Où se classe vraiment la Belgique parmi les 39 pays les plus compétitifs en 2025 ?
Les pays dans le classement

Dans un monde en constante évolution, rester compétitif est un défi de taille. Pourtant, certains pays et territoires parviennent à tirer leur épingle du jeu en créant les conditions idéales pour que les entreprises installées sur leur territoire prospèrent, surpassent leurs rivaux et soutiennent la croissance économique. Chaque année, le classement de l’International Institute for Management Development (IMD) révèle ceux qui excellent… et ceux qui ont encore des progrès à faire.
Sa dernière édition couvre 67 pays à travers le globe. Avant de dévoiler les 20 nations en tête de ce classement, nous avons sélectionné quelques pays dont les performances (bonnes ou mauvaises) ont retenu notre attention.
Comment votre pays se positionne-t-il dans cette course mondiale à la compétitivité ? Découvrez-le en parcourant la liste des nations et territoires qui marquent le classement, en commençant par les moins bien notées.
Adaptation française par Anne Monnin
Une analyse approfondie par l’IMD

Le rapport de l’IMD est une affaire sérieuse. Ce classement mondial de la compétitivité repose sur une analyse approfondie des données statistiques et sur les perceptions de plus de 6 000 chefs d’entreprise à travers le monde.
Pour chacun des 67 pays évalués, l’IMD a passé à la loupe pas moins de 336 sous-critères. Ces derniers sont répartis en 20 facteurs regroupés selon quatre grandes catégories : « performance économique », « efficacité gouvernementale », « efficacité des entreprises » et « infrastructures ». L’IMD compile ensuite ces données pour établir son classement définitif.
Ces éléments en tête, découvrez maintenant quels pays se hissent au sommet du classement et lesquels restent à la traîne…
66ᵉ place - Argentine, note de compétitivité : 35,89

En chute libre depuis l’an dernier, l’Argentine passe de la 63ᵉ à la 66ᵉ place, pour atterrir juste au-dessus du Venezuela, lui-même dernier du classement.
Sans surprise, compte tenu de l’état critique de son économie, l’Argentine réalise l’un de ses plus mauvais résultats dans le domaine des finances, un critère clé de la catégorie « efficacité des entreprises ». Ses performances sont tout aussi médiocres concernant la législation de ses entreprises et son cadre institutionnel, des indicateurs inclus dans la catégorie « efficacité gouvernementale ». En réalité, l’Argentine réalise une très mauvaise performance dans les quatre grands piliers du classement et 20 facteurs obtiennent de très mauvais résultats, à une exception près : l’emploi, où elle se hisse à la 34ᵉ place.
La prochaine édition du classement nous dira si les mesures économiques drastiques adoptées par le président Javier Milei porteront leurs fruits en renforçant la compétitivité du pays, ou si elles ne feront au contraire qu’aggraver la situation.
63ᵉ place - Pérou, note de compétitivité : 43,44

Le Pérou connaît une chute encore plus spectaculaire, dégringolant de huit places par rapport à 2023. L’économie nationale, qui a plongé le pays dans une profonde récession l’an passé, affiche la plus mauvaise performance parmi tous les facteurs évalués, bien que des signes de reprise se soient fait sentir récemment. Le pays souffre également d’un grave déficit en matière d’infrastructures scientifiques, ce qui contribue à faire des « infrastructures » sa catégorie la plus faible.
Côté positif, le Pérou obtient une meilleure note dans la catégorie des prix, se hissant à la 30ᵉ place du classement. Son régime fiscal est également un relatif atout, lui permettant d’occuper aussi la 30ᵉ position dans ce domaine.
62ᵉ place - Brésil, note de compétitivité : 43,77

Le Brésil a connu une chute constante dans le classement depuis cinq ans, passant de la 56ᵉ place en 2020 à la 62ᵉ en 2024.
« L’efficacité gouvernementale » est la catégorie dans laquelle le pays obtient les pires résultats. Du côté des différents facteurs, le Brésil occupe la toute dernière place du classement en matière de cadre social, un critère qui englobe des enjeux tels que la justice, la cohésion sociale, les inégalités de genre et de revenu, le vieillissement de la population et l’instabilité politique. Cependant, le pays conserve de bons résultats dans la catégorie « performance économique », où il se hisse à la 18ᵉ place pour les investissements internationaux.
60ᵉ place - Afrique du Sud, note de compétitivité : 46,33

L’Afrique du Sud a réussi à se maintenir autour de la 60ᵉ place ces cinq dernières années. Bien que l’efficacité des entreprises se soit améliorée dans la nation arc-en-ciel, celle du gouvernement a elle progressivement diminué, annulant ainsi les bénéfices réalisés.
En ce qui concerne les 20 facteurs évalués par l’IMD, l’Afrique du Sud se classe dernière pour l’emploi, affichant le taux de chômage le plus élevé des 67 pays analysés. Parmi les autres problèmes, figurent les défaillances des infrastructures de base et les récentes coupures de courant qui rappelle la fragilité du pays dans ce domaine.
Parmi les aspects plus positifs, on peut tout de même citer les prix, où l’Afrique du Sud atteint une remarquable 3ᵉ place, ainsi que sa politique fiscale relativement avantageuse.
57ᵉ place - Colombie, note de compétitivité : 47,37

La Colombie a gagné une place dans le classement de 2024 mais elle reste en-dessous de son niveau de 2020, où elle se positionnait trois rangs plus haut.
Parmi les quatre grands domaines évalués, le pays obtient la pire note du classement dans la catégorie « efficacité du gouvernement ». La Colombie figure aussi parmi les derniers au niveau de plusieurs facteurs, tels que l’économie domestique, le cadre social et la législation sur les entreprises. Toutefois, comme l’Afrique du Sud, la Colombie excelle dans la catégorie des prix. Elle se distingue également par des pratiques de gestion solides et un bon niveau d’investissement international.
56ᵉ place - Mexique, note de compétitivité : 52,64

Au cours des cinq dernières années, le Mexique a perdu du terrain en matière de compétitivité, reculant de la 53ᵉ à la 56ᵉ place dans le classement.
Ce déclin survient malgré la bonne tenue de l’économie nationale, un domaine où le pays occupe la 25ᵉ position. Mais le Mexique enregistre des notes médiocres dans les trois autres grandes catégories et les notes les plus faibles pour des facteurs tels que les infrastructures technologiques, la législation sur les entreprises et l’éducation. Malgré les nombreux obstacles à sa compétitivité, le fait que l’économie mexicaine obtienne tout de même d’aussi bons résultats témoigne de sa solidité.
52ᵉ place - Philippines, note de compétitivité : 44,47

Les Philippines stagnent à la 52ᵉ position, soit sept places en-dessous par rapport au classement de 2020.
Une fois encore, la « performance économique » reste la catégorie la plus solide du pays, bien que sa note ne soit pas particulièrement élevée. Quant à ses résultats dans la catégorie « infrastructures », ils sont médiocres, notamment en ce qui concerne l’éducation et les infrastructures de base. Ce sont les principaux défis auxquels le pays devra faire face. En revanche, l’emploi est classé 10ᵉ et la politique fiscale favorable aux entreprises 15ᵉ.
44ᵉ place - Chili, note de compétitivité : 59,71

Le Chili conserve la même place que l’an dernier, mais, comme les Philippines, il a perdu du terrain depuis 2020, reculant de six places.
La catégorie « efficacité gouvernementale » est celle où le pays se montre le meilleur, mais dans l’ensemble, le bilan général est contrasté. Du côté des facteurs, le Chili affiche de mauvais résultats en matière de commerce international, ainsi que pour la productivité et l’efficacité des entreprises. En revanche, il réalise de bonnes performances en matière d’investissements internationaux, de finances publiques et de législation des entreprises.
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42ᵉ place - Italie, note de compétitivité : 61,43

L’Italie a perdu une place par rapport à l’année dernière, mais elle se positionne tout de même deux rangs plus haut qu’en 2020, signe d’améliorations notables depuis la pandémie de COVID-19. La situation est toutefois loin d’être parfaite.
La catégorie « efficacité gouvernementale » reste son principal point faible. À l’inverse, les « infrastructures » sont son principal point fort. Parmi les 20 facteurs d’analyse, l’Italie, lourdement endettée, décroche la dernière place en ce qui concerne les finances publiques. En revanche, elle obtient le meilleur résultat pour son économie domestique solide, ainsi que la qualité de ses infrastructures sanitaires et environnementales.
41ᵉ place - Espagne, note de compétitivité : 62,76

L’Espagne a également reculé dans le classement cette année pour atteindre la 41ᵉ position, soit son rang le plus bas en quatre ans. En comparaison, le pays était situé à la 36ᵉ place en 2020, 2022 et 2023, entrecoupée d’une brève chute à la 39ᵉ place en 2021.
Les principaux obstacles à sa compétitivité résident dans une fiscalité élevée, des finances publiques désordonnées et un fort taux de chômage. Quant à ses atouts, on peut noter sa force en matière de commerce international, où elle se classe 12ᵉ, ainsi que ses importants niveaux d’investissements internationaux.
39ᵉ place - Inde, note de compétitivité : 62,86

L’Inde grimpe d’une place cette année, marquant une progression remarquable de quatre rangs depuis 2020.
Parmi les quatre catégories évaluées, le domaine « infrastructures » est celui où le pays est le moins performant, avec les notes les plus basses concernant la santé, l’environnement et l’éducation. En revanche, l’Inde tire sa force de la croissance rapide de son économie domestique et de ses valeurs et attitudes commerciales reconnues. Fait intéressant, l’IMD souligne que l’intelligence artificielle, qui menace les emplois dans le secteur des services, représente l’un des plus grands défis auxquels le pays est confronté.
38ᵉ place - Japon, note de compétitivité : 64,96

Contrairement à l’Inde, le Japon perd trois places dans le classement cette année et se retrouve quatre rangs plus bas qu’en 2020.
Le pays peut néanmoins compter sur sa solide économie domestique et son fort taux d’emploi, se classant respectivement cinquième et sixième selon ces critères. Mais de nombreux obstacles freinent sa compétitivité. Parmi eux, des pratiques de gestion inefficaces, pour lesquelles le pays est classé 65ᵉ, des finances publiques problématiques – avec un endettement particulièrement élevé – et une productivité qui laisse à désirer.
34ᵉ place - Malaisie, note de compétitivité : 68,13

La Malaisie a dégringolé de sept places dans le classement en 2024. Le facteur « performance des entreprises » connaît la plus forte baisse. À l’instar du Japon, la Malaisie doit impérativement améliorer sa productivité et son efficacité, deux domaines dans lesquels elle obtient les notes les plus mauvaises. Parmi les autres facteurs négatifs, on peut aussi citer la dépréciation du ringgit et l’instabilité politique du pays.
La Malaisie bénéficie tout de même de quelques atouts, comme ses prix compétitifs, des infrastructures de base solides et une politique fiscale avantageuse aux entreprises.
32ᵉ place - Nouvelle-Zélande, note de compétitivité : 68,18

La Nouvelle-Zélande a chuté de 10 places dans le classement depuis 2020, le pays ayant frôlé la récession.
Comme prévu, la Nouvelle-Zélande obtient de mauvaises notes pour son économie domestique, mais c’est sa productivité et l’efficacité de ses entreprises qui constituent son principal point faible. En raison de son isolement relatif, le commerce international est également un domaine où la Nouvelle-Zélande obtient une note faible. Parmi les points positifs toutefois, on peut citer son impressionnante efficacité gouvernementale, mais aussi le domaine de la santé et de l’environnement, où elle se hisse à la 14ᵉ place.
31ᵉ place : France, note de compétitivité : 69,67

Cette année, la France a gagné deux places dans le classement, marquant une amélioration d’une position par rapport à 2020.
Les infrastructures se distinguent comme le principal atout du pays parmi les catégories analysées, tandis que l’efficacité gouvernementale reste son plus grand point faible. Les investissements internationaux, l’économie domestique et les infrastructures scientifiques sont les facteurs les mieux classés de l’Hexagone, contrairement à la politique fiscale de son gouvernement qui reste son facteur le plus médiocre. En effet, la France occupe la toute dernière place du classement en matière de politique fiscale.
28ᵉ place - Royaume-Uni, note de compétitivité : 70,82

Le Royaume-Uni a dégringolé dans le classement ces cinq dernières années, reculant de neuf places. Parmi les principales causes de cette chute figurent des années de mauvaise gestion économique de la part du gouvernement britannique, ce qui place le pays au 51ᵉ rang pour le facteur des finances publiques, mais aussi une forte inflation, les prix étant le facteur le plus mal noté du pays.
Toutefois, les perspectives de compétitivité du pays pourraient s’améliorer. Le Royaume-Uni est classé 11ᵉ dans le domaine des infrastructures scientifiques et 12ᵉ dans celui des investissements internationaux, ce qui est de bon augure pour l’avenir.
27ᵉ place - Indonésie, note de compétitivité : 71,52

L’Indonésie a grimpé en flèche dans le classement ces dernières années. Le pays a gagné sept places par rapport à l’année dernière et pas moins de 17 rangs depuis 2022.
L’efficacité du gouvernement et des entreprises indonésiennes s’est nettement améliorée. Sur les 20 facteurs analysés, c’est le marché du travail qui obtient le meilleur résultat du pays, avec une impressionnante seconde place. Mais l’Indonésie n’est pas à l’abri des difficultés. Pour maintenir sa trajectoire, elle doit continuer à s’attaquer aux problèmes persistants que sont l’excès de bureaucratie et la corruption.
26ᵉ place - Autriche, note de compétitivité : 72,13

L’Autriche a chuté dans le classement depuis 2020, dégringolant de 10 places. Contrairement à l’Indonésie, ses performances en matière d’efficacité gouvernementale et d’efficacité des entreprises se sont détériorées ces dernières années.
Ses principaux points faibles, à savoir sa politique fiscale, ses valeurs et attitudes entrepreneuriales, ainsi que ses finances publiques, sont révélateurs des problèmes auxquels le pays doit faire face. Selon la Fédération des industries autrichiennes, ses défis les plus urgents consistent à réduire les charges sociales élevées et à réformer son système de retraite et de santé.
24ᵉ place - Allemagne, note de compétitivité : 72,74

L’Allemagne a connu un recul significatif de sa compétitivité ces dernières années, chutant de neuf places dans le classement depuis 2022.
Parmi les principales causes de cette dégradation, on peut citer une économie en perte de vitesse et une politique fiscale handicapante. Mais ce ne sont pas les seules raisons : le pays obtient également de mauvais résultats en ce qui concerne ses attitudes et ses valeurs, qui reposent sur des critères tels que l’esprit entrepreneurial et la culture du travail et pour lesquels l’Allemagne se classe à la 60ᵉ place. Le pays a aussi perdu du terrain dans d’autres domaines, notamment en ce qui concerne ses infrastructures technologiques.
20ᵉ place - Corée du Sud, note de compétitivité : 75,92

La Corée du Sud fait une entrée remarquée dans le top 20 cette année, gagnant huit places par rapport à 2023.
Bien que l’efficacité gouvernementale du pays se soit détériorée, la Corée du Sud a connu une nette amélioration au niveau de l’efficacité de ses entreprises et de ses infrastructures, tandis que son économie s’est considérablement renforcée. La Corée du Sud, reconnue comme l’un des principaux producteurs mondiaux de semi-conducteurs et de produits high-tech, s’impose comme le leader mondial en matière d’infrastructures scientifiques. Mais maintenir cette avance technologique constitue l’un de ses défis majeurs pour l’avenir, selon l’Institut coréen de politique économique internationale.
19ᵉ place - Canada, note de compétitivité : 77,69

Le Canada fait partie des pays ayant enregistré l’une des chutes les plus importantes en 2024, dégringolant de quatre places par rapport à l’année dernière et de 11 places depuis 2020.
Les entreprises canadiennes sont moins productives et efficaces, tandis que l’esprit d’entreprise et l’éthique de travail ont manifestement décliné dans le pays. Quant à ses résultats en matière de commerce international, ils se sont aussi affaiblis, laissant la place à des exportateurs concurrents. Mais tout n’est pas si noir pour le Canada, puisqu’il se classe au quatrième rang mondial en termes d’investissements internationaux.
18ᵉ place - Belgique, note de compétitivité : 77,87

Bien que la Belgique recule de cinq places cette année, son classement en 2024 demeure largement meilleur qu’en 2020, où elle se situait à la 25ᵉ position.
Le gouvernement belge semble constituer le principal frein à la compétitivité du pays, la Belgique occupant l’avant-dernière place du classement en matière de finances publiques et de politique fiscale, en raison de charges excessives. Réduire ce fardeau fiscal figure parmi les défis prioritaires du pays. La Belgique excelle malgré tout dans plusieurs secteurs, se positionnant dans le top 10 mondial pour son éducation, ses pratiques de gestion et son commerce international.
17ᵉ place - Islande, note de compétitivité : 78,93

L’Islande a perdu une place au classement par rapport à l’année dernière, mais elle en a gagné quatre par rapport à 2020.
Ses performances économiques médiocres représentent à la fois son talon d’Achille et son principal défi à relever, tout comme sa relative insularité, le pays figurant en queue de peloton en matière d’investissements et de commerce internationaux. Elle se classe également 60ᵉ pour ses prix et 49ᵉ au niveau de son économie domestique. Parmi les points forts du pays, on peut citer son cadre social, domaine qui lui permet de se hisser à la seconde place, ainsi que la santé et l’environnement, l’emploi et l’éducation, dans lesquels elle obtient de très bons résultats.
16ᵉ place - Arabie saoudite, note de compétitivité : 79,83

L’Arabie saoudite gagne une place cette année, marquant une progression de 16 rangs depuis 2021.
Le pays s’est amélioré dans les quatre catégories évaluées, avec une progression particulièrement marquée au niveau de son efficacité gouvernementale. Parmi ses atouts, on retrouve son attitude et ses valeurs entrepreneuriales, où le royaume se classe 4ᵉ, ainsi que son marché du travail dynamique et sa fiscalité peu contraignante. À l’inverse, le cadre social ainsi que la santé et l’environnement représentent ses faiblesses majeures. À l’avenir, l’Arabie saoudite devra s’efforcer de respecter les objectifs de développement inscrits dans sa stratégie « Vision 2030 » et s’affranchir des combustibles fossiles.
15ᵉ place - Finlande, note de compétitivité : 80,26

La Finlande recule de quatre places cette année et de deux positions par rapport à 2020. Ses mauvaises performances économiques constituent le principal frein à sa compétitivité, même si le gouvernement n’a pas facilité les choses en taxant lourdement les entreprises. La Finlande occupe une très décevante 59ᵉ place en matière de politique fiscale.
Néanmoins, le pays se rattrape dans d’autres domaines, comme son cadre social et ses infrastructures technologiques. Pour maintenir son rang sur la scène mondiale, la Finlande devra faire face à plusieurs défis : gérer les menaces géopolitiques comme la Russie, réduire son déficit budgétaire et redoubler d’efforts dans la recherche et le développement.
14ᵉ place - Chine, note de compétitivité : 81,04

La Chine gagne sept places dans le classement cette année. Bien qu’elle n’ait pas été au mieux de sa forme ces derniers temps, son économie domestique se distingue comme la plus compétitive au monde. Trois autres facteurs sont classés dans le top 10 : ses infrastructures technologiques, ses infrastructures scientifiques et son marché du travail.
En revanche, le commerce international de la Chine continentale a été mis à mal par le ralentissement de l’économie mondiale et l’intensification des tensions géopolitiques. Le pays n’occupe ainsi que la 43ᵉ place dans ce domaine. Inverser cette tendance constitue l’un de ses défis les plus pressants pour le pays.
13ᵉ place - Australie, note de compétitivité : 81,86

L’Australie gagne du terrain, progressant de la 22ᵉ place en 2021 à la 19ᵉ l’année dernière. Elle doit en grande partie cette progression à son économie florissante, bien que les problèmes d’inflation et un coût de la vie élevé freinent quelque peu cet élan.
L’Australie obtient d’excellents résultats en matière d’investissements internationaux, se classant au cinquième rang dans ce domaine. Outre la lutte contre les prix élevés, l’Australie doit améliorer ses performances dans des domaines tels que les pratiques de gestion, le commerce international, la politique fiscale et la productivité, encore en deçà de sa moyenne historique.
12ᵉ place - États-Unis, note de compétitivité : 83,48

Les États-Unis ne font plus partie du top 10 cette année, reculant de la 9ᵉ à la 12ᵉ place. L’économie américaine s’est pourtant bien améliorée, les États-Unis étant en tête du classement en matière de performances économiques. Mais le pays a reculé dans les trois autres catégories de cette analyse.
Ils sont en tête en ce qui concerne les investissements internationaux et le financement des entreprises et occupent la troisième place pour les infrastructures scientifiques. Mais leurs principaux points faibles demeurent la gestion des finances publiques, qui connaissent un déficit croissant, ainsi que les prix élevés et un cadre social fragile.
11ᵉ place - Qatar, note de compétitivité : 85,33

Le Qatar grimpe d’une place cette année, portant à sept son gain total depuis 2022, grâce à des performances économiques en hausse et des infrastructures renforcées.
Le pays n’a pas son pareil pour entretenir un climat propice à la prospérité des entreprises : sa politique fiscale est la meilleure au monde et le Qatar est aussi numéro un en matière d’emploi. Toutefois, les infrastructures scientifiques, la santé, l’environnement et l’éducation mériteraient d’être améliorés et le Qatar doit aussi faire mieux pour attirer les investisseurs internationaux.
10ᵉ place - Norvège, note de compétitivité : 86,22

La Norvège réintègre le top 10 cette année, après avoir chuté à la 14ᵉ place en 2023. Le pays a tout de même encore du chemin à parcourir pour retrouver la 6ᵉ place qu’il occupait en 2021.
Ses forces résident dans l’efficacité de ses entreprises et ses infrastructures, le pays se classant second pour les infrastructures de base. Mais il doit composer avec des prix élevés, un commerce international en déclin et une politique fiscale qui freine sa compétitivité, la Norvège arrivant seulement 52ᵉ pour ce dernier facteur.
9ᵉ place - Pays-Bas, note de compétitivité : 86,94

Les Pays-Bas ont perdu en compétitivité ces dernières années et enregistrent un recul significatif dans le classement, après avoir occupé la 5ᵉ place en 2023 et la 4ᵉ en 2020. Mais ils restent tout de même une puissance sur laquelle compter.
L’inflation stagnante s’est révélée être un frein majeur, avec un classement à la 54ᵉ place pour les prix, tandis que la politique fiscale du pays, à la 63ᵉ position, affiche des résultats encore plus médiocres. Heureusement, le pays reste robuste dans presque tous les autres domaines visés par l’analyse, qu’il s’agisse du commerce international, des finances des entreprises ou de l’emploi.
8ᵉ place - Taïwan, note de compétitivité : 88,50

Taïwan a perdu deux places dans le classement cette année, bien qu’il affiche une nette progression par rapport à 2020, où il occupait seulement la 11ᵉ place.
Parmi ses points forts, on peut citer l’efficacité de ses entreprises et de son gouvernement, ainsi que ses solides infrastructures. Mais sa compétitivité a été affectée par le ralentissement du commerce mondial. En plus de développer son commerce, Taïwan doit relever plusieurs défis : renforcer la coopération internationale, en particulier face aux tensions croissantes avec la Chine, et accélérer sa transition numérique et énergétique pour atteindre la neutralité carbone.
7ᵉ place - Émirats arabes unis, note de compétitivité : 89,75

Première nation du Moyen-Orient en matière de compétitivité, les Émirats arabes unis (EAU) grimpent de trois places cette année et de deux par rapport à 2020.
Le pays a vu ses performances s’améliorer dans les quatre catégories principales. Parmi les facteurs clés, les Émirats se classent seconds en matière de finances publiques et d’emploi et troisièmes dans les domaines du marché du travail et du commerce international. En revanche, les infrastructures scientifiques du pays et le facteur santé et environnement demeurent leurs principaux points faibles. À l’avenir, le pays a pour principaux défis d’accomplir sa transition vers l’abandon des combustibles fossiles et de diversifier son économie.
6ᵉ place - Suède, note de compétitivité : 90,30

La Suède regagne deux places cette année, retrouvant la 6ᵉ position qu’elle occupait en 2020 (même si elle doit encore progresser pour retrouver sa 2ᵉ place de 2021).
« L’efficacité des entreprises » est la catégorie qui obtient le meilleur résultat, tout comme le facteur « santé et environnement » qui se classe en deuxième position. Mais si la Suède a de nombreux atouts en sa faveur, plusieurs facteurs restent problématiques, notamment ses prix élevés, son taux d’emploi et sa politique fiscale, classée 56ᵉ.
5ᵉ place - Hong Kong, note de compétitivité : 91,49

Bien que faisant partie de la Chine, Hong Kong est considéré comme un pays distinct par l’IMD. La région administrative spéciale a gagné deux places dans le classement pour reprendre la cinquième position qu’elle avait perdue l’année dernière.
Hong Kong est leader en matière de commerce international et de législation sur les entreprises, deuxième en termes de politique fiscale et troisième concernant les investissements internationaux et les infrastructures de base. Ces atouts en font une destination de choix pour les affaires, mais aussi l’un des endroits les plus coûteux au monde. Situé à la 65ᵉ place pour les prix, c’est son plus gros point faible.
4ᵉ place - Irlande, note de compétitivité : 91,86

L’Irlande perd deux places cette année, mais reste très performante, sachant qu’elle occupait la 12ᵉ place en 2020.
Le pays fait figure d’exemple en matière d’efficacité des entreprises, sa catégorie la mieux notée. Parmi les facteurs les plus performants du pays, on retrouve l’attitude et les valeurs entrepreneuriales, qui obtiennent la seconde place de tout le classement. On peut aussi citer comme points positifs un cadre juridique favorable aux entreprises et une excellente productivité. Du côté des défis à relever, l’Irlande devra d’abord remédier à la flambée des prix et améliorer ses infrastructures de base.
3ᵉ place - Danemark, note de compétitivité : 97,07

Pays le plus compétitif au monde en 2023, le Danemark doit se contenter de la médaille de bronze cette année. Ce recul est principalement dû à une baisse de ses performances économiques.
Le Danemark reste toutefois numéro un en matière de productivité et d’efficacité, de cadre social et de pratiques de gestion. Parmi les quelques points négatifs importants à noter, on peut citer sa politique fiscale, qui le classe au 51ᵉ rang. Selon la Fédération danoise de l’industrie, son premier défi sera d’alléger la charge fiscale qui pèse sur les entreprises pour stimuler leur compétitivité.
2ᵉ place - Suisse, note de compétitivité : 97,55

La Suisse progresse d’une place cette année, atteignant le second rang, bien qu’elle ait été numéro un en 2021. Machine bien huilée fonctionnant comme une horloge, ce pays riche domine le classement mondial dans les catégories « efficacité du gouvernement » et « infrastructures ».
En ce qui concerne les facteurs analysés, la Suisse est également première dans les catégories suivantes : finances publiques, cadre institutionnel, santé, environnement et éducation. Son principal talon d’Achille reste le coût de la vie, qui freine sa capacité à être compétitive au niveau mondial, le facteur prix étant classé à la 61ᵉ place.
Le plus compétitif - Singapour, note de compétitivité : 100

Singapour fait un retour triomphal à la première place cette année, après avoir perdu sa couronne en 2021. Leader dans les quatre catégories, Singapour a atteint la note parfaite de 100 en matière de compétitivité.
Si l’on s’intéresse de plus près aux facteurs de chaque catégorie, la dynamique cité-État se classe numéro un pour ses infrastructures technologiques, son attitude et ses valeurs entrepreneuriales et son marché du travail. Par ailleurs, elle atteint une note très élevée en matière de commerce international et d’investissements, de législation sur les entreprises et dans bien d’autres domaines encore. Toutefois, malgré cette appréciation générale parfaite en matière de compétitivité, Singapour partage avec la Suisse un inconvénient majeur : ses prix élevés. Situé à la 62ᵉ place du classement, le pays est même encore moins bien classé que la nation helvétique.
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