Business royal : les plus gros succès financiers de Harry et Meghan depuis leur départ
Succès retentissant ou échec royal ?

Depuis qu’ils ont quitté la famille royale britannique, le prince Harry et Meghan Markle ne sont pas restés oisifs. Bien que leur fortune commune soit estimée à 57 millions d'euros, ils ne peuvent plus compter sur la manne royale depuis le fameux « Megxit » de 2020. Pour financer leur vie luxueuse à Montecito, en Californie, ils se sont lancés dans plusieurs projets lucratifs.
Ces initiatives sont-elles des réussites éclatantes ou des échecs monumentaux ? Nous avons noté sur cinq chacun de leurs projets.
Des révélations fracassantes du Suppléant, les mémoires de Harry, à leur contrat controversé avec Spotify, découvrez les succès et échecs commerciaux du couple. Tous les montants en devises étrangères ont été convertis en euros.
Adaptation française par Aurélie Blain
Contrat Netflix : des débuts prometteurs

En septembre 2020, quelques mois seulement après avoir renoncé à leurs titres royaux, Harry et Meghan dévoilent leur premier grand projet commercial : la création de contenu pour Netflix, dans le cadre d’un contrat pluriannuel estimé à 95 millions d’euros. À ce jour, le couple a produit trois documentaires pour la plateforme de streaming via sa société, Archewell Productions.
Le premier projet, Harry & Meghan, sorti en 2022, offre un regard intime sur la vie du duc et de la duchesse de Sussex, après leur départ de la famille royale. Toujours en 2022, Live to Lead explore la vie de personnalités influentes comme Greta Thunberg et Gloria Steinem.
Enfin, Heart of Invictus, sorti en 2023, suit des vétérans se préparant aux Invictus Games, l’événement sportif destiné aux militaires blessés et malades fondé par Harry.
Contrat Netflix : un essai non transformé ?

Le premier projet du couple, Harry & Meghan (en photo), est un véritable succès. Il enregistre la meilleure audience de démarrage sur Netflix en 2022, témoignant de l’attrait du public pour les révélations d’Harry sur ses conflits avec la famille royale. Cependant, Live to Lead et Heart of Invictus ne connaissent pas le même engouement, échouant à entrer dans le top 10 de la plateforme au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Selon le Wall Street Journal, Netflix a rejeté plusieurs propositions d’émissions faites par le couple, jugées comme de « grandes idées mal exécutées ». C’est le cas notamment de deux séries de fiction trop semblables à des succès de la plateforme comme Emily in Paris et Heartstopper, ainsi qu’une série d’animation intitulée Pearl, dans laquelle Meghan devait apparaître, annulée avant même d’entrer en production.
Ces échecs ont alimenté l’idée que le couple ne peut créer du contenu que sur un seul et unique thème : la famille royale.
Malgré ces revers, Harry et Meghan ont encore deux autres projets en cours : un documentaire sur le monde du polo professionnel et une série autour de la cuisine, du jardinage et de l’art de recevoir. Le premier, intitulé POLO, doit sortir en décembre et des rumeurs indiquent que le projet s’intéresse davantage à un des amis proches du prince rebelle qu’à Harry lui-même.
Contrat Netflix : le verdict

Nous attribuons une note de 3/5 à ce partenariat avec Netflix.
Si le contrat est indéniablement lucratif pour le couple, la réception des productions concernées demeure mitigée. Si POLO ne rencontre pas son public, il signera le coup d’arrêt de cette collaboration. La rumeur indique déjà que le contrat pourrait ne pas être renouvelé en 2025 en raison de doutes sur la productivité d’Harry et Meghan, qui devront redoubler d’efforts s’ils veulent continuer à bénéficier de l’énorme soutien financier de la plateforme.
Contrat Spotify : des invités de marque

Passons à un autre partenariat ayant pris fin dans la douleur : le contrat de 20 millions de dollars (19 millions d’euros) signé par Harry et Meghan avec Spotify en décembre 2020 pour créer du contenu audio.
Dans le cadre de ce contrat, Meghan lance son podcast Archetypes en août 2022. Cette série explore les stéréotypes auxquels les femmes sont confrontées, avec des invitées de renom comme la championne de tennis Serena Williams, l’actrice Mindy Kaling ou la chanteuse Mariah Carey.
Cependant, Spotify et le couple mettent fin à leur partenariat en juin 2023, après une seule saison d’Archetypes. La déclaration commune faite par la plateforme et le couple mentionne une séparation d’un accord mutuel, mais la réalité s’est avérée beaucoup moins reluisante…
Contrat Spotify : une rupture houleuse

Peu après, Bill Simmons, créateur pour Spotify (en photo), a qualifié Harry et Meghan de « profiteurs » dans un épisode de son propre podcast. Ne mâchant pas ses mots, il affirme même avoir été « gêné » de devoir travailler avec le prince Harry.
« Mais il fait quoi au juste ? Je me demande vraiment quelle est sa compétence. Pourquoi écouter ce type ? Il est né dans une famille royale, ensuite il l’a quittée... Il vend des documentaires et des podcasts, et personne ne se soucie de ce qu’il a à dire, sauf quand il s’agit de la famille royale, et pourtant il ne fait que s’en plaindre », a-t-on pu l’entendre dire.
Selon plusieurs articles, Harry aurait proposé à Spotify des idées de podcasts discutables, comme une série où il interrogerait de grands dirigeants comme Vladimir Poutine et Donald Trump sur leurs traumatismes d’enfance.
Contrat Spotify : le verdict

Non seulement les commentaires de Simmons qualifiant Meghan et Harry de « profiteurs » ont porté un coup dur à leur réputation, mais ils n’ont pas non plus perçu l’intégralité des 20 millions de dollars du contrat, à défaut de remplir les critères de productivité imposés par Spotify.
Meghan a depuis signé une nouvelle série de podcasts avec Lemonada Media, dont la sortie n’est pas prévue avant 2025. La duchesse se concentre pour l’instant sur sa nouvelle marque dédiée à l’art de vivre (sur laquelle nous reviendrons).
Sans surprise, l’aventure d’Harry et Meghan avec Spotify ne récolte qu’un médiocre 1/5.
BetterUp : une nouvelle aventure professionnelle

En mars 2021, le prince Harry annonce sa nouvelle fonction de directeur de l’impact chez BetterUp, une start-up spécialisée dans la santé mentale.
Basée en Californie et fondée en 2013, l’entreprise offre une application mobile connectant ses utilisateurs à des coachs et conseillers. Harry affirme avoir lui-même bénéficié de l’accompagnement d’un coach et parle d’une expérience « inestimable ».
Dans le cadre de ses fonctions, pour lesquelles il toucherait un salaire à sept chiffres, Harry est chargé de promouvoir la santé mentale afin d’élargir la base de coachs et de clients de l’entreprise. Le dernier partenariat en date a été signé avec l’ancienne star de la NBA Pau Gasol, qu’Harry a récemment interviewé autour de la question de « trouver son flow ».
BetterUp : un impact discutable

Après une vague de licenciements importante en août 2023, des employés de BetterUp auraient tenu des propos très critiques envers le travail de Harry dans l’entreprise. D’après The Daily Beast, lorsqu’un membre du personnel a été interrogé sur les responsabilités quotidiennes du paria de la couronne, il a sèchement répondu : « D’après ce que j’ai vu, je dirais qu’elles sont inexistantes ». Un autre employé aurait déclaré en parlant du prince : « le jeu n’en vaut pas la chandelle ». Cinglante sentence...
En photo, le siège de BetterUp à San Francisco, fermé pendant la pandémie.
BetterUp : le verdict

Le salaire à sept chiffres de Harry alimente certainement le compte en banque des Sussex et contribue à financer leur luxueux mode de vie à Montecito, mais il serait injuste d’imputer au prince les différents problèmes de BetterUp. En effet, plusieurs articles indiquent qu’il a rapporté plusieurs contrats à l’entreprise, même si ce partenariat semble n’avoir en fin de compte profité à l’image d’aucune des parties.
Voilà pourquoi nous donnons à ce projet la note de 2/5.
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Investissements : Ethic

En 2021, Harry et Meghan sont devenus « partenaires d’impact » et investisseurs dans Ethic, une entreprise d’investissement éthique qui conseille des clients fortunés sur des placements durables, mettant en avant des thématiques telles que le changement climatique et les droits humains.
Meghan s’est exprimée à ce sujet dans une interview au New York Times : « Dans le milieu d’où je viens, on ne parle pas d’investissement. On n’a pas ce luxe. Investir est un terme presque raffiné ».
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle avait choisi d’investir dans Ethic, elle a répondu : « mon mari dit depuis des années qu’il aimerait placer son argent dans une structure qui porte ses valeurs ».
Investissements : Clevr

Meghan a également investi dans la marque de café enrichi en nutriments Clevr, basée en Californie, pour laquelle elle a même tourné une publicité. Ce petit rôle a marqué son retour à l’écran, depuis ses débuts dans la série Suits.
Dans un entretien avec Fortune portant sur cet investissement, la duchesse a exprimé son admiration pour la PDG et cofondatrice de Clevr, Hannah Mendoza : « cet investissement soutient une entrepreneure passionnée qui place la création d’une communauté au cœur de son activité. Je suis fière de soutenir un engagement à s’approvisionner de manière éthique et à créer un produit que j’adore, dans une approche holistique du bien-être ».
Investissements : le verdict

Ethic et Clevr sont en parfaite adéquation avec les valeurs déclarées du couple, ce qui pourrait renforcer leur image. Il est toutefois difficile d’évaluer l’impact financier réel de ces investissements pour Harry et Meghan.
Clevr a réussi à lever plusieurs millions de dollars de financements, bénéficiant du soutien prestigieux d’Oprah Winfrey et de critiques positives, mais la start-up n’en est qu’à ses débuts. Quant à Ethic, l’entreprise affirme avoir « redirigé plus de 4,5 milliards de dollars vers des stratégies durables ».
Pour le moment, nous accordons la note prudente de 3/5 à la stratégie d’investissement d’Harry et Meghan.
Harry, l’auteur : un succès sans équivoque

En janvier 2023, le prince Harry publie Le Suppléant, un ouvrage-choc offrant un aperçu sans précédent de la vie au sein de la famille royale.
Bien que controversé, notamment au Royaume-Uni, en raison de plusieurs révélations explosives sur la famille royale, Le Suppléant rencontre un succès fulgurant. Le livre, écoulé à plus de 1,4 million d’exemplaires au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada le jour même de sa parution, décroche ainsi le record historique de vitesse de vente pour un ouvrage de non-fiction.
La version audio, narrée par Harry lui-même, s’est également classée en tête des ventes sur Audible dès sa sortie.
Harry, l’auteur : futurs projets

En plus de son triomphe commercial, le livre a considérablement accru la fortune de son auteur. Des experts estiment qu’il aurait empoché plus de 25 millions d’euros pour ces mémoires captivantes. Pas mal pour un « suppléant ».
Le prince a également signé un contrat pour quatre livres avec Penguin Random House, estimé à 38 millions d’euros, mais les détails de ses prochains projets littéraires restent pour l’instant secrets.
Harry, l’auteur : le verdict

Le livre a effectivement suscité une controverse en raison de certaines révélations particulièrement personnelles, que beaucoup de critiques et d’observateurs royaux ont jugées trop intimes et potentiellement nuisibles à la réputation de Harry et à ses relations avec la famille royale.
Pourtant, c’est indéniablement le projet commercial le plus réussi des Sussex. Nous donnons donc à Spare la note royale de 5/5.
Meghan, l’autrice : des débuts moins remarqués

Meghan Markle a également fait ses débuts dans l’édition en juin 2021, avec la sortie de son livre pour enfants, The Bench. Ce livre explore le lien père-fils, à travers les yeux d’une mère. Destiné aux enfants, le récit est inspiré d’un poème qu’elle avait écrit pour Harry à l’occasion de la fête des pères, après la naissance de leur fils Archie.
Contrairement aux records battus par les mémoires de Harry, The Bench a connu un succès plus discret. Le livre s’est vendu à environ 3 000 exemplaires au Royaume-Uni lors de sa première semaine, un chiffre bien en deçà des 750 000 exemplaires du Suppléant écoulés dans le même laps de temps.
Les critiques ont également été partagées. Certains ont salué son message émouvant et ses illustrations inclusives, tandis que d’autres ont reproché une narration simpliste et un certain manque d’originalité.
Meghan, l’autrice : bientôt l’autobiographie-choc ?

Quant aux revenus générés par The Bench, Meghan aurait perçu une avance relativement modeste de 700 000 dollars (662 000 euros).
Bien que ce montant soit nettement inférieur aux gains de Harry pour Le Suppléant, certains articles suggèrent que Meghan pourrait gagner des millions si elle décidait de publier ses propres mémoires.
Des rumeurs persistantes laissent entendre que Meghan envisagerait de raconter son expérience de duchesse dans une autobiographie, sur la base des journaux intimes qu’elle a tenus lorsqu’elle était membre active de la famille royale. Affaire à suivre…
Meghan, l’autrice : le verdict

Compte tenu de la réception mitigée de The Bench, de ses ventes décevantes et de son avance modeste, nous attribuons à ce projet la note de 2/5.
Si le livre n’a pas rencontré le même succès que Le Suppléant, il a permis à Meghan Markle de se faire connaître en tant qu’autrice et lui a probablement ouvert des portes, permettant à la duchesse de publier des ouvrages plus lucratifs à l’avenir.
American Riviera Orchard : luxe et art de vivre

Meghan vient de lancer sa toute dernière entreprise : la marque de luxe American Riviera Orchard (ARO).
En avril, l’entrepreneuse a dévoilé son premier produit, une gamme de confitures artisanales. Pour promouvoir ce lancement, Meghan a envoyé une édition limitée de 50 pots de confiture à certains de ses amis influents, comme l’actrice Mindy Kaling, la mannequin et influenceuse Chrissy Teigen, ainsi que la star de L’incroyable famille Kardashian, Kris Jenner.
Des experts cités dans le Daily Mail ont suggéré que Meghan aurait probablement confectionné elle-même ces 50 pots « faits maison, avec des ingrédients de Montecito », dans le cadre d’une stratégie de lancement discret pour ARO. Cette approche viserait à mettre en avant la marque plutôt que sa créatrice et à créer de l’engouement dans les cercles d’influenceurs.
American Riviera Orchard : Meghan en carafe ?

Comme bon nombre des initiatives commerciales des Sussex, le lancement d’ARO n’a pas été sans controverse. La marque a été accusée d’avoir copié des concurrents, notamment Goop de Gwyneth Paltrow et Duchy Originals du roi Charles.
En juillet, la marque a rencontré d’autres obstacles juste avant son lancement officiel : l’équivalent américain de l’INPI aurait relevé des irrégularités dans le dépôt de la marque. En effet, divers articles destinés à la vente, tels que des tapis de yoga et des paniers de pique-nique, étaient mal classés, et corriger cette erreur devrait coûter 11 382 $ (10 700 €) à l’entreprise.
Netflix devrait s’occuper de la promotion d’ARO avant la sortie de la nouvelle série culinaire de Meghan sur la plateforme de streaming.
American Riviera Orchard : le verdict

Il convient de rappeler qu’avant de rencontrer le prince Harry, Meghan a tenu entre 2014 et 2017 le blog « lifestyle » The Tig. Elle y abordait une grande variété de sujets et générait un profit annuel relativement modeste de 80 000 $ (75 000 €).
Grâce à la renommée mondiale de Meghan en tant que duchesse de Sussex, ARO pourrait générer des revenus bien plus élevés, mais à ce stade, nous lui donnons une note de 2/5.
Et la note finale est de...

Sur la base de nos évaluations des divers projets des Sussex, nous attribuons à leurs entreprises une note globale de 2,5/5. Il reste manifestement du chemin à parcourir avant de pouvoir accéder au sérail des ultra-riches, mais une autobiographie royale bien calculée pourrait renverser la vapeur.
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