Crise ou reprise ? Ce qui attend la Suisse et les autres pays en 2025
Quelles performances l’an prochain pour les grandes économies mondiales ?

Enfin, une bonne nouvelle : les perspectives de l’économie mondiale s’améliorent, d’après l’OCDE. Dans la dernière mise à jour intermédiaire de ses Perspectives économiques, l’organisation basée à Paris indique que l’activité mondiale a fait preuve de résilience au premier semestre 2024 et devrait désormais se stabiliser à son niveau actuel. L’inflation, phénomène mondial, se rapproche des objectifs fixés dans la plupart des pays du G20, stimulant ainsi les dépenses des ménages. Quant au marché du travail, bien qu’il montre des signes de ralentissement, les salaires nominaux retrouvent progressivement leurs niveaux d'avant la pandémie. Enfin, le commerce, les finances en général et les ventes immobilières affichent également des signes d'amélioration.
Malgré des perspectives mondiales relativement optimistes, tous les pays ne prospèrent pourtant pas. Découvrez comment la croissance de 25 principales économies mondiales, classées par ordre de performance, devrait évoluer en 2025.
Adaptation française par Aurélie Blain
Allemagne : 1 % de croissance

L’Allemagne devrait enregistrer l’an prochain la plus faible croissance parmi les principales économies développées, avec une prévision révisée à la baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport à la projection précédente de l’OCDE publiée en mai. Cette hausse modeste, estimée à 1 %, fera suite à une année 2024 très atone.
L’OCDE souligne particulièrement la faiblesse de l’activité industrielle en Allemagne. L’incertitude qui entoure les aides publiques du gouvernement allemand aux projets écologiques, ainsi que les perturbations potentielles des chaînes d’approvisionnement causées par l’instabilité au Moyen-Orient, demeurent des risques importants. Mais il y a malgré tout des signes encourageants : la hausse des salaires nominaux reste élevée, et cet élément, associé au ralentissement de l’inflation, devrait renforcer le pouvoir d’achat des ménages.
Italie : 1,1 % de croissance

L’Italie devrait légèrement surpasser l’Allemagne l’année prochaine, mais de peu. L’OCDE prévoit une croissance de 1,1 %, légèrement supérieure à la maigre progression de 0,8 % enregistrée cette année. La hausse continue des salaires, les investissements liés au fonds national de relance post-COVID-19, mais aussi un regain des exportations devraient alléger en partie les pressions économiques qui pèsent sur le pays.
Le principal risque reste une éventuelle contraction des investissements dans le secteur du logement, due à la réduction du « Superbonus », qui permettait aux résidents de bénéficier d’un crédit d’impôt sur les rénovations éligibles. Toutefois, l’Italie fait face à d’autres obstacles majeurs, notamment des taux d’intérêt élevés et un ratio dette publique/PIB colossal de 141 %. La prévision de l’OCDE pour 2025, légèrement révisée à la baisse par rapport aux 1,2 % annoncés en mai, intervient alors que le gouvernement italien doute désormais de pouvoir atteindre l’objectif de croissance qu’il s'est fixé pour cette année.
France : 1,2 % de croissance

L’OCDE a revu à la baisse les prévisions de croissance française de 0,1 %, même si on peut encore parler de hausse. Cette amélioration marginale prévue pour 2025 repose sur la baisse de l’inflation, la reprise des investissements et l’augmentation de la demande extérieure, qui devraient stimuler la consommation et les exportations. Le pays parie également sur les retombées positives du succès des Jeux olympiques.
À l’instar de l'Italie, la France a accumulé une dette publique importante, qui devrait dépasser 115 % de son PIB l’an prochain. Réduire cette dette est l’un des principaux défis du gouvernement français, et une politique de rigueur budgétaire pourrait se profiler à l'horizon.
Mexique : 1,2 % de croissance

L’économie mexicaine devrait également croître de 1,2 % en 2025, bien en dessous des 2 % attendus lors de la précédente prévision de l'OCDE, et inférieur aux 1,4 % désormais prévus pour 2024.
La consommation privée sera le principal moteur de cette croissance, soutenue par un taux de chômage historiquement bas et une augmentation des revenus réels des ménages. Cependant, la demande intérieure montre des signes de ralentissement. Le Mexique continuera de bénéficier de la relocalisation de grandes entreprises américaines, qui déplacent leur production dans le pays, et les exportations devraient également augmenter en 2025. Toutefois, le risque d’une inflation persistante dans le secteur des services pourrait freiner la croissance et ternir les perspectives économiques du pays. Claudia Sheinbaum (sur la photo), gagnante de l’élection présidentielle, deviendra la première femme présidente du pays en fin d’année.
Royaume-Uni : 1 % de croissance

L’OCDE a légèrement revu à la hausse les prévisions de croissance du Royaume-Uni depuis mai, quand le pays figurait en bas du classement. La hausse marquée des salaires, conjuguée à des mesures telles que la baisse des cotisations sociales et la gratuité de la garde d’enfants, instaure un climat propice à une économie plus résiliente, avec une croissance anticipée passant de 1,0 % à 1,2 %.
Cela dit, l’OCDE s’attend à ce que le Royaume-Uni affiche l’un des taux d'inflation les plus élevés du G7, avec une inflation des services particulièrement persistante. Pendant ce temps, l’investissement stagne et le poids de la fiscalité n’a jamais été aussi élevé depuis 70 ans. Le nouveau gouvernement travailliste a placé la croissance au cœur de son plan de redressement économique, mais atteindre cet objectif reste difficile. Bien que les prévisions annoncent une légère amélioration, les dernières données suggèrent que l’économie britannique continuera de faire face à de nombreux obstacles.
Pays-Bas : 1,3 % de croissance

L’OCDE n’inclut pas les Pays-Bas dans son rapport intermédiaire. Cependant, dans ses Perspectives économiques complètes publiées en mai, elle s’est montrée assez optimiste quant aux perspectives de croissance du pays pour 2025. Avec une prévision de 1,3 %, la croissance de l’économie néerlandaise dépassera les 0,7 % attendus en 2024. La consommation des ménages sera le principal moteur de cette croissance, car la hausse des salaires et la baisse de l’inflation stimuleront les dépenses
Néanmoins, l’inflation baisse plus lentement que dans d’autres pays de l’UE, en partie en raison d’un marché du travail tendu. Autre risque potentiel, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale liées au conflit au Moyen-Orient, l’économie néerlandaise étant particulièrement « sensible aux évolutions du commerce mondial », selon l’OCDE.
Japon : 1,4 % de croissance

La dernière prévision de croissance de l’OCDE pour le Japon en 2025 a été relevée de 0,3 %. Le taux de croissance attendu de 1,4 % marque une nette amélioration par rapport à la contraction de 0,1 % enregistrée cette année, en raison de perturbations temporaires des chaînes d’approvisionnement.
La hausse des salaires, les mesures de relance budgétaire et l’augmentation des investissements des entreprises devraient stimuler l’économie, à mesure que la consommation des ménages et l’activité des entreprises augmentent. L’inflation devrait diminuer puis repartir à la hausse, mais ses effets devraient être atténués par la décision de la Banque du Japon, prise plus tôt cette année, d’abandonner sa politique de taux d’intérêt négatifs en vigueur depuis longtemps.
Afrique du Sud : 1,4 % de croissance

Les prévisions de croissance en 2025 pour l’Afrique du Sud restent inchangées depuis mai et elle devrait dépasser le taux de 1,0 % attendu cette année. Le pays doit encore relever plusieurs défis économiques, notamment ramener sa dette publique élevée ainsi que son déficit commercial à des niveaux soutenables, tout en luttant contre la hausse de son taux de chômage déjà élevé. Malgré ces obstacles, la situation financière générale du pays s’améliore nettement, avec une progression des exportations et des dépenses de consommation.
Les pénuries d’électricité et les goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement, qui ont longtemps entravé l’économie sud-africaine, sont enfin en train de se résorber. L’inflation est en baisse, et, en septembre, la banque centrale du pays a réduit ses taux d’intérêt pour la première fois en plus de quatre ans. Parallèlement, les salaires réels augmentent, et une réforme des retraites mise en œuvre cette année devrait renforcer le pouvoir d’achat des retraités.
Suisse : 1,4 % de croissance

La Suisse, qui n’est pas membre du G20, n’apparaît pas dans le rapport intermédiaire de l’OCDE. En mai, les Perspectives économiques de l’organisation avaient anticipé une croissance de 1,4 % dans le pays pour 2025, dépassant ainsi la prévision de 1,1 % pour cette année. Cette progression serait principalement due à la baisse de l’inflation et au faible taux d’intérêt du pays, désormais abaissé à seulement 1,0 %.
Cependant, l’incertitude qui règne autour de cette prévision demeure élevée, et l’économie suisse reste vulnérable aux perturbations des chaînes d’approvisionnement pouvant découler du conflit au Moyen-Orient. L’OCDE a également mis en garde contre le risque d’un ajustement brutal du marché immobilier, qui pourrait freiner la croissance de manière significative.
Vous aimez ce contenu ? Cliquez sur le bouton Suivre en haut de la page pour lire d'autres articles de loveMONEY.
Autriche : 1,5 % de croissance

Comme le pays ne fait pas partie du G20, la prévision de croissance du PIB de l’Autriche provient des Perspectives économiques de l’OCDE publiées en mai. L’économie autrichienne a subi un véritable coup dur l’an dernier, avec une contraction de 0,7 %. Et avec une croissance de seulement 0,2 % attendue en 2024, les prévisions pour l’année prochaine sont sans aucun doute une source de réjouissance pour le pays.
La baisse de l’inflation et des taux d’intérêt, conjuguée à une demande extérieure en hausse, sera le principal levier de croissance en Autriche. Cependant, les investissements privés devraient demeurer limités l’année prochaine, et toute perturbation importante du commerce mondial pourrait entraver la reprise économique de l'Autriche.
États-Unis : 1,6 % de croissance

L’OCDE anticipe pour l’an prochain une croissance américaine réduite d’un point de pourcentage par rapport à l’impressionnant 2,6 % attendu cette année, mais cet impact devrait être amorti par un assouplissement de la politique monétaire.
En septembre, la Réserve fédérale américaine a abaissé les taux d’intérêt pour la première fois en quatre ans. Cette mesure, associée à une inflation en baisse et à de solides gains de productivité, devrait soutenir l’investissement et la consommation. Toutefois, les tensions géopolitiques – qu’il s’agisse de l’escalade de la guerre commerciale avec la Chine ou des perturbations de la chaîne d'approvisionnement en raison des conflits au Moyen-Orient – pourraient peser lourdement sur l’économie américaine en 2025.
Canada : 1,8 % de croissance

La prévision de croissance pour le Canada l’an prochain est maintenue à 1,8 %, conformément aux estimations de mai, marquant un ralentissement après le rythme soutenu observé au début de 2024, d’après l’OCDE. Toutefois, les perspectives globales demeurent positives.
L’inflation, ramenée à 2,5 %, devrait continuer de diminuer en 2025. La banque centrale canadienne a pris les devants en réduisant les taux d’intérêt, avec de nouvelles baisses attendues. L’immigration légale, à son plus haut niveau depuis les années 1950, dynamise la consommation privée et le marché de l’emploi. Parallèlement, les salaires progressent et, bien qu’ils n’aient pas encore retrouvé leur niveau d’avant la pandémie, ils devraient redonner aux travailleurs d’ici 2025 une partie du pouvoir d’achat perdu.
Australie : 1,8 % de croissance

La prévision de croissance pour l’Australie l’an prochain a été révisée à la baisse depuis mai, avec une diminution de près d’un demi-point de pourcentage, mais elle reste tout de même supérieure au taux de 1,1 % désormais prévu pour 2024.
Selon l’OCDE, les taux d’intérêt élevés freineront les dépenses des ménages, mais une croissance démographique soutenue et des exportations en hausse devraient partiellement compenser cet effet. L’inflation, en particulier dans le secteur des services, constitue un frein aux réductions de taux d’intérêt. Par ailleurs, le chômage devrait atteindre 4,4 %. En tant que principal exportateur de matières premières, l’Australie pourrait également être pénalisée par un ralentissement économique en Chine ou des perturbations majeures du commerce mondial.
Nouvelle-Zélande : 1,9 % de croissance

La Nouvelle-Zélande ne faisant pas partie du G20, la prévision de croissance de l’OCDE pour 2025, réalisée en mai, reste inchangée à 1,9 %, soit 0,1 point au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Comme dans la plupart des pays, l’inflation recule et le pouvoir d’achat des ménages progresse. L’économie néo-zélandaise est d’ailleurs sortie de la récession en juin.
Les prix des principales exportations du pays ont augmenté, soutenus par une demande mondiale en hausse, tandis que le tourisme connaît une forte reprise. Cependant, le marché immobilier néo-zélandais reste sous forte pression, ce qui pourrait peser sur la croissance. D’autres risques incluent le déficit courant en expansion et la possibilité de perturbations du commerce mondial, que ce soit en raison d’une escalade des tensions au Moyen-Orient ou d’un ralentissement plus prononcé que prévu de l’économie chinoise, principal partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande
Espagne : 2,2 % de croissance

La prévision de croissance de l’Espagne pour 2025 a été légèrement relevée, passant de 2 % en mai à 2,2 %. Avec un taux idéal de croissance du PIB pour une économie développée situé entre 2 % et 3 %, le pays atteindra ainsi une zone favorable l’an prochain. Bien que cette croissance soit inférieure aux 2,8 % désormais attendus pour 2024, elle reste solide et permettra à l’Espagne de devancer les principales économies européennes.
L'inflation en Espagne est en baisse, avec une prévision de 2,1 % pour 2025. Parallèlement, les salaires réels augmentent et le chômage – bien qu’élevé – continue de reculer. L’investissement devrait s’accélérer grâce au plan de relance post-COVID du gouvernement espagnol, tandis que les exportations devraient également croître. Cependant, il convient de noter que cette croissance pourrait être freinée par des facteurs tels que des perturbations majeures du commerce mondial ou un retard dans la mise en œuvre du plan de relance.
Corée du Sud : 2,2 % de croissance

La Corée du Sud devrait enregistrer une croissance de 2,2 % l’an prochain, un peu en deçà du chiffre final attendu pour 2024. Les exportations, notamment de semi-conducteurs, rebondissent grâce à une demande mondiale renforcée, tandis que la consommation privée et l’investissement se redresseront avec la baisse des taux d’intérêt. L’inflation a diminué plus que prévu, se situant même en dessous de l’objectif cible.
Cependant, les tensions géopolitiques représentent un risque pour l’économie sud-coréenne, pouvant perturber les chaînes d’approvisionnement et raviver l’inflation.
Brésil : 2,6 % de croissance

L’OCDE a relevé de 0,5 point sa prévision de croissance pour le Brésil en 2025, désormais estimée à 2,6 %. Avec une inflation annuelle prévue en baisse, les investissements des entreprises devraient rebondir. Parallèlement, la consommation privée – principal moteur de croissance – restera solide, soutenue par la croissance de l’emploi et des augmentations du salaire minimum.
Cependant, de graves perturbations du commerce mondial, un ralentissement économique en Chine (partenaire d’exportation clé pour le Brésil) et un déséquilibre budgétaire plus important que prévu pourraient compromettre cette croissance. En septembre, la banque centrale du Brésil a relevé les taux d’intérêt pour la première fois en deux ans, et les dernières données gouvernementales révèlent une inflation de 0,44 % pour ce mois.
Irlande : 2,9 % de croissance

La croissance de l’Irlande en 2025 n'est pas abordée dans le rapport intermédiaire, mais la prévision de mai, inchangée par rapport aux prévisions précédentes de l'OCDE, reste à 2,9 %. Les données économiques du pays sont influencées par le grand nombre de multinationales déclarant leurs revenus mondiaux en Irlande. Pour mieux évaluer l'état de l'économie intérieure, les économistes se réfèrent à un indicateur appelé demande intérieure modifiée (DIM).
La DIM de l'Irlande devrait passer de 0,6 % cette année à 2,4 % en 2025, alors que la baisse de l'inflation et des taux d'intérêt, un marché du travail solide et d’autres facteurs favorables stimulent l’investissement des entreprises et la consommation des ménages.
Turquie : 3,1 % de croissance

La prévision de croissance de l'OCDE pour la Turquie en 2025 a été revue à la baisse de 0,1 point, à 3,1 %, un chiffre presque identique à la moyenne mondiale et parmi les plus élevés de l'OCDE. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que l'économie turque se porte bien.
Les exportations et les recettes touristiques augmentent, mais l'inflation, bien que prévue en baisse en 2025, restera extrêmement élevée, avoisinant les 30 %. Parallèlement, le taux de chômage devrait atteindre 10 % d'ici le milieu de l'année prochaine. La reconstruction après le séisme dévastateur qui a frappé le sud et le centre de la Turquie l'année dernière soutient l'économie nationale, mais elle alourdit également le déficit, laissant présager un resserrement budgétaire sévère. Toutefois, la maîtrise de l'inflation reste le plus grand défi économique du pays pour 2025 et au-delà. Des taux d'intérêt très élevés pèsent lourdement sur les entreprises et les ménages, et la croissance économique s'est ralentie à son niveau le plus faible depuis la pandémie de COVID-19.
Colombie : 3,3 % de croissance

Autre pays non-membre de l'OCDE, la Colombie a vu sa prévision de croissance pour 2025 relevée de 0,3 % dans les estimations de mai de l'OCDE.
L’inflation diminue plus rapidement que prévu dans ce pays d’Amérique du Sud, permettant un assouplissement monétaire plus rapide qui stimule la consommation des ménages et les investissements des entreprises. La consommation privée sera également soutenue par des « remises de fonds significatives ». Une augmentation modérée des exportations vient également renforcer cette dynamique positive.
Argentine : 3,9 % de croissance

L’Argentine est actuellement en pleine récession, avec une contraction économique prévue d’au moins 4 % cette année. Cependant, le pays devrait renouer avec la croissance en 2025, avec un taux positif qui devrait presque refléter l’ampleur de la baisse de cette année.
Les Argentins subissent durement l’inflation, qui frôle les 150 %, ainsi que la « thérapie de choc » économique du président Javier Milei. Même si l’OCDE qualifie cette vague d’austérité de « considérable mais nécessaire », elle prévoit une baisse de l’inflation en 2025 et un assouplissement progressif des restrictions économiques. Une hausse des salaires réels est anticipée, et les investissements des entreprises devraient également augmenter, propulsant la croissance dans le positif. Toutefois, l’Argentine a encore un long chemin à parcourir pour atteindre une économie saine et dynamique au service de sa population.
Chine : 4,5 % de croissance

L’OCDE a maintenu sa prévision de croissance pour la Chine à 4,5 % en 2025, soulignant que les mesures de stimulation économique telles que les investissements dans les infrastructures sont contrebalancées par la crise du marché immobilier et une faible demande des consommateurs. Le fort taux de chômage chez les jeunes freine également la croissance. En revanche, l’augmentation de la production industrielle et la demande croissante pour les exportations chinoises ont amélioré les perspectives économiques.
Malgré tout, ce taux de 4,5 % reste modeste comparé à la croissance annuelle de 6,7 % que le pays affichait à la fin des années 2010. La Chine est encore loin d’être sortie d’affaire, avec un secteur immobilier en déclin, une dette importante des collectivités locales, ainsi que d’autres difficultés non résolues. Les tensions géopolitiques avec l’Occident pourraient également assombrir les perspectives économiques, notamment si Pékin durcit sa position militaire dans le détroit de Taïwan.
Indonésie : 5,2 % de croissance

La prévision de croissance de l’Indonésie pour 2025 reste inchangée à 5,2 % dans le dernier rapport intermédiaire des Perspectives économiques. L’OCDE qualifie la demande intérieure de solide et observe une amélioration de la confiance des consommateurs. L’inflation devrait se situer dans l’objectif gouvernemental de 2,5 %, ce qui a conduit la banque centrale à abaisser ses taux d’intérêt pour la première fois depuis le début de 2021.
Même si on s’attend à une demande soutenue pour les exportations indonésiennes, la baisse des prix de ses principales matières premières, comme le charbon et l’huile de palme, entraînera une croissance nominale des exportations plus faible et un léger déficit commercial. Les vulnérabilités de l’économie indonésienne sont principalement liées aux risques de perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales, l’économie dépendant largement des exportations.
Vietnam : 6,5 % de croissance

La dernière prévision de l’OCDE pour le Vietnam provient de ses Perspectives économiques de mai 2024. Elle prévoit que le pays surmontera les pressions internes et externes, telles que le niveau élevé de la dette privée et les possibles perturbations commerciales, avec une croissance estimée à 6,5 %, contre 6 % cette année.
Les principaux moteurs de cette croissance sont un soutien gouvernemental généreux, une politique monétaire accommodante et un allègement progressif des pressions financières, ainsi qu’une demande accrue pour les exportations vietnamiennes alors que le pays consolide son statut de centre manufacturier mondial. L’inflation devrait augmenter à 3,9 %, mais rester en deçà du plafond fixé par la banque centrale. Un marché intérieur en renforcement soutiendra également l’économie en 2025. Cependant, le typhon dévastateur qui a frappé le Vietnam en septembre aurait causé jusqu’à 3,1 milliards d’euros de dégâts, ce qui pourrait freiner le taux de croissance du pays.
Inde : 6,8 % de croissance

Première des grandes économies en termes de croissance, l'Inde devrait voir son PIB progresser d'au moins 6,8 % en 2025, une révision à la hausse de 0,2 % par rapport aux dernières prévisions de l'OCDE, et proche du niveau de croissance prévu pour cette année. Le gouverneur de la banque centrale indienne estime qu’une croissance durable allant jusqu'à 8 % est envisageable dans les années à venir.
Cette dynamique est portée par des investissements publics considérables dans les infrastructures et d’autres secteurs, des investissements privés robustes, ainsi que des exportations en plein essor, notamment dans les produits technologiques et les services IT et de conseil. Toutefois, un point faible persiste : même s’il est prévu que l’inflation et les taux d’intérêt s’allègent, la consommation privée risque de rester atone l’an prochain.
Vous avez aimé ce contenu ? Cliquez sur le bouton Suivre en haut de la page pour lire d'autres articles de LoveMONEY.
Comments
Be the first to comment
Do you want to comment on this article? You need to be signed in for this feature
Most Popular
Savings and ISAs Check if you’ve bagged a huge prize in the latest Premium Bond prize draw