Partez à la découverte d’El Fureidis, une somptueuse résidence estimée à 40 millions de dollars (38,9 M€) et plongez dans l’univers du glamour hollywoodien. Ce domaine emblématique est surtout connu pour avoir servi de décor légendaire au film Scarface, avec Al Pacino en vedette. Mais son histoire ne se limite pas au grand écran. Niché au cœur de vastes jardins luxuriants, ce manoir intemporel a accueilli des figures emblématiques telles qu’Albert Einstein et Charlie Chaplin, ajoutant à son prestige une aura d’élégance et de mystère.
Perçons ensemble les secrets de ce lieu d’exception…
Les valeurs sont exprimées en dollars américains et suivies de leur équivalence approximative en euros.
Adaptation française par Lisa Reymonet
Construite en 1906, la somptueuse résidence El Fureidis de style néo-méditerranéen s’étend sur un domaine de 4 hectares, offrant une vue imprenable sur Montecito, en Californie. Cette enclave exclusive est prisée par de nombreuses célébrités, dont le prince Harry et Meghan Markle, Oprah Winfrey, George Lucas et Brad Pitt.
Initialement mise en vente par Riskin Partners Estates Group pour 39,9 millions de dollars (38,8 M€), la propriété a finalement été retirée du marché. Elle est désormais disponible à la location… pour la modique somme de 69 300 dollars (67 350 €) par mois. Un prix à la hauteur de son prestige.
Ces clichés pris en 1917 par la photographe Frances Benjamin Johnston offrent un aperçu de la propriété avant qu’elle ne devienne célèbre.
Niché au cœur d’un écrin de verdure spectaculaire, ce chef-d’œuvre architectural a marqué les esprits tant par son style raffiné que par son rôle dans l’histoire d’Hollywood. Au début des années 1980, en quête du décor parfait pour Scarface, le réalisateur Brian De Palma a finalement jeté son dévolu sur ce domaine d’exception, ajoutant ainsi une dimension légendaire à son histoire.
Le film retrace l’ascension et la chute de Tony Montana, un gangster fictif campé par Al Pacino et inspiré du légendaire Al Capone. Bien que l’histoire se déroule à Miami, El Fureidis correspondait parfaitement à l’esthétique recherchée. Son extérieur a ainsi servi de décor à certaines des scènes les plus mythiques du film, notamment son final explosif.
Mais ce domaine d’exception ne saurait être réduit à un simple décor de cinéma, aussi mythique soit-il…
Avec ses façades en stuc de style épuré, ses colonnes proéminentes et ses grandes baies vitrées symétriques, El Fureidis, qui signifie « petit paradis » ou « paradis tropical » en espagnol, émerveille par son opulence. Au fil des années, la résidence a accueilli de nombreuses personnalités, dont Albert Einstein, Winston Churchill et John F. Kennedy.
Célèbre pour ses œuvres mêlant influences néo-gothiques et néo-coloniales espagnoles, l’architecte américain Bertram Goodhue avait imaginé un domaine où une villa romaine classique à deux étages se fondait dans un somptueux décor de jardins d’eau persans.
Sur cette photo prise lors du tournage du célèbre mariage dans Scarface, on aperçoit la somptueuse demeure en arrière-plan. Difficile d’imaginer un cadre plus idyllique pour une telle cérémonie… du moins en apparence, car dans le film, ce lieu ne porte guère chance à Tony et Elvira (interprétée par Michelle Pfeiffer), dont le couple commence à se déchirer peu après.
Tony et Elvira ne furent pas les seuls à se marier dans cette propriété. En effet, Charlie Chaplin et Oona O'Neill, la fille du dramaturge Eugene O'Neill, se sont dit « oui » à El Fureidis en juin 1943. Leurs noces ont fait grand bruit à Hollywood (et au-delà) en raison de la différence d’âge du couple : Chaplin avait 54 ans, tandis qu’Oona O'Neill n’en avait que 18.
Heureusement pour eux, leur union fut plus réussie que celle des personnages de Scarface. Chaplin et O'Neill, que l’on voit sur cette photographie faisant leur première apparition en public après leur mariage, ont eu huit enfants ensemble et sont restés mariés pendant 34 ans, jusqu’à la mort de Chaplin en 1977.
D’une superficie de 871 m², la maison fut construite à l’origine pour le riche New-Yorkais James Waldron Gillespie, qui avait fait fortune dans l’immobilier.
Il aurait alors été séduit par le climat méditerranéen de Montecito. Les palmiers verdoyants et l’avant-cour carrelée rappellent d’ailleurs les luxueuses propriétés de la Côte d’Azur.
Après Gillespie, le domaine fut acquis par l’illustre auteur allemand et lauréat du prix Nobel Thomas Mann. Bien que le bâtiment ait subi de nombreux travaux de rénovation au fil des années, il conserve toujours aujourd’hui ses caractéristiques d’origine.
Sur cette photographie, on peut voir l’élégant salon orné de son magnifique plafond à caissons bleus censé représenter les cieux, renouant ainsi avec les origines néoclassiques de la propriété. Dotée de grandes lucarnes et de portes-fenêtres en enfilade, cette pièce e distingue par une luminosité exceptionnelle.
En quête de nouvelles inspirations, Gillespie et Goodhue ont entrepris un périple d’un an, traversant 805 km à cheval entre la mer Caspienne et le golfe Persique.
De cette odyssée, ils ont ramené des concepts architecturaux originaux : surfaces carrelées, plafonds en relief, fontaines intérieures et mosaïques complexes, rappelant tour à tour les styles néoclassiques, européens et moyen-orientaux.
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La salle à manger est assurément la pièce dans laquelle ces influences étrangères se font le plus ressentir. Sur cette photographie datant de 1917, on peut la voir dans toute sa splendeur d’origine.
Comme on peut le constater, en un siècle, peu de choses ont changé, chacun des anciens propriétaires de la maison ayant pris soin de conserver les caractéristiques d’époque de la propriété.
Dans cette pièce, l’incroyable voûte en berceau décorée à la feuille d’or 24 carats par l’artiste américain Henry Wadsworth Moore, dont on peut encore voir la signature, représente Alexandre le Grand conquérant Persépolis.
L’ajout de lustres et de luminaires Swarovski, de tentures en lin belge, de tapis en soie et de meubles reproduisant à la perfection ceux du palais de Buckingham témoigne néanmoins d’une volonté de moderniser l’intérieur.
Contrairement aux pièces que nous avons visitées jusque-là, la cuisine a été conçue dans un style résolument moderne. Rénovée en 2014, peu avant la mise sur le marché de la demeure, elle dispose de comptoirs sobres en marbre, d’innombrables espaces de rangement, d’appareils électroménagers en acier inoxydable, et intègre un coin petit-déjeuner qui donne sur le jardin.
Véritable pièce maîtresse de la résidence, le salon byzantin séduit par son alliance des influences romaines et moyen-orientales. Son architecture s’inspire de l’église Saint-Jean de Latran à Rome, tout en adoptant l’élégance d’une cour intérieure marocaine. Il abrite une fontaine centrale, une coupole majestueuse culminant à cinq mètres et des fresques murales peintes à la main dans des nuances éclatantes de bleu, de terre cuite et d’or.
En s’approchant, on peut pleinement apprécier la richesse des détails du salon. Dorés et minutieusement parachevés à la main, la coupole et les murs captivent par leur finesse.
Dans les autres pièces, on trouve des sculptures, des statues et des fresques romantiques de style méditerranéen qui ressemblent à s’y méprendre à des œuvres antiques. L’entrée est, quant à elle, décorée d’un carrelage mural peint représentant Gillespie, Goodhue et leurs amis lors de l’une des nombreuses fêtes organisées à El Fureidis.
Ce salon raffiné figure parmi les plus belles pièces du niveau principal. Inondé de lumière, il se caractérise par un plafond à poutres apparentes et de larges portes-fenêtres donnant sur un patio extérieur. Un lieu idéal pour se détendre avec un livre ou recevoir quelques convives en toute intimité.
Au rez-de-chaussée, de nombreuses pièces s’ouvrent sur cette cour discrète, qui se trouve au cœur de la maison. Entourée de palmiers, elle invite à des soirées paisibles et des dîners décontractés dans une ambiance feutrée.
Située au deuxième étage de la villa et donnant sur les jardins d’eau, cette somptueuse suite parentale est équipée d’une splendide salle de bain et de deux grandes penderies.
Un regard attentif permet de discerner la finesse des ornements du plafond à caissons, sublimé par une succession de bordures bleues.
Au deuxième étage, trois somptueuses suites avec salles de bain sont réservées aux invités. Chacune possède sa propre particularité : l’une abrite une superbe cheminée ornée, une autre dispose de deux penderies, et la dernière s’ouvre sur une terrasse offrant une vue idyllique sur le parc de la propriété.
Sommet du raffinement, cette salle de bain se distingue par son plafond en dôme qui sublime la baignoire en marbre placée en son centre. Les murs ornés d’alcôves arrondies épousent la forme courbe de l’espace, tandis que la niche carrelée accueillant la douche accentue l’effet de profondeur de la pièce.
El Fureidis appartiendrait aujourd’hui à Pradeep Yohanne Gupta, homme d’affaires et PDG de la banque d’investissement privée IQ Holdings, basé à Houston.
Selon le site spécialisé Mansion Global, Gupta a acheté la propriété en 2015 pour un peu moins de 12,3 millions de dollars (11,9 M€). Il espérait la revendre pour 39,9 millions de dollars (38,8 M€), réalisant ainsi une plus-value exceptionnelle. Mais faute d’acheteur à ce prix, la transaction n’a jamais abouti… Une affaire qui ne s’est pas conclue en sa faveur.
En achetant El Fureidis, Gupta a eu beaucoup de chance. Selon le site Web d’informations économiques Business Insider, la maison était restée en vente pendant un an au prix de 35 millions $ (34 M€), quand, en mai 2015, le prix a soudainement été divisé par deux et ramené à 17,8 millions $ (17,3 M€).
Construite à l’origine en béton armé, la maison a depuis été restaurée dans le respect de son architecture initiale, qui lui a permis de retrouver tout son éclat.
Curieusement, les jardins en terrasses du domaine étaient en place depuis une dizaine d’années avant même que la villa ne voie le jour. Lors de l’élaboration des plans, Gillespie a réuni une collection botanique unique et planté plus de 100 essences d’arbres sur le domaine. Beaucoup subsistent encore aujourd’hui, parmi lesquelles des palmiers du Chili, des palmiers royaux, des agrumes, des noyers et le plus grand figuier de la baie de Moreton de Montecito.
Les quatre bassins rectangulaires sont les vedettes incontestées du jardin de la propriété.
Parmi les autres éléments remarquables de cet extérieur, on peut aussi citer les neuf bas-reliefs créés par Lee Lawrie, l’un des sculpteurs américains les plus influents de son époque, auteur de la célèbre statue d’Atlas installée au Rockefeller Center à New York.
Abritant de paisibles sentiers de promenade, de somptueux jardins à la française, des piscines et des terrasses, le parc de la propriété, d’une splendeur rare, est orné de sculptures inspirées de la légende arthurienne.
Sur le même domaine, l’ancienne remise à calèches, indépendante de la résidence principale, a été réaménagée en une élégante villa de 202 m². Dotée de trois chambres, d’un salon, d’une cuisine, d’un bureau et de deux salles de bains, elle constitue la maison de vacances idéale ou le logement parfait pour les beaux-parents.
Cette photographie offre une vue d’ensemble sur le domaine, dans tout ce qu’il a de majestueux. Les édifices émergent pareils à un archipel au milieu de son océan de végétation luxuriante.
À seulement 3,2 km de l’océan, cette propriété profite d’un environnement naturel exceptionnel entre les montagnes de Santa Ynez et une vue dégagée jusqu’aux Channel Islands.
Située à moins de deux heures de Los Angeles, cette propriété représente le refuge idéal pour une star ou un riche homme d’affaires en quête de solitude et de prestige.
Mais nul ne sait quand elle refera son apparition sur le marché, ni à quel prix. Après tout, évaluer un bien aussi emblématique, indissociable d’un monument du cinéma, relève d’un exercice aussi exclusif que la propriété elle-même…
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