Une brocante, quelques pièces en poche… et une découverte inestimable. Ces chineurs ont eu un flair (ou une chance) incroyable.
Des trésors oubliés du passé à des œuvres d’art reconnues, retour sur ces trouvailles achetées pour une bouchée de pain qui se sont révélées inestimables.
Tous les montants sont en dollars US ou livres sterling, avec les conversions en vigueur à la date de la vente.
Adaptation française par Aurore Mettifogo
Mary (ici en photo), à qui sa mère Amanda avait demandé de trouver un bibelot pour leur salle de bains, a payé seulement 8,50 livres sterling (10 € environ) pour ce vase dans une boutique solidaire de Leigh-on-Sea, en Angleterre.
Pendant les années qui suivent l’achat, l’objet reste « dans un coin des toilettes du rez-de-chaussée » et sert même « occasionnellement de cale-porte ».
Quand Amanda déménage, elle envisage un moment de se débarrasser du vase. Mais tout change lorsqu’elle regarde un épisode de l’émission britannique Antiques Roadshow, un programme télévisé culte où des experts estiment des objets anciens apportés par le public. Un vase « identique » au sien y est présenté comme datant de la dynastie Ming… et estimé à près de 10 000 livres sterling (environ 12 000 €).
À la suite de cette découverte, les Lawler font évaluer le vase par la maison de vente aux enchères Lockdales. D’après les commissaires-priseurs, le vase fait partie d’une paire qui avait été séparée et achetée dans différents magasins caritatifs, tous deux pour moins de 10 livres sterling (12 € environ). Ils estiment alors sa valeur entre 3 000 livres sterling et 4 000 livres sterling (3 600 € - 4 800 € environ).
Lors de la vente aux enchères, l’objet part pour 3 400 livres sterling (environ 4 100 €), soit 400 fois le montant payé par Mary Lawler.
La famille a confié vouloir utiliser cet argent pour remettre en état la vieille voiture de Mary. Pour Amanda, « c’est le genre de moment où on doit s’asseoir pour souffler un peu ».
En 2018, la collectionneuse d’art Laura Young achète cette sculpture pour 34,99 $ (environ 32 €) dans une boutique solidaire à Austin, au Texas.
Soupçonnant qu’il s’agissait d’une pièce ancienne, elle consacre plusieurs années à faire expertiser le buste par des spécialistes de maisons de vente et d’universités.
La découverte dépassera toutes ses attentes : selon un musée allemand, la sculpture remonterait au Ier siècle av. J.-C., faisant d’elle une véritable œuvre d’art romaine.
L’identité du personnage représenté reste sujette à débat, mais l’on sait que le buste appartenait autrefois au roi Louis Ier de Bavière, qui avait notamment fait construire une réplique grandeur nature d’une maison pompéienne dans les années 1800.
Bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, la maison a été détruite… et, bizarrement, le buste s’est retrouvé à Austin.
L’Administration des châteaux, jardins et lacs de l'État bavarois a finalement accepté de prêter la statue au musée d’Art de San Antonio, avant son retour officiel en Allemagne.
En décembre 2021, une invitée de l’émission Antiques Roadshow, au Royaume-Uni, a eu une sacrée surprise : la bague en or qu’elle avait achetée dans un magasin caritatif près de chez elle avait en réalité plus de 200 ans.
Pensant qu’il ne s’agissait que d’un simple morceau de verre, elle n’avait déboursé qu’une livre sterling (un peu plus d’un euro). Mais selon l’expert en joaillerie John Benjamin, il s’agit d’une bague sertie d’un véritable diamant et de rubis, provenant d’Inde.
Il a estimé sa valeur à au moins 2 000 livres sterling (environ 2 400 €) — un incroyable retour sur investissement, qui a laissé sa propriétaire bouche bée.
En 2013, Zach Bodish, un habitant de Columbus, dans l’Ohio, achète une affiche de Picasso pour seulement 14 $ (moins de 13 €) dans un magasin caritatif de sa ville, Volunteers of America.
Convaincu qu’il s’agit d’un simple tirage de masse, il tombe des nues en y apercevant la signature du maître.
Après l’avoir fait expertiser, il apprend qu’il s’agit bien d’une œuvre originale, imprimée de la main de Picasso lui-même. L’affiche a ensuite été revendue pour la coquette somme de 7 000 $ (environ 6 500 €).
Espérant réaliser un petit profit, Greg Estes, un habitant du Kentucky, a acheté en 2010 un vélo avec des pneus crevés et des pédales apparemment cassées pour seulement 5 $ (un peu moins de 5 €) lors d’un vide-greniers.
Il espère en tirer un petit bénéfice… mais en creusant un peu, il découvre que les pédales ne sont pas cassées du tout : il s’agit en réalité d’un vélo spécialement conçu pour un coureur professionnel.
Il appartenait à l’origine à l’Américain Floyd Landis (en photo). Perdu par un transporteur, il avait été retrouvé sur le bord de la route deux ans plus tôt.
Estes l’a finalement revendu 8 000 $ (environ 7 400 €).
Lors d’un marché aux puces à Sarrebourg, en Moselle, un collectionneur chevronné est tombé sur une gravure du XVIᵉ siècle signée Albrecht Dürer, qu’il a achetée pour seulement quelques euros.
Intitulée Marie couronnée par un ange, l’estampe, qui vaudrait aujourd’hui plusieurs milliers d’euros, avait disparu de la Staatsgalerie de Stuttgart, en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Plutôt que de la conserver, le collectionneur a choisi de la restituer à son propriétaire légitime.
En 1970, une Américaine du Rhode Island achète une assiette pour moins de 100 $ (environ 93 €).
L’objet reste accroché pendant des années au-dessus de sa cuisinière, jusqu’au jour où, en 2014, elle décide de le faire évaluer dans l’émission américaine Antiques Roadshow.
À sa grande surprise, il s’agissait en réalité d’une assiette en céramique Madoura signée Picasso en 1955, qui valait près de 10 000 $ (environ 9 300 €).
En 2016, une statue rare datant du XVIᵉ siècle représentant la déesse tibétaine Tara verte a été achetée pour seulement 25 livres sterling (environ 28 €) lors d’un vide-grenier dans le Sussex de l’Ouest, en Angleterre.
L’acheteur, resté anonyme, se doutait alors qu’elle valait bien plus. Il est toutefois tombé des nues en apprenant, grâce à un expert, qu’elle était estimée à 5 000 livres sterling (environ 6 000 €).
Mieux encore : la statue a finalement été adjugée 15 500 livres sterling (près de 18 600 €) lors d’une vente aux enchères.
Dans l’espoir de réaliser un petit bénéfice, une Anglaise achète trois verres à vin lors d’un vide-greniers à Portsmouth, en Angleterre, pour seulement 0,40 livre sterling l’unité (environ 0,50 €).
Curieuse, elle les fait évaluer dans une salle des ventes… et découvre avec stupeur qu’il s’agit de verres Beilby rares datant du XVIIIᵉ siècle (similaires à celui en photo).
Les trois verres sont adjugés en 2011 pour 18 800 livres sterling (environ 22 600 €) à un marchand spécialisé dans le verre.
Vous appréciez ce diaporama ? Likez et cliquez sur le bouton Suivre en haut de la page pour découvrir d’autres histoires captivantes signées loveMONEY.
En 2002, Warren Hill, passionné de musique, tombe sur un étrange disque en acétate portant le nom de « The Velvet Underground » dans un marché aux puces de Manhattan. Il l’achète pour seulement 0,75 $ (environ 0,70 €).
Quelques années plus tard, il découvre qu’il s’agit d’une démo extrêmement rare du célèbre groupe, qu’il revend sur eBay en 2006 pour 25 000 $ (environ 23 100 €).
En 2016, un collectionneur amateur est tombé sur ce magnifique bol chinois en métal dans un magasin caritatif du comté anglais de Somerset.
Ce passionné d’antiquités a payé seulement 2 livres sterling (un peu plus de 2 €) pour ce bol datant du XVIIIe siècle, qui a ensuite été estimé à 5 000 livres sterling (6 000 € environ).
Il a finalement été vendu aux enchères pour la somme très respectable de 21 000 livres sterling (25 200 € environ), soit plus de 10 000 le prix initialement payé par le collectionneur.
Ce diaporama vous a plu ? Ajoutez un like et cliquez sur Suivre en haut de la page pour découvrir d’autres contenus signés loveMONEY.