Ils ont refusé de partir : ces propriétaires qui ont défié les promoteurs
Les propriétaires les plus déterminés de tous les temps

Retracez avec nous les histoires des propriétaires immobiliers les plus résolus de tous les temps, à l’image de Carl, le veuf grincheux du film Là-haut des studios Disney Pixar. Ces héros du quotidien ont résisté à toutes les pressions des promoteurs immobiliers, refusant de quitter leur maison, même une fois les propriétés voisines rasées. Ils nous montrent que David parvient parfois à l’emporter contre Goliath.
Faites défiler ou cliquez pour découvrir ces irréductibles propriétaires qui ont défié les promoteurs contre vents et marées...
Adaptation française par Aurélie Blain
Siegel-Cooper contre le grand magasin Macy’s

Pour assouvir son ambition de devenir le premier grand magasin au monde, Macy’s a dû construire son bâtiment autour d’un immeuble de cinq étages, situé sur Herald Square, à Manhattan.
En effet, en apprenant que Macy’s achetait tout le pâté de maisons, son rival Siegel-Cooper a décidé de contrecarrer ses plans en acquérant en 1900 un terrain au coin de Broadway et de la 34e Rue et d’y ériger un immeuble dès 1903.
Siegel-Cooper contre le grand magasin Macy’s

Siegel-Cooper, déjà le plus vaste grand magasin sur la Sixième Avenue depuis 1896, était prêt à tout pour conserver ce titre prestigieux. Son plan consistait également à forcer Macy’s à abandonner ses emplacements de la Sixième Avenue et de la 14e Rue en échange de ce bâtiment stratégique.
Mais Macy’s n’a pas cédé. En 1911, l’immeuble a été vendu pour un million de dollars (un record pour l’époque), mais pas à Macy’s. Ce coin est depuis surnommé le « Million Dollar Corner » (l’angle à un million de dollars), et Macy’s a simplement contourné l’obstacle en construisant autour du bâtiment.
Siegel-Cooper contre le grand magasin Macy’s

Macy’s a finalement obtenu le titre de plus vaste grand magasin du monde en 1925, surpassant ses concurrents. L’immeuble de Siegel-Cooper a depuis été réaménagé, mais Macy’s n’a jamais réussi à l’acquérir.
Depuis 1945, le détaillant loue des espaces publicitaires sur ce bâtiment d’angle, dont une partie est aujourd’hui recouverte par le sac rouge emblématique de Macy’s. Le bâtiment abrite aujourd’hui une boutique Sunglass Hut.
Mary Cook contre les promoteurs de Manhattan

Toujours à New York, voici un superbe bâtiment composé de cinq élégantes maisons de ville, construites en 1893 sur West End Avenue par le célèbre architecte Clarence Fagan True. L’ensemble ressemblait à un majestueux manoir de l’âge d’or américain.
La maison située au numéro 249 appartenait à la famille Cook, qui y emménagea à la fin des années 1890.
Mary Cook contre les promoteurs de Manhattan

En 1915, Mary Cook était la dernière résidente du bâtiment, son mari étant décédé en 1913 et ses enfants ayant quitté le foyer. Des promoteurs immobiliers étaient parvenus à convaincre tous ses voisins de vendre, mais Mary Cook refusait catégoriquement de partir.
Le magnifique bâtiment d’origine a fini par être partiellement démoli autour de sa maison, laissant place à deux immeubles résidentiels.
Mary Cook contre les promoteurs de Manhattan

Enchâssée entre les deux tours, la maison de Mary Cook est toutefois restée intacte. Cette veuve intrépide est décédée en 1932.
La maison a jusqu’à aujourd’hui survécu à la démolition. Elle a été vendue et reconvertie en galerie d’art, avant d’être scindée en appartements.
Edith Macefield contre les promoteurs de Ballard Blocks

En 2006, Edith Macefield, une octogénaire de Seattle, est devenue une légende locale en refusant une offre d’un million de dollars pour sa petite maison située dans le quartier branché de Ballard, en pleine gentrification.
Edith Macefield contre les promoteurs de Ballard Blocks

La maison d’Edith Macefield, évaluée à seulement 8 000 dollars par les experts officiels, soit environ 12 400 dollars (11 900 €) aujourd’hui, se trouvait pourtant sur un terrain valant plus de 100 000 dollars (96 000 € actuellement), ce qui a rendu son obstination d’autant plus remarquable.
« L’argent ne m’intéresse pas, a-t-elle déclaré au Seattle Times. J’ai 84 ans. Je suis bien ici et je ne veux pas partir ».
Devant son refus catégorique, les promoteurs ont capitulé et construit leur projet autour de sa petite maison.
Edith Macefield contre les promoteurs de Ballard Blocks

Edith Macefield est décédée en 2008. Fait marquant : elle a légué sa maison à Barry Martin, le chef de chantier du projet, avec qui elle s’était liée d’amitié. Peu après son décès, celui-ci a vendu la maison pour 304 000 dollars (292 000 €). Malgré les rumeurs annonçant sa démolition imminente, la maison est toujours debout, symbole de la détermination de sa défunte propriétaire.
En 2015, un groupe lié à Ballard Blocks a repris la propriété et annoncé vouloir l’intégrer au complexe, comme l’a rapporté Curbed en 2018. Pourtant, selon des photos de 2023, la maison inhabitée est toujours là.
Ce type de contenu vous intéresse ? Cliquez sur Suivre en haut de la page pour découvrir d’autres articles de loveMONEY.
Wu Ping et Yang Wu contre les développeurs du centre commercial de Chongqing

La Chine a vu naître dans les années 2000 le phénomène des « maisons clous », à mesure que des projets immobiliers modernes fleurissaient à travers le pays : leurs propriétaires refusent de vendre leur demeure, qui restent plantées dans le sol comme des clous et entravent ainsi les plans des promoteurs.
L’une des plus célèbres est la maison de Wu Ping (sur la photo) et de son mari Yang Wu, située à Chongqing. En 2004, les promoteurs les ont contactés pour leur proposer de raser leur maison afin de construire un centre commercial. Peu impressionné par la compensation dérisoire qui leur était offerte, le couple a catégoriquement refusé de partir, même après le départ des voisins.
Wu Ping et Yang Wu contre les développeurs du centre commercial de Chongqing

Leur maison s’est finalement retrouvée sur une petite butte au milieu du chantier, privée d’eau et d’électricité par les promoteurs. Mais même dans ces conditions, Yang a fabriqué un escalier de fortune pour grimper depuis le trou de 10 mètres qui entourait la maison et a accroché un drapeau chinois sur le toit.
Il est resté sur place pour protéger leur maison, pendant que son épouse organisait des conférences de presse et lui envoyait de la nourriture, de l’eau et des couvertures via une corde et des poulies.
Wu Ping et Yang Wu contre les développeurs du centre commercial de Chongqing

En mars 2007, un mandat de justice a été émis pour expulser le couple, devenu une figure médiatique dans cette « affaire », mais tous deux ont ignoré la sentence et maintenu leur position.
Grâce à leur détermination, les Wu ont réussi à obtenir un nouvel appartement de taille équivalente et ont mis fin le mois suivant à cette bataille de trois ans. Cette affaire est entrée dans l’histoire.
Randal Acker contre TriMet

En 2005, l’avocat Randal Acker a acheté pour 380 000 dollars (soit environ 581 000 € aujourd’hui) une charmante maison de style Queen Anne dans le centre-ville de Portland. Il l’a nommée Figo House en hommage à son chien.
La maison servait de cabinet à l’avocat, qui s’est toutefois retrouvé face à des bulldozers un an après son acquisition.
Randal Acker contre TriMet

La régie locale des transports, TriMet, négociait activement l’achat de propriétés environnantes pour construire des logements étudiants. Elle a demandé à Acker de vendre sa maison. Ce dernier a refusé, et la régie l’a menacé d’invoquer son droit d’expropriation pour cause d’utilité publique, qui permet à l’État de s’approprier un bien privé sans le consentement de son propriétaire.
Cependant, le cinquième amendement de la Constitution américaine impose qu’une « juste compensation » soit versée au propriétaire en cas d’expropriation par le gouvernement fédéral. Heureusement, les connaissances juridiques de Randal Acker lui ont permis de contrer cette menace, et TriMet a fini par faire machine arrière en 2008.
Randal Acker contre TriMet

Le projet de construction des résidences étudiantes a néanmoins été mené à bien, les bâtiments ayant été érigés tout autour de la maison de l’avocat. Jubilant de sa victoire, Randal Acker a célébré son triomphe en 2011 en attachant 400 ballons gonflés à l’hélium à la cheminée de sa maison, rendant ainsi hommage au film Là-haut.
En 2024, ce bâtiment emblématique est toujours le siège de son cabinet d’avocats, Acker + Associates P.C.
Yang Youde contre les promoteurs de Wuhan

Yang Youde, un agriculteur de la ville chinoise de Wuhan, a été érigé en héros en 2010 pour son combat contre des promoteurs immobiliers. Ceux-ci tentaient d’acquérir son hectare de terrain à prix bradé, mais il ne s’est pas laissé faire, employant des mesures spectaculaires pour repousser les spéculateurs.
Yang Youde contre les promoteurs de Wuhan

Déterminé à défendre ses droits coûte que coûte, Yang Youde a construit une tour de guet de fortune et fabriqué un arsenal de bazookas artisanaux en bambou, équipés de lance-flammes, pour résister aux promoteurs. Cet acte lui a valu le surnom de « Rocket Man ».
Yang Youde contre les promoteurs de Wuhan

Yang Youde affirme n’avoir utilisé ses armes artisanales qu’une seule fois, uniquement pour dissuader les promoteurs. Étonnamment, ces méthodes musclées ont suffi à les faire reculer. Malheureusement, son frère a été agressé et blessé lors de ces affrontements.
Plus tard en 2010, notre guerrier a réussi à négocier une indemnisation conséquente s’élevant à plus de 750 000 yuans (environ 89 900 €), en échange de son terrain, d'un étang et de sa maison en briques de plain-pied. Il a alors accepté de céder définitivement ses terrains, selon le journal britannique The Guardian.
Les résidents d’un immeuble contre la municipalité de Guangzhou

Voici un autre exemple des célèbres « maisons clous » chinoises. Nous sommes à Guangzhou : cet immeuble et cette maison complètement encerclés par une bretelle d’autoroute offrent une vision des plus insolites.
Avant la construction de l’autoroute en 2008, les autorités locales ont tenté, sans succès, de déloger trois familles occupant toujours les lieux.
Les résidents d’un immeuble contre la municipalité de Guangzhou

Les trois familles furent loin d’être convaincues par l’indemnisation proposée par le gouvernement et la refusèrent catégoriquement. Incapables de déloger les habitants, les autorités n’eurent d’autre choix que de construire les voies autour des bâtiments.
Les résidents d’un immeuble contre la municipalité de Guangzhou

Les autorités locales auraient promis aux résidents d’installer une barrière acoustique autour des bâtiments, mais cet engagement semble n’avoir jamais été tenu.
Reste à savoir si les propriétaires et leurs familles pourront supporter à long terme le bruit et la pollution, mais des images satellites récentes montrent que les immeubles sont toujours debout.
Luo Baogen contre la municipalité de Wenling

Luo Baogen avait durement économisé 600 000 yuans, soit l’équivalent de près de 91 000 €, pour construire sa maison à Wenling, en Chine. Lorsque la municipalité l’a contacté en 2008 pour démolir sa maison dans le cadre d’un chantier d’autoroute, cet éleveur de canards s’est, à juste titre, révolté.
Selon CBS News, Ie propriétaire avait refusé une première offre de 220 000 yuans (33 700 €) pour quitter les lieux, par la suite portée à 260 000 yuans (39 400 €), une fois de plus refusée.
Luo Baogen contre la municipalité de Wenling

Luo Baogen a catégoriquement rejeté les deux offres, obligeant le gouvernement à construire l’autoroute autour de sa maison. Pendant ce temps, l’éleveur obstiné et son épouse ont continué à se battre contre les autorités pour obtenir une indemnisation juste au cours d’une bataille acharnée qui a duré quatre ans.
Luo Baogen contre la municipalité de Wenling

Épuisé par cette lutte éprouvante, le couple a fini par accepter de céder sa propriété pour 42 000 dollars (40 000 €). Bien que nettement inférieure au coût de construction de la maison, cette somme représentait une nette amélioration par rapport aux offres initiales.
La maison a finalement été démolie en 2012, mettant fin à une affaire qui, entre-temps, avait fait le tour du monde.
Vera Coking contre Bob Guccione et Donald Trump

Pour la plupart des gens, la simple idée de défier seul les plus grands promoteurs immobiliers du monde fait froid dans le dos, mais pas pour Vera Coking, une retraitée du New Jersey. En 1961, Vera et son mari achètent 20 000 dollars (l’équivalent de 200 000 € aujourd’hui) une maison en bois de deux étages à Atlantic City. Les promoteurs de casinos ne tardent pas à frapper à leur porte.
Au début des années 1980, Vera rejette une offre d’un million de dollars de Bob Guccione, fondateur de Penthouse, qui souhaite ériger un vaste complexe commercial. Le promoteur, refusant d’accepter ce « non », commence la construction de l’hôtel-casino Penthouse Boardwalk autour de la maison, mais les travaux cessent brutalement lorsque sa licence de jeu lui est refusée, provoquant l’abandon du projet, selon le Philadelphia Magazine.
Vera Coking contre Bob Guccione et Donald Trump

Une dizaine d’années plus tard, Donald Trump rachète les terrains environnants pour construire son Trump Plaza Hotel and Casino. Il se tourne alors vers Vera, dont le mari est décédé entre-temps, pour tenter de la convaincre de vendre.
Vera reste inflexible, même lorsque la situation tourne au vinaigre. Selon les propos de ses avocats rapportés dans le Washington Post, des équipes de démolition auraient endommagé la propriété et incendié le toit. Trump tente également d’utiliser le levier de l’expropriation pour cause d’utilité publique, mais la veuve tient bon tout au long de cette bataille juridique. En 1998, la Cour suprême du New Jersey statue que la maison ne peut lui être retirée.
Vera Coking contre Bob Guccione et Donald Trump

Vera (en photo ici) continue d’habiter sa maison bien-aimée jusqu’en 2010, date à laquelle elle déménage dans une résidence pour personnes âgées en Californie, près de sa famille. La maison est alors mise en vente au prix exorbitant de 5 millions de dollars (4,8 M€), sans trouver preneur.
Elle est finalement vendue aux enchères en 2014 à l’investisseur Carl Icahn pour 583 000 dollars (561 000 €), puis démolie dans la foulée.
Salah Oudjane contre la SEM Ville Renouvelée

En 2011, Salah Oudjane, alors âgé de 71 ans, devient un héros national en France. Originaire d’Algérie, l’homme achète en 1965 un café dans le vieux quartier de l’Union à Roubaix, dans le nord de la France.
Baptisé Chez Salah, ce petit bistrot est un lieu prisé des ouvriers locaux, mais, à mesure que les usines environnantes ferment et que les temps changent, de nouveaux projets sont envisagés pour la zone : des projets qui ne tiennent visiblement pas compte de Chez Salah...
Salah Oudjane contre la SEM Ville Renouvelée

Ce quartier, appelé à être rénové, est ciblé par la SEM Ville Renouvelée pour devenir un « écoquartier ». En 2011, les bulldozers rasent la zone, détruisant tout sauf Chez Salah.
Pendant plus de 15 ans, Salah Oudjane refuse les offres d’achat pour son café, qui est aussi depuis 46 ans son domicile, ainsi que celui de sa défunte épouse. « Je n’ai même pas attendu qu’on me communique le montant, a-t-il confié au Point. Il n’est pas question de partir. C’est ici que j’ai passé ma jeunesse, c’est toute ma vie ».
Salah Oudjane contre la SEM Ville Renouvelée

Résistant fermement aux pressions, Salah Oudjane remporte la bataille : en 2016, il est décidé de préserver le bâtiment en témoignage de l’histoire industrielle de la région et pour maintenir la « dynamique du quartier », selon La Voix du Nord.
Salah Oudjane tient son café jusqu’en 2018, année où il en ferme définitivement les portes. Il décède en 2019, et la presse française a largement célébré son acte de résistance contre la pression de la rénovation urbaine.
Malgré la mort de M. Oudjane, la SEM Ville Renouvelée a annoncé qu’elle s’adapterait aux souhaits de ses héritiers. En mars 2023, le petit bistrot était toujours debout.
Norm et Janet Richards contre les promoteurs du sud de Brisbane

Ce petit pavillon du sud de Brisbane, en Australie, constitue un morceau d’histoire du Queensland. La maison appartenait depuis plus de 60 ans à Norm et Janet Richards et avait été achetée par les parents de Norm fin 1800.
À l’époque, le quartier est « constitué de petites cabanes au sol de terre », raconte Janet à 9 News en 2015. Mais le temps passe, le secteur attire les promoteurs et la maison unique se retrouve menacée...
Norm et Janet Richards contre les promoteurs du sud de Brisbane

Les maisons voisines sont petit à petit démolies pour laisser place à des immeubles de plusieurs étages, mais Norm et Janet tiennent bon, refusant toutes les offres d’achat des promoteurs immobiliers.
Les bâtiments voisins s’élèvent, surplombant le pavillon, mais le couple n’en souffre pas. « Nous ne nous sentons pas épiés, insiste Janet. Tout est calme, nous n’avons aucun problème avec le bruit. »
Norm et Janet Richards contre les promoteurs du sud de Brisbane

Janet finit par vendre la maison en novembre 2015, après la mort de son mari. Elle est achetée pour 1,4 million de dollars australiens (environ 876 000 €) par un « promoteur communautaire » qui souhaite que le bâtiment soit utile aux habitants du quartier.
Aujourd’hui, le pavillon historique abrite un centre artistique qui offre des résidences et des espaces d’ateliers à prix réduit aux jeunes artistes, et on ne peut s’empêcher de penser que Norm et Janet auraient approuvé cet usage.
Carl Wilkens et Mary Ackert contre les promoteurs commerciaux

La maison « réfractaire » la plus célèbre de Floride se trouve sur une portion immaculée de Clearwater Beach, dans le golfe du Mexique, à environ 25 km de Tampa.
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les propriétaires de cette belle maison de bord de plage voulaient la conserver et pourquoi les promoteurs désiraient tant l’acquérir…
Carl Wilkens et Mary Ackert contre les promoteurs commerciaux

Carl Wilkens et son épouse Mary Akert ont construit cette maison de style victorien en 1963, mais la Floride est vite devenue la première destination touristique du pays et les promoteurs ont déferlé pour acheter et démolir leur maison, afin d’y construire des immeubles pour les vacanciers.
Selon Realtor.com, les offres étaient généreuses, mais le couple a toujours refusé de vendre, même lorsque des ouvriers ont « accidentellement coupé les lignes électriques » et qu’un bulldozer a « accidentellement cassé leur conduite d’eau potable », selon Creative Loafing Tampa. La maison de Carl et Mary a fini par devenir la dernière maison individuelle de la plage.
Carl Wilkens et Mary Ackert contre les promoteurs commerciaux

Mary a fini par vendre la superbe maison en 1979 au présentateur local du JT, Joe Mannion, qui lui a promis de ne pas la céder aux promoteurs. Joe a tenu parole et a vécu dans la maison avec sa femme jusqu’à leur décès.
Le bien des Mannion a été mis en vente en septembre 2023 pour près de 7 millions de dollars (environ 6,7 M€), avant de descendre à 4,8 millions de dollars (4,6 M€) en mars 2024. Espérons que la prochaine famille qui emménagera dans cette maison résistera aussi aux promoteurs et profitera de la plage de sable blanc et de la vue sur la mer.
La famille Spiegelhalter contre le grand magasin Wickhams

Surnommé par ses clients le Harrods de l’East End, le grand magasin chic Wickhams sur le Mile End Road à Londres était censé être une copie de Selfridges, mais contrairement à Harrods, ce magasin présente une anomalie curieuse : une petite bijouterie de l’époque victorienne.
La famille Spiegelhalter contre le grand magasin Wickhams

La famille Wickham possède plusieurs merceries dans le quartier, de part et d’autre de la bijouterie des Spiegelhalter.
Au début du XXe siècle, les affaires marchent bien et la famille élabore alors le projet d’un grand magasin de luxe. Mais il y a un problème : les Spiegelhalter ne veulent pas vendre.
La famille Spiegelhalter contre le grand magasin Wickhams

Évidemment agacés par l’obstination des Spiegelhalter, les Wickham parviennent tout de même à achever leur grand magasin en 1927, en construisant tout simplement autour de la bijouterie.
Le grand magasin a fermé ses portes dans les années 1960, tandis que la bijouterie a définitivement baissé le rideau en 1988. Après être tombé en ruine, l’ensemble du bâtiment a récemment été restauré.
Église Saint-Joseph contre Joske’s

Financée par les membres de la communauté catholique allemande locale, l’église gothique Saint-Joseph est achevée à San Antonio en 1871.
Un clocher imposant est ajouté en 1898 et de magnifiques vitraux sont installés en 1902 à grands frais. À ce moment-là, l’église est un point de repère majeur de la ville texane.
Église Saint-Joseph contre Joske’s

Malgré son statut emblématique, l’église risque bien de subir le même sort que tant d’autres et d’être détruite. En 1945, le grand magasin Joske’s of Texas contacte le diocèse et propose d’acheter le bâtiment afin de le démolir pour y construire un vaste espace commercial.
Les paroissiens, horrifiés par cette proposition, votent à l’unanimité contre l’offre.
Église Saint-Joseph contre Joske’s

Joske’s poursuit néanmoins son projet et construit le grand magasin (converti il y a peu en centre commercial) autour de l’église bien-aimée.
L’église est maintenant connue sous le nom de « St Joske’s » ou de « Joyau du cœur de San Antonio », malgré (ou peut-être grâce à) l’énorme centre commercial qui l’entoure.
Vous avez aimé ce contenu ? Cliquez sur Suivre en haut de la page pour ne manquer aucun autre diaporama de loveMONEY.
Comments
Do you want to comment on this article? You need to be signed in for this feature