On a tous nos petits plaisirs coupables, mais ils font pâle figure à côté de ces mets d’exception affichés à des prix qui donnent le tournis.
Melons vendus à plusieurs milliers d’euros, truffes rares flairées par des cochons truffiers, beurre réservé aux plus grands chefs… Voici un tour d’horizon des aliments les plus chers de la planète.
Découvrez dès à présent les mets les plus chers du monde, classés du moins cher au plus cher.
Notre classement s’appuie sur le prix au poids. Les prix ont été ajustés pour tenir compte de l’inflation lorsque nécessaire.
Adaptation française par Margaux Cervatius et Noémie Bastide
Il coûte peut-être les yeux de la tête, mais ce miel produit par des abeilles qui butinent les arbustes de Manuka est censé tout soigner, des maux de gorge aux plus grosses infections. Attention à ne pas vous faire avoir : vérifiez que l’étiquette affiche un indice UMF (Unique Manuka Factor) de 10+ ou plus.
Le miel de Manuka de la plus haute qualité peut se vendre pour environ 478 € le kilo.
Vous ne considérez peut-être pas les pommes de terre comme un produit de luxe, mais celles-ci se vendent généralement autour de 478 € le kilo.
Cultivée dans le sol riche en minéraux de l’île de Noirmoutier, en Vendée, la bonnotte n’est disponible qu'une courte semaine, au mois de mai. Récoltée à la main trois mois après sa plantation, elle séduit par ses saveurs salées et citronnées et s’accorde à merveille avec un autre mets d’exception : le caviar.
On trouve des ormeaux dans de nombreuses régions du monde, mais sa pêche reste un processus complexe. Menacés d’extinction, ces mollusques font également l’objet de quotas stricts dans certains pays, qui limitent le nombre d’ormeaux que les bateaux peuvent rapporter chaque jour.
Réputés pour leur chair délicieuse, ces escargots de mer font partie des mollusques les plus chers que l’on puisse manger, puisqu’ils coûtent jusqu’à 520 € le kilo.
En raison de la lourde coquille qui protège la partie comestible, un kilogramme d’ormeaux contient un peu moins de 250 grammes de chair.
Les fraises Elly Amai et notamment la variété Tochiaika, cultivée dans la préfecture japonaise de Tochigi, au Japon, sont célèbres pour leur douceur exceptionnelle, leur faible acidité et leur goût exquis.
En février 2025, elles sont devenues virales après avoir été mises en vente chez Erewhon, l’épicerie axée sur le bien-être ultra-tendance de Los Angeles. Vendues 19 dollars pièce, elles ont déclenché une avalanche de vidéos TikTok et de publications Instagram.
Émerveillés ou amusés, les internautes ont partagé en masse déballages et tests de dégustation, stupéfaits à l'idée de payer près de 16 € pour un fruit de seulement 28 grammes.
Le jambon le plus cher du monde provient de porcs ibériques nourris d’environ 7 kg de glands par jour. Entier, le jamón Ibérico est suspendu puis affiné pendant au moins deux ans.
À la clé : un jambon d’un rouge profond, au goût légèrement sucré, aux notes de noisette et à la texture ultra-fondante en bouche.
Préparez-vous à débourser entre 538 € et 4 663 € pour un jamón Ibérico de Bellota non désossé d’environ 8 kg. Pour les pièces les plus chères, comptez près de 698 € le kilo.
La pastèque la plus prisée au monde, la Densuke, est une variété à peau noire cultivée au Japon. Les plants de Densuke sont rares et chacun d’entre eux produit un nombre relativement faible de fruits. Cultivée à Toma, sur l’île d’Hokkaido, cette pastèque très sucrée et croquante pèse environ 3,6 kg.
Son prix fluctue d’une année à l’autre, mais la plus chère a été vendue aux enchères en 2008 pour la somme astronomique de 650 000 JP¥ (environ 4 014 € à l’époque), soit environ 1 117 euros le kilo.
Bien qu’elles n’entrent pas dans la fabrication de la bière, les pointes vertes du houblon suscitent un intérêt croissant en cuisine, ce qui explique leur prix élevé.
Un kilo de ces pousses se vend autour de 1 040 €, ce qui en fait le légume le plus cher au monde.
Cette flambée des prix s’explique par la méthode de récolte : les plants de houblon ne poussent pas en rangs réguliers, ce qui rend la cueillette longue et laborieuse.
Alors que le produit brut a un goût d’ortie et des notes extrêmement astringentes, les pousses ont un léger goût de noisette et une texture similaire à la salicorne une fois cuites.
Le kopi luwak est obtenu à partir des excréments de civettes sauvages qui rôdent la nuit dans les plantations de café indonésiennes. Ces animaux consomment les cerises de café mûres mais ne peuvent digérer les noyaux. Les cueilleurs récupèrent leurs précieuses déjections, qui sont ensuite lavées, écrasées, séchées et torréfiées.
Souvent présenté comme le café le plus rare et le plus cher du monde, le kopi luwak n’est pas sans susciter la controverse. Certains agriculteurs gardent les civettes en captivité dans des conditions épouvantables afin d’attirer les touristes, qui déboursent jusqu’à 1 248 € pour un kilo de café.
Ce fromage crémeux et fumé originaire de Serbie peut se vendre à environ 1 248 € le kilo.
Il est fabriqué à partir du lait d’ânesses des Balkans, une espèce menacée d’extinction, dans une réserve à Zasavica, à laquelle les bénéfices des ventes sont reversés. Il faut 25 litres de lait d’ânesse pour fabriquer un kilogramme de ce fromage très prisé.
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Les poules Ayam Cemani – une race pour le moins originale originaire d’Indonésie – sont entièrement noires, des plumes aux muscles en passant par les organes et même le sang. On leur prête des pouvoirs magiques : leur viande apporterait la bonne fortune et guérirait diverses maladies.
Ces poules sont très recherchées en Indonésie comme ailleurs dans le monde, et les poussins, vendus sans distinction de sexe, s’échangent généralement autour de 209 €.
Un couple reproducteur, soit environ 4,5 kg, se vend jusqu’à 4 802 €, ce qui revient à 1 067 € le kilo.
Les champignons matsutake (ou mattake) se font de plus en plus rares dans la région d’Okinawa, au Japon, en raison de la prolifération de nématodes dans le sol, qui menacent les pins sous lesquels ils poussent.
La quantité récoltée a fortement chuté ces dernières années, faisant encore grimper le prix de ce mets d’exception, symbole de longévité et marqueur important du changement de saison au Japon.
Malgré cela, nombreux sont ceux prêts à débourser environ 215 € pour seulement 100 grammes de matsutake de qualité supérieure.
En octobre 2023, trois de ces précieux champignons ont même été adjugés aux enchères pour la somme impressionnante de 930 000 ¥ (soit 5 780 €).
La ville italienne de Modène est célèbre pour bien des choses, de ses voitures de sport à son histoire médiévale. Mais son produit d’exportation le plus emblématique reste l’aceto balsamico di Modena – le célèbre vinaigre balsamique.
On trouve différentes variétés de vinaigre balsamique de Modène dans la plupart des supermarchés, mais le plus prestigieux est un nectar centenaire produit par Giuseppe Giusti.
Vieilli en fûts de cerisier et distillé dans le respect des traditions transmises de génération en génération, ce précieux vinaigre se vend environ 765 € la bouteille de 100 ml.
Le caviar Beluga pur est extrêmement rare et s’arrache à prix d’or dès qu’il est disponible. Il s’agit d’un mets délicat composé d’œufs de poisson salés, issus d’esturgeons vivant dans la mer Caspienne, l’Adriatique et la mer Noire.
La pêche de l’esturgeon sauvage étant aujourd’hui interdite en raison de la surpêche et des pratiques non durables, la majorité du caviar Beluga commercialisé provient désormais d’élevages spécialisés.
Le prix d’un petit pot de 100 grammes de caviar royal Beluga de qualité 000 peut grimper jusqu’à 562 €.
Le thon rouge de l’Atlantique, connu pour sa chair tendre rouge rosé, est souvent utilisé dans les sushis et les sashimis. Bien que ce poisson figure désormais sur la liste des espèces menacées d’extinction, il reste extrêmement recherché.
En 2020, un thon de 276 kg a été vendu pour 193 millions de JP¥ (environ 1,2 M€) au géant du sushi Kiyoshi Kimura lors d’une vente aux enchères sur le marché aux poissons de Toyosu, à Tokyo. Il s’agit du deuxième prix record pour un thon rouge. L’année précédente, Kiyoshi Kimura avait déjà dépensé 333,6 millions de JP¥ (2,1 M€) pour un autre spécimen.
La truffe blanche d’Alba pousse dans la région du Piémont, au nord de l’Italie, et son prix élevé — actuellement autour de 658 € les 100 grammes — s’explique par son processus de croissance imprévisible.
La saison s’étend généralement d’octobre à janvier, mais personne n’est parvenu à domestiquer la truffe blanche : seuls des chiens et des cochons spécialement dressés peuvent dénicher ces précieux champignons.
Utilisé dans la soupe aux nids d’oiseaux, le nid de salangane (aussi appelé nid d’hirondelle) est connu pour son prix élevé – et les débats qu’il suscite.
Les salanganes nichent dans des grottes et fabriquent leur nid avec de la mousse, des algues et des plumes mêlées à leur salive. Ces nids peuvent se vendre entre 2 000 SGD (1 380 €) et 10 000 SGD (6 900 €) le kilo (l’équivalent d’environ 120 nids).
Pour contrer les pratiques douteuses de certains éleveurs, plusieurs pays ont durci leurs restrictions à l’importation et renforcé leur réglementation. En Chine, des règles strictes ont été mises en place pour garantir la sécurité et la traçabilité des produits.
Dans les montagnes turques, l’abeille caucasienne — une espèce ancestrale aujourd’hui en voie de disparition — produit un trésor rare : le miel Elvish.
Récolté une seule fois par an, cet or liquide varie en quantité selon les années. En 2024, seuls 5 kg ont été extraits puis répartis en 30 bouteilles de 150 ml, chacune vendue 1 390 €.
Considéré comme l’un des miels les plus rares du monde, il séduit les amateurs prêts à payer le prix fort pour quelques gouttes de ce nectar d’exception.
Le safran est l’épice la plus chère au monde. Principalement cultivé en Iran — qui assure plus de 90 % de la production mondiale — il reste une denrée d’exception.
Chaque fleur de crocus sativus ne produit qu’environ trois stigmates rouges. Il faut entre 50 000 et 75 000 fleurs, ainsi que près de 40 heures de cueillette manuelle, pour obtenir seulement 450 grammes de safran.
Il n’est donc pas surprenant que le prix de cette épice atteigne 9 561 € le kilogramme.
Originaire d’Éthiopie, le café Geisha a été découvert dans les années 1930 avant d’être cultivé au Panama.
Il a attiré l’attention du monde entier en 2004, lorsque son profil aromatique et ses notes florales lui ont valu la note la plus élevée lors du concours du meilleur café du Panama.
Depuis, il n’a cessé de battre ses propres records : à ce jour, le prix le plus élevé a été enregistré en août 2023, lorsqu’un café geisha lavé a été vendu aux enchères pour 9 280 € le kilo.
Combien accepteriez-vous de dépenser pour une simple tablette de chocolat ?
En 2023, le prestigieux chocolatier To’ak, qui travaille directement à partir de fèves de cacao, a lancé la tablette la plus chère jamais mise sur le marché : 454 € pour seulement 50 grammes. Spécialisé dans la production en édition limitée de chocolat noir pure origine, To’ak utilise la variété de cacao la plus rare et la plus prisée au monde, le Nacional.
Créée dans le cadre de la série « Masters », cette tablette record associe un mélange exceptionnel de deux millésimes de chocolat To’ak, affinés pendant huit ans.
Cultivés dans la préfecture japonaise d’Ishikawa, les raisins Ruby Roman de qualité supérieure peuvent atteindre la taille d’une balle de ping-pong. Rares, ils sont parfois si exceptionnels qu’une seule grappe par an satisfait aux critères les plus stricts.
En 2018, un record a été établi : 24 Ruby Roman ont été vendus aux enchères pour 1,2 million de yens (7 458 €), soit l’équivalent de 15 212 € le kilo.
Officiellement reconnu par le livre Guinness des records comme le caviar le plus cher du monde, le caviar Almas peut coûter jusqu’à 23 913 € le kilo.
Il est prélevé sur des esturgeons albinos rares qui vivent dans les eaux claires du sud de la mer Caspienne. Il faut près de 60 ans à ces poissons pour produire des œufs dorés, réputés pour leur saveur incomparable.
Juteux et sucrés, les melons japonais Yubari King sont issus du croisement de deux variétés plus abordables. Vendus par deux et pesant environ 1,3 kg chacun, ils sont considérés comme un cadeau généreux au Japon.
En 2023, deux melons ont été adjugés pour 3,5 millions de yens (21 759 €), soit le deuxième prix le plus élevé jamais atteint, après une vente de 5 millions de yens en 2019 — l’équivalent d’environ 33 561 € aujourd'hui.
L’or comestible est l’un des plaisirs culinaires les plus luxueux qui soient.
Tout comme le calcium ou le fer, il s’agit d’un minéral que l’on peut consommer sans danger. On le retrouve souvent saupoudré dans des flûtes de champagne ou sublimant les pâtisseries pour apporter une touche de raffinement. Fabriqué à partir d’or 23 ou 24 carats, il est disponible sous forme de poussière, de paillettes et de feuilles.
Il coûte environ 35 € les 100 mg.
Le Da Hong Pao est un thé oolong foncé qui ne pousse que dans le sol rocailleux des montagnes Wuyi, en Chine. Il se distingue par une douceur intense, prolongée par des notes boisées persistantes en bouche qui en font un produit particulièrement recherché. Si un thé de bonne qualité qui ne provient pas des arbres d'origine se vend aux alentours de 103 € le kilo, les thés d’exception issus de vieilles récoltes peuvent s’arracher à prix d’or.
En 2002, un collectionneur a déboursé 180 000 CN¥ (environ 22 990 €) pour seulement 20 grammes de thé provenant de l’un des arbres-mères originels du Da Hong Pao. En tenant compte de l’inflation, cette somme représenterait aujourd’hui près de 37 250 €.
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