Les 24 nations les plus puissantes en 2025 : le rang de la France pourrait vous surprendre
Les puissances mondiales les plus influentes

Vous êtes-vous jamais demandé quels pays exercent réellement une influence sur la scène internationale ? Le classement des grandes puissances « Great Powers Index 2024 » vous donne la réponse. Élaboré par l’investisseur et milliardaire Ray Dalio, fondateur de Bridgewater Associates – le plus grand fonds spéculatif du monde – ce classement complet mesure toute une variété de facteurs, notamment la production économique, la puissance militaire, l'innovation technologique et le statut de monnaie de réserve, afin d'évaluer les 24 pays leaders d’aujourd'hui et leurs perspectives pour la prochaine décennie.
Poursuivez votre lecture pour découvrir les principaux acteurs mondiaux actuellement et savoir ce que l'avenir leur réserve dans les dix prochaines années. Les montants sont indiqués en dollars américains, sauf indication contraire.
Adaptation française par Aurore Mettifog
Le système de notation super malin des superpuissances de Ray Dalio

Basé dans le Connecticut, le grand investisseur Ray Dalio (en photo), qui possède une fortune de 14 milliards de dollars (près de 13 milliards d’euros environ), a dévoilé le « Country Power Score Index » – précurseur du « Great Powers Index » – lors de la réunion du Forum économique mondial à Davos en 2022.
Ce système permet d'évaluer la puissance relative des 24 principales nations du monde. L'indice de 2024 mesure la puissance en se basant sur huit éléments clés : éducation, innovation et technologie, compétitivité, armée, commerce, production économique, centre financier et statut de monnaie de réserve.
Six éléments supplémentaires, parmi lesquels les infrastructures, l'investissement, la gouvernance et l'État de droit, sont également évalués. Le classement prend également en compte le niveau de bonheur et de santé de chaque nation. Sur la base de tous ces éléments sont attribués un indice de puissance total compris entre 0 et 1 ainsi qu'un indice par habitant. Enfin, il fournit des estimations de croissance réelle pour les dix années à venir, une prédiction importante sur ce que l'avenir pourrait réserver à chaque pays.
À présent, examinons les 24 économies de ce classement...
24e – Argentine, indice de puissance : 0,07

Malgré les réformes récentes du président Javier Milei, l'Argentine est la plus faible des grandes économies, avec un indice de puissance de seulement 0,07 et un indice par habitant de seulement 0,14. Les principaux points faibles incluent l'importance limitée de la nation sud-américaine en tant que centre financier mondial, sa faible puissance militaire, son système éducatif en dessous de la moyenne, un rôle mineur dans le commerce mondial et de mauvaises performances en matière d'innovation et de technologie.
La corruption, un État de droit incohérent, des infrastructures négligées et une allocation inefficace de la main-d'œuvre et du capital entravent également son influence internationale. Parmi les autres points négatifs : une dette publique élevée et une faible croissance des revenus pour les 60 % les plus pauvres de la population.
Sur une note plus positive, la nation obtient des scores relativement bons en matière de santé et de bonheur.
Perspectives de croissance de l’Argentine

Au cours des dix prochaines années, le taux de croissance réel de l'Argentine devrait être de 2 %, ce qui est à peu près la moyenne des principales économies mondiales. Ce chiffre sera principalement stimulé par la productivité, qui devrait croître à un rythme équivalent à la moyenne mondiale.
Les forces relatives de l'Argentine incluent sa population active croissante, tandis que ses principales faiblesses sont sa politique monétaire, son endettement et son niveau de service de la dette.
23e – Afrique du Sud, indice de puissance : 0,1

L'Afrique du Sud n'est pas une puissance mondiale importante actuellement, principalement à cause de ses faiblesses dans le secteur de l'éducation, de l'innovation, de la technologie et de l’armée. La nation arc-en-ciel affiche un indice de puissance de 0,1 et un indice par habitant de 0,12, ce qui la place avant-dernière sur les 24 économies de ce classement. Bien que les cycles économiques et financiers du pays soient légèrement favorables, sa puissance globale a plutôt stagné au cours des dernières décennies.
L'inégalité est une préoccupation majeure en Afrique du Sud, avec un écart monumental entre riches et pauvres. Le pays fait également face à de sérieux défis en matière de santé et de sécurité, avec un taux élevé de criminalité violente.
Perspectives de croissance de l’Afrique du Sud

Le taux de croissance réel attendu de l'Afrique du Sud au cours des dix prochaines années est de 2,9 %, ce qui est supérieur à la moyenne mondiale. Cette croissance sera principalement alimentée par la productivité et la croissance de la population active, même si une augmentation des exportations de matières premières pourrait améliorer considérablement ce chiffre.
En termes de forces et de faiblesses, l'Afrique du Sud ressemble à l'Argentine. Ses principaux points positifs incluent une population active en expansion rapide et l’excellente valeur de sa main-d'œuvre par rapport à son niveau d'éducation, tandis que l'endettement reste la principale source de préoccupation.
22e – Mexique, indice de puissance : 0,14

Le Mexique obtient un indice de puissance de 0,14, tandis que son indice par habitant est légèrement meilleur, à 0,15. Cela est dû à des faiblesses dans les domaines de l'éducation, de l'innovation et de la technologie, ainsi qu'à l'importance relativement insignifiante de la nation en tant que centre financier international.
Pour ce qui est des éléments positifs, le classement souligne l'autosuffisance des travailleurs mexicains, une inégalité limitée des revenus (en particulier par rapport à l'Afrique du Sud) et un niveau de bonheur relativement élevé.
Perspectives de croissance du Mexique

Au cours des dix prochaines années, le Mexique devrait enregistrer une croissance réelle de 2,5 %, légèrement au-dessus de la moyenne mondiale.
Cette croissance sera soutenue par la productivité et la croissance de la population active. Cependant, bien que le Mexique dispose de points forts comme le rapport qualité/prix de sa main-d'œuvre et la gestion de sa dette, il fait face à des défis en matière de politique monétaire et d'innovation.
21e – Arabie saoudite, indice de puissance : 0,15

La puissance globale de l'Arabie saoudite est limitée, avec un indice de puissance de 0,15. Cependant, son indice par habitant est bien plus élevé, atteignant 0,45 – soit un niveau équivalent à celui de la France. Ce faible indice de puissance est principalement dû à la petite taille du pays, à la faiblesse de son système éducatif et à une innovation limitée. Malgré ces défis, l’économie et la position financière mondiale de l’Arabie saoudite sont des sources de force.
D'autres points positifs incluent un endettement relativement bas.
Perspectives de croissance de l’Arabie saoudite

Les prévisions pour l'avenir de l'Arabie saoudite sont très prometteuses, avec un taux de croissance réel attendu de 4,6 % au cours des dix prochaines années qui dépasse largement la moyenne mondiale. En effet, c'est la troisième meilleure prévision de croissance parmi les 24 économies de ce classement.
L'Arabie saoudite est dans une situation semblable à celle du Mexique, avec des points forts en matière de gestion de la dette et de croissance de la population active, mais des faiblesses en matière de politique monétaire et d'innovation.
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17e ex æquo – Espagne, indice de puissance : 0,17

L'Espagne arrive 17e ex æquo au classement des nations les plus puissantes, avec un indice de puissance de 0,17. Son indice par habitant de 0,34 est le deuxième plus bas parmi les économies européennes de ce classement.
À ce jour, la puissance de l’Espagne au niveau mondial est limitée par la faiblesse de son économie, sa position financière défavorable et son faible score en matière d’innovation. Bien que la nation dispose de certains atouts dans des domaines comme le bien-être social et la santé, sa dépendance de l'euro et ses difficultés en matière d'innovation limitent son influence internationale.
Perspectives de croissance de l’Espagne

Malheureusement, les prévisions pour l'Espagne ne sont pas optimistes. Son taux de croissance réel attendu pour les dix prochaines années est de 0,3 %, bien en dessous de la moyenne mondiale.
Cette prévision de croissance anémique est attribuée à des facteurs tels que la diminution de la population active et les difficultés liées à la productivité et à l'endettement. Les points forts de l'Espagne incluent son État de droit et une faible dépendance à l’égard des flux de crédit, mais son endettement élevé et la diminution de sa main-d'œuvre posent des défis importants à sa performance économique future.
17e ex æquo – Italie, indice de puissance : 0,17

L’indice de puissance de l'Italie est égal à celui de l'Espagne, à 0,17, mais son indice par habitant est plus bas, à 0,31 (le plus bas des économies européennes de ce classement).
Selon Dalio, l'Italie est une nation en déclin lent et elle n'est pas une puissance mondiale significative. Malgré ses atouts en matière de bien-être social et de santé, l'Italie fait face à des obstacles importants, notamment une position financière défavorable, une corruption omniprésente, un État de droit incohérent et une répartition inefficace du travail et du capital. Ces facteurs ont contribué au déclin de son influence sur la scène mondiale.
Perspectives de croissance de l’Italie

Ce déclin devrait se poursuivre, avec un taux de croissance réel attendu pour les dix prochaines années de -0,5 %, soit le pire chiffre (ex æquo) parmi les principales économies mondiales.
Cette prévision négative est attribuée à une main-d'œuvre en déclin (l'Italie a l'un des taux de natalité les plus bas et l’un des taux de vieillissement les plus rapides du monde) et à des difficultés en matière de productivité et d’endettement. Ces facteurs pourraient peser lourdement sur les perspectives de croissance du pays, malgré sa faible dépendance à l’égard des flux de crédit et l’excellente valeur de sa main-d'œuvre par rapport à son niveau d'éducation.
17e ex æquo – Indonésie, indice de puissance : 0,17

L'Indonésie obtient un indice de puissance de 0,17, identique à celui de l'Espagne et de l'Italie, mais son indice par habitant de 0,13 est l’antépénultième du classement.
Le pays est une puissance mondiale mineure mais montante, avec une position financière et économique solide ainsi qu’une main-d'œuvre compétitive en termes de coûts, que le classement loue pour son autosuffisance et son assiduité. Cependant, ce pays d'Asie du Sud-Est présente des lacunes en matière d'éducation, d'innovation, de technologie, de commerce international et de gouvernance.
Perspectives de croissance de l’Indonésie

D'un autre côté, le taux de croissance réel attendu de l'Indonésie pour les dix prochaines années est estimé à 5,5 %, un chiffre substantiel. Une seule autre nation du classement devrait enregistrer une croissance plus élevée.
De manière générale, Dalio attribue cette excellente prévision de croissance à l’augmentation attendue de la productivité, qui devrait dépasser celle de la plupart des grands pays. D'autres points positifs incluent des niveaux d'investissement relativement sains et l’excellente valeur des travailleurs indonésiens par rapport à leur niveau d'éducation. La politique monétaire du pays et sa croissance dépendante des flux de crédit sont des inconvénients potentiels.
17e ex æquo – Pays-Bas, indice de puissance : 0,17

Les Pays-Bas obtiennent le même indice de puissance et la même place au classement que l'Indonésie, l'Italie et l'Espagne. Cependant, leur indice par habitant de 0,55 % est très respectable : c’est le deuxième le plus élevé parmi les pays européens du classement.
Le pays excelle en termes d'ordre interne, d’État de droit, de bas niveau de corruption et d'endettement relativement réduit. Les inconvénients incluent une armée relativement faible, la petite taille de l'économie du pays et son coût élevé de la main-d'œuvre.
Perspectives de croissance des Pays-Bas

Le taux de croissance réel attendu des Pays-Bas au cours des dix prochaines années est de 1,2 %, soit un peu en dessous de la moyenne mondiale.
Les principales forces de croissance du pays incluent son innovation et son esprit commercial. Cependant, une dette grandissante constitue le plus grand obstacle à une croissance économique soutenue.
16e – Brésil, indice de puissance : 0,18

Le Brésil, 16e nation la plus puissante au monde, obtient un indice de puissance de 0,18, mais son indice par habitant est plus bas, à 0,14, identique à celui de l'Argentine.
La puissance mondiale du Brésil est limitée, principalement en raison de ses faiblesses dans les domaines de l'éducation, de l'innovation et de la technologie, ainsi que de son rôle relativement mineur dans le commerce mondial. Bien que le pays possède des ressources naturelles abondantes et une économie relativement solide, ces forces sont contrebalancées par des difficultés en matière de gouvernance, d'infrastructure et d'inégalité sociale.
Perspectives de croissance du Brésil

Le taux de croissance réel du Brésil pour les dix prochaines années est estimé à 1,7 %. Ce taux est proche de la moyenne mondiale, mais en dessous de la moyenne des économies émergentes. Parmi ces dernières, le Brésil a en effet la prévision la plus basse.
Les points forts du Brésil incluent l’excellente valeur de ses travailleurs par rapport à leur niveau d'éducation et les niveaux d'investissement satisfaisants du pays. Les points négatifs les plus évidents sont sa politique monétaire et son endettement.
15e – Suisse, indice de puissance : 0,19

La Suisse affiche un indice de puissance de 0,19, mais se distingue par son score par habitant, le plus élevé d’Europe et le troisième meilleur parmi les nations évaluées dans l’index, atteignant un impressionnant 0,66.
Toutefois, ces chiffres cachent une réalité plus contrastée. Malgré sa prospérité bien connue, la Suisse reste un petit pays doté d’une armée relativement faible. Selon l’index, son rôle de centre financier mondial, sa compétitivité et sa part dans l’économie mondiale sont en déclin. De plus, le coût élevé de la main-d’œuvre a été pointé du doigt par Ray Dalio. Les atouts majeurs du pays ? Un faible niveau de corruption et un État de droit solide, qui continuent de renforcer sa stabilité.
Perspectives de croissance de la Suisse

La Suisse devrait afficher un taux de croissance réel modeste de 0,2 % au cours de la prochaine décennie, selon les prévisions.
Parmi ses principaux atouts figurent son esprit d’innovation et son dynamisme commercial, ainsi que l’efficacité de son administration. Toutefois, le pays fait face à des défis de taille, notamment des retours sur investissement insuffisants dans l’éducation et un niveau d’endettement élevé. Ces fragilités restent cependant largement compensées par la solide réserve d’actifs du pays, dont ses vastes réserves de change et son fonds souverain.
13e ex æquo – Canada, indice de puissance : 0,21

Avec un indice de puissance de 0,21 et un score par habitant de 0,5, le Canada se classe dans la catégorie des puissances modestes, selon Ray Dalio.
Parmi ses atouts, le pays se distingue par un système de santé performant et une inégalité de revenus relativement faible. Toutefois, son influence sur la scène mondiale reste limitée par la taille modeste de son économie, la faiblesse de son armée, des infrastructures insuffisantes et un niveau d’investissement relativement bas.
Perspectives de croissance du Canada

La croissance réelle du Canada devrait se situer à 1,2 % au cours des dix prochaines années, ce qui est en dessous de la moyenne mondiale.
Les points forts relatifs du pays incluent la qualité de son système administratif et l’excellente valeur de ses travailleurs par rapport à leur niveau d'éducation. Cela dit, la productivité a besoin d’être améliorée, tandis que l’endettement et le niveau de service de la dette pourraient entraver la croissance.
13e ex æquo – Turquie, indice de puissance : 0,21

L’indice de puissance de la Turquie est de 0,21, avec un équivalent par habitant de 0,28, indiquant une puissance modeste au niveau international.
Pays en ascension progressive, selon les termes du classement, la Turquie se distingue par le faible coût de sa main-d'œuvre. Autre point fort : un niveau d'endettement relativement bas. Les principaux obstacles à la puissance mondiale du pays sont : son insignifiance en tant que centre financier au niveau international, son système éducatif médiocre, sa faible part du commerce international et ses niveaux de corruption.
Perspectives de croissance de la Turquie

Pour ce qui est des éléments positifs, le taux de croissance réel de la Turquie pour les dix prochaines années est estimé à 4 %, ce qui est nettement au-dessus de la moyenne mondiale.
Sa productivité, qui devrait croître à un rythme bien supérieur à celle de la plupart des pays, est au cœur de cette prédiction optimiste, soutenue par d'autres facteurs tels que des niveaux d'investissement élevés.
11e ex æquo – Australie, indice de puissance : 0,24

L'Australie, une moyenne puissance sur une trajectoire plate, obtient un indice de puissance de 0,24, bien que son indice par habitant soit bien meilleur à 0,56.
Les ressources naturelles abondantes sont la plus grande force du pays. D'autre part, des facteurs tels que son économie relativement petite, ses faibles niveaux d'investissement et ses infrastructures limitées sont des entraves majeures à sa puissance. Comme le Canada, l'Australie est un pays immense avec une population relativement réduite, de sorte que ses infrastructures sont jugées faibles par leur étendue plutôt que par leur qualité.
Perspectives de croissance de l’Australie

Le taux de croissance réel de l'Australie pour les dix prochaines années devrait être de 2,1 %, en ligne avec la moyenne mondiale.
Cette croissance devrait être alimentée par une augmentation de la productivité et de la population active. La politique monétaire et une dépendance réduite à l'égard des flux de crédit contribueront à stimuler cette croissance, tandis que le niveau d'endettement représente le principal obstacle au bien-être économique futur du pays.
11e ex æquo – Singapour, indice de puissance : 0,24

Singapour est considérée comme une moyenne puissance en ascension progressive. Son indice de puissance est de 0,24. Cependant, cette petite cité-État joue dans la cour des grands, avec un indice par habitant de 0,89 – le plus élevé au monde.
Les forces majeures de Singapour incluent la résilience et l’ardeur au travail de sa population, son cadre juridique solide, sa faible corruption et sa gestion efficace des ressources. Ses faiblesses sont ses capacités militaires limitées, sa petite économie et son manque de ressources naturelles. Mais si l’on raisonne en termes de qualité plutôt que de quantité, aucune nation ne fait mieux.
Perspectives de croissance de Singapour

Le taux de croissance réel attendu de Singapour pour les dix prochaines années est de 2,6 %, au-dessus de la moyenne mondiale.
La productivité et la croissance de la population active en seront les principaux moteurs. Les principaux atouts de la cité-État incluent son système administratif et le rapport qualité/prix de sa main-d'œuvre, tandis que sa politique monétaire et son endettement sont ses principales faiblesses. Comme c'est le cas pour la Suisse, le stock d'actifs considérable de Singapour compense largement ses problèmes d'endettement.
10e – Russie, indice de puissance : 0,26

Malgré l’attitude du président Poutine, la Russie est une puissance modeste sur une trajectoire plate. Son indice de puissance de 0,26 est convenable, mais son indice par habitant est inférieur à celui de nombreuses économies similaires, à 0,28.
La Russie est riche en ressources naturelles et possède une armée relativement forte. Cependant, les conflits internes du pays, son insignifiance en tant que centre financier mondial, la corruption rampante, les infrastructures médiocres et le manque d'investissement sont des points négatifs majeurs. L'invasion illégale de l'Ukraine a gravement endommagé l'économie nationale et la position internationale de la Russie.
Perspectives de croissance de la Russie

La croissance réelle attendue de la Russie pour les dix prochaines années est de 2,9 %, mais elle est accompagnée de nombreuses réserves.
Ce chiffre ne prend pas en compte les chocs externes imprévus que pourraient causer une intensification de la guerre en Ukraine, des catastrophes naturelles ou des fluctuations importantes du prix des matières premières. Étant donné l'importance du pétrole et du gaz pour l'économie russe, la prévision de croissance réelle doit être prise avec précaution.
9e – France, indice de puissance : 0,27

La France obtient un indice de puissance de 0,27, tandis que son indice par habitant est de 0,45, ce qui est supérieur à la moyenne de la zone euro.
La puissance de la France au niveau mondial est limitée par sa position économique et financière peu favorable. De plus, la main-d'œuvre y est coûteuse, offrant un rapport qualité/prix relativement faible. Parmi les points positifs, on peut noter le bien-être social du pays, son système de santé exceptionnel et l'écart relativement réduit entre riches et pauvres.
Perspectives de croissance de la France

Au cours des dix prochaines années, la France devrait enregistrer une croissance réelle de 0,9 %, bien inférieure à la moyenne mondiale, mais pas très exceptionnelle pour une économie européenne.
En termes de points forts, la France obtient de bons résultats pour la qualité de son système administratif et son État de droit. Cependant, le pays doit faire face à de nombreux défis, notamment son niveau élevé d'endettement et les problèmes liés à la productivité de sa main-d'œuvre.
8e – Royaume-Uni, indice de puissance : 0,29

Puissance mondiale sur une trajectoire stable, le Royaume-Uni obtient un indice de puissance de 0,29 et un indice par habitant de 0,46 – supérieur à la moyenne de la zone euro, mais inférieur à celui de la Suisse.
Les obstacles à son ascension au statut de superpuissance incluent sa situation économique et financière défavorable, le manque de ressources naturelles et le coût relativement élevé de sa main-d'œuvre, le tout combiné à des infrastructures médiocres résultant d’années de sous-investissement. Cependant, le Royaume-Uni est bien noté en matière de santé et peut se targuer d'avoir le meilleur niveau de bonheur du classement, bien que cela soit incohérent avec de nombreuses autres enquêtes, qui qualifient la qualité de vie en Grande-Bretagne comme relativement médiocre.
Perspectives de croissance du Royaume-Uni

Pour ce qui est de l’avenir, le taux de croissance réel du Royaume-Uni pour les dix prochaines années est estimé à 1,3 %, ce qui est inférieur à la moyenne mondiale, mais supérieur aux prévisions pour la zone euro.
À l'instar de la France, les principaux points forts du Royaume-Uni incluent la qualité de son système administratif et son État de droit, tandis que ses principales faiblesses incluent son niveau élevé d'endettement et sa politique monétaire.
7e – Inde, indice de puissance : 0,3

Puissance en ascension, l'Inde obtient un indice de puissance légèrement supérieur à celui du Royaume-Uni, à 0,3, mais son indice par habitant est le plus bas parmi les pays du classement, à 0,07.
Les principales forces de l'Inde incluent la résilience de son économie, sa stabilité financière, la compétitivité de sa main-d'œuvre et l'autosuffisance de sa population. Cependant, la nation la plus peuplée du monde doit surmonter de nombreuses limitations, notamment une innovation et une portée technologique rudimentaires, la corruption généralisée, un État de droit incohérent et une devise qui n’a pas le statut de monnaie de réserve. En outre, l'écart important entre riches et pauvres constitue un obstacle majeur.
Perspectives de croissance de l’Inde

Heureusement, les prévisions de croissance réelle de l'Inde pour les dix prochaines années sont les meilleures de ce classement, avec un chiffre impressionnant de 6,3 %.
Les niveaux d'investissement élevés et l'ardeur au travail de sa main-d'œuvre sont ses principaux atouts. Pour ce qui est des points négatifs, l'endettement, le niveau de service de la dette du pays et une croissance dépendante des flux de crédit représentent ses plus grands défis. Mais comme indiqué dans le classement, ces indicateurs ne sont pas si mauvais par rapport à d'autres pays.
6e – Corée du Sud, indice de puissance : 0,32

Autre moyenne puissance en ascension (bien que sur une trajectoire plus lente que celle de l'Inde), la Corée du Sud obtient un indice de puissance de 0,32 et un indice par habitant de 0,54.
Le pays est un leader mondial en matière de technologie et d'innovation. Parmi ses autres atouts : un fardeau de la dette réduit et une disparité limitée dans la répartition des richesses. Les obstacles rencontrés incluent la taille relativement petite de son économie, la rareté relative de ses ressources naturelles et une devise qui n’a pas le statut de monnaie de réserve.
Perspectives de croissance de la Corée du Sud

Au cours des dix prochaines années, la croissance réelle de la Corée du Sud devrait atteindre 1,9 %, ce qui est dans la moyenne mondiale mais impressionnant pour une économie développée.
Comme mentionné précédemment, la principale force de la Corée du Sud est son haut niveau d'innovation, ainsi que la qualification de sa main-d'œuvre. En revanche, la principale faiblesse du pays est la diminution de sa population active, qui vieillit plus rapidement que dans beaucoup d’autres pays.
5e – Japon, indice de puissance : 0,33

Le Japon jouit d'un indice de puissance de 0,33 et d'un indice par habitant de 0,40, ce qui en fait une moyenne puissance, même si elle est en déclin plutôt qu'en ascension.
Parmi les atouts mis en avant, on note la forte stabilité intérieure du pays, une allocation efficace de la main-d'œuvre et du capital, ainsi qu’une devise ayant le statut de monnaie de réserve. D'autres points forts incluent une disparité limitée dans la répartition des richesses, ainsi que des scores relativement élevés en termes de bonheur et de santé. En revanche, la principale faiblesse du Japon est son manque de ressources naturelles.
Perspectives de croissance du Japon

Le taux de croissance réel du Japon pour les dix prochaines années devrait être de 1,2 %. Bien que ce chiffre soit inférieur à la moyenne mondiale, il est impressionnant étant donné que la croissance moyenne du Japon au cours des dix dernières années n'était que de 0,8 %.
Les principaux moteurs de la croissance du pays seront la valeur de ses travailleurs par rapport à leur niveau d'éducation et la qualité de son système administratif. Toutefois, cette croissance sera probablement freinée par le haut niveau d’endettement du pays et par le vieillissement de sa population active. Comme c’est le cas pour la Corée du Sud, la population du Japon vieillit plus rapidement que celle de la plupart des autres pays.
4e – Allemagne, indice de puissance : 0,38

Autre moyenne puissance, l'Allemagne obtient un indice de puissance de 0,38, bien que son indice par habitant soit beaucoup plus élevé, à 0,54. Parmi les pays européens du classement, seuls les Pays-Bas et la Suisse obtiennent de meilleurs résultats selon ce critère.
Le principal atout de l'Allemagne est son allocation efficace de la main-d'œuvre et du capital. D’autres atouts sont ses excellents indicateurs de santé. Les principales faiblesses du pays sont un manque relatif de ressources naturelles, une faible puissance militaire et un coût élevé de la main-d'œuvre.
Perspectives de croissance de l’Allemagne

Les perspectives de croissance de l'Allemagne pour les dix prochaines années sont peu prometteuses. En effet, le pays devrait connaître une croissance négative de -0,5 %.
Cela s'explique principalement par la diminution de sa population active, qui devrait baisser de 1,1 %. Au début de l'année 2024, le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck, a identifié ce problème comme étant le principal obstacle à la croissance du pays, déclarant que l'Allemagne manquait de « bras et d'esprits » en raison du vieillissement de la population.
3e – Zone euro, indice de puissance : 0,56

La zone euro est classée comme une grande puissance en déclin progressif. Son indice de puissance est de 0,56, tandis que les 20 États membres de l'Union européenne utilisant l'euro comme monnaie jouissent d'un indice par habitant combiné de 0,43.
Les principales forces de la zone euro incluent des marchés financiers solides, une devise ayant le statut de monnaie de réserve, un rôle prépondérant dans le commerce mondial, une production économique substantielle, des infrastructures bien développées et une main-d'œuvre hautement qualifiée. Cependant, ses coûts de main-d'œuvre relativement élevés et son manque de ressources naturelles représentent des obstacles.
Perspectives de croissance de la zone euro

La croissance réelle attendue de la zone euro pour les dix prochaines années est de 0,2 %, ce qui est nettement inférieur à la moyenne mondiale.
Ce chiffre est supérieur à celui de l'Allemagne, sa principale puissance économique, mais inférieur à celui de certains pays de la zone plus dynamiques économiquement, comme les Pays-Bas.
2e – Chine, indice de puissance : 0,8

Avec un indice de puissance de 0,8 et un indice par habitant de 0,3, la Chine est considérée comme une grande puissance en ascension rapide, bien que sa trajectoire ait été plus plate au cours des trois dernières années.
Les forces du pays résident dans ses infrastructures et son niveau d'investissement, son statut de leader mondial du commerce, ses compétences en matière d’innovation et de technologie, un niveau d'éducation élevé et une production économique substantielle. La montée en puissance militaire de la Chine est également un atout clé.
Cependant, l'importance du pays dans le commerce mondial, le statut de monnaie de réserve de sa devise et son rôle en tant que centre financier ont plutôt stagné au cours des dernières années.
Perspectives de croissance de la Chine

Le taux de croissance réel attendu de la Chine pour les dix prochaines années est de 4 %, ce qui est remarquable, même si plusieurs autres économies en développement devraient enregistrer un taux de croissance supérieur.
Cependant, l'augmentation de la dette sera probablement un obstacle à la croissance, tandis que d’autres facteurs – à savoir un niveau d'investissement plus élevé et une productivité améliorée – aideront le pays à poursuivre son expansion économique.
1er – États-Unis, indice de puissance : 0,89

Les États-Unis confirment leur statut de première puissance mondiale avec un indice de puissance de 0,89 et un indice par habitant de 0,79.
Ils dominent grâce à leurs marchés de capitaux redoutables et à leur statut de centre financier, à leur armée sans égale (qui surpasse largement celles de tous les autres pays), à la position du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale, à leur production économique inégalée, à leur niveau d'éducation élevé, à leur esprit d'innovation et à leurs ressources naturelles abondantes.
Selon l’indice, les principaux points négatifs sont la position économique et financière défavorable du pays, ainsi que ses conflits internes.
Perspectives de croissance des États-Unis

Au cours des dix prochaines années, les États-Unis devraient enregistrer une croissance réelle de 1,4 %. Bien que ce chiffre soit inférieur à la moyenne mondiale, il reste élevé pour un pays développé.
Encore une fois, le niveau élevé d’endettement et la politique monétaire représentent les principaux obstacles à la croissance. En revanche, l'innovation, l’esprit commercial et un système administratif très sophistiqué sont les principaux atouts qui dynamiseront le développement économique futur du pays.
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