Lorsqu'il est question d'infrastructures vitales, de défense et autres dépenses prioritaires, les gouvernements du monde entier n'hésitent pas à creuser le déficit public.

Les dépenses consacrées à certains mégaprojets peuvent atteindre des sommes astronomiques, qui se chiffrent en centaines de milliards.

Des liaisons ferroviaires à grande vitesse aux efforts de reconstruction après une catastrophe, découvrez les projets démesurés qui ont été entièrement ou partiellement financés par l'État dans 28 pays du monde. Les montants indiqués en dollars sont en dollars américains, sauf indication contraire.

Adaptation française par Laure Bartczak

Le « Nouvel hôpital pour enfants » de Dublin est le projet individuel le plus coûteux du gouvernement irlandais à ce jour. Une fois achevé, il sera également l'établissement médical le plus cher du monde : ses coûts sont passés d'une estimation initiale de 800 millions d'euros à 2,24 milliards d'euros en février 2024.

À cette date, la fin des travaux avait été envisagée pour octobre 2024, soit près de deux ans de plus que le calendrier initial. L'entrepreneur l'a finalement fixée à février 2025. Ce retard supplémentaire pourrait signifier que les patients ne seront pas accueillis dans le nouvel établissement avant l'été 2025. Les autorités doutent que les traitements soient disponibles aussi rapidement.

L'ancien premier ministre Leo Varadkar a prévenu : 2,24 milliards d'euros représentent « l'allocation maximale » et le gouvernement n'acceptera aucune augmentation supplémentaire du budget. Cependant, l'entreprise de construction a encore des réclamations d'une valeur de 600 millions d'euros qui attendent d'être évaluées et résolues.

La nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Lisbonne à Porto en seulement 75 minutes deviendra probablement le projet public le plus cher de l'histoire du Portugal. 

Initialement, le coût du projet, divisé en trois phases et dont la fin est prévue en 2030, s'élevait à 4,5 milliards d'euros. Or, ce montant a déjà atteint 5,5 milliards d'euros. 

La phase 1 de la ligne, de Porto à Soure, a fait l'objet d'un appel d'offres début 2024, le gouvernement étant à la recherche d’un partenariat public-privé d'une valeur de près de 2 milliards d'euros pour le financement, la conception et la construction de la ligne initiale. 

Les fonds publics, y compris ceux de l'UE, devront couvrir le reste des travaux de la phase 1, estimés à 3,6 milliards d'euros.

C’est le projet le plus coûteux financé par le gouvernement danois. Prévue pour 2029, cette liaison routière et ferroviaire de 18 km prévoit de relier l'île danoise de Lolland à l'île allemande de Fehmarn. Elle sera dotée du plus long tunnel à tube immergé au monde. Il ne sera pas foré, mais reposera sur le fond marin.

Le Danemark couvre l'essentiel des dépenses qui s'élèvent à 10 milliards d'euros. L’objectif : récupérer cet argent en prélevant des péages. L'UE contribue au projet à hauteur de 1,1 milliard d'euros. 

Une étape importante a été franchie au printemps 2024, avec l'achèvement de la tranchée du fond marin qui accueillera les caissons immergés. Le premier d'entre eux sera descendu dans la tranchée dans le courant de l'année. Il s'agit de la plus grande opération de dragage de l'histoire du Danemark.

Le tunnel de base du Brenner est de loin le projet d'infrastructure le plus cher de l'histoire de l'Autriche. Son coût, estimé à 10,4 milliards d'euros, est en réalité partagé entre l'Autriche, le gouvernement italien et l'Union européenne.

Le tunnel alpin, dont l'achèvement est prévu pour 2032, reliera Innsbruck, en Autriche, au village italien de Fortezza. S’étendant sur 55 km, il devrait être l'un des plus longs tunnels ferroviaires du monde.

La création d'une capitale administrative entièrement nouvelle est un défi de taille.

Nommée en l'honneur du premier Premier ministre malaisien, Putrajaya est située à 25 km au sud de Kuala Lumpur. Les travaux ont débuté en 1995. Six ans plus tard, la ville est devenue territoire fédéral.

Le projet est achevé en 2005. Bilan des dépenses : environ 8,1 milliards de dollars, soit 11,8 milliards d'euros en valeur actuelle. C’est le projet le plus cher jamais réalisé par le gouvernement.

Le gouvernement singapourien a investi 14,8 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros) dans un vaste mégaport ultramoderne. L'objectif : presque doubler la capacité de manutention de la ville-État et consolider sa position en tant que l'un des principaux centres de commerce maritime au monde.

Le projet doit s’étendre sur vingt ans, avec une première phase qui devrait être achevée d'ici 2027.

Les Philippines construisent à la hâte un nouvel aéroport pour la capitale Manille, dont le coût est estimé à 15 milliards de dollars (13,7 milliards d’euros).

Avec une capacité d’accueil de 100 millions de passagers par an, la plateforme internationale située dans la province de Bulacan, au nord de la capitale, est construite par la San Miguel Corporation du milliardaire Ramon Ang. Elle commencera ses activités en 2027.

Le tunnel de base du Saint-Gothard est actuellement le plus long tunnel ferroviaire du monde – et le plus profond – et le plus grand projet d'infrastructure jamais réalisé par la Suisse.

Achevé en 2016 pour un montant de 15 milliards de dollars (13,7 milliards d’euros) en valeur actuelle, le tunnel alpin de 57 km a été salué comme une merveille d'ingénierie. 

Mais même les merveilles ont leurs défauts. En été 2023, le déraillement d’un train a provoqué la fermeture partielle du tunnel. Après plus d’un an de travaux, le tunnel a rouvert en septembre 2024.

Le Tren Maya (« Train Maya ») est le projet phare du président Andrés Manuel López Obrador. La facture totale devrait s'élever à environ 20 milliards de dollars (18,2 milliards d’euros). Un montant supérieur d'environ 70 % au coût précédemment annoncé des travaux, selon Bloomberg.

Pour stimuler le tourisme, la voie ferrée de 1 500 km traversera la péninsule du Yucatán, reliant des destinations balnéaires et d'anciens sites mayas.

Le projet a partiellement ouvert en décembre 2023 avec un service limité. Il a déjà suscité une avalanche de critiques, comme son impact sur l'environnement : 2 500 hectares de forêt tropicale auraient été détruits pour qu’il voie le jour. 

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La construction des centrales Kusile et Medupi a commencé en 2007, avec une date de fin initialement prévue pour 2014. Cependant, des maladresses techniques et des allégations de corruption ont entraîné des retards considérables.

En 2025, la centrale de Kusile n’est toujours pas entièrement opérationnelle. Les dernières unités devraient être mises en service d’ici la fin de l’année prochaine. Certaines unités sont déjà en fonctionnement, mais des réparations et des ajustements sont encore nécessaires pour atteindre la pleine capacité.

De son côté, la centrale de Medupi, bien qu’achevée, continue de souffrir de défauts de conception. Les travaux de correction se poursuivent et ne devraient pas être terminés avant 2027, selon les estimations actuelles.

Sans surprise, les coûts ont largement dépassé les prévisions initiales. La facture totale pour ces deux projets emblématiques s’élève désormais à environ 24,3 milliards de dollars (22,1 milliards d’euros), symbolisant les défis financiers et opérationnels auxquels l’Afrique du Sud est confrontée dans le secteur énergétique.

En février 2011, le tremblement de terre dévastateur de Christchurch a fait 185 morts et des milliers de blessés. Il a détruit et endommagé gravement jusqu'à 80 % du centre-ville, ainsi qu’une grande partie de ses infrastructures.

Dans un premier temps, les autorités gouvernementales ont promis 8,5 milliards de dollars néo-zélandais (4,5 milliards d'euros) pour reconstruire la ville. Deux ans plus tard, ce montant a grimpé à 15 milliards de dollars néo-zélandais (8,5 milliards d'euros). L'ensemble des travaux de reconstruction, qui se poursuivent aujourd’hui, est estimé à 40 milliards de dollars néo-zélandais (22,5 milliards d'euros).

Le Canada a une longue tradition de projets d'ingénierie de grande envergure. Mais aucun d'entre eux n'a éclipsé le coût de la phase 1 du projet de la Baie-James, achevé en 1984 par l'entreprise publique Hydro-Québec et le gouvernement du Québec.

Et ce n'est pas surprenant. La première phase de ce développement hydroélectrique controversé sur la côte est de la Baie James, qui a déplacé des populations locales cries et inuites, a coûté au total 13,7 milliards de dollars canadiens, soit 24,2 milliards d'euros en valeur actuelle.

L'Italie est en plein essor dans la construction d'infrastructures. En 2022, elle bat le record des grands projets avec celui de la ligne à grande vitesse Turin-Lyon, le plus cher de tous. 

La fin de sa construction est prévue pour 2032. Cette ligne ferroviaire de 270 km traversera les Alpes et comportera le plus long tunnel ferroviaire du monde. 

Ses détracteurs critiquent la facture globale : au moins 25 milliards d'euros. Mais l’Italie ne sera pas la seule à la régler puisqu’elle la partage avec la France et l’Union européenne.

Madrid Nuevo Norte, le plus grand projet de régénération d'Europe, transforme le secteur nord négligé de la capitale espagnole.

Son coût est estimé à 25,2 milliards d'euros, dont plus de la moitié financée par le secteur privé. Axé sur le développement durable, le projet s'étend sur 230 hectares de friches industrielles. À la place se côtoieront des tours rutilantes, des immeubles de faible hauteur et de nombreux espaces verts.

Compte tenu de son ampleur, il faudra plus de deux décennies pour achever le projet. La date de fin est prévue pour 2045.

Les projets publics les plus coûteux ont tendance à bénéficier d'un fort soutien du secteur privé, et le projet de nouvelle capitale indonésienne ne fait pas exception à la règle. En réalité, les investisseurs privés fourniront 80 % des 35 milliards de dollars (31,9 milliards d'euros) requis pour la construction de la ville nouvelle.

En raison du déclin de Jakarta, le gouvernement indonésien prévoit de relocaliser la capitale sur l'île de Bornéo. Cependant, en juin 2024, les deux hauts responsables chargés de la construction de Nusantara ont démissionné de façon inattendue. Le motif selon l’un d’eux : leur incapacité à mener à bien le projet. Cette sortie a suscité des spéculations sur la faisabilité de la ville.

La nouvelle capitale devrait être achevée en 2045, soit 100 ans après l'indépendance de l'Indonésie des Pays-Bas.

Le Grand Paris Express porte bien son nom. En termes de dépenses, il dépasse largement les grands projets d'infrastructure français tels que la Ligne Maginot et le Tunnel sous la Manche.

Ce projet de longue durée, décidé en 2011, a pour objectif de doubler la taille du métro parisien d’ici 2030. Il nécessite déjà le forage de plus de 190 km de tunnels. Au fil des ans, le coût du projet a explosé. L'État français doit désormais débourser environ 36,1 milliards d'euros.

Plusieurs pays ont accru leurs dépenses militaires en raison de la guerre en Ukraine, ce qui a entraîné une augmentation de leur budget consacré à la défense.

Au début de l'année 2023, le gouvernement allemand a annoncé sa décision d'allouer la somme de 40 milliards d'euros d’ici 2040 pour développer un nouvel avion de combat en collaboration avec la France.

L’avion fait partie de l'accord des 100 milliards d'euros du programme de Système de combat aérien du futur conclu en 2017 entre le président français Emmanuel Macron et l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel.

Selon les estimations, un plan visant à remplacer sept traversées en ferry le long de la côte ouest de la Norvège par un itinéraire de 1100 km, comportant des tunnels et des ponts flottants, coûtera 47 milliards de dollars (42,8 milliards d'euros).

À la condition qu'il soit un jour achevé. Il serait envisagé de diminuer l'ampleur du projet en raison de l'augmentation des dépenses, même s'il pourrait être prolongé à nouveau à l'avenir.

Le barrage d'Itaipu, deuxième installation hydroélectrique la plus productive au monde, est le projet gouvernemental le plus coûteux de l'histoire du Brésil. Terminée en 1982 et située à proximité de la frontière du Paraguay, cette merveille d'ingénierie a été financée à l'époque à hauteur de 19,6 milliards de dollars, soit 54 milliards d'euros aujourd’hui.

Le second projet le plus coûteux est celui de la capitale fédérale de Brasília, ville nouvelle construite dans les années 1950. Le ministre brésilien des Finances a estimé son coût à 1,5 milliard de dollars en 1960, soit 15,9 milliards d'euros aujourd'hui, mais certains affirment qu'il est impossible d'en connaître le montant exact.

Enlisés dans la corruption, les Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi ont été l'édition la plus chère de l'événement sportif, et de loin, avec un coût stupéfiant de 69,8 milliards de dollars (63,6 milliards d'euros).

Dans l'espoir de transformer Sotchi en une destination touristique, des sommes considérables ont été consacrées au village olympique et aux sites de compétition, ainsi qu'aux réseaux de transport, aux hôtels et à l’approvisionnement en énergie.

Une partie des dépenses a été prise en charge par des entreprises privées. Toutefois, selon une étude réalisée en 2015, les contribuables russes devraient débourser un milliard de dollars par an dans un avenir proche pour couvrir l’ensemble des dettes liées aux Jeux.

Pour éviter que l'aéroport international de Dubaï n'atteigne sa capacité maximale, les autorités ont décidé d'agrandir le deuxième aéroport de la ville, l’aéroport international Al Maktoum. L'objectif est d'en faire le plus grand aéroport du monde d'ici 2025.

En raison d'une baisse des prévisions du nombre de visiteurs, les travaux déjà entrepris sur l'aéroport Al Maktoum ont été interrompus en 2018. Une décision prise après un investissement d’environ 33 milliards de dollars (30,1 milliards d'euros) pour la première phase, qui avait débuté en 2010 et qui était axée sur les opérations de fret.

Le secteur touristique des Émirats arabes unis s'étant complètement remis de la pandémie de COVID-19, les représentants du gouvernement ont confirmé, en avril 2024, que l'expansion reprenait. Le projet devrait coûter environ 35 milliards de dollars (31,9 milliards d'euros) selon le cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum. Les estimations précédentes, quant à elles, faisaient état d'un montant d'environ 80 milliards de dollars (72,9 milliards d'euros).

Le Suburban Rail Loop est une ligne ferroviaire orbitale de 90 km qui reliera le centre-ville de Melbourne aux banlieues périphériques. Le plus grand projet d'infrastructure d'Australie a été tourné en dérision par les critiques, le qualifiant de « boucle ferroviaire sans destination ». La date d'achèvement pourrait aller jusqu'à 2085.

Le coût du projet ne cesse d'augmenter. Compte tenu, a priori, de l'inflation, le montant de la liaison s'élève à présent à 125 milliards de dollars australiens (73,8 milliards d'euros), bien supérieur aux 50 milliards de dollars australiens (29,8 milliards d'euros) évalués en 2018.

Une nouvelle taxe a récemment été envisagée par l'État de Victoria pour financer les dépenses, mais cette proposition s'est heurtée à l'opposition des partis politiques adverses et de ceux qui ont remis en question l'avenir du projet.

Du train à grande vitesse au pont Honshu-Shikoku, le Japon a réalisé au fil des ans de multiples projets d'infrastructure spectaculaires.

Le plus impressionnant – et le plus cher – d'entre eux est l'opération de nettoyage entreprise suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011. Cette tâche colossale a déjà coûté au pays plus de 82 milliards de dollars (74,7 milliards d'euros).

Göteborg, deuxième ville de Suède, subit actuellement une transformation spectaculaire.

La ville sera complètement rénovée pour 100 milliards d'euros à l'horizon 2035, avec 105 000 logements neufs, deux tunnels supplémentaires, un important téléphérique et un nouveau pont dans le centre.

C’est le programme d’infrastructure suédois le plus cher à ce jour.

La ligne ferroviaire à grande vitesse britannique HS2 qui doit relier Londres aux villes du centre et du nord de l'Angleterre crée des divisions : son budget a largement été dépassé et les retards s’accumulent.

À l'origine estimé à 47,5 milliards de dollars (43,3 milliards d'euros), le projet d'infrastructure le plus coûteux du Royaume-Uni devrait aujourd'hui représenter 116,5 milliards de dollars (106,3 milliards d'euros). 

S'il n'est pas certain que la première phase de Londres à Birmingham soit terminée avant 2033, soit sept ans plus tard que prévu, les projets de ligne supplémentaire entre Londres et Leeds et l'extension de la ligne de Birmingham à Manchester ont été totalement abandonnés.

Le Bharatmala Pariyojana (ou projet India Garland) est la réponse de l'Inde à l’Interstate Highway System, l'autoroute américaine qui relie les différents États entre eux. Pour mettre en place un réseau routier national qui reflète la croissance rapide de l'Inde, plus de 83 700 km d'autoroutes, frontières, tunnels et ponts sont entrepris.

Créé en 2017, le projet prend plus de temps que prévu. La première phase devait être achevée en 2022, mais elle a déjà cinq ans de retard.

Les délais ont entraîné une augmentation importante du coût global du projet. Il s'élève aujourd'hui à près de 130 milliards de dollars (116,5 milliards d'euros), soit près du double de l'estimation initiale.

Ni le barrage Hoover, ni le projet Manhattan, ni encore le programme Apollo ne remporteront la palme du projet public le plus cher de l'histoire des États-Unis. Il s'agit en réalité du développement du chasseur-bombardier F-35 Lightning II.

Son système d'armement est en retard de 10 ans et amasse un dépassement de budget de 80 %, portant son coût à un montant difficilement concevable de 1,7 mille milliards de dollars (1,6 mille milliards d'euros). Malgré cette dépense astronomique, l'avion militaire pourrait bien devenir rentable : les alliés des États-Unis sont impatients de passer commande.

La nouvelle route de la soie, l'initiative « La Ceinture et la Route » du gouvernement chinois, a maintenant dix ans et implique plus de 150 pays.

Si un billion – soit mille milliards de dollars – a déjà été reçu pour cet ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires, les estimations officielles suggèrent qu'il pourrait coûter jusqu'à 8 billions de dollars (7,3 billions d'euros).

Depuis sa conception, ce programme d'infrastructure gigantesque et inédit a rencontré des difficultés et sera très probablement réévalué.

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