Catastrophes météo dans le monde : quels pays paient le prix fort ?
Le lourd tribut financier du réchauffement dévoilé

L'urgence climatique n'est pas seulement une catastrophe pour l’environnement, elle est aussi un désastre pour l’économie. Un nouveau rapport de la Chambre de commerce internationale (CCI) a mis en évidence l’impact dramatique de près de 4 000 phénomènes météorologiques extrêmes sur l’économie au cours de la dernière décennie.
Vous allez découvrir dans ce dossier le coût scandaleux de ces phénomènes année par année et les 10 pays les plus touchés financièrement. Tous les montants chiffrés en dollars sont en dollars américains.
Climat : le vrai coût pourrait être bien plus lourd

Le rapport a été compilé par le cabinet de conseil en économie et en finance Oxera. Celui-ci a analysé l’impact de près de 4 000 phénomènes météorologiques extrêmes ayant touché 1,6 milliard de personnes réparties sur les six continents entre 2014 et 2023. Les estimations d'Oxera sont basées sur les coûts liés aux dégâts et à la destruction des infrastructures. Autant qu'il soit possible de mettre un prix sur une vie humaine, elles prennent également en compte les pertes en « capital humain » causées par les décès prématurés.
Le cabinet de conseil s'est appuyé sur diverses sources fiables pour rédiger son rapport, notamment la base de données internationale des catastrophes EM-DAT. Celle-ci recense plus de 26 000 désastres majeurs survenus depuis 1900 jusqu’à aujourd'hui. Pour offrir une comparaison plus précise, Oxera a ajusté les chiffres en fonction des valeurs de 2023.
Le rapport ne tient cependant pas compte des impacts financiers indirects du changement climatique, comme les migrations de masse et les perturbations agricoles, ce qui signifie que le coût réel est probablement encore plus astronomique. En tenant compte de cet aspect, nous commençons par examiner l'impact financier estimé pour chaque année entre 2014 et 2023.
Que s’est-il passé en 2014 ?

En 2014, environ 7 000 personnes ont perdu la vie à la suite d'événements météorologiques extrêmes liés au changement climatique. La Chine a été le pays le plus touché, avec 32 événements, suivie des États-Unis avec 17. Le Pérou a connu la catastrophe climatique la plus meurtrière, une vague de froid hivernale qui a fait 505 victimes. Notons toutefois que cet événement n'est peut-être pas lié directement au changement climatique.
L'Afghanistan a enregistré le deuxième plus lourd bilan de l'année, avec 431 décès suite à une inondation éclair survenue en avril. À l’échelle du nombre de personnes affectées, c’est la sécheresse estivale en Chine qui reste l’évènement le plus marquant, avec 27,5 millions d’individus touchés.
Coût en 2014 : 113,4 milliards d'euros

Le coût des dégâts matériels pour l'année s'élève à 111,3 milliards d'euros, tandis que la perte économique attribuée aux décès prématurés a atteint 1,8 milliard d'euros, soit un total de 113,2 milliards d'euros.
Si l'on se base uniquement sur l'impact au niveau des infrastructures, c'est l'Inde qui a le plus souffert. En tête des catastrophes naturelles les plus coûteuses de l’année, une inondation survenue dans la région du Jammu et du Cachemire en septembre dont les dommages, après ajustement à l’inflation, ont été évalués à 19,6 milliards d'euros. Le cyclone Hudhud qui a frappé le pays le mois suivant arrive en seconde position avec des pertes cette fois-ci évaluées à 8,5 milliards d'euros.
Que s’est-il passé en 2015 ?

En 2015, les phénomènes météorologiques extrêmes ont causé environ 12 000 décès. La vague de chaleur qui a frappé la France en juin a été l’évènement le plus meurtrier, faisant grimper les températures à Paris jusqu’à 39,7 °C. Au total, cette canicule a tué 275 personnes.
En mai, une autre vague de chaleur en Inde a fait 2 248 victimes, ce qui en fait le second bilan le plus lourd. Mais c’est encore la Chine qui a été la plus touchée par des conditions météorologiques extrêmes, avec 31 incidents, devant les États-Unis qui en ont compté 28. La sécheresse estivale en Corée du Nord, qui a touché 18 millions de personnes, reste la catastrophe la plus étendue en termes d’impact.
Coût en 2015 : 104,7 milliards d'euros

Les évènements climatiques extrêmes ont causé plus de décès en 2015 que l’année précédente. Pourtant, selon les estimations d’Oxera, le coût global a été le plus faible de la décennie, atteignant 104,7 milliards d’euros. L’impact en termes de capital humain à lui seul a été évalué à 5,2 milliards d’euros.
Cette disparité pourrait s’expliquer par une prévalence des vagues de chaleur cette année-là. Bien qu’extrêmement meurtrières, ces dernières provoquent moins de dégâts matériels que d’autres catastrophes climatiques, comme les typhons ou les inondations.
Le typhon Mujigae qui a frappé la Chine et les Philippines en octobre a été l’événement météorologique extrême le plus coûteux de l’année. Les pertes financières qu’il a engendrées s’élèvent à 5,2 milliards d’euros, ajustées aux valeurs de 2023.
Que s’est-il passé en 2016 ?

Le nombre total de décès causés par des conditions météorologiques extrêmes est retombé à 7 000 en 2016. C’est la Chine qui a connu le plus grand nombre de catastrophes liées au climat dans le monde, avec 31 évènements, suivie par les États-Unis qui en ont compté 25.
L’ouragan Matthew qui a ravagé Haïti en octobre a été l’événement le plus meurtrier, avec 546 victimes. Une inondation en Corée du Nord en août a causé un nombre de décès presque équivalent, tandis qu’une vague de chaleur en Inde, survenue en avril, a fait 300 morts.
Cette même année, l’Inde a aussi connu l’événement climatique le plus étendu de l’histoire : une sécheresse qui s’est prolongée toute l’année, touchant un nombre record de 330 millions de personnes.
Coût en 2016 : 140,6 milliards d'euros

En 2016, les phénomènes météorologiques extrêmes ont causé des pertes estimées à 140,6 milliards d’euros. Les dommages aux infrastructures et aux biens matériels se sont élevés à 139,2 milliards d’euros, tandis que l’impact économique des vies perdues a été évalué à 1,3 milliard d’euros.
En excluant les pertes liées aux décès prématurés, l’inondation qui a dévasté une grande partie de la Chine en juin s’est révélée être l’événement le plus coûteux de l’année. Les dégâts qu’elle a causés s’élèvent à 26,6 milliards d’euros, en valeurs ajustées à 2023.
Que s’est-il passé en 2017 ?

En 2017, 2 000 personnes supplémentaires sont mortes en raison des conditions météorologiques extrêmes, ce qui porte le bilan de l’année à 7 000 morts. La saison des ouragans dans l’Atlantique a été particulièrement chargée cette année, mais l’évènement le plus meurtrier reste la série de coulées de boue qui a ravagé Freetown, la capitale du Sierra Leone, en août. Bilan de cette catastrophe : 1 102 morts.
Le cyclone Ockhi qui a frappé l’Inde et le Sri Lanka en décembre représente le deuxième bilan le plus meurtrier, avec 911 victimes. Mais ce sont les inondations en Inde, au Népal et au Bangladesh qui restent l’évènement le plus grave en termes d’impact, avec 26,9 millions de personnes touchées.
Coût en 2017 : 377,6 milliards d'euros

En 2017, les pertes liées aux événements météorologiques extrêmes ont atteint un record pour la décennie, avec un coût total estimé à 377,6 milliards d’euros. Les dégâts matériels représentent 375,9 milliards d’euros, tandis que l’impact économique des pertes humaines s’élève à 1,7 milliard d’euros.
Ce lourd bilan est principalement dû à trois ouragans atlantiques dévastateurs — Harvey, Irma et Maria — qui ont frappé les États-Unis et les Caraïbes en août et septembre. À eux trois, ils ont engendré des pertes estimées à 291,4 milliards d’euros, en valeurs ajustées à 2023.
L’ouragan Harvey qui a ravagé le Texas et la Louisiane est devenu le deuxième ouragan atlantique le plus coûteux de l’histoire, derrière Katrina en 2005. Mais l’ouragan Helene, survenu cette année, pourrait encore dépasser ces records...
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Que s’est-il passé en 2018 ?

En 2018, les événements climatiques extrêmes ont causé 5 000 morts. C’est le chiffre le plus bas de la décennie. Les inondations ont été la principale préoccupation, mais dans l’ensemble, le nombre d’événements météorologiques extrêmes cette année-là est resté inférieur à la moyenne de la décennie précédente.
Exacerbées par le changement climatique, les inondations du mois d’août au Kerala, dans le sud de l’Inde, ont déclenché plusieurs glissements de terrain. Elles enregistrent le bilan le plus meurtrier, avec 504 victimes. C’est aussi la catastrophe climatique qui a touché le plus de gens en 2018, avec 23,2 millions de personnes affectées dans cet État indien.
Coût en 2018 : 146,9 milliards d'euros

En 2018, les conditions météorologiques extrêmes ont causé 145,3 milliards d’euros de dommages matériels et des pertes humaines de 1,6 milliard d’euros.
Si les inondations au Kerala ont fait le plus grand nombre de victimes, c’est l’incendie de Camp Fire en Californie du Nord en novembre qui a été le plus coûteux en termes d’infrastructures. En embrasant le comté de Butte, il a détruit presque entièrement plusieurs communautés, dont la ville de Paradise. Le brasier a tué près de 90 personnes, rasé près de 19 000 bâtiments et causé des dégâts évalués à 19 milliards d’euros, en valeurs ajustées à 2023. A ce titre, c’est l’incendie de forêt le plus cher de l’histoire des États-Unis.
Que s’est-il passé en 2019 ?

Parmi les évènements météorologiques extrêmes qui ont eu lieu en 2019, les cyclones tropicaux, les inondations et les vagues de chaleur amplifiées par le changement climatique ont été les plus coûteux. Ils ont causé environ 11 000 décès cette année-là.
En Inde, les inondations causées par les pluies de mousson les plus fortes depuis 25 ans ont fait le plus grand nombre de victimes, avec 1 900 morts. La France compte ensuite le plus grand nombre de décès : 1 435 personnes sont décédées suite aux vagues de chaleur de juin et juillet. Atteignant un impressionnant 45,9 °C dans le sud du pays, elles ont battu tous les records de température.
Le cyclone Fani en Inde est l’événement dont l’impact humain a été le plus étendu, avec 20 millions de personnes touchées en avril.
Coût en 2019 : 116,6 milliards d'euros

Les pertes matérielles se sont élevées à 112 milliards d’euros en 2019, tandis que l’on estime à 4,6 milliards d’euros les pertes économiques liées aux décès précoces.
En termes de dommages aux infrastructures, le typhon Hagibis qui a balayé le Japon en octobre a été l’événement météorologique extrême le plus coûteux de l’année, avec des pertes évaluées à 19,3 milliards d’euros.
Viennent ensuite le typhon Lekima qui a touché la Chine en août, les inondations en Inde, puis la grande inondation du printemps 2019 dans le Midwest et le sud des États-Unis. L’ensemble de ces désastres a entraîné des pertes de 11,3 milliards d’euros.
Que s’est-il passé en 2020 ?

La pandémie de COVID-19 a fait des millions de victimes en 2020. Si les 15 000 décès liés aux évènements météorologiques extrêmes sont bien moins nombreux que les décès liés à la crise sanitaire, ce chiffre n’en reste pas moins en augmentation au regard des 11 000 décès enregistrés en 2019.
C’est en Europe occidentale que les vagues de chaleur ont fait le plus de victimes. Le Royaume-Uni qui a souffert de températures allant jusqu’à 36,4°C en août a enregistré 2 556 décès. La chaleur a également tué 1 924 personnes en France et 1 460 en Belgique.
Le cyclone Amphan a été le phénomène météorologique extrême dont l’impact humain a été le plus vaste, avec 18 millions de personnes touchées en Inde en mai.
Coût en 2020 : 186,5 milliards d'euros

En 2020, le coût humain des événements météorologiques extrêmes s’est élevé à 8,3 milliards d’euros, tandis que les dommages matériels liés aux infrastructures ont atteint 178,9 milliards d’euros.
En termes de dégâts matériels, la Chine a été le pays le plus touché : une « saison implacable d’inondations », comme l’a qualifiée la NASA, a entraîné des pertes évaluées à 19 milliards d’euros en valeurs ajustées à 2023. Le cyclone Amphan a causé des dommages de 14,5 milliards d’euros, tandis que les incendies de forêt aux États-Unis ont généré des pertes de 12,4 milliards d’euros.
Que s’est-il passé en 2021 ?

En 2021, le nombre de décès liés aux conditions météorologiques extrêmes a diminué pour atteindre 8 000. Les inondations ont été l’évènement le plus fréquent, suivies des tempêtes et des incendies de forêt.
Les inondations en Inde ont fait le plus de victimes, avec 1 282 décès. Second bilan le plus meurtrier, la vague de chaleur sans précédent qui a ravagé l’ouest de l’Amérique du Nord en juin et juillet. Elle a causé la mort de 229 personnes aux États-Unis et de 815 au Canada, où la température a atteint le record de 49,6 °C le 30 juin à Lytton, en Colombie-Britannique. C’est la température la plus élevée jamais enregistrée dans le pays. Dès le lendemain, un incendie de forêt catastrophique a réduit la ville en cendres.
Coût en 2021 : 266,5 milliards d'euros

Compte tenu d’un nombre moins élevé de décès, les pertes économiques dues aux décès prématurés ont chuté à 3,7 milliards d’euros en 2021. En revanche, les dommages matériels ont considérablement augmenté, atteignant 262,8 milliards d’euros.
Les inondations en Chine ont touché le plus de personnes, avec 14,5 millions de victimes. Mais c’est l’ouragan Ida qui a dévasté les Caraïbes et le sud-est des États-Unis en août et septembre qui a été l’événement le plus coûteux en termes de dommages matériels. Ajusté selon l’inflation de 2023, cet ouragan a engendré des pertes de 69,7 milliards d’euros.
Que s’est-il passé en 2022 ?

Les effets du changement climatique se sont intensifiés en 2022, faisant bondir le nombre de décès dus à des phénomènes météorologiques extrêmes à 74 000.
Les vagues de chaleur ont été les plus meurtrières, causant la mort de 16 305 personnes en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni, en France et au Portugal, selon le rapport EM-DAT 2022. Mais une étude ultérieure menée en Espagne estime que le nombre de décès dépasse les 70 000.
Les inondations au Pakistan ont eu l’impact le plus important, touchant 33 millions de personnes.
Coût en 2022 : 251,3 milliards d'euros

Les coûts liés aux décès prématurés ont naturellement explosé en 2022, atteignant 40,5 milliards d’euros. Le total des dommages pour l’année s’élève à 262,8 milliards d’euros, un chiffre bien plus élevé qu’en 2021.
Une fois de plus, un ouragan en est la principale cause. L’ouragan Ian, qui a dévasté les Caraïbes et le sud-est des États-Unis en septembre et octobre, a causé des dégâts évalués à 99,2 milliards d’euros.
Que s’est-il passé en 2023 ?

Avec 71 000 morts recensés, le nombre de décès attribués aux conditions météorologiques extrêmes est resté très élevé en 2023. Ce bilan pourrait toutefois être bien plus lourd, car les vagues de chaleur en Europe n’ont pas été comptabilisées dans le rapport en raison de données incomplètes.
En dehors des vagues de chaleur européennes, l’événement le plus meurtrier a été la tempête Daniel. Ce puissant cyclone méditerranéen a provoqué des ruptures de barrages catastrophiques dans la ville libyenne de Derna en septembre, faisant des milliers de victimes. Le bilan de cette tempête qui a également touché la Grèce, la Bulgarie et la Turquie s’élève à 12352 morts.
Coût en 2023 : 179,2 milliards d'euros

En 2023, le coût financier des pertes humaines s’élève à 35,5 milliards d’euros, tandis que l’impact sur les infrastructures mondiales représente 143,7 milliards d’euros. Avec 18,8 millions de personnes affectées, la sécheresse en Indonésie est la catastrophe climatique qui a touché le plus de gens. Mais celle qui s’est révélée la plus coûteuse en termes de dégâts matériels est le typhon Doksuri. Cette violente tempête qui a provoqué des inondations dans tout le nord-est de la Chine a engendré des pertes évaluées à 23,8 milliards d’euros.
Selon les estimations de la CCI, les événements météorologiques extrêmes de ces dix dernières années ont coûté au total 1 9807,8 milliards d’euros.
Découvrons maintenant les 10 pays les plus touchés en termes d’impact économique...
10. Brésil : 23,7 milliards d'euros entre 2014 et 2023

Les phénomènes météorologiques extrêmes ont coûté au Brésil 23,7 milliards d’euros entre 2014 et 2023, plaçant le pays au 10ᵉ rang mondial des nations les plus touchées sur le plan économique.
Sujet aux ouragans et autres catastrophes naturelles, c’est toutefois le territoire français de Saint-Martin, dans les Caraïbes, qui a subi les pertes les plus élevées par habitant, soit 151 558 euros. Toujours dans les Antilles, la Dominique a enregistré le coût par habitant le plus élevé parmi les nations souveraines, soit 31 743 euros.
9. France : 27,8 milliards d'euros entre 2014 et 2023

Avec des pertes évaluées à 27,8 milliards d’euros, la France est le neuvième pays le plus touché au cours de la dernière décennie. Entre les inondations à Paris en 2016 et la tempête Alex en 2020, la France n’a pas été épargnée par les événements météorologiques extrêmes entre 2014 et 2023. Mais ce sont les vagues de chaleur, appelées à s’aggraver avec la hausse continue des températures mondiales, qui ont généré les coûts les plus élevés.
8. Australie : 31,9 milliards d'euros entre 2014 et 2023

L’Australie est le huitième pays le plus touché par les phénomènes météorologiques extrêmes au fil de la dernière décennie, avec des pertes de 31,9 milliards d’euros.
Le pays a dû affronter des cyclones, des inondations, des vagues de chaleur et bien plus encore. Parmi ces catastrophes, ce sont les terribles feux de brousse qui ont causé les pertes humaines et économiques les plus importantes. Les tristement célèbres incendies de « l’été noir » de 2019 et 2020 ont tué 32 personnes et 500 millions d’animaux et causé des milliards d’euros de dégâts.
7. Italie : 33,1 milliards d'euros entre 2014 et 2023

Au cours de la dernière décennie, les phénomènes météorologiques extrêmes ont coûté à l’économie italienne 33,1 milliards d’euros.
Situé en première ligne du changement climatique, le pays est confronté à toutes sortes de catastrophes : avalanches, glissements de terrain, tempêtes violentes, inondations et vagues de chaleur prolongées. Parmi les événements marquants de ces dernières années, citons les inondations de 2023 dans le nord de la région d’Émilie-Romagne, les pires que l’Italie ait connues depuis un siècle.
6. Allemagne : 62 milliards d'euros entre 2014 et 2023

En matière de catastrophes météorologiques, les inondations se sont révélées être le cauchemar le plus redoutable et le plus coûteux pour les Allemands.
En juillet 2021, les pluies les plus abondantes depuis un siècle ont causé de terribles inondations dans l'ouest du pays, qui ont provoqué des dégâts estimés à 37,9 milliards d’euros. Aussi élevé soit-il, le montant total de 62 milliards d’euros pour la période 2014-2023 n’est donc pas si surprenant.
5. Porto Rico : 82,7 milliards d'euros entre 2014 et 2023

Bien que Porto Rico soit un territoire américain, l’EM-DAT le considère comme un pays souverain, et Oxera a suivi cette approche dans son rapport.
Chiffré à 82,7 milliards d’euros, le coût exorbitant des dégâts climatiques à Porto Rico au cours de la dernière décennie vient en grande partie de l’ouragan Maria qui a dévasté l’île des Caraïbes en septembre 2017, entraînant une série de destructions et des milliers de morts dans son sillage.
4. Japon : 86 milliards d'euros entre 2014 et 2023

En plus de faire face à des tremblements de terre et des tsunamis terribles, le Japon subit de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes, notamment des vagues de chaleur et des cyclones.
Résultat, le pays paie très cher ces menaces météorologiques, avec des pertes totales s’élevant à 86 milliards d’euros pour la période allant de 2014 à 2023.
3. Inde : 106,3 milliards d'euros entre 2014 et 2023

L’Inde est le troisième pays le plus touché financièrement au cours de la dernière décennie. Les phénomènes climatiques extrêmes ont coûté au pays 106,3 milliards d’euros.
Haut lieu des catastrophes naturelles, l’Inde subit régulièrement des cyclones, des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations. Parmi les catastrophes les plus meurtrières et les plus coûteuses du pays ces dix dernières années, on peut citer les inondations du Jammu-et-Cachemire en 2014 et le cyclone Ockhi en 2017.
2. Chine : 254 milliards d'euros entre 2014 et 2023

Les conditions météorologiques extrêmes ont causé des pertes de 254 milliards d’euros pour la Chine au cours de la dernière décennie.
En 2023, le typhon Doksuri qui a entraîné des dommages estimés à 23,7 milliards d’euros a été le typhon le plus coûteux de l’histoire du pays. Mais la catastrophe climatique la plus chère de la dernière décennie reste les inondations qui ont touché une grande partie du pays en 2016. Comme nous l’avons mentionné plus haut, elles ont causé des dommages estimés à 26,4 milliards d’euros, en valeur de 2023.
1. États-Unis : 887 milliards d'euros entre 2014 et 2023

Les États-Unis sont souvent la cible de la fureur de mère Nature. Au cours de la dernière décennie, l’Amérique a subi davantage de pertes financières dues aux phénomènes météorologiques extrêmes que tout autre pays, dépassant les mille milliards de dollars de pertes si l’on inclut Porto Rico.
Les ouragans sont les catastrophes naturelles les plus ruineuses pour le pays. Parmi les dix catastrophes naturelles les plus coûteuses de son histoire, huit sont des ouragans, dont cinq – Irma, Ida, Maria, Ian et Harvey – sont survenus entre 2014 et 2023. Alors que les tempêtes devraient gagner en puissance avec le réchauffement continu de la planète, ces pertes financières astronomiques ne vont faire qu’augmenter.
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