Chaque année au mois de décembre revient la valse des chansons, des films et des cadeaux de Noël. Mais avez-vous déjà pensé aux personnes qui profitent de tout l’argent que nous dépensons ? Au fil des années, la saison des fêtes a permis à quelques chanteurs, stars de cinéma, auteurs et entrepreneurs chanceux de se constituer une véritable fortune, voire de lancer des carrières très lucratives.
Poursuivez la lecture pour découvrir les personnalités qui ont fait fortune grâce à Noël, des années 1930 à nos jours. Tous les montants en dollar sont exprimés en dollars américains.
Adaptation française par Aurélie Blain
Fin 1933, le compositeur new-yorkais Fred Coots s’associe au parolier Haven Gillespie pour écrire Santa Claus Is Comin' to Town, et la suite, vous la connaissez. Destinée initialement aux enfants, la chanson devient un tube de Noël grâce à la voix du chanteur Tom Stacks, qui l’enregistre en octobre 1934. Enfants comme adultes en sont friands et elle devient rapidement un classique de Noël cette année-là.
À cette époque où les disques sont encore peu vendus, la partition du morceau s’écoule à 400 000 exemplaires avant Noël.
Avec le temps, Santa Claus Is Comin' to Town est reprise par plus de 200 artistes, dont Frank Sinatra, Elvis Presley, The Jackson 5 et Mariah Carey. Elle est désormais diffusée chaque année sur les radios du monde entier.
Coots et Gillespie ont gagné une fortune grâce à cette chanson, et leurs héritiers en profitent encore aujourd’hui. Selon le site Celebrity Net Worth, le morceau aurait rapporté plus de 50 millions de dollars (47,7 millions d’euros) à ses auteurs.
Devinez quelle est la chanson de Noël la plus vendue au monde… La réponse pourrait vous surprendre, car il s’agit de White Christmas, la ballade festive écrite par Irving Berlin en 1940.
Le musicien, qui a composé 20 comédies musicales de Broadway et écrit plus de 1 500 chansons tout au long de sa carrière, est considéré comme l’un des auteurs-compositeurs les plus emblématiques des États-Unis. Son classique de Noël s’est vendu à plus de 150 millions d’exemplaires.
C’est Bing Crosby (en photo) qui popularise la chanson avec sa version sortie la veille de Noël 1941, mais ce n’est qu’en 1942 que le morceau domine les classements, avec deux millions de disques vendus. La version de Bing Crosby dépassera finalement les 50 millions d’exemplaires.
Lors de son décès en 1989, Irving Berlin avait accumulé des dizaines de millions de dollars. Selon une estimation de 2023 par Celebrity Net Worth, White Christmas aurait rapporté environ 65 millions de dollars (62 millions d’euros) depuis sa sortie.
Chanteur de jazz et musicien de l’ancienne école, Mel Tormé s’assure une retraite dorée en écrivant en 1945 la musique et une partie des paroles de The Christmas Song (également connue sous le nom de Chestnuts Roasting on an Open Fire).
Étonnamment, cette chanson n’est pas composée en hiver. Dans une interview donnée à NPR, James Tormé, le fils du musicien, indique qu’il a écrit les paroles par une journée caniculaire, dans l’espoir de se rafraîchir en évoquant l’hiver.
Mel Tormé, décédé en 1999, a perçu la majeure partie des royalties de The Christmas Song, popularisée par Nat King Cole (en photo, avec sa fille Natalie Cole), puis reprise par de nombreux autres artistes.
Selon une estimation de Celebrity Net Worth en 2023, la chanson aurait rapporté environ 45 millions de dollars (43 millions d’euros).
Un grand nombre des classiques de Noël que le monde anglophone écoute encore aujourd’hui ont été écrits par un seul homme : Johnny Marks, un auteur-compositeur originaire de New York.
Parmi ses œuvres à succès figurent Rudolph the Red-Nosed Reindeer, Rockin' Around the Christmas Tree, A Holly Jolly Christmas et bien d’autres.
Au début des années 1980, la société de Johnny Marks, qu’il a ingénieusement nommé St. Nicholas Music Inc., générait des millions de dollars en royalties : Rudolph the Red-Nosed Reindeer lui rapportait à lui seul environ 600 000 dollars par an, soit l’équivalent de 2,2 millions d’euros aujourd’hui. À son décès en 1985, le musicien avait fait fortune.
En 2016, ses héritiers ont renouvelé le contrat de l’entreprise avec l’ASCAP (American Society of Composers, Authors and Publishers), assurant la pérennité des revenus générés par ses classiques de Noël.
Le groupe de rock anglais Slade crée un véritable tube de Noël avec Merry Xmas Everybody, une chanson kitsch mais diablement accrocheuse. Lors de sa sortie fin 1973, elle atteint la première place du top 50 britannique et décroche le record de vitesse de vente pour un single au Royaume-Uni.
Depuis, la chanson fait le tour du monde. Selon une enquête menée en 2009 par PRS for Music (l’organisme britannique de gestion des droits d’auteur), environ 42 % de la population mondiale a déjà entendu cette chanson.
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Il va sans dire que Merry Xmas Everybody a rendu ses auteurs extrêmement riches. En 2022, le journal britannique The Independent rapportait que Noddy Holder (le chanteur de Slade, en photo) et le bassiste Jim Lea gagnaient environ 1 million de livres sterling (1,2 million d’euros) par an en droits d'auteur.
Noddy Holder, dont on n’oubliera jamais le célèbre « It’s Chriiiiistmaaaas ! », déclarait en plaisantant au journaliste de la BBC qui l’interviewait qu’il avait là un « très bon plan de retraite ».
La mort tragique de George Michael le jour de Noël 2016 était d’autant plus poignante que la chanson Last Christmas de son ancien groupe Wham! avait été un énorme tube international durant les fêtes de 1984.
Cette année-là, la chanson a failli atteindre la première place du classement de Noël des singles au Royaume-Uni, devancée par le morceau caritatif Do They Know It’s Christmas de Band Aid.
Écrite par George Michael, Last Christmas s’est vendue à plus de trois millions d'exemplaires depuis sa sortie et devrait générer des droits annuels d’environ 745 000 dollars (710 000 euros) en 2024. Le chanteur a par ailleurs été poursuivi en justice par Barry Manilow, qui l'accusait de plagiat pour sa chanson Can't Smile Without You. Il a toutefois été débouté, car la séquence d'accords commune aux deux morceaux a été reconnue comme courante dans la musique pop.
En 2023, Last Christmas a enfin atteint la première place des classements de Noël au Royaume-Uni. De son vivant, George Michael avait décidé, par la générosité qui le caractérisait, de reverser les droits de son tube de Noël à l’aide humanitaire pour la famine en Éthiopie.
Sorti en novembre 1987, Fairytale of New York n’est pas un tube de Noël classique. Le morceau raconte l’histoire d’un couple échangeant des souvenirs de Noëls passés avant de sombrer dans la dispute et les insultes.
Cela n’a en rien empêché le public d'acheter massivement le single, au point qu’il a été élu meilleure chanson de Noël de tous les temps dans plusieurs sondages au Royaume-Uni et en Irlande.
Depuis la fin des années 1980, ce titre controversé est devenu un véritable classique de Noël. Les auteurs-compositeurs Shane MacGowan (en photo), décédé en novembre 2023, et son acolyte Jem Finer, ont clairement touché le jackpot. Selon une estimation de The Independent, la chanson génère chaque année au moins 515 000 dollars (491 000 euros) de droits d’auteur.
Au moment de son décès, la fortune nette de Shane MacGowan était estimée à 5 millions de dollars (4,7 millions d’euros), avec un pic à 25 millions de dollars (23,8 millions d’euros) au sommet de sa carrière.
Rien n’évoque autant Noël que le film culte de 1990, Maman, j’ai raté l’avion. En plus d’avoir rapporté un montant colossal de 480 millions de dollars à l’échelle mondiale, soit l’équivalent de 1,1 milliard d’euros aujourd’hui, ce film a marqué le véritable décollage de la carrière de son acteur principal, Macaulay Culkin.
Le jeune comédien a ensuite joué dans des films tels que My Girl (1991), Le Bon Fils (1993) et Casse-Noisette (1993).
Si Macaulay Culkin a perçu un salaire relativement modeste de 100 000 dollars pour le premier film Maman, j'ai raté l'avion, soit environ 228 000 euros aujourd’hui, ce succès a permis à son agent de faire grimper considérablement les cachets de la jeune star. En valeur de 2024, Macaulay Culkin a touché plus de 2 millions de dollars (1,9 million d’euros) pour My Girl, 9 millions de dollars (8,5 millions d’euros) pour Maman, j’ai encore raté l’avion en 1992, et 15 millions de dollars (14,3 millions d’euros) pour Richie Rich en 1994.
Aujourd’hui âgé de 44 ans, l’acteur dispose d’une fortune estimée à 18 millions de dollars (17 millions d’euros).
Mariah Carey n’était pas dans le besoin lorsqu’elle a écrit All I Want for Christmas Is You en 1994, en collaboration avec son partenaire musical Walter Afanasieff, mais ce morceau accrocheur est rapidement devenu un classique et a considérablement enrichi la fortune personnelle de la diva.
Le single principal de l’album Merry Christmas de Mariah Carey, sorti en 1994, s’est vendu à plus de 16 millions d’exemplaires dans le monde entier. Ce tube a été repris de nombreuses fois et reste une chanson omniprésente dans les publicités de Noël.
Selon les calculs de l’hebdomadaire The Economist en 2022, la chanson a rapporté au moins 60 millions de dollars (57 millions d’euros) de royalties entre sa sortie en 1994 et 2017. Aujourd’hui, la chanteuse touche environ 2 millions de dollars (1,9 million d’euros) par an grâce à ce succès des fêtes de fin d’année.
Dans les années 1990, le top 50 était dominé par les boys bands, qui sortaient inévitablement des tubes de Noël le moment venu. Le boys band londonien East 17 a décroché la première place du top britannique en 1994, avec la chanson de Noël Stay Another Day, un morceau qui a également atteint la première place dans six autres pays et s’est écoulé à plus de 910 000 exemplaires.
Mais le véritable gagnant dans l’histoire, c’est Tony Mortimer, membre du groupe et co-auteur de la chanson.
En tant que principal bénéficiaire des royalties, Tony Mortimer perçoit une grande partie des revenus générés par Stay Another Day, dont les droits étaient estimés à 97 000 livres sterling par an en 2016, soit environ 158 000 euros par an aujourd’hui. Bien que la chanson n’ait pas été écrite dans l’intention d’être un tube de Noël, elle reste aujourd’hui un incontournable des playlists et compilations festives, notamment dans le monde anglophone.
L’acteur comique Tim Allen touchait déjà des revenus confortables grâce à son rôle dans la sitcom Papa bricole et à sa carrière cinématographique en pleine expansion lorsqu’il a joué en 1994 dans son premier film de Noël, Super Noël.
Cette comédie réalisée par John Pasquin raconte l’histoire d’un homme qui, après avoir accidentellement fait tomber le père Noël de son toit la veille de Noël, tente de le remplacer. Super Noël a rapporté 190 millions de dollars dans le monde entier, soit l’équivalent d’environ 381 millions d’euros aujourd’hui.
Malgré le succès de ses premiers films, la fortune de Tim Allen s’est surtout bâtie sur la réussite de Super Noël et de ses autres films de fin d’année, tels que Super Noël 2, la comédie Un Noël de folie ! en 2004, ainsi que la saga Toy Story, où il prête sa voix à Buzz l’Éclair.
Sa fortune nette est estimée à environ 100 millions de dollars (95 millions d’euros).
L’acteur Jim Carrey était déjà bien installé financièrement avant de se lancer dans les films de Noël, mais ceux-ci ont clairement contribué de manière significative à sa fortune estimée à 180 millions de dollars (171 millions d’euros).
Qualifié par le journal The New York Times de « criard, trop chargé, sans âme » à sa sortie en 2000, Le Grinch n’a pas particulièrement séduit les critiques, mais il a rencontré un grand succès au box-office.
Le film a rapporté 350 millions de dollars dans le monde entier, l'équivalent de 610 millions d'euros aujourd’hui, devenant ainsi l’une des plus grandes réussites commerciales de Jim Carrey. Le film d’animation A Christmas Carol (2009) réalisé en capture de mouvement par Robert Zemeckis est un autre gros succès de fin d’année, qui a rapporté 325 millions de dollars à l'international, l'équivalent de 545 millions d'euros aujourd'hui.
Il va donc sans dire que la période de Noël a globalement bien profité à Jim Carrey.
Des années 1990 au début des années 2000, les Beanie Babies se retrouvaient sous la plupart des sapins de Noël. Il n'est donc pas surprenant qu’ils aient rendu leur créateur, Ty Warner, extrêmement riche.
Lancées aux États-Unis en 1993, les peluches se sont rapidement arrachées dans le monde entier tout au long de la décennie, et les éditions limitées de Beanie Babies de Noël se sont particulièrement bien vendues pendant les fêtes.
En sortant chaque modèle de Beanie Baby pendant une durée limitée, certains des exemplaires les plus rares sont devenus extrêmement recherchés et les collectionneurs étaient prêts à dépenser des sommes considérables pour en acquérir un.
À l’apogée de cette mode, la société Ty Inc. affichait 700 millions de dollars de bénéfices par an, soit plus de 953 millions d’euros aujourd’hui. La fortune de l'entrepreneur est désormais évaluée selon le magazine Forbes à 6,5 milliards de dollars (6,2 milliards d’euros).
C’est grâce à l’incarnation par Will Ferrell de l’attachant Buddy dans Elf que ce film de Noël est devenu l’un des plus appréciés de tous les temps.
Si le comédien n’avait pas de problèmes d'argent lorsqu’il a accepté le rôle principal en 2003, l’énorme succès au box-office de ce film l’a rendu incroyablement riche.
Après ce rôle, Will Ferrell est entré dans le club très sélect des acteurs les mieux payés d’Hollywood, avec un salaire d’environ 20 millions de dollars (19 millions d’euros) par film. Le comique est devenu suffisamment riche pour refuser les 29 millions de dollars, l’équivalent de 43 millions d’euros aujourd’hui, qu’on lui proposait en 2006 pour tourner la suite d’Elf, au motif qu’il ne souhaitait pas incarner « Buddy l’elfe quarantenaire ».
Will Ferrell n’a toutefois pas totalement tourné le dos aux films de Noël. Il a joué en 2022 aux côtés de Ryan Reynolds dans Spirited, qui réinterprète A Christmas Carol et serait, selon les rumeurs, l’un des films de Noël les plus chers jamais réalisés, avec un budget de 75 millions de dollars (71 millions d’euros) uniquement dédié au « casting ». Aujourd’hui, la valeur nette de Will Ferrell est estimée à 160 millions de dollars (152 millions d’euros).
Elf on the Shelf est à l’origine un album illustré de 2005, devenu par la suite un véritable phénomène de Noël aux États-Unis, jusqu’à apparaître dans le célèbre défilé de Thanksgiving des grands magasins Macy’s (sur la photo). L’album, livré dans une boîte souvenir avec un personnage d’elfe en tissu, s’est vendu à plus de 11 millions d’exemplaires aux États-Unis.
Ce livre raconte comment le Père Noël envoie des elfes éclaireurs auprès des enfants, de Thanksgiving jusqu’à la veille de Noël, afin de déterminer s'ils sont gentils ou méchants et de retourner au Pôle Nord lui en faire le rapport. Cette histoire a assurément permis à ses créatrices de se constituer un joli pécule…
Carol Aebersold et sa fille Chanda Bell (sur la photo) ont écrit le livre d’après une tradition familiale. Chanda Bell a déclaré à CNN Business : « Aucune de nous n’imaginait un tel engouement » lorsqu’elles ont envoyé ce projet aux éditeurs. Aucun éditeur n’a cru en leur livre, alors Carol et Chanda, accompagnées de la seconde sœur Christa Pitts (sur la photo), ont décidé de l’autopublier.
Le succès a été tel que la famille a lancé sa propre maison d’édition : CCA&B. Aujourd'hui, la fortune des co-PDG Chanda Bell et Christa Pitts est estimée à 50 millions de dollars (47 millions d’euros). En 2020, CCA&B est rebaptisé The Lumistella Company. En 2021, elle aurait généré des revenus de 100 millions de dollars (95 millions d’euros) selon une estimation de Forbes.
Avec des chansons comme Je voudrais un bonhomme de neige et Libérée, délivrée, le film La Reine des neiges a immédiatement fait sensation, rapportant 1,28 milliard de dollars (1,6 milliard d’euros aujourd'hui) dans le monde entier. Sa suite, La Reine des neiges 2, est devenue le film d’animation le plus lucratif de tous les temps, rapportant 1,33 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros aujourd'hui) au box-office mondial.
C’est Idina Menzel qui prête sa voix au personnage principal d’Elsa dans les deux films d’animation, sortis respectivement en 2013 et 2019. La chanteuse était auparavant apparue dans des comédies musicales de Broadway, telles que Rent et Wicked.
L'actrice doit clairement à ces deux films une grande partie de sa fortune, estimée à 16 millions de dollars (15,2 millions d'euros).
Avec des rumeurs d’un troisième opus en préparation, la franchise pourrait devenir un cadeau de Noël éternel pour Idina Menzel.
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