Pas un centime : ces célébrités qui ont déshérité leurs enfants
De l'argenterie au plastique jetable

On pourrait croire que grandir avec des parents fortunés garantit une vie à l’abri du besoin. Pourtant, certains enfants n’ont pas hérité de leur richesse sur un plateau.
Des parents qui ont choisi de déshériter leurs enfants après des conflits familiaux houleux à ceux qui ont opté pour des moyens alternatifs de les aider, découvrez ces figures riches et célèbres qui ont choisi de ne pas transmettre leur fortune à leurs descendants. Les montants en devises étrangères ont été convertis en euros.
Adaptation française par Noémie Bastide
Joan Crawford

Joan Crawford fait ses débuts dans le cinéma muet avant de s’imposer rapidement comme l'une des plus grandes vedettes d'Hollywood. Aujourd'hui, la star du Roman de Mildred Pierce est presque aussi connue pour sa brillante carrière que pour sa vie personnelle mouvementée, en particulier lorsqu'il est question de ses enfants.
L’actrice, qui ne peut pas avoir d’enfants biologiques, adopte Christina, sa première fille, en 1940. En 1942, avec son troisième époux, l'acteur Phillip Terry, elle adopte un garçon, Christopher. Lorsque la mère biologique de Christopher vient le récupérer, le couple adopte un autre garçon, d'abord nommé Phillip Terry Jr, puis rebaptisé Christopher par Joan Crawford après leur divorce. Enfin, en 1947, Crawford adopte des jumelles, Cathy et Cindy. La famille est désormais au complet.
Joan Crawford

Mais la relation entre Crawford et ses enfants est loin d'être un long fleuve tranquille. À la mort de l’actrice en 1977, victime d'une crise cardiaque, Christina et Christopher affirment que leur mère les avait maltraités, s'intéressant davantage à la célébrité qu'à ses enfants.
En 1978, Christina publie Cette chère maman, une autobiographie sans filtre qui relate son vécu avec sa mère. Le livre dépeint Crawford comme une mère alcoolique et tyrannique qui n’hésitait pas à frapper ses enfants lorsqu'ils désobéissaient. En 1981, le livre est porté à l'écran dans un film avec Faye Dunaway au casting.
Joan Crawford

Le livre a suscité de vives critiques, notamment de la part de Cathy et Cindy, qui ont affirmé ne jamais avoir été maltraitées par leur mère. La relation entre Christina et Christopher et leur mère était manifestement tendue, comme en témoigne le testament de l’actrice. Crawford a légué 77 500 dollars à chacune des jumelles Cathy et Cindy (environ 389 000 euros aujourd'hui) sur une fortune estimée à 2 millions de dollars, mais n'a rien laissé à ses deux aînés.
L’actrice a écrit dans son testament : « Je n'ai aucune intention de laisser quoi que ce soit à mon fils, Christopher, ou à ma fille, Christina, pour des raisons qu'ils connaissent bien ». Christina est photographiée ici en 2013, pendant la promotion de son spectacle Surviving Mommie Dearest à New York.
John Seward Johnson I

John Seward Johnson I a été l'un des dirigeants de Johnson & Johnson, le géant pharmaceutique cofondé par son père, Robert Wood Johnson I, en 1886. John avait été marié deux fois et était déjà père de six enfants lors de sa rencontre avec Barbara Piasecka, la femme de chambre de la famille, de quarante ans plus jeune que lui.
Johnson met fin à son second mariage et se présente pour la troisième fois devant le maire avec Barbara en 1971. Les enfants de Johnson n'ont pas été conviés au mariage, ce qui marque le début d'une querelle familiale qui finira au tribunal.
John Seward Johnson I

Lorsque Johnson meurt en 1983, il désigne Barbara comme sa seule héritière. Elle devait hériter d'environ 400 millions de dollars, soit l'équivalent de 1 milliard d’euros aujourd'hui. Écartés du testament, les six premiers enfants de Johnson décident de porter l'affaire en justice, accusant Barbara d'avoir manipulé leur père pour mettre la main sur l'héritage. Le tribunal a accordé à chacun des enfants environ 2 % de la fortune de leur père, laissant à Barbara le plus gros de l’héritage.
Jamie, le petit-fils de John, est ici photographié lors de la première de Born Rich, un documentaire qu'il a réalisé en 2003. Le film, qui explore les répercussions qu'un héritage conséquent peut avoir sur ceux qui en bénéficient, a reçu en 2004 deux nominations aux Emmy Awards, dont une pour la meilleure réalisation dans la catégorie non-fiction.
Bette Davis

Bette Davis, autre icône de l’âge d’or d’Hollywood, était souvent considérée comme la plus grande rivale de Joan Crawford. Pourtant, elle prend la défense de l’actrice à la parution de Cette chère maman, déclarant : « Je n'étais pas la plus grande admiratrice de Miss Crawford, mais ce qu'elle ne méritait certainement pas, c'était ce livre abominable écrit par sa fille. Comment s'appelle-t-elle déjà ? Horrible. »
Ironie du sort, Bette Davis ne tardera pas à vivre une expérience similaire.
Bette Davis

La fille de Bette Davis, Barbara (photographiée ici avec sa mère et son père adoptif, Gary Merrill), plus connue sous le nom de B.D., est née en 1947. Bette et sa fille se seraient bien entendues jusqu'à ce que B.D. devienne chrétienne et tente en vain de convertir sa mère.
En 1985, Bette Davis, affaiblie suite à un cancer et à plusieurs AVC, se rend en Angleterre pour jouer dans Jeux de glaces, l'un de ses derniers films. À son retour aux États-Unis, elle apprend que B.D. a publié My Mother's Keeper, des mémoires chocs qui la dépeignent comme une mère alcoolique et tyrannique.
Bette Davis

Contrairement à Christina Crawford, B.D. n'a pas attendu le décès de sa mère pour publier ses mémoires. Le livre a suscité un tollé, de nombreuses personnes estimant qu'elle avait copié Christina après avoir constaté que Cette chère maman avait donné un coup de fouet à sa carrière d'écrivain.
Michael, le frère de B.D., la renie et ne lui adressera plus jamais la parole. Quant à Bette Davis, elle ne s'adressa plus à sa fille qu'une seule fois, par le biais d'une lettre ouverte publiée dans ses mémoires, où elle condamne My Mother's Keeper pour son « manque flagrant de loyauté ». Sans surprise, l'icône du cinéma déshérite sa fille, préférant léguer sa fortune, estimée entre 1 et 3 millions de dollars au moment de sa mort en 1989, à Michael et à un ami.
Aaron Spelling

Selon la star de la série Beverly Hills, Tori Spelling, le fait d'avoir été élevée par son père, le riche producteur de films Aaron Spelling (ici en photo), « ne l’a pas préparée à savoir bien gérer ses finances ».
À sa mort en 2006, Aaron Spelling avait amassé une fortune de 500 millions de dollars (un peu plus de 438 millions d’euros). Mais à l’ouverture du testament, Tori et son frère Randy sont vite tombés des nues...
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Aaron Spelling

Les Spelling vivaient au Manor (ici en photo), un manoir comptant pas moins de 123 pièces et qui demeure à ce jour la résidence privée la plus grande et la plus chère de Californie. En juin 2019, cette superbe propriété a été vendue pour la somme astronomique de 119,7 millions de dollars (105 millions d'euros) après avoir été mise en vente par l'héritière de la Formule 1, Petra Ecclestone, qui l'avait achetée en 2011.
Élevés dans l'opulence, Tori et Randy Spelling se sont habitués à mener un certain train de vie. Cependant, leurs parents craignaient qu'ils ne soient incapables de gérer leurs finances personnelles et finissent par dilapider la fortune de leur père à sa mort.
Aaron Spelling

Pour éviter que cela ne se produise, Aaron n’a légué à ses deux enfants qu’un héritage d'une valeur de 800 000 dollars, nets d'impôt. Aujourd'hui, ce legs équivaudrait à environ 1 million d’euros chacun, une somme généreuse pour le commun des mortels. Mais comme cela représentait moins de 1 % de la fortune totale d'Aaron, Tori (ici à gauche avec ses parents) et Randy ont dû tirer un trait sur le train de vie luxueux auquel ils étaient habitués depuis leur enfance.
Une sage décision de la part de leur père, semble-t-il. En 2016, Tori a été assignée en justice par plusieurs sociétés de cartes de crédit après avoir dépensé sans compter. La fortune de la famille Spelling n'aurait sans doute pas tenu bien longtemps entre ses mains.
Tony Curtis

La star de Certains l'aiment chaud, Tony Curtis (photographié ici avec sa première femme Janet Leigh et leurs filles Kelly et Jamie Lee), a été marié six fois et a eu en tout six enfants.
Il semblerait que Curtis se soit toujours bien entendu avec ses enfants. Dans les années 1990, il aurait travaillé en collaboration avec Jamie Lee pour aider à la construction de la grande synagogue de Budapest, en Hongrie. Alors, quand le contenu de son testament a été révélé après sa mort en 2010, cela a été un choc pour la plupart des personnes concernées…
Tony Curtis

Curtis a cité le nom de ses cinq enfants encore en vie dans son testament et a écrit : « Je pense bien sûr à mes enfants... mais c’est en toute connaissance de cause que je choisis de ne rien leur léguer par ce testament ».
Les enfants de Curtis, sous le choc, ont immédiatement soupçonné sa sixième épouse de 45 ans sa cadette, Jill Vandenberg. Ils accusent la jeune veuve, qui a hérité de la majorité de la fortune de 40 millions de dollars (près de 35 millions d’euros), d’avoir manipulé leur père pour les déshériter.
Tony Curtis

Pour ne rien arranger, Jill (ici en photo) décide de vendre aux enchères des centaines d'effets personnels de son mari, dont plusieurs pièces de collection hollywoodiennes, un an seulement après sa mort.
Même si la vente lui rapportera plus d'un million de dollars (877 millions d’euros), elle ne versera rien aux enfants de Curtis et ne leur laissera même pas la possibilité de garder quoi que ce soit.
Steve Jobs

La fortune du célèbre fondateur d’Apple, Steve Jobs, était estimée à 10,2 milliards de dollars à sa mort en 2011, due à un cancer du pancréas. Aujourd'hui, cela représente un montant considérable de 11 milliards d’euros.
Steve Jobs avait quatre enfants : trois qu’il avait eus avec sa femme, Laurene Powell Jobs (ici en photo), et une fille, Lisa Brennan-Jobs, née d'une précédente relation.
Steve Jobs

Steve Jobs a nié pendant des années que Lisa était sa fille, cela même après avoir baptisé l'un de ses premiers ordinateurs Lisa et malgré un test de paternité qui avait établi à 94,1 % de chances qu'il soit son père.
Le père et la fille ont fini par se réconcilier, même si leur relation est restée tendue par la suite. Certaines sources affirment par exemple que Steve Jobs a refusé à plusieurs reprises d’aider Lisa financièrement pendant ses études à Harvard. On voit ici Lisa en photo, tenant son livre Small Fry, un récit autobiographique qui retrace sa relation avec son père.
Steve Jobs

En 2005, la mère de Lisa, Chrisann, adresse une lettre à Steve Jobs dans laquelle elle lui demande de verser 25 millions de dollars (près de 22 millions d'euros) sur son compte en banque en plus de 5 millions de dollars (4,3 millions d'euros) supplémentaires sur le compte de Lisa. Dans la lettre, Chrisann aurait écrit : « Je crois que, depuis le temps, beaucoup de gens ont gagné de l’argent grâce à toi. Cependant, je me demande si quelqu'un a fait autant pour toi que moi, avec Lisa ».
Jobs aurait alors crié au chantage, Chrisann laissant entendre que s'il acceptait de lui donner ce qu'elle demandait, elle renoncerait à écrire un livre sur leur relation. On pense néanmoins qu'il a malgré tout légué une petite fortune à Lisa dans son testament, bien que la majeure partie de son héritage soit revenue à sa femme, Laurene. Quant aux autres enfants du roi de la tech, ils n'ont rien eu.
Mickey Rooney

La première fois que Mickey Rooney monte sur scène, il n’a qu’un an et demi. Ce n'est que le début de sa carrière d’acteur, qui s'étendra sur pas moins de neuf décennies. À l’apogée de sa carrière, le comédien gagnait 65 000 dollars par semaine, soit environ 274 000 euros aujourd’hui.
Mais malgré plus de 300 films à son actif, le monstre sacré du cinéma, qui a laissé derrière lui neuf enfants biologiques à sa mort en 2014, connaît une fin tragique et peu glorieuse.
Mickey Rooney

À la fin de sa vie, Rooney a décidé de limiter ses interactions avec bon nombre de ses enfants. Il habite alors avec son beau-fils Mark, le fils de sa huitième épouse, Jan. Initialement, Rooney vivait avec le frère de Mark, Chris (tout à droite sur la photo), mais l’acteur avait obtenu une ordonnance d'éloignement à son encontre, lui reprochant d'avoir profité de son âge avancé pour le maltraiter.
Lorsqu'il meurt en avril 2014, à l'âge de 93 ans, Rooney lègue son modeste patrimoine de 18 000 dollars (15 500 euros) à Mark et à sa femme Charlene. Que Chris soit déshérité n'a surpris personne, mais quand les enfants biologiques de Rooney ont appris qu'ils avaient aussi été exclus du testament, ils ont vu rouge...
Sur la photo (de gauche à droite) : Mark, Jan, Mickey et Chris.
Mickey Rooney

Le mois suivant, sept des huit enfants encore en vie de Rooney intentent une action en justice pour contester le testament, affirmant que l'acteur avait été manipulé par son avocat et par Mark. Cependant, le juge assigné à l’affaire rejette leurs accusations et confirme les dernières volontés de Rooney.
Rooney est photographié ici avec sa septième épouse Carolyn et leurs deux enfants, Jimmy et Jonelle, à l'aéroport Heathrow de Londres, en 1974.
Philip Seymour Hoffman

Hollywood est une nouvelle fois endeuillée en 2014, lorsque Philip Seymour Hoffman meurt d'une overdose à l'âge de 46 ans. L'acteur de Truman Capote avait trois enfants avec sa compagne, la costumière Mimi O'Donnell, avec qui il est resté 14 ans.
Hoffman avait lutté contre ses problèmes de drogue lorsqu'il était étudiant à l'université de New York, restant sobre pendant plus de vingt ans, avant de rechuter en 2013.
Philip Seymour Hoffman

Contrairement à Mickey Rooney, Hoffman était très proche de ses enfants et sa famille le rejoignait régulièrement sur des tournages.
Selon les documents de succession, il a décidé de ne rien laisser de sa fortune considérable à Cooper (ici en photo), Tallulah et Willa, parce qu'il « ne voulait pas que ses enfants soient perçus comme des gosses de riches ».
Philip Seymour Hoffman

Au lieu de cela, Hoffman a légué sa fortune de 35 millions de dollars (31 millions d’euros) à O'Donnell afin qu'elle puisse continuer à élever leurs enfants sans qu’ils aient un accès direct à sa fortune.
Jerry Lewis

Le comique américain Jerry Lewis est peut-être le « roi de la comédie » aux États-Unis, mais ses enfants n'ont certainement pas ri aux éclats lorsque le contenu de son testament a été révélé en 2017.
Au cours de ses quatre-vingts ans de carrière, Lewis a amassé une fortune d'environ 50 millions de dollars (44 millions d’euros). Il a eu sept enfants : six avec sa première épouse, Patti Palmer, avec qui il est resté 35 ans, ainsi qu’une fille qu’il a adoptée avec sa seconde épouse, Sandra « SanDee » Pitnick.
Jerry Lewis

Jerry Lewis, photographié ici en 2011 en compagnie de SanDee et de leur fille adoptive Danielle, a choisi de déshériter les six enfants qu’il a eu avec sa première épouse, ainsi que leurs descendants. À noter que Joseph Lewis était déjà mort lorsque son père décède.
Son testament ne laisse planer aucun doute sur ses intentions : « J'ai intentionnellement exclu GARY LEWIS, RONALD LEWIS, ANTHONY JOSEPH LEWIS, CRISTOPHER JOSEPH LEWIS, SCOTT ANTHONY LEWIS et JOSEPH CHRISTOPHER LEWIS, ainsi que leurs descendants en tant que bénéficiaires de ma succession, mon intention étant qu'ils ne reçoivent aucun avantage en vertu des présentes ». Au lieu de cela, il a légué l’ensemble de sa fortune à SanDee et à Danielle.
Jerry Lewis

Contrairement à l'image joviale qu'il renvoyait, Lewis était, selon son fils aîné Gary Lewis (ici en photo), une « personne cruelle et malveillante ». Gary a ajouté : « Il n'a jamais été aimant ou protecteur envers moi ou mes frères ».
Des tests ADN ont confirmé que Lewis avait très probablement eu une fille dans les années 1950, Suzan, qu’il n’a jamais reconnue publiquement. À la mort de Lewis, Suzan vivait à la rue, à Philadelphie.
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