,2 milliards d’euros en valeur actuelle) des caisses d’un pays figurant parmi les plus pauvres du monde. Rien que pour financer son mariage en 1980, il aurait dépensé l’équivalent de 11 millions d’euros en 2025. Après des années d’exil, il est retourné en Haïti en 2011 avant de succomber à une crise cardiaque en 2014.
Nicolae Ceaușescu, Roumanie : 2,5 milliards de dollars (2,4 Mds €)

Dirigeant communiste de la Roumanie de 1965 à 1989, année où il fut exécuté lors de la Révolution roumaine, Nicolae Ceaușescu menait un train de vie luxueux tandis que son peuple peinait à se nourrir.
Parmi les nombreuses extravagances dont profitaient le despote et sa famille, on comptait un palais somptueux, des couverts en or massif, des bijoux précieux et des fourrures hors de prix. On rapporte également qu’ils auraient caché plus d’un milliard de dollars sur des comptes bancaires étrangers, une somme qui équivaudrait aujourd’hui à plus de 2,4 milliards d’euros.
Robert Mugabe, Zimbabwe : 3,2 milliards de dollars (3 Mds €)

Premier ministre puis président du Zimbabwe de 1980 à 2017, Robert Mugabe a supervisé l’effondrement économique d’un pays autrefois prospère, qu’il a dépouillé sans vergogne pour son propre enrichissement et celui de sa famille.
Des câbles diplomatiques américains divulgués par WikiLeaks révèlent que le dirigeant, propriétaire de nombreuses fermes, résidences luxueuses et autres biens de valeur au Zimbabwe et à l’étranger, avait accumulé plus de 1,75 milliard de dollars d’actifs au tournant du millénaire, soit l’équivalent de 3 milliards d’euros aujourd’hui. Mugabe a été contraint de quitter le pouvoir en 2017, bien qu’il affirme avoir démissionné. Il est décédé à Singapour en 2019 à l’âge de 95 ans.
Daniel Arap Moi, Kenya : 3,6 milliards de dollars (3,4 Mds €)

Président du Kenya de 1978 à 2002, Daniel Arap Moi aurait détourné entre 1 et 4 milliards de dollars pour financer l’empire commercial de sa famille, acquérant des parts dans des compagnies pétrolières, des banques, des entreprises maritimes et bien d’autres secteurs.
Sans surprise, il était l’une des personnalités les plus riches du pays, avec une fortune estimée à 3 milliards de dollars à sa mort en 2020, soit environ 3,4 milliards d’euros aujourd’hui.
Saparmurat Niyazov, Turkménistan : 4,5 milliards de dollars (4,3 Mds €)

Dirigeant du Turkménistan de 1985 jusqu’à sa mort en 2007, Saparmurat Niyazov était célèbre pour son goût excessif pour sa propre image et ses excentricités. Il a notamment rebaptisé le mois de janvier en son honneur et fait ériger une statue dorée à son effigie d’une valeur de 12 millions de dollars (11,4 M€).
Certains articles rapportent qu’il aurait accumulé une fortune personnelle de plus de 3 milliards de dollars en détournant les richesses pétrolières du pays, au détriment de son peuple. Aujourd’hui, cette somme représenterait environ 4,3 milliards d’euros.
Kim Jong Il, Corée du Nord : 5,6 milliards de dollars (5,3 Mds €)

Dirigeant suprême de la Corée du Nord de 1994 à 2011, Kim Jong Il aurait détourné 4 milliards de dollars, soit 5,3 milliards d’euros en valeur actuelle, tandis que des millions de Nord-Coréens mouraient de faim.
Le « fonds secret » du dictateur était géré par Ri Su-yong, ancien ambassadeur de Corée du Nord en Suisse, qui y déposait l’argent dans des comptes bancaires clandestins.
Après un différend présumé avec Kim Jong Un sur la gestion de la fortune de son père, Ri Su-yong aurait été exécuté en 2013.
Sani Abacha, Nigeria : jusqu’à 7,7 milliards de dollars (7,3 Mds €)

Le dictateur militaire Sani Abacha a dirigé le Nigeria d’une main de fer de 1993 jusqu’à sa mort en 1998.
Ses années au pouvoir ont été marquées par de graves violations des droits humains et une corruption généralisée.
Les experts estiment qu’il aurait volé entre 2 et 4 milliards de dollars au pays, soit l’équivalent de 7,3 milliards d’euros aujourd’hui, cachant une grande partie de cet argent sur des comptes bancaires secrets en Suisse.
Slobodan Milošević, Serbie : jusqu’à 7,8 milliards de dollars (7,4 Mds €)

Ancien dirigeant de la Serbie de 1989 à 1997, Slobodan Milošević est mort en 2006 alors qu’il était jugé à La Haye pour crimes de guerre.
D’après la BBC, il aurait détourné jusqu’à 4 milliards de dollars d’argent public, soit l’équivalent de 7,4 milliards d’euros aujourd’hui. Transparency International avance cependant une estimation plus modeste d’un milliard de dollars et le place en cinquième position de son classement 2004 des dirigeants les plus corrompus.
Mobutu Sese Seko, Zaïre : 9,7 milliards de dollars (9,3 Mds €)

Mobutu Sese Seko a dirigé le Zaïre, aujourd’hui la République démocratique du Congo, de 1965 à 1997.
Aussi prodigue avec l’argent de son peuple que les autres dirigeants de cette liste, ce leader autocratique aurait détourné environ 5 milliards de dollars, soit l’équivalent de 9,3 milliards d’euros aujourd’hui.
Classé troisième sur la liste de Transparency International en 2004, Mobutu possédait de luxueux palais au Zaïre ainsi que de somptueuses résidences à Paris et en Suisse. Par ailleurs, il avait un goût prononcé pour le luxe, notamment pour le champagne rosé Laurent-Perrier millésimé.
Omar Al-Bashir, Soudan : 12,9 milliards de dollars (12,3 Mds €)

Officier militaire, Omar Al-Bashir a pris le pouvoir en 1989 à la suite d’un coup d’État contre le gouvernement démocratique du Soudan. Il a dirigé le pays de 1993 à 2019, avant d’être lui-même renversé par un autre coup d’État.
Selon des câbles diplomatiques révélés par Wikileaks, ce criminel de guerre en fuite aurait détourné 9 milliards de dollars avant 2010, soit environ 12,3 milliards d’euros en valeur actuelle.
Les autorités soudanaises ont depuis réussi à récupérer 4 milliards de dollars (3,8 Mds €) auprès d’Al-Bashir, de sa famille et de leurs complices.
Zine El Abidine Ben Ali, Tunisie : 13,9 milliards de dollars (13,2 Mds €)

L’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali aurait contrôlé de 30 % à 40 % de l’économie nationale durant son mandat.
Avec sa famille, il détenait des biens mal acquis estimés à environ 10 milliards de dollars en 2011 (13,2 milliards d’euros aujourd’hui), l’année de sa chute. Ben Ali est mort en exil en Arabie saoudite en 2019, échappant ainsi à la justice de son pays.
Ferdinand Marcos, Philippines : jusqu’à 28,6 milliards de dollars (27,3 Mds €)

Ferdinand Marcos a dirigé les Philippines de 1965 à 1986, un mandat marqué par la corruption et l’autoritarisme.
Avec son épouse Imelda, célèbre pour sa collection extravagante de chaussures de luxe, le dictateur aurait détourné jusqu’à 10 milliards de dollars des caisses publiques, soit l’équivalent de 27,3 milliards d’euros aujourd’hui. Il occupait la deuxième place sur la liste de Transparency International en 2004.
Plus étonnant encore, son fils Ferdinand « Bongbong » Marcos a été élu président des Philippines en 2022, signe que son héritage politique n’a pas été totalement rejeté.
Suharto, Indonésie : jusqu’à 67 milliards de dollars (64 Mds €)

Suharto a dirigé l’Indonésie pendant 31 ans, jusqu’à sa démission forcée en 1998.
Désigné en 2004 comme le leader le plus corrompu au monde par Transparency International, ce despote militaire aurait détourné jusqu’à 35 milliards de dollars, soit l’équivalent de 64 milliards d’euros aujourd’hui. Son régime reposait sur un système que ses opposants résumaient en trois mots : corruption, collusion, népotisme.
Saddam Hussein, Irak : jusqu’à 68,2 milliards de dollars (65 Mds €)

Saddam Hussein a dirigé l’Irak d’une main de fer de 1979 à 2003, tout en détournant d’énormes sommes provenant des revenus pétroliers du pays. Par ailleurs, il est l’un des dictateurs les plus sanguinaires de l’histoire.
Selon CBS News, le montant de cette fortune mal acquise pourrait atteindre les 40 milliards de dollars, soit l’équivalent de 65 milliards d’euros aujourd’hui.
Ali Abdullah Saleh, Yémen : jusqu’à 87,4 milliards de dollars (83 Mds €)

Ali Abdullah Saleh, président du Yémen de 1990 à 2012, aurait détourné jusqu’à 64 milliards de dollars des finances publiques. À titre de comparaison, ce montant représente environ 83,5 milliards d’euros en 2025, soit plus du double du PIB actuel du Yémen.
Cette fraude colossale a été révélée dans un rapport présenté au Conseil de sécurité de l’ONU en 2015.
Viktor Ianoukovitch, Ukraine : jusqu’à 92,8 milliards de dollars (88,7 Mds €)

Président de l’Ukraine de 2010 à 2014 (le deuxième de notre liste), Viktor Ianoukovitch a été renversé lors de la révolution de la Dignité (aussi connue sous le nom de révolution de Maïdan).
Corrompus jusqu’à la moelle, ce politicien prorusse et ses proches auraient détourné jusqu’à 70 milliards de dollars, soit l’équivalent de 88,7 milliards d’euros aujourd’hui. Le gouvernement ukrainien s’efforce aujourd’hui de récupérer ces fonds détournés.
Hosni Moubarak, Égypte : jusqu’à 97,6 milliards de dollars (93 Mds €)

Hosni Moubarak a dirigé l’Égypte pendant 30 ans, avant d’être renversé en 2011.
Selon le journal britannique The Guardian, il aurait détourné 70 milliards de dollars (93 milliards d’euros aujourd’hui). Toutefois, les estimations varient considérablement : un rapport du Washington Post suggère un montant jusqu’à dix fois supérieur, tandis que des experts du renseignement américain l’évaluent plutôt à 5 milliards de dollars (4,8 Mds €).
Mouammar Kadhafi, Libye : jusqu’à 279 milliards de dollars (266 Mds €)

Dirigeant de la Libye de 1969 à 2011, Mouammar Kadhafi aurait accumulé une fortune qui aurait facilement pu faire de lui l’homme le plus riche de la planète.
Après son assassinat en 2011 par des combattants rebelles, il a été révélé que le dictateur avait détourné, durant ses 34 années au pouvoir, une fortune estimée à 200 milliards de dollars, dissimulée dans des comptes bancaires secrets, des investissements douteux et des transactions immobilières frauduleuses. Aujourd’hui, cette somme équivaut à 266 milliards d’euros.
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