Ces grandes marques qui parient (encore) sur la Chine
Ces entreprises du monde libre qui misent gros sur la République populaire

Entre les confinements stricts liés au COVID et les accusations de violations flagrantes des droits humains, les entreprises occidentales avaient de bonnes raisons de se détourner de la Chine ces dernières années. Les entreprises américaines, en particulier, subissent des pressions croissantes pour cesser d’investir en Chine, d’autant plus que l’administration Biden a imposé des restrictions à l’exportation sur plusieurs technologies. Malgré cela, certaines grandes marques résistent à cette tendance.
Poursuivez votre lecture et découvrez les principales entreprises occidentales qui continuent d’investir en Chine aujourd’hui.
Tous les montants exprimés en dollars sont en dollars américains, sauf indication contraire.
Adaptation française par Aurélie Blain
Fenty Beauty

La superstar mondiale et femme d’affaires milliardaire Rihanna courtise la Chine depuis un certain temps. Les produits de son empire cosmétique, Fenty Beauty, sont disponibles dans le pays depuis 2019. En mars 2024, la marque a renforcé sa présence dans le pays en signant un accord permettant la distribution de ses produits dans les magasins Sephora du continent.
En mai de cette année, la chanteuse est apparue dans une boutique éphémère Fenty Beauty à Shanghai, où elle a servi à des fans ravis du jianbing, un plat de rue très populaire.
Adidas

Selon un rapport de la Chambre de commerce allemande en Chine, près d’un quart des entreprises allemandes opérant dans le pays envisageaient de délocaliser leur production en 2019. Adidas ne fait pas exception. Depuis 2010, l’entreprise spécialisée dans les articles de sport a réduit de moitié sa production en Chine, transférant une grande partie de celle-ci au Vietnam. En juillet 2020, Adidas s’est engagé à rompre tout lien avec les fournisseurs impliqués dans une affaire de travail forcé au sein de certaines usines. Cependant, il semble que la marque ait opéré un revirement.
Reuters a révélé qu’Adidas avait « lancé un plan d’action pour tenter de redresser sa situation en Chine », comprenant la création d’un studio de marketing dédié et une nouvelle ligne de produits destinée aux consommateurs chinois. Bien que les ventes mondiales de l’entreprise aient baissé de 4,8 % en 2023, les ventes en Chine ont progressé de 8,2 %. En mars dernier, Adidas a confirmé s’attendre à une croissance à deux chiffres sur ce marché pour le reste de l’année.
Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. En juin, deux employés d’Adidas ont quitté l’entreprise à la suite d’une enquête sur des « violations des règles de conformité ». Cette enquête a été lancée après que des médias d’État chinois ont accusé deux responsables marketing d’Adidas de détournement de fonds et de corruption.
Kia Motors

Après s’être retiré du marché chinois, le constructeur automobile sud-coréen Kia Motors a fermé l’une de ses principales usines en Chine en 2019, invoquant une baisse des ventes due au boycott des entreprises sud-coréennes par la Chine en 2017. Ce boycott faisait suite au déploiement par la Corée du Sud d’un système de défense antimissile fabriqué aux États-Unis.
Toutefois, Kia semble désormais vouloir renforcer sa présence en Chine. Lors du 20e Salon international de l’automobile de Shanghai, en avril dernier, la société a présenté sa gamme de véhicules électriques. Le président de Kia Chine, Kyung-Hyeon Kim, a confirmé que « le marché automobile chinois revêt une importance capitale pour nous dans le cadre de notre stratégie mondiale ».
Dans cette optique, Kia prévoit de lancer un nouveau véhicule électrique en Chine chaque année jusqu’en 2027.
Tesla

Kia n’est pas le seul constructeur automobile à accroître ses investissements en Chine. Le PDG de Tesla, Elon Musk, est souvent raillé pour son « histoire d’amour » avec la République populaire de Chine, ayant loué sa « prospérité économique » à l’occasion du centenaire du Parti communiste chinois. Après avoir investi 2 milliards de dollars (1,8 Md€) dans la construction d’une gigafactory Tesla à Shanghai, achevée en 2019, Elon Musk a pénétré le marché chinois de l’assurance en enregistrant une société de courtage Tesla en Chine et rejoint 3 500 autres entreprises américaines dans une action en justice contre le gouvernement américain, concernant les droits de douane sur les produits chinois. Et il ne s’est pas arrêté là.
Fin 2021, Tesla a ouvert un showroom dans le Xinjiang, région controversée au cœur d’un scandale d’accusations de travail forcé et de génocide. Les décisions d’Elon Musk ont suscité de vives critiques, mais ses investissements en Chine semblent porter leurs fruits. En août 2022, il a annoncé sur Twitter (aujourd’hui X) que l’entreprise avait fabriqué sa millionième voiture dans le pays.
Malgré des ventes initiales solides, Tesla a récemment vu ses revenus en Chine diminuer. Un rapport de l’Association chinoise des voitures particulières a révélé que les ventes de Tesla en février 2024 avaient chuté de 19 % par rapport à l’année précédente, tandis que des chiffres plus récents montrent que les parts de marché de Tesla en Chine ont reculé à 4 % en avril. La récession en Chine, qui rend plus difficile la vente de voitures haut de gamme, ainsi que la concurrence croissante des marques locales telles que Nio, Li Auto et BYD, semblent également peser sur Tesla.
The Coca-Cola Company

En 1978, Coca-Cola est devenue la première entreprise étrangère autorisée à se réimplanter en République populaire de Chine, après l’apaisement des tensions sino-américaines. Près de 40 ans plus tard, la Coca-Cola Company semble bien décidée à rester en Chine, quoi qu’il arrive. « Nous sommes ici sur le long terme », a déclaré Curt Ferguson, président de Coca-Cola Grande Chine et Corée, en mars 2020. Il a ajouté : « Nous sommes ici pour investir et bâtir. »
L’entreprise, dont le siège se trouve à Atlanta et qui vend environ 140 millions de bouteilles par an en Chine, y a investi 75 millions de dollars (69 M€) dans de nouvelles lignes de production et une usine en août 2020. Selon China Daily, en 2022, Coca-Cola a lancé 20 nouveaux produits en Chine.
PepsiCo

Le grand rival de Coca-Cola ne ménage pas non plus ses efforts pour se développer en Chine. PepsiCo est présent dans le pays depuis 40 ans et a renforcé sa position en mars 2020 en investissant 705 millions de dollars (651 M€) dans l’acquisition de Be & Cheery, l’un des géants chinois du snack en ligne, proposant fruits secs et noix.
Lay’s, la filiale de PepsiCo, y a également rencontré un grand succès dans les années 1990, notamment grâce à l’introduction dans ses chips de saveurs locales telles que « concombre » et « soupe de poisson aigre-douce ».
McDonald's

McDonald’s est la plus grande chaîne de restauration rapide au monde, mais elle est devancée par KFC en Chine en termes de part de marché.
Dans l’objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2050, tout en augmentant sa rentabilité en République populaire de Chine, le géant mondial a ouvert son premier point de vente zéro carbone à Pékin en 2022 et s’est engagé à en ouvrir des centaines d’autres à travers le pays.
McDonald’s compte actuellement 5 000 établissements en Chine continentale et à Hong Kong, employant près de 180 000 personnes. En décembre dernier, l’entreprise a dévoilé des plans ambitieux pour ouvrir près de 10 000 nouveaux restaurants d’ici 2027, dont un tiers serait destiné à la Chine. Cependant, le détaillant a depuis rencontré des difficultés et collabore avec les régulateurs chinois en raison de préoccupations concernant l’hygiène alimentaire dans le pays.
Microsoft

Après avoir délocalisé la production de sa gamme de PC Surface des États-Unis vers la Chine en 2017, des rapports ont par la suite suggéré que Microsoft envisageait de déplacer sa production vers le Vietnam en 2020. Bien que le Vietnam abrite déjà l’activité de fabrication de téléphones mobiles de la marque, Microsoft n’a pas encore totalement tourné le dos à la Chine.
En septembre 2022, Microsoft a confirmé vouloir embaucher 1 000 nouveaux employés chinois, portant ainsi le total de ses effectifs à 10 000. L’entreprise prévoit également de moderniser ses campus à Pékin, Shanghai et Suzhou dans les prochaines années.
Costco

Costco, la chaîne américaine de vente en gros poursuit également son expansion en Chine. Le détaillant, dont le siège se trouve dans l’État de Washington, a ouvert son premier point de vente chinois en 2019. Le magasin de Shanghai, si attendu que les clients ont fait la queue pendant trois heures pour obtenir une place de parking lors de son week-end d’ouverture, connaît un engouement qui ne faiblit pas. L’entreprise possède désormais quatre points de vente en Chine. Le dernier entrepôtde la chaîne, situé à Shenzhen, la « Silicon Valley » chinoise, a ouvert ses portes en janvier de cette année et a attiré des foules inombrables de consommateurs.
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Walmart

Le marché chinois de la grande distribution est désormais considéré comme le plus vaste au monde, et Walmart désire en profiter. En 2019, le géant du commerce de détail basé en Arkansas, qui comptait déjà environ 400 magasins dans 170 villes chinoises, a annoncé la construction de 500 nouveaux magasins en Chine d’ici 2026. Walmart est bien positionné pour croître dans le pays, grâce à son partenariat avec la société chinoise de l’électronique JD.com.
Malgré cela, Walmart a glissé de la deuxième à la quatrième place dans l’industrie de la grande distribution en Chine entre 2011 et 2021, principalement en raison de la concurrence locale d’entreprises telles qu’Alibaba. Les confinements liés au COVID-19 ont également posé un défi opérationnel pour la chaîne. Bien que toutes les restrictions aient été levées, les supermarchés en Chine, y compris Walmart, ont connu des difficultés en raison d’une faible confiance des consommateurs alimentée par des pressions déflationnistes.
LEGO

La marque danoise de jouets LEGO est présente dans environ 130 pays à travers le monde. Bien qu’elle ait longtemps été populaire en Europe et aux États-Unis, les ventes de LEGO en Chine ont historiquement été à la traîne. En mars 2024, l’entreprise a célébré « des progrès très, très importants aux États-Unis », tout en reconnaissant que les ventes de la marque avaient chuté en Chine l’année précédente, le PDG Niels Christiansen indiquant que les clients chinois préféraient les boîtes les moins chères. LEGO ne se détourne pas pour autant du géant asiatique.
Au contraire, en 2020, l’entreprise a cité la demande croissante en Chine comme facteur clé de l’augmentation de ses ventes, qui ont bondi de 21 % cette année-là. Depuis, elle a élargi son réseau de magasins dans le pays, avec l’ouverture de 300 établissements d’ici la fin de 2021 et de 46 autres au cours des six premiers mois de 2022. Ainsi, environ deux tiers des nouveaux magasins LEGO en 2022 ont été ouverts en Chine, et l’entreprise ne compte pas s’arrêter là. D’ici la fin de cette année, LEGO prévoit d’ouvrir 40 boutiques supplémentaires en Chine, Niels Christiansen ayant déclaré : « Nous sommes en pleine phase d’expansion en Chine et espérons retrouver une dynamique de croissance. »
ALDI

La chaîne allemande de supermarchés ALDI exploite actuellement plus de 12 000 magasins dans 18 pays, dont 52 en Chine.
ALDI a commencé à investir dans son expansion en Chine en 2019 et a connu une croissance rapide depuis. La chaîne a pour ambition d’ouvrir des centaines de nouveaux magasins à travers le pays, y compris des dizaines à Shanghai.
Danone

Énième entreprise européenne à poursuivre son expansion en Chine, le conglomérat alimentaire français Danone a lancé une gamme de boissons nutritionnelles sur la plateforme Tmall d’Alibaba et sur Douyin, la version chinoise de TikTok. Ces boissons en poudre probiotiques sont les dernières nouveautés de la gamme de produits de Danone en Chine, qui inclut également du lait infantile, de la farine de riz et du lait de chèvre.
En mars 2022, Danone a « signé une coopération stratégique » avec la société de lait infantile Eurbest Nutritional Food, basée dans la province du Hunan, et a affirmé par la suite que « la Chine restait hautement stratégique pour Danone ».
Nestlé

L’entreprise suisse Nestlé, la plus grande entreprise alimentaire au monde, est également désireuse d’étendre ses activités en République populaire de Chine. En mai 2020, le groupe a annoncé qu’il investirait plus de 103 millions de dollars (95 M€) pour renforcer ses activités dans le pays, notamment via l’ouverture d’une usine de produits d’origine végétale dans la ville de Tianjin.
Nestlé a d’ailleurs lancé en décembre 2020 sa marque Harvest Gourmet en Chine, qui propose des hamburgers et des saucisses sans viande, ainsi que des plats locaux comme le poulet kung pao. En juillet 2022, le conglomérat a lancé une marque de lait infantile neutre en carbone, la première en Chine, appelée Organic NAN 3.
Plus tôt cette année, Nestlé Chine a rapporté des ventes de 6 milliards de dollars (5,5 Md€) en 2023, soit une hausse de 4,2 % par rapport à l’année précédente.
Apple

Apple a connu une relation tumultueuse avec la Chine au fil des ans. En 2022, des rapports ont révélé que le géant américain de la Tech prévoyait de délocaliser sa chaîne d’approvisionnement vers d’autres pays comme l’Inde et le Vietnam, dans l’objectif de réduire à long terme sa dépendance à la République populaire de Chine en raison des confinements liés au COVID-19. Bien que l’entreprise fabrique maintenant environ un iPhone sur sept en Inde, elle n’abandonne certainement pas complètement la Chine.
Le PDG d’Apple, Tim Cook, a en effet renforcé ses engagements sur ce marché majeur, assistant même cette année au Forum économique de la Chine. Il a loué le rôle « primordial » joué par la nation dans les affaires d’Apple et confirmé que l’Apple Vision Pro arriverait dans les magasins chinois en 2024 (le produit a été mis en vente en Chine le 27 juin). Il a également rencontré le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, pour échanger sur la stabilisation des chaînes d’approvisionnement.
Cependant, alors que des rapports indiquent qu’Apple augmente ses investissements en Inde et que ses ventes en Chine ont chuté de 8 % au cours du premier trimestre, on ignore toujours si une délocalisation totale de la fabrication est dans les tuyaux. Pour couronner le tout, des règles chinoises strictes concernant l’IA devraient complexifier le lancement de ses nouvelles fonctionnalités en IA sur ce marché. Si « Apple Intelligence » est prévu pour cet automne aux États-Unis, l’entreprise n’a pas encore communiqué de date de sortie pour cette technologie en Chine.
Mercedes-Benz Group

Le groupe allemand Mercedes-Benz (anciennement Daimler) connaît un commerce florissant en Chine. Selon le Financial Times, il n’est donc pas surprenant qu’il concentre ses plans d’expansion mondiale dans ce pays, privilégiant l’investissement dans ses installations chinoises plutôt que l’augmentation de sa production en Allemagne.
L’entreprise a établi en 2020 un record de ventes en Chine, en livrant plus de 774 000 véhicules, soit environ un tiers des ventes totales de l’entreprise, à la République populaire. Elle a à peu près maintenu ces chiffres de ventes en 2022 avant de connaître un léger recul en 2023. L’expansion de Mercedes-Benz en Chine se passe même tellement bien que l’entreprise a augmenté de 45 % sa capacité de production de voitures dans deux de ses usines de Pékin.
Lavazza

La société familiale italienne de café Lavazza a fait ses premiers pas en Chine en 2020, en ouvrant un café phare à Shanghai. Réputée pour son expresso velouté, l’entreprise s’est associée à Yum China pour développer son concept de cafés dans le pays. En septembre 2021, les partenaires ont annoncé leur intention d’ouvrir 1 000 cafés Lavazza à travers la Chine d’ici 2025.
À l’heure actuelle, ces plans d’expansion ont quelque peu stagné, mais Lavazza exploite actuellement plus de 100 établissements dans 11 villes chinoises.
Tim Hortons

La chaîne canadienne de cafés Tim Hortons a des aspirations encore plus grandes. En octobre 2022, trois ans seulement après son arrivée dans le pays, elle a ouvert son 500e point de vente chinois et vise désormais l’ouverture de 2 750 établissements à travers la Chine.
En 2024, l’entreprise compte plus de 900 points de vente Tims China.
Starbucks

Pour rester dans les chaînes de café occidentales, Starbucks est solidement implanté en Chine, qui est actuellement son deuxième marché. L’entreprise américaine y a fait ses débuts en 1999 et compte aujourd’hui plus de 6 500 établissements dans plus de 250 villes, et emploie plus de 60 000 personnes à travers le pays.
Starbucks vise l’ouverture de 9 000 points de vente en Chine d’ici 2025 et a récemment lancé un café au goût de porc à l’occasion du Nouvel An chinois. Cependant, tous les feux ne sont pas au vert ; selon un reportage de CNN, les chaînes de café chinoises se livrent à une guerre des prix féroce, contraignant Starbucks à proposer des coupons de réduction sur ses lattes, passant ainsi de 4,20 $ (3,80 €) à 2,80 $ (2,60 €). Cela, associé à une consommation des ménages en baisse, pourrait expliquer la chute de 9 % du montant moyen dépensé par les clients de Starbucks en Chine au cours du premier trimestre de l’année.
JPMorgan Chase

La banque d’investissement new-yorkaise JP Morgan Chase progresse également en Chine. En août 2020, l’entreprise de services financiers a racheté son partenaire chinois Shanghai International Trust pour 1 milliard de dollars (924 M€), obtenant ainsi le contrôle total de leur fonds commun de placement. Puis, en mars 2021, JP Morgan Chase a acquis une participation de 10 % dans la filiale de gestion de patrimoine de China Merchant Bank pour 2,7 milliards de yuans (385 M€), et début juillet 2021, la société s’est portée candidate pour acquérir la totalité de sa joint-venture de valeurs mobilières dans le pays, dont elle détenait 71 %.
La banque a toutefois émis des critiques à l’égard de la Chine. En 2022, le PDG de JP Morgan Chase, Jamie Dimon, a déclaré que le pays pourrait faire face à « des problèmes graves » en raison de sa dépendance aux importations alimentaires et énergétiques, et a appelé le gouvernement américain à adopter une position ferme contre Pékin et à exercer une « pression géopolitique » sur la République populaire.
BrewDog

Basé en Écosse, BrewDog prétend être le « Brasseur artisanal n°1 en Europe ». Et voilà que l’entreprise vise encore plus haut en s’associant à Budweiser China pour entrer sur le marché chinois.
Dans le cadre de cet accord, Budweiser China produit trois bières de la marque, Punk IPA, Hazy Jane et Elvis Juice, dans sa brasserie de Putian. BrewDog prévoit également d’ouvrir neuf nouveaux bars dans toute la Chine, en plus de son établissement de Shanghai.
ExxonMobil

Alors en pleine pandémie, plusieurs fusions étrangères très médiatisées ont eu lieu, grâce à l’assouplissement des réglementations sur la propriété étrangère. En 2020, un changement législatif a permis aux étrangers de posséder des usines chimiques chinoises. Cela a poussé la société texane ExxonMobil à construire un complexe pétrochimique de 10 milliards de dollars (9,2 Md€) à Huizhou, dans la province du Guangdong.
Cette relation commerciale n’est toutefois pas nouvelle, car le prédécesseur d’ExxonMobil, Standard Oil, vendait déjà du kérosène aux Chinois pour éclairer leurs lampes dans les années 1890.
Universal Parks & Resorts

L’ouverture du parc à thème de 50 milliards de yuans (7,1 Md€) d’Universal Studios à Pékin a été retardée en raison de la pandémie, mais il a fini par accueillir ses premiers visiteurs en septembre 2021. Il s’agit d’une joint-venture entre la société d’État Beijing Shouhuan Cultural Tourism Investment Co. et Universal Parks & Resorts. Le parc, qui a nécessité 20 ans de préparation, est désormais le plus grand parc Universal Studios au monde.
Les entreprises espéraient que des attractions sur le thème d’Harry Potter et le monde extraordinaire de Kung Fu Panda attireraient les visiteurs chinois, mais les choses n’ont pas été si simples. Comme tous les sites touristiques du pays, le parc a dû fermer ses portes pour se conformer aux mesures sanitaires chinoises contre le COVID-19, et n’a rouvert qu’en juin 2022. Les chiffres des revenus et du nombre de fréquentation pour 2023, sa première année complète d’exploitation, n’ont apparemment pas encore été publiés.
Volkswagen

Autre constructeur automobile allemand désireux de s’imposer sur le marché chinois, Volkswagen a acquis en 2020 une participation importante dans Guoxuan High-Tech, fabricant chinois de batteries pour véhicules électriques. L’entreprise a déboursé 1,1 milliard de dollars (1 Md€) pour prendre le contrôle de cette joint-venture avec Anhui Jianghuai Automotive (également connue sous le nom de JAC Motors), et prévoyait d’investir 12,8 milliards de dollars supplémentaires (11,8 Md€) dans la mobilité électrique en Chine entre 2020 et 2024.
Dans une interview accordée au China Daily, le PDG de Volkswagen Anhui a annoncé que la production de masse de véhicules électriques débuterait dans son usine de Hefei, d’une superficie égale à 16 terrains de football, d’ici la fin de l’année dernière.
Cependant, le constructeur automobile défraie aujourd’hui la chronique. Selon un article de CBS News, Volkswagen fait partie des trois entreprises automobiles occidentales (avec BMW et Jaguar Land Rover) ayant acheté des pièces produites par JWD, une société chinoise sous sanctions pour recours au travail forcé.
American Express

En juin 2020, American Express est devenue la première société étrangère de cartes de crédit à opérer en Chine. Désormais autorisée à traiter les paiements en yuans, l’entreprise, basée à New York, s’est associée à des entreprises chinoises de technologie financière pour saisir les opportunités de ce marché prometteur, tandis que ses concurrentes américaines MasterCard et Visa avaient déjà obtenu en 2020 une première approbation pour suivre la même voie.
Selon Forbes, Amex a également émis des cartes de débit pour le marché chinois en partenariat avec la China Industrial Bank.
Shake Shack

Selon les dires de son PDG Randy Garutti auprès de CNBC, la chaîne américaine de restauration rapide Shake Shack a « de grands projets pour l’Asie » et prévoit d’ouvrir 55 restaurants franchisés en Chine continentale d’ici 2030.
Après des ouvertures réussies à Shanghai et Pékin, Shake Shack a inauguré en mai 2022 son premier restaurant en Chine du Sud, au sein du MixC World Shopping Mall de la province du Guangdong. L’objectif est d’ouvrir au moins 15 établissements dans cette région d’ici la fin de la décennie.
Airbus

Alors que la Chine est en passe de devenir le plus grand marché de l’aviation au monde, les fabricants d’avions occidentaux cherchent à y renforcer leur présence. Le groupe européen Airbus s’est ainsi engagé à y développer davantage l’assemblage de ses avions commerciaux, ainsi que son activité de fret.
En 2022, Airbus a annoncé avoir reçu une commande de près de 300 avions de la part de compagnies aériennes d’État chinoises, un coup de pouce bienvenu après les turbulences causées par la pandémie de COVID-19, qui a entraîné une perte de plus d’un milliard de dollars (924 M€) en 2020. La société a également annoncé la signature d’un contrat d’achat pour 140 avions supplémentaires avec China Aviation Supplies (CASC), portant la valeur totale des contrats à un impressionnant montant de 17 milliards de dollars (15,7 Md€).
Magna International

L’équipementier canadien Magna, qui possède 93 centres dans 27 pays, a annoncé en septembre 2020 qu’il renforçait ses liens avec la Chine. Magna s’était associée en 2015 à Honglizhixin, fabricant de sièges pour les constructeurs automobiles chinois, et a depuis acquis une participation majoritaire dans ce fournisseur. Cette démarche s’inscrit dans un plan visant à fournir des « sièges de haute qualité » aux marchés national et international, soulignant ainsi son « engagement fort envers le marché chinois ».
Aujourd’hui, l’entreprise emploie en Chine environ 35 000 personnes dans 85 usines.
Bayer

Alors que l’initiative gouvernementale chinoise « Healthy China 2030 » vise à simplifier le processus d’autorisation de mise sur le marché des médicaments, des entreprises pharmaceutiques occidentales telles que Bayer cherchent à intensifier leurs investissements dans le pays.
Le groupe pharmaceutique allemand, déjà solidement implanté en Chine, construit actuellement une nouvelle usine à Pékin pour un montant de 59 millions de dollars (54 M€), afin de renforcer l’approvisionnement en médicaments contre les maladies cardiovasculaires et le diabète. Il a également lancé Bellerain, une nouvelle marque de soins pour la peau spécialement conçue pour le marché chinois.
BASF

En octobre 2022, le groupe allemand de l’industrie chimique BASF, plus grand investisseur étranger en Chine dans ce domaine, a confirmé son projet d’investissement de 10 milliards de dollars (9,2 Md€) dans la construction d’un site de production intégrée à Zhanjiang, dans la province australe du Guangdong. La première usine a été inaugurée en septembre 2022, et l’ensemble du site devrait être achevé d’ici 2030. L’usine produira à terme 60 000 tonnes de plastique par an à destination des industries chinoises de l’électronique et de l’automobile.
Pour le PDG Martin Brudermüller, les Allemands devraient « cesser de diaboliser la Chine et faire preuve d’un peu plus d’autocritique. La direction de BASF estime qu’il est avantageux d’étendre notre présence » en République populaire de Chine.
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